J'ai un cahier où sont consignés depuis janvier 2012 à peu près tous les films et toutes les séries que j'ai regardés. Oui, sur un vrai cahier, avec de la vraie écriture, pas dans un ficher d'ordinateur, pas sur un site internet, pas sur un réseau social. Un cahier que je peux consulter même sans électricité, sans écran, sans connexion.

On va essayer quelque chose de rigolo, je vais reprendre les pages de ce cahier et redonner mon avis, pour chaque film, pour chaque série. Souvent, j'ai déjà écrit sur ces oeuvres. Je vais pourtant réécrire dessus, tout en vous renvoyant à mon opinion d'époque. Attention, n'espérez pas forcément des pavés, ce sera généralement plutôt lapidaire. Mais c'est un exercice, pour me dérouiller, pour me divertir, pour m'exprimer et pour partager avec vous.

J'ai déjà rédigé un peu d'avance, mais on va partir sur une mise à jour hebdomadaire pour l'instant. On n'est pas pressé, on a tout notre temps.

 


 

Janvier 2017

 

La La Land

Vu trois fois au cinéma, en l'espace d'une semaine. Non seulement c'est mon record depuis les années 90, mais c'est d'autant plus un jalon que c'est aussi la dernière fois que je suis allé voir un film en salles (5 ans, déjà, comme le temps passe). On ne pouvait pas faire mieux pour prendre sa retraite des salles obscures, vu qu'il s'agit là d'un des grands chefs-d'oeuvre de ces dernières années et de l'un de mes films favoris. J'en disais tellement de bien à l'époque et je pourrais en dire encore davantage aujourd'hui.

Eye in the Sky

Un thriller politico-militaire correct que tout le monde s'est empressé de ne pas regarder ou d'oublier. Gros casting, quand même, avec Helen Mirren et Alan Rickman qui font le travail comme il se doit.

Manchester by the Sea

Alors, voilà un film où il faudrait que je triche pour me souvenir exactement de quoi il s'agit. C'est une histoire de couple, je crois, un truc hyper sombre où ils se disent des horreurs. Casey Affleck égal à lui-même (donc qui chuchote intensément pendant deux heures). Euh... C'est pas nul, il me semble, mais c'est très antipathique (c'est fait exprès). Gros succès critique à l'époque. Plus personne n'en parle.

Trollhunters

Une série animée produite et imaginée par Guillermo Del Toro, jamais aussi bon que quand il délègue une partie de la création. Et, franchement, c'est excellent, avec tout ce qu'il faut d'humour, d'action et d'univers joliment illustré.

The Neon Demon

La lente, très lente, mais alors très très lente, déliquescence du cinéma de Nicolas Winding Refn se poursuit. Les fans indécrottables vous parleront d'épure du style, de geste cinématographique radical, blah-blah-blah. C'est juste chiant comme la mort, soyons honnête. Ca n'a même pas particulièrement l'excuse d'être joli ou débordant de style, c'est du roupillon arty dans toute sa banalité.

Certain Woman

Une splendeur signée Kelly Richardt, on ne va pas feindre la surprise. J'avais développé un tout petit peu à l'époque, on peut s'y référer. Le cinéma de la réalisatrice persiste dans sa grâce minimaliste où chaque mot et chaque geste comptent. Sans parler, bien sûr, des images qu'on jurerait épurée mais qui sont toujours conçues pour tirer le plus grand des impacts émotionnels.

Arrival

En disque, Arrival c'est le chef-d'oeuvre d'ABBA, le disque de pop auprès duquel tous les autres sont comparés. En film, c'est une vaste (et littérale) fumisterie signée Denis Villeneuve, spécialiste des fumisteries plutôt jolies à regarder mais absolument consternantes dans ce qu'elles racontent (ça s'arrangera plus tard, quand il n'aura que peu de prises sur son scénar, on y reviendra). Une nouvelle fois, ça commence plutôt bien. Amy Adams, la musique de Johann Johannsson, la mise en scène péteuse comme il faut, une mise en place un peu prometteuse, ça fait illusion. Mais au bout d'une heure, c'est mort, ça se casse la figure doucement mais sûrement, pour se ratatiner complètement dans la dernière ligne droite.

A Monster Calls

Le gros, gros, gros mélo fantastique par Juan Antonio Bayona qui avait déjà fait tout cela en plus sobre, plus âpre et plus réussi avec son premier long-métrage, L'Orphelinat. Depuis Bayona a appuyé à fond sur la touche mélo avec de plus gros budgets, ça a donné le parpaing The Impossible (film catastrophe indigeste au possible) et ce Quelques minutes après minuit, presque aussi boursouflé et creusant un sillon proche du Labyrinthe de Pan sans jamais en atteindre la cheville. Depuis, Bayona s'est encore fourvoyé en réalisant un Jurassic World et on y reviendra malheureusement plus tard.

Under the Shadow

Un film d'horreur prenant appuis sur la guerre entre l'Iran et l'Irak pour dérouler une inquiétante histoire d'esprit frappeur et de possession. C'est classique, sans trop de fioritures, très court (1h20, pas le temps de niaiser), assez efficace, fort recommandable pour qui aime le genre.

 


 

Décembre 2016

 

Hana et Alice mènent l'enquête

Un des récents chefs-d'oeuvre du cinéma d'animation japonais. Une fausse enquête policière, une vraie chronique adolescente qui doit plus à Ozu qu'au dernier teen movie venu. Esthétiquement c'est étonnant, thématiquement c'est débordant et l'émotion se distille subtilement. J'en chantais les louanges à l'époque (n°5 de mon classement de fin d'année), je ne regrette rien, c'est une splendeur.

Don't Breathe

Un thriller horrifique avec un point de départ correct (de jeunes adultes têtes à claques se font massacrer par un vieil aveugle qui n'a pas envie de se faire déranger), mais qui s'effondre totalement avec une résolution abominable, probablement là pour ajouter du choc au choc jusqu'à l'absurde et qui rappelle qu'on regardait un produit mainstream banal.

Mademoiselle

Je sais, il y a beaucoup de fans, et, comme souvent avec Chan-Wook Park ça me passe au-dessus de la tête. Franchement je ne comprends pas où est le génie. C'est correctement mis en scène, pas de problème. Mais ça ne raconte pas grand-chose et ça le fait looooongtemps. 2h31 pour une oeuvre dont on a tout deviné au bout de 30 minutes, c'est... du parpaing. Oui, voilà, encore du parpaing. Après il y a des lesbiennes qui font ding-ding, c'est rigolo, mais ça n'est pas pour autant un manifeste LGBT, ça reste plus que superficiel. Mais c'est joli, ça doit suffire à certains.

The Polar Express

Oui, je sais, c'est moche, moche et remoche. C'est vrai, ça n'a pas très bien vieilli visuellement. Mais ça capture plutôt bien l'esprit de Noël dans sa version la plus basique, la plus traditionnelle, la plus attendue. Avec une couche de spectacle hollywoodien qui fait badaboum. Faut être dans l'ambiance, quoi, et ça fait l'affaire.

 

Miss Peregrine et les enfants particuliers

Encore un faux départ et une sortie de route pour Tim Burton avec ce très correct premier chapitre d'une saga qui n'aura pas lieu (après Dark Shadows, même sanction). Pour un début, c'est franchement engageant, dans la meilleure veine des blockbusters "d'auteur" que Burton sait si bien tourner. Il y a un univers prenant, des personnages intéressants, un mélange entre récit adolescent encore un peu enfantin et horreurs adultes. Il y a Eva Green, pas la peine que je vous fasse un dessin. Mais ça ne tient que moyennement la route, comme ça, tout seul, en introduction sans suite. C'est du crève-cœur. Comme une série TV dont on dévore la saison 1 pour apprendre que Netflix (forcément Netflix) l'annule aussi sec. Voilà la frustration... Quelle misère. Et c'est de plus en plus fréquent, on croisera d'autres sagas prometteuses et avortées dans les années à venir. En l'état, c'est difficilement recommandable, à part, bien sûr, pour les fans, parce que ça relève au final de l'anecdote au sein d'une filmographie de plus en plus inégale. Bien sûr, moi j'ai une faiblesse, que ce soit pour Tim Burton ou pour Eva Green, donc j'ai beaucoup aimé, mais je ne vais pas vous dire que c'est génial.

Sully

Un héros de l'Amérikke filmé par le grand cinéaste des héros de l'Amérikke. Eastwood en mode : nos vieux sont formidables, avec le comédien qui incarne à lui seul toute l'idée du héros de l'Amérikke (Tom Hanks, évidemment). C'est au-delà du classique, c'est une visite au musée. Hanks fait le travail, assez sobrement (tout est relatif). Eastwood ronronne, ça déroule pépère.

Krampus

Un film d'horreur de Noël, c'est un sous-genre. Y a beaucoup, beaucoup, beaucoup, de très, très, très mauvais films dans ce tiroir là, je vous le dis. Et non, 36-15 Code Père Noël ce n'est pas un "classique oublié", voire un "chef-d'oeuvre destroy" des années 80, c'est juste nul, hein, ça va bien deux minutes. Bref, Krampus, bah, comment vous dire ? C'est plutôt bien. C'est même franchement bien. Par contre, je déconseille juste avant Noël, parce que, à part si vous voulez pourrir l'ambiance, c'est un peu hardcore, malgré l'humour très présent.

 


 

Novembre 2016

 

A Girl Walks Home Alone At Night

Un film de vampire différent, inattendu, penchant plutôt du côté "auteur" que du côté "divertissement", vous êtes prévenu. Bref, ça ne fait pas vraiment peur, il n'y a pas d'action, c'est surtout un manifeste esthétique, indéniablement puissant. Probablement moins "profond" que ce que la critique a bien voulu y lire à l'époque de la sortie, mais clairement à voir.

Bad Moms

Une comédie bas de plafond qui ferait aujourd'hui le bonheur des robinets à séries TV. C'est très bête et c'est sauvé par son trio d'actrices géniales, surtout Kristen Bell, comédienne qui arrive (presque) toujours à porter les pires nanars sur ses seules épaules.

Peter et Eliott le Dragon

Le remake "Disney live" par David Lowery. De Lowery j'adore un film (on y viendra plus tard) et, finalement, je n'aime pas plus que ça le reste de l'oeuvre. C'est sûr, le réalisateur a de l'ambition, il essaie des choses, que cela fonctionne ou non. Ca part un peu dans tous les sens, et ça ne me gêne pas. La cohérence chez les créateurs, c'est anecdotique (fuck les auteurs, etc.). Là c'est son pendant "cinéma commercial" et ça ne vole pas bien haut (ha ha). C'est même complètement anodin, d'une banalité totale, à peine correctement filmé. Ca se regarde sans grand intérêt et ça s'oublie immédiatement. Le médiocre film original, tout mal fichu qu'il est, reste probablement plus mémorable.

 

The Strangers

Un sommet du cinéma coréen du XXIe siècle, The Strangers est un film d'épouvante vraiment... épouvantable. Le scénario accumule les détours, les digressions, les tonalités, il empile le malaise, construisant peu à peu un film "univers" qui explose dans un final terrifiant qui justifie à lui seul une durée un peu imposante (plus de 2h30). Probable chef-d'œuvre, mais attention c'est brutal.

The BFG

Le Bon Gros Géant par Steven Spielberg. On le sait, depuis plus de 20 ans, on attend plus grand-chose du réalisateur, mais on espère au moins un divertissement de qualité. On souhaite la jolie mise en scène, quelques thèmes habituels relativement bien traités et la performance d'une poignée d'excellents comédiens. On n'est pas déçu avec ce BFG, plutôt dans la moyenne haute des récents Spielberg. C'est du cinéma pour mômes, tout à fait recommandable.

In a World...

Une comédie au sujet très spécifique : le petit univers des voix off des bandes-annonces. Au final c'est surtout le portrait d'une relation toxique entre un père et sa fille, mais les prémisses ne sont jamais totalement remisées au second plan. Avouons-le, c'est un film "véhicule" pour l'immense talent comique de Lake Bell, ça peut aider d'apprécier l'actrice avant de tenter le visionnage.

Kubo and the Two Strings

Un des plus beaux films du studio Laïka, spécialiste de l'animation en "stop motion". Celui-ci a tout ce qu'on peut demander : de l'action, de l'émotion, de l'intelligence, un univers, des personnages... C'est magnifique et ça tape en plein dans le coeur.

 


 

Octobre 2016

 

Over The Garden Wall

Une mini-série animée, très mini par la durée et très grande par ses qualités. C'est un hommage/pastiche des courts métrages animés des débuts du cinéma. On y reconnaît un peu de tout, en particulier les Silly Symphonies de Disney. Le tout est lié par une histoire particulièrement bizarre, assez inquiétante, qui donne à l'ensemble une personnalité unique. De surcroît, ça chante beaucoup, et plutôt bien. Malgré la durée, donc, ça ne s'oublie pas.

Le Monde de Dory

Oui, je sais, c'est un Pixar "mineur", pas du même niveau que le film dont il est une vraie fausse suite (Le Monde de Nemo, bien sûr). C'est "juste" un bon moment. Un très bon moment, même, si vous voulez mon avis (et vous le voulez, sinon vous ne liriez pas ce site). La petite touche d'émotion est attendue, simple, joliment traitée. C'est surtout rigolo, c'est suffisant.

Captain Fantastic

Viggo Mortensen au top dans un film assez intéressant, donc la plus grande étrangeté est probablement le climax larmoyant sur fond de... Guns & Roses.

 

Ella Enchanted

Une des productions romantico-enfantines des débuts de carrière d'Anne Hathaway, avant qu'elle ne s'affirme comme une des actrices les plus intéressantes de sa génération. C'est... euh... C'est exactement ce qu'on peut espérer, ou craindre. C'est correct, pas trop cheap, assez drôle, très mignon, clairement pour les pré-ados. Et Anne Hathaway est craquante et déjà excellente.

Hunt for the Wilderpeople

Un des créateurs les plus importants de notre époque (Taika Waititi) continuait à faire ses gammes avec cette comédie remarquable qui offrait à Sam Neil un de ses meilleurs rôles, en tout cas un des plus attachants.

Hôtel Transylvania 2

Une série qui suit la logique malheureusement assez classique du decrescendo. Après un premier épisode très recommandable, la suite baisse nettement le niveau, tout en restant fréquemment amusante.

Noroi

Une des grandes réussites de la vague horrifique japonaise des années 2000. Un faux documentaire au scénario ciselé, à l'interprétation impeccable et à l'ambiance vraiment terrifiante. Je ne vais rien vous raconter, si vous ne l'avez pas vu et que vous aimez la trouille de qualité, c'est incontournable.

 


 

Septembre 2016

 

Swiss Army Man

Un bonheur. Le cinéma que j'aime, voyez-vous. Un truc inclassable qui n'atterrit jamais là où on l'attend. Une manière vraiment "autre" d'aborder des thèmes mille fois rebattus. Le contraire de la routine. Des prémisses improbables, voire rebutantes, qui accouchent d'une aventure unique. Le récit d'une amitié folle et d'un parcours spirituel vraiment émouvants. Un sans faute. C'était carrément le numéro un de mon classement 2016, je persiste et je signe. C'est un des plus grands films de ces dernières années.

Batman Vs Superman

La version longue de la débâcle totale made in Zack Snyder. Franchement ça fait un peu mal au cœur. Le film arrive à massacrer non pas un, mais carrément deux Comics légendaires : The Dark Knight Returns et La Mort de Superman. En y ajoutant au chausse-pied la première apparition de Wonder Woman dans l'univers cinématographique DC. C'est lamentable, une horreur.

The Craft

Ah hum... Je sais vous êtes nombreux à aimer ce film très aimable au demeurant. La nostalgie joue beaucoup, faut pas se mentir. Ce n'est pas génial. Il y a de vrais bons moments, attention, et les comédiennes déchirent, en particulier Fairuza Balk dans le rôle de sa vie. L'esthétique générale du film et son univers emportent quand même l'adhésion.

Galaxy Quest

Une merveilleuse parodie de film de SF qui s'inspire surtout de Star Trek. Ultra attachant.

Ghostbusters 2016

Je ne comprendrais jamais le problème avec ce film, supérieur au deuxième opus et finalement plutôt bien dans l'esprit du premier. C'est du burlesque, un peu bêbête, avec quelques scènes spectaculaires. Le point fort c'est le casting, assez démentiel.

 


 

Août 2016

 

Our Little Sister

Un des plus beaux films de Kore-Eda.

Sing Street

Du social musical avec de la comédie romantique ado. Un film qui, étrangement, ne semble pas bien connaître les mouvements musicaux qu'il évoque. C'est donc assez grossier et ça s'adresse aux (nombreux) néophytes d'une période en or pour la pop et le rock qu'on aime sur ce site. L'histoire en elle-même est totalement cousue de fil blanc, mais ça fonctionne pas trop mal.

Keanu

Très drôle.

The Dressmaker

Je le disais à l'époque, c'est avant tout un Kate Winslet show. Il y a 20 ans, je vous aurais dit que cela suffisait pour faire un grand film. Oui, mais non. Parce que j'ai rarement des problèmes avec les films qui mélangent allégrement les genres et les tonalités, mais là c'est assez rustre dans les changements de ton.

Le Livre de la Jungle (2016)

La version live par le yes-man Jon Favreau. C'est très très nul, à part pour les effets spéciaux, mais bon, des effets spéciaux remarquables, y en a de toujours meilleurs chaque année. Pour le reste, c'est n'importe quoi. Cela se veut plus "réaliste" et en même temps il y a les chansons du dessin animé. Je vous raconte pas le bordel. Ce n'est pas plus proche du livre, par ailleurs, et ça n'a aucun intérêt.

Ave Caesar

Les frères Coen en mode petit divertissement très mineur. Aussitôt vu, aussitôt oublié.

 


 

Juillet 2016

 

Stranger Things

La saison 1 est mignonne sans plus, la saison 2 n'a quasi aucun intérêt, je n'ai pas continué. C'est du nostalgique sans véritable plus-value.

Midnight Special

Même problème et même conclusion que pour Stranger Things, ça se veut Spielberg/Carpenter et au final ça n'a aucune personnalité. En plus, c'est très ennuyeux.

Atlantide, l'empire perdu

Un Disney mal aimé, un peu perdu dans la masse des dessins animés du studio. Ce n'est pas un grand film, mais ça vaut clairement davantage que sa réputation peu flatteuse.

Pretty in Pink

Une comédie ado de John Hughes avec, vous l'aurez deviné, Molly Ringwald et une patine 80s à couper au couteau. Ca n'a pas très bien vieilli.

Spooks

Une célèbre (et interminable) série britannique sur des espions humains, trop humains. C'est vraiment bien fait. Mais c'est aussi, comme souvent dans ce genre de séries britanniques, d'une noirceur qui confine à la cruauté.

Star Wars VII, le réveil de la force

Comment dire ? Je n'attendais plus grand-chose d'un nouveau Star Wars inscrit dans le canon des trois premiers films. Une suite que j'espérais quand j'avais 12 ans et que je redoutais depuis la prélogie mochedingue. J'arrive quand même à être déçu. C'est du remake quasi pur et dur, avec deux ou trois nuances pas forcément bienvenues. Alors, attention, moi qu'on me mette des femmes, de la diversité ethnique, c'est que j'espère. Mais faut prendre soin un minimum de ses personnages, enfin, bon, voilà quoi. Prenez Finn, qui, à part comme caution "noire", ne sert finalement à rien ou presque dans cette nouvelle trilogie. Une honte. Mais il y a pire. On en parlera si on tient jusqu'au troisième épisode, probablement le plus mauvais. Parce que, voyez-vous, cette nouvelle trilogie part de bien bas et ne cesse de descendre ensuite.

 


Juin 2016

 

Penelope

Une jolie comédie romantique fantastique qui nous rappelle qu'on a tous crus à un moment que Christina Ricci était l'avenir d'Hollywood. Cette excellente comédienne s'est faite plus discrète ces dernières années et j'espère son retour sur le devant de la scène un jour prochain.

Misfits

Une série qui part très (trop) haut, très (trop) fort et qui aurait sans doute dû s'achever à la fin de sa deuxième saison. Reste que les deux premières saisons font partie des moments les plus originaux et enthousiasmants du petit monde super-héroïque récent.

Kung Fu Panda 3

Moins bien que les deux premiers, on commence à avoir fait le tour, mais ça reste amusant.

Narcos

Pablo Escobar, sa vie, ses méfaits. C'est assez prenant, avec plein de défauts et le sujet est quand même bien déplaisant.

Singles

Paye ton film générationnel. Si tu étais jeune au début des années 90, ça va forcément te parler. L'œuvre tient encore à peu près la route, mais franchement, c'est la BO qu'on écoute encore, hein, on ne va pas se mentir.

 


 

Mai 2016

 

The VVitch

La naissance d'un nouveau surdoué du cinéma fantastique : Robert Eggers. C'est de l'amosphérique pur et dur, de l'ambiance horrifique d'une qualité folle, qui enchaîne les scènes et les images inoubliables. En bonus, l'un des premiers rôles de la star du moment : Anya Taylor-Joy, indéniablement formidable. Au niveau du cinéma d'horreur, c'est sans doute un chef-d'oeuvre. J'écrivais énormément de louanges à l'époque de la sortie.

Ma Loute

Pour l'instant le sommet de Bruno Dumont au cinéma. Un génial conte social burlesque.

Zootopia

Du Disney extrêmement classique, relativement divertissant sur le moment, totalement oublié une semaine plus tard.

Fringe

Une des très grandes séries de SF de l'histoire de la télévision. Les différentes tonalités abordées au fil des saisons pourront perdre certains spectateurs, mais dès que la série atteint son régime de croisière à partir de la saison 2, elle devient extrêmement attachante. Et j'aime beaucoup la fin.

Wolf Hall

Une splendeur visuelle affolante au service d'une reconstitution historique qui évite en grande partie les pièges du clacissisme. Du grand art.

 


 

Avril 2016

 

Small Soldiers

A l'époque on a surtout retenu que Joe Dante courrait après un illusoire succès en proposant un quasi remake de Gremlins. Ce n'est pas tout à fait faux. Mais qui de mieux placé pour faire un remake de Gremlins que l'auteur lui-même ? Il le fait vraiment bien. Je vous assure, revoyez le film, il est bien meilleur que sa réputation ne le laisse suggérer. C'est assez malin et surtout très divertissant. Après, cela fait bizarre de revoir Kirsten Dunst, 16 ans au moment du tournage, dans une scène de bondage horrifique qui nous provoquait plein d'émotions indicibles à l'époque.

Une Vie Moins Ordinaire

Ah, tiens, encore un film qui traîne une sale réputation. Danny Boyle enchaînait juste après le triomphe de Trainspotting avec un divertissement stylisté qui ne répondait pas du tout aux attentes générationnelles provoquées par son film précédent. C'était de toute façon impossible de suivre Trainspotting sans se casser les dents. Revu deux décennies plus tard, loin de toute pression, Une Vie Moins Ordinaire apparaît comme finalement plutôt réussi. Il y a de l'ambition dans la mise en scène, mais l'ensemble a un côté mineur tout à fait assumé qui en fait une petite série B attachante.

Joy

David O Russell et Jennifer Lawrence essaient de réitérer le hold-up de Silver Linings Playbook. C'est moins réussi, même si rudement bien ficelé. Jennifer Lawrence atteint ici le point limite de son "âge d'or", depuis elle n'est plus la wonder girl hollywoodienne et peine à retrouver son aura.

The Witches

L'adaptation du conte de Roald Dahl par le génial Nicolas Roeg avec la non moins géniale Anjelica Huston. Au moins une génération de mômes a été traumatisée par ce film assez dingue qui ne bronche jamais devant la cruauté de son histoire. Les images et les scènes bien horrifiques s'enchaînent, c'est du grand art. N'y mettez quand même pas vos enfants trop jeunes devant, sauf à souhaiter qu'ils deviennent aussi névrosés que vous.

Gremlins 2

Concluons comme nous avons commencé, avec Joe Dante. C'est ici un de ses plus grands films et un des plus grands blockbusters de l'âge d'or des blockbusters. Une suite parfaite à un film déjà parfait qui joue la carte de la surenchère tout en dynamitant ses fondations. Le premier Gremlins imposait déjà son côté frondeur, faisant des pieds de nez à Spielberg (pourtant producteur) et à Disney. Ici, Dante fonce comme un rhinocéros dans la machine hollywoodienne et verse dans le cartoon méta. C'est absurde, du niveau des Monty Python, et d'une drôlerie totale. La dernière partie est un des plus grands moments du cinéma américain contemporain, avec un budget sans limite balancé par les fenêtres pour des gags pouêt-pouêt. Forcément, pour la majorité des spectateurs c'était trop. La franchise ne s'en est jamais relevée, la carrière de Joe Dante non plus. Mais quitte à partir en faisant exploser la baraque, on ne peut pas rêver plus grandiose chant du cygne.

 


 

Mars 2016

 

The Hateful Eight

Tarantino quintessentiel, en huis-clos où ça blablate entre deux explosions de violence. Il est toujours étonnant qu'un cinéma aussi spécifique parvienne à toucher un aussi large public. Certes, c'est très ludique et c'est d'une beauté formelle renversante, mais c'est aussi vraiment, comment dire ? Spécial. Car Tarantino n'hésite jamais à être antipathique, comme ses protagonistes. Ce n'est pas nouveau, depuis Reservoir Dogs, ce ne sont que des anti-héros ou peu s'en faut. Parfois, le cinéaste va même trop loin, le film tout entier semble vouloir en découdre avec le spectateur, sans lui laisser d'échappatoire. D'autres fois, le réalisateur s'enferme dans son petit monde fantasmé sans laisser filtrer la lumière. Peu importe qu'on reste sur le pas de la porte. Dans The Hateful Eight, ce n'est pas le cas. Pour aussi cruel que soit son western enneigé, il est étrangement chaleureux et accueillant, on ne voit pas le temps passer. On est aussi récompensé par une conclusion bien énervée, très satisfaisante.

Sisters

Tina Fey et Amy Pohler, duo comique idéal, se font plaisir dans un film taillé pour elles. Elles sont soeurs, elles se retrouvent dans des situations délirantes, ça part dans tous les sens et ce n'est pas toujours hilarant. Mais c'est tellement sympathique, attachant même, qu'on passe un agréable moment.

The Lady in the Van

Le Maggie Smith show avec Maggie Smith dans le rôle de Maggie Smith pour une histoire donnant à Maggie Smith l'occasion de faire du Maggie Smith. Si vous aimez Maggie Smith, vous allez apprécier. Plus sérieusement, l'histoire est convenue mais touchante et c'est quand même une actrice exceptionnelle devant la caméra.

The Walk

Ceux qui ont vu l'excellent documentaire Man on Wire connaissent déjà tout ce qui se passe dans ce film. C'est une adaptation sans génie d'une histoire vraie qui donne, littéralement, le vertige. Comme c'est un artisan de talent, Robert Zemeckis, qui tient la caméra, les moments spectaculaires ne déçoivent pas. On vient pour la marche finale entre les tours, on en a pour son argent. Tout ce qu'il y a autour est parfaitement oubliable, voire assez ridicule.

Hunger Games - La Révolte partie 2

Comme pour Harry Potter, le dernier livre a été scindé en deux films sans que ça ne se justifie particulièrement ici. C'est long pour pas grand-chose et la série confirme la chute d'intérêt au fil des opus. Alors, blah blah blah, Jennifer Lawrence sauve l'ensemble, blah blah blah, même si elle semble de moins en moins investie au fur et à mesure des minutes qui passent.

 

Kon-Tiki

Une histoire vraie maritime bien hardcore, en forme de superproduction du cinéma norvégien. C'est du solide, de la bonne grosse aventure à l'ancienne. Il y a un vrai petit souffle épique en huis-clos à ciel ouvert, on a l'impression de vivre quelque chose de fort. Il y a aussi un sous-texte existentiel, des embrunts philosophique, mais jamais au détriment du récit le plus âpre. Mine de rien, ce cinéma là se fait très rare.

Mustang

Une coproduction internationale consacrée à la condition des jeunes femmes dans les zones les moins progressistes de la Turquie. C'est filmé comme un thriller horrifique : cinq soeurs, combien pourront s'en sortir et que restera-t-il d'elles à la fin ? Du feel bad movie qui enfonce un peu les portes ouvertes. C'est discutable sur la forme, bien sûr, mais c'est aussi très efficace.

Control

Biopic sur ce boute-en-train de Ian Curtis, le chanteur de Joy Division. Mis en scène par un photographe star, Anton Corbijn. C'est donc très beau, dans un noir et blanc bien dépressif. Sur le plan narratif, ça ne révolutionne rien, c'est classique. C'est bien fait, pas ridicule du tout, Ian Curtis est iconisé, certes, mais pas trop non plus, on sent bien le côté glauque de l'ensemble. Après, on peut s'en tenir à la musique.

Leap Year

Une comédie romantique d'une banalité totale, conçue comme un pur véhicule pour le côté le plus léger et charmeur d'Amy Adams. C'est parfaitement anodin et, bien sûr, complètement adorable.

Splash

Ohlala, si vous en avez un souvenir d'enfance, ne le revoyez pas. C'est vraiment pas bon. Malgré le charme juvénile de Tom Hanks et de Daryl Hannah, ce gros succès des années 80 a très, mais alors très très mal vieilli. Après, si vous avez un fantasme super spécifique sur les sirènes qui sentent le poisson, ça peut encore vous parler.

 


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Février 2016

 

The Up Series

Alors là... Est-ce la plus grande série documentaire de l'histoire de la télévision ? Probablement. Un projet fou, devenu de plus en plus fou au fil du temps. Le concept ? Suivre une poignée de gamins britanniques, des populos et des bourgeois, tout au long de leur existence. Un docu tous les 7 ans, depuis 1964. En tant qu'expérience psycho sociale, c'est totalement biaisée, bien sûr. Les gamins deviennent rapidement des ados et des adultes stars, ça fausse tout. Et pourtant, pourtant, la reproduction sociale, le déterminisme latent, se révèlent épisode après épisode. Sans parler, bien sûr, des aléas qui peuvent tout bouleverser. Presque toutes les trajectoires dépassent la fiction. C'est bouleversant, tout le temps, c'est immense. L'épisode le plus fameux, c'est 28 Up, le moment où tout bascule pour beaucoup de protagonistes. Mais il faut regarder tous les épisodes, dans l'ordre. Et attendre les prochains, malgré le décès de Michael Apted, le principal porteur du projet depuis les années 70. Oui, si le monde ne s'effondre pas d'ici là, cela va continuer. On en sera à 70 Up en 2026 et on va pleurer comme des madeleines, parce que la vraie vie est toujours plus forte que la fiction.

The Revenant

Inarritu, toujours dans son style tape-à-l'oeil, part d'une histoire plutôt intéressante pour surtout en faire des caisses visuelles. Il y a des moments effectivement intéressants, mais que c'est lourd.

Le Voyage d'Arlo

C'est rare, mais il y a parfois des Pixar mineurs. Celui-ci en fait partie, même s'il a beaucoup de charme.

Room

J'avais beaucoup aimé à l'époque, mais ça ne m'a malheureusement pas laissé de grands souvenirs. C'est bien fait, très fort sur le moment.

Brooklyn

Alors ça, ça s'oublie au fur et à mesure que ça se regarde. On a déjà vu ce film mille fois, généralement en mieux, même si c'est correct dans l'absolu. Le genre de films à 5/10 ou 6/10, moyen+.

 

Flesh and Bone

La série sur la danse par la chaîne Starz. Pour ceux qui voient le style de cette chaîne, ils ne seront pas surpris que cette série ressemble davantage à Game of Thrones qu'aux Chaussons Rouges. Il y a donc une large dose de sexe, de violence, de déviances et autres rebondissements plus ou moins improbables. Mais ça fonctionne et c'est assez prenant. Gros, gros, gros problème, ça a été annulé au bout d'une saison.

Big

Une comédie assez improbable comme les années 80 savaient les faire. Le concept est... spécial. Un ado se retrouve dans la peau d'un adulte (Tom Hanks, au top de ses jeunes années comiques) et il lui arrive des trucs d'adulte, même il parvient à tout rendre charmant grâce à son âme d'enfant. C'est très drôle et très attachant.

The Visit

Le énième "grand retour" de Shyamalan, un peu plus réussi que d'habitude (où c'est généralement nul). Enfin, c'est pas la folie non plus. C'est du film d'horreur pour mômes, en version un tantinet hardcore. En found footage, mais ça, ce n'est guère original à notre époque. Franchement, c'est très correct. Ce qui est déjà énorme pour du Shyamalan, dont on sait à présent que c'est avant tout un réalisateur plus que médiocre, dont les premières oeuvres étaient des anomalies.

The Overnighters

Un documentaire sur la misère sociale américaine. Ici, cela tourne autour de la désillusion liée à l'Eldorado du gaz de schiste. C'est difficile à regarder, un crève-coeur, hein, mais le personnage principal, un pasteur qui essaie de faire de son mieux pour aider autrui, donne une lueur d'espoir.

Virunga

Un docu produit par Leonardo Di Caprio, en plein crise existentielle sur l'état du monde. Il n'apparaît pas dedans, c'est un avantage dans le cas présent. En effet, ce qui est décrit ici (une poignée d'humains qui tentent de sauver des singes au milieu d'un théâtre de guerre au Congo) se suffit en soi. C'est déchirant.

 


 

Janvier 2016

 

Gravity Falls

Ah j'en avais écrit du bien à l'époque. C'est totalement mérité, c'est une bombe atomique ce dessin animé, le divertissement total. Le truc qui aurait probablement changé ma vie pour toujours si je l'avais découvert dans mon enfance. De l'aventure, du rire, de l'émotion, des références à foison, tout à la fois, à toute vitesse, la perfection.

Lilo et Stitch

Un des meilleurs Disney de la période "cabossée", où le studio partait un peu dans tous les sens. Ce n'est pas Kuzco, certes, mais il y a un certain esprit subversif. L'univers est bien traité, c'est sympathique au possible.

Carol

Une merveille, peut-être un chef-d'œuvre.

Le Pont des Espions

Steven Spielberg, parfaitement installé dans son fauteuil de notable du 7e art, qui déroule du cinéma ultra classique avec une vraie élégance. C'est joli, plaisant, totalement mineur.

Crazy Ex-Girlfriend

La très grande série comique et musicale de notre époque qui traite de mille et un sujets, du plus trivial au plus existentiel, avec autant d'humour que d'émotion. Les chansons sont géniales, les comédiens sont merveilleux, tout est presque parfait. Déjà un classique.

 


 

Décembre 2015

 

Crimson Peak

Guillermo Del Toro à fond dans le fétichisme Hammer Horror. C'est très, très joli, normal vu le talent plastique du cinéaste. C'est pas mal pour ce que ça prétend offrir : une série B à l'ancienne, qui met un petit coup d'encaustique sur les vieux classiques. Ambitions réduites, donc, pour un moment agréable, sans plus. Super casting, comme toujours.

Mission: Impossible

Le premier film, celui de Brian De Palma. Déjà assez ringard à sa sortie, proche du nanar aujourd'hui. Il y a les scènes emblématiques (TomTom suspendu à ses câbles, l'hélicoptère et le train en mode série Z à la fin) et tout un petit bordel paranoïaque qui rappelle que De Palma n'a qu'une seule thématique : le Hitchcock du pauvre.

Amy

Le documentaire sur Amy Winehouse, enfin, le plus connu et le plus réussi des multiples documentaires sur Amy Winehouse. On salue le traitement assez délicat d'une histoire aussi triste, voire sordide. La personne et son parcours sont, une fois n'est pas coutume, plus intéressants que la musique (pas nulle, attention, le deuxième album c'est quand même quelque chose).

 

Scrooged

Une des 1,5 million d'adaptations d'Un Conte de Noël de Dickens, ici en version contemporaine, super années 80, avec Bill Murray plus Bill Murray (pré-Lost In Translation) que jamais.  Le film a beaucoup d'énergie (c'est Richard Donner à la mise en scène et Danny Elfman, au début de son âge d'or, à la musique) et n'hésite pas à être très noir quand il le faut. Un mini classique du film de Noël, pas du tout pour les enfants.

Fargo (saison 2)

De loin la meilleure saison de la série dérivée du film des frères Coen. C'est vraiment, vraiment excellent. Les comédiens sont tous au sommet de leur art et les histoires racontées sont particulièrement touchantes. Presque aussi bien que les meilleurs Coen et largement au-dessus des Coen mineurs.

Seul sur mars

Ridley Scott et Matt Damon s'envoient en l'air pour un grand spectacle toujours au bord de l'auto-parodie. Franchement, c'est mineur mais très divertissant et le final est impeccable.

 


 

Novembre 2015

Au service de la France

La série télévisée écrite par Jean-François Halin (surtout connu pour son travail pour les Guignols de la bonne époque et sur OSS 117). Ici, on est dans le même esprit que dans les films avec Jean Dujardin, mais avec encore plus de mordant. C'est de l'humour absurde, souvent très drôle, avec une verve politique qui, en se moquant d'un passé idéalisé, en dit long sur notre présent glauque.

Peter Pan (2003)

La version de PJ Hogan, le réalisateur de Muriel. Pas forcément inoubliable, mais elle fait partie du haut du panier des multitudes de Peter Pan et dérivés. Beaucoup de charme.

Mr Holmes

Ian McKellen en Sherlock Holmes vieillissant qui reprend du service pour une dernière affaire. C'est du pur fan-service, à la fois pour les fans du détective et pour les fans de l'acteur. Ca se laisse regarder avec plaisir, mais ça s'oublie très vite.

 

Knight of Cups

Un chef-d'œuvre de Terrence Malick (pléonasme), le sommet de sa veine pseudo autobiographique, hautement symbolique, d'une magnificence de tous les instants. Sans doute son film le moins "accessible", mais certainement un des plus passionnants. Du cinéma total.

Jessica Jones

Le moment où les séries Marvel de chez Netflix ont pu faire vaguement illusion. Le meilleur c'est nettement la première saison de Jessica Jones, portée par Krysten Ritter et David Tennant, ainsi que par un scénario assez costaud qui parle de syndrome post-traumatique avec une certaine subtilité (pour un produit Marvel).

The Man in the High Castle

Une adaptation ronflante en série d'un immense classique de Philip K. Dick. (Re)lisez le livre.

Daredevil

Une autre série Marvel/Netflix, la première chronologiquement parlant. C'est nettement moins bien que Jessica Jones, beaucoup plus classique. Il y a de bons moments un peu tape-à-l'œil, genre la baston énervée en plan séquence. C'est mieux que Marvel au cinéma, mais ça ne révolutionne rien.

 


 

Octobre 2015

 

Monster Squad

Un de ces fameux films pour enfants cultes des années 80, descendants décadents du succès d'E.T. et autres Goonies. Celui-là fait partie des réussites, à la fois très mignon et assez énervé, avec quelques scènes action/horreur qui peuvent marquer les jeunes esprits. Très divertissant, très réussi.

The Blair Witch Project

Alors, j'aime toujours autant le dernier quart d'heure et le film a un certain mérite esthétique avec son style "found footage". Mais c'est quand même un tout petit peu chiant à revoir avec le recul, pardonnez-moi la vulgarité du constat. Je ne suis pas du tout un "anti" Blair Witch, il a beaucoup de charme ce petit film phénomène. On s'ennuie, quoi, c'est tout, faut le dire, il ne se passe pas assez de choses pour justifier 1h20 de ballade en forêt.

Hannibal (série TV)

Ca commence de manière correcte et ça tient la route pendant presque deux saisons, avec énormément de maniérisme mais avec aussi suffisamment de contenu pour soutenir l'intérêt. Après ça part totalement en vrille et l'ennui gagne devant une accumulation d'effets de style au service de pas grand-chose.

Unbreakable Kimmy Schmidt

Une des grandes séries "bonheur" de ces dernières années. Comme souvent dans ce cas-là, ça fonctionne parce que les personnages principaux sont très attachants. Que vous dire de plus ? C'est à essayer absolument. Si ça ne vous plaît pas, c'est dommage, mais on vous pardonnera.

 

Final Girls

A mi-chemin entre la parodie et le sérieux, un film d'horreur en équilibre sur les genres et une réussite totale. En tant que slasher, ça fait correctement le travail et en tant que comédie, ça fonctionne aussi. La vraie différence réside dans la tendresse qui imprègne l'œuvre. C'est de l'horreur, oui, avec un cœur (sanguinolent) gros comme ça.

Oculus

De l'horrifique minimal rondement mené, avec quelques excellentes idées disséminées au milieu d'effets plus attendus. Il y a Karen Gillan, c'est un plus.

Hotel Transylvania

De gros a priori avant de le voir, mais le premier volet est vraiment très drôle.

Unfriended

Le concept est malin et efficacement utilisé. A l'époque c'était nouveau, le film entièrement "vu" depuis un écran d'ordinateur. Le cinéma "Skype", quoi (enfin, Zoom, ou la dernière application à la mode, je n'arrive pas à suivre). Comme pour le "found footage" de Blair Witch, les détracteurs étaient nombreux et ils avaient foncièrement tort. Du moment que c'est bien fait, toutes les techniques, tous les gimmicks, peuvent avoir leur sens et leur valeur. Ici, c'est très efficace.

 


 

Septembre 2015

 

Les Moissons du Ciel

Bon, vous me connaissez certainement depuis le temps. Donc, sans surprise, vous savez que je vais vous dire que c'est un chef-d'œuvre absolu. Oui. Ce n'est pas mon film préféré de Terrence Malick, mais c'est un maillon essentiel dans une filmographie qui ne contient que des maillons essentiels. C'est une fresque biblique en miniature, d'une fulgurante beauté, avec ce sens de la narration onirique qui n'appartient qu'au réalisateur. Et, comme toujours, mais il faut le souligner à chaque fois, il y a une fin bouleversante. La coda, faussement simple, presque douce, merveilleusement bienveillante, est une des plus belles du cinéma.

Happy Feet

Pendant sa période de purgatoire, George Miller n'a pas baissé les bras. Outre son travail sur les deux Babe (deux chefs-d'oeuvre, rappelons-le), il a aussi mis en scène les deux Happy Feet. Le premier film a des qualités indéniables, mais aussi de gros défauts. Déjà, musicalement, c'est moche, avec tous les travers du "film juke-box". Ensuite, l'histoire n'évite pas les clichés les plus gras et les baisses de rythme. Reste la mise en scène, fréquemment impressionnante. C'est correct, sans plus.

Happy Feet 2

La suite qui se voudrait un peu plus existentielle mais qui s'avère surtout encore plus pataude. Musicalement, c'est encore plus mochedingue, ça fait saigner les oreilles. Au niveau de l'histoire, ça a de l'ambition, mais ça n'atteint pas la cheville du charme de Babe. C'est taillé pour conquérir le public américain, ça ne vole guère plus haut que le tout venant de chez Dreamworks & cie. Miller fera, bien sûr, oublier tout cela avec son retour tonitruant dans la saga Mad Max.

Reality Bites

En VF, ça s'appelle Génération 90 et ça porte vachement bien son nom. Si t'étais jeune dans les années 90, ça va te parler. Et tu pourras être nostalgique en le revoyant. Sinon... C'est pas mal. Y a pire dans le genre : "tourments de jeunes adultes privilégiés". Bon, il y a surtout Winona Ryder quand elle était une star (ça n'a pas duré, malheureusement), c'est pas rien, j'étais fan, je ne le cache pas. Ce n'est pas inoubliable, c'est juste sympathique.

 

The Rocketeer

En parlant de nostalgie... Celui-là est assez dévastateur pour moi. Il y a tout ce qui me plaisait au moment du virage de mon enfance vers l'adolescence. Déjà, ça a le charme des blockbusters des années 80, avec cette légère touche années 90, à mi-chemin entre ce qu'était le monde d'Indiana Jones et ce que sera celui après Jurassic Park. Bref, les effets spéciaux numériques sont déjà là, mais ils n'ont pas encore le monopole, ça reste joliment bricolé. Ensuite, c'est encore un film sur la nostalgie, hommage aux serials des années 40 et 50, adaptation d'un comics désuet de ces époques. C'est mis en scène avec panache, un vrai souffle, on a l'impression de passer presque deux heures devant une aventure, à l'ancienne, sans trop de fioritures, mais avec tout ce qu'il faut.

Enfin, et ce n'est pas négligeable, il y a Jennifer Connelly, ici au sommet de la beauté de ses jeunes années. Si vous posiez la question au préado que j'étais, Jennifer Connelly dans Rocketeer, c'est la plus belle femme du monde, l'incarnation des amours absolus et transis qu'on peut ressentir à cet âge. Au moment du tournage du film, l'actrice avait 20 ans, c'est donc très perturbant de la revoir aujourd'hui, alors que j'ai le double de l'âge qu'elle avait à l'époque. Je n'ai définitivement plus le même regard, elle me paraît tellement jeune, ce n'est plus de l'amour inconditionnel que je ressens, mais une certaine tendresse un peu amusée. Cela vaut aussi bien pour la comédienne que pour l'ensemble de l'oeuvre. Rocketeer n'est pas un grand film, c'est surtout un joli souvenir d'enfance. Ceci dit, je crois qu'il vaut encore le coup d'oeil, c'est mille fois mieux que ce qu'on nous propose aujourd'hui.

Jurassic World

Ah bah voilà, à force de parler de nostalgie, autant se la faire piétinner par les grosses pattes des dinosaures. Bon, déjà, la série Jurassic Park, c'est pas trop ça. Attention, j'aime énormément le premier film, c'est un super souvenir d'ado. Même s'il est bourré de défauts, il y a trop de qualités pour bouder son plaisir. Par contre, le deuxième, Le Monde Perdu, ça reste le pire Spielberg, une horreur. Le troisième, ça va encore, c'est de la série B bêbête, mais ça va. Le revival... Au secours. Le premier film, mis en scène par un réalisateur d'une médiocrité totale, est assez minable. Y a rien à sauver et j'en avais longuement causé à l'époque.

Man Up

Une comédie romantique britannique très amusante, très attachante, grâce au duo magique Simon Pegg-Lake Bell.

 

Fievel et le Nouveau Monde

Ah décidément, c'était un mois de septembre assez chargé au niveau des souvenirs. Celui-là est un peu particulier, parce qu'on pourrait dire que, techniquement, c'est le premier film que j'ai vu au "cinéma". Il n'y avait pas de cinéma dans ma ville à l'époque, et une projection avait été organisée dans la grande salle de sports. Dans mon souvenir c'était immense, mais en fait, pas tant que ça. Ceci dit, je n'avais jamais vu d'aussi grand écran et autant d'enfants au même endroit, empilés sur des gradins en fer qui faisaient un bruit d'enfer. Si on ajoute à cela l'acoustique pas du tout adaptée, c'était... un peu le bordel. Forcément, ça m'a marqué. Et le film est excellent. C'est le moment où on a vu le règne de Disney vaciller, cet instant où les livres d'Histoire du futur diront : "c'est là qu'on a failli échapper à la dictature mondiale de Mickey". Enfin non, ils ne le diront pas, parce qu'ils ne pourront pas le faire...

L'Apprentie Sorcière

Un Disney live, avec une minuscule partie animée, qui essayait de reproduire le petit miracle de Mary Poppins. Ce n'est pas du tout du même niveau, malgré la performance d'Angela Lansbury. C'est mou, mais mou...

Tomorrowland

Encore du Disney live, beaucoup plus récent. C'est donc, euh... une adaptation d'une section de Disneyland. Ne la cherchez pas à Disneyland Paris, elle n'y est pas. C'est le futur vu par les années 50, donc avec plein de technologies rigolotes, très inspirées par Jules Verne & cie. Si on en reste là, ça va, y a des gadgets rigolos. Mais il y a tout le reste. En particulier l'histoire, vraiment embarrassante, et des protagonistes en carton. J'aurais bien aimé soutenir Brad Bird, capable de signer des chefs-d'œuvre (le Géant de Fer, le premier Indestructibles), mais là c'est pas possible. J'ai écrit plus longuement sur le sujet, si vous en avez le courage.

Jauja

Du contemplatif minimaliste historico-politico-poétique Argentin. Avec Viggo Mortensen. Ne croyez pas que je me moque, c'est excellent. Dans un genre où on trouve le meilleur comme le pire, Jauja fait partie du meilleur.

 


 

Août 2015

 

The Fisher King

C'est un des plus grands films de Terry Gilliam, avant qu'il ne parte beaucoup trop en vrille. C'est quasiment devenu mon préféré du réalisateur, entre Brazil et Las Vegas Parano. C'est son film le plus "normal", probablement le plus classique. Ce mélange entre classicisme et l'univers très personnel de Gilliam trouve ici un équilibre parfait. Il faut dire que Fisher King, au-delà de la réussite du mélange entre humour et mélo, bénéficie de ce qui est peut-être la plus belle performance de Robin Williams. On pourra toujours beaucoup critiquer Williams, pour ceci ou pour cela, mais il est ici au-delà de tout reproche. Il est à l'image du film dans son ensemble, un peu fou, un peu inquiétant, un peu tendre, totalement bouleversant.

My Dinner With André

J'ai déjà écrit quelques mots sur ce film extraordinaire. Je vous y renvoie.

Avengers 2, l'âge d'Ultron

C'est nul, ohlala, c'est vraiment nul. Ce film, à lui seul, m'a dégoûté de suivre le reste des phases débiles de l'univers cinématographique Marvel. Quel gâchis. Il semblerait qu'ils se soient un peu rattrapés depuis, mais ce n'est pas sûr, et je n'ai pas le courage d'aller vérifier pour l'instant.

Valerie and her week of wonders

Un mini classique du cinéma tchèque des années 70. Cela coche un peu toutes les cases attendues dans l'étrangeté bricolée. Après, la thématique de l'éveil à la sexualité d'une adolescente de 13 ans, présentée comme un conte gothique doublé d'une critique de la société religieuse de l'époque, ne parlera pas à tous les spectateurs. C'est spécial, vous vous en doutez. Une curiosité.

Watership Down

Oui, le dessin animé adapté du classique de la littérature hardcore pour les enfants. Sans surprise, ou plutôt si, vu que les adaptation animés ont plutôt tendance à adoucir le matériau d'origine, c'est hardcore. En français, ça s'appelle "La Folle Escapade", ça ne s'invente pas. Bref, ce sont des lapins qui luttent pour leur survie, sur fond de politique et de mysticisme, avec quelques scènes de violence bien senties. C'est pour les petits enfants. Ou pas, à vous de voir. Le réalisateur Martin Rosen a adapté un autre ouvrage de Richard Adams, The Plague Dogs. C'est un film encore plus traumatisant et réussi, on y reviendra plus tard.

 


 

Juillet 2015

 

Miracle Mile

Un petit classique de la SF des années 80, délicieusement daté, joliment étrange. C'est du récit apocalyptique, donc ça a toujours une part d'actualité. C'est aussi une variation sur After Hours de Scorsese : une nuit, un suspens, des rencontres, des péripéties surréalistes. Mais la petitesse de l'univers culmine sur des enjeux planétaires. C'est très attachant et ça inspirera plein de chansons dans le chef-d'oeuvre d'Annie, Dark Hearts.

L'Etalon Noir

C'est avant tout un souvenir d'enfance, mais le film tient encore vraiment bien la route. Il y a un style, à mi-chemin entre les années 70 et leur réalisme rude (c'est produit par Francis Ford Coppola) et les années 80 et l'avènement du blockbuster tout public.

Memories of Murder

Le premier chef-d'oeuvre de Bong Joon-Ho, réalisateur qui deviendra une superstar internationale bien plus tard. Tout était déjà là dans ce polar cruel à la tonalité unique.

Anchorman : The Legend of Ron Burgundy

Un des meilleurs films avec Will Ferrell. C'est absurde, bien sûr et tous les gags ne sont pas fameux, mais c'est souvent très rigolo.

Bron/Broen

La phénoménale série suédoise/danoise qui parvient à équilibrer des histoires qui filent à toute vitesse, en accumulant les rebondissements, et un développement vraiment brillant des principaux protagonistes. Un incontournable de la création télévisée de ces dernières années.

 


 

Juin 2015

 

The Duke of Burgundy

J'en avais écrit plein de bien, c'est encore mieux avec le recul. Un thriller psychologique intense avec un univers, ici l'hommage dépasse les modèles. Le réalisateur part de séries B et Z des années 70 et les transcende. Esthétiquement, c'est totalement dingue. Un des très grands films de ces dernières années.

It Follows

Énième hommage-pompage du cinéma horrifique des années 80, avec une métaphore fine comme du gros sel sur les MST. Ca se voudrait la conjonction entre Cronenberg et Carpenter, c'est surtout assez plan-plan et donc relativement ennuyeux.

Rendez-vous avec la peur

A mes yeux, un des plus grands films fantastiques de l'histoire du cinéma. La quintessence du style de Jacques Tourneur, tout en suggestion. L'ajout du "monstre" est bien malheureux, le film serait parfait si le doute persistait. Malgré ce point, imposé par le studio, c'est un classique absolu.

Inside Out

Encore, et toujours, un très grand film du studio Pixar. J'en disais plein, plein, plein de bonnes choses à l'époque, je m'y tiens.

 


 

Mai 2015

 

Mad Max 2 : The Road Warrior

Alors, pendant des décennies c'était le film post-apocalyptique ultime, celui qui a créé tout un genre. Avec des scènes d'action jamais vues et pas revues avant... Fury Road. Aujourd'hui, ce deuxième opus demeure un classique et s'il n'atteint pas les sommets démentiels de Fury Road, il a le grand mérite d'avoir créé un univers unique, mille fois imité, jamais égalé.

Shaun the Sheep

Un personnage secondaire de l'univers de Wallace & Gromit a d'abord obtenu son adorable série télévisée avant de devenir le héros de deux longs-métrages. Le premier est le meilleur et, sans égaler le sommet du Lapin-Garou, fait partie de ce que le studio Aardman a composé de plus primesautier.

The Last Five Years

Un excellent drame romantique musical entièrement "en chanté". Anna Kendrick y déploie ici toute l'étendue de ses talents. Méconnu et à voir.

Ex Machina

C'est un peu péteux, mais ça a pas mal de qualités. Le réalisateur fera nettement mieux avec son film suivant, on y reviendra. Puis il replongera avec une série TV plus péteuse tu meurs, on y reviendra aussi.

 

Mad Max Fury Road

Ah bah tiens, le voilà, justement, le fameux Fury Road. Bon, que vous dire de plus que je n'aurais pas dit à l'époque ? C'est rare de voir en direct la naissance d'un chef-d'oeuvre et d'un néo-classique du 7e art.

Trois souvenirs de ma jeunesse

La vraie fausse suite-préquelle d'un de mes films favoris (Comment je me suis disputé) n'est vraiment pas du même niveau, malgré quelques belles scènes. Desplechin commence, comme son héros, à tourner en rond.

La Bataille de Tiger Mountain

Tsui Hark en mode film de guerre fou-fou. C'est très amusant, forcément.

Bird People

Très beau film de Pascale Ferran qui parvient à créer un petit univers très poétique et touchant avec des prémisses peu engageantes.

 


 

Avril 2015

 

Mean Girls

Un grand classique de l'époque où je pensais que Lindsay Lohan était l'avenir de la comédie hollywoodienne. OK, je me suis trompé. Mais elle avait un vrai talent cette actrice. Quelle saleté la drogue... Le film est très bon dans le genre teen movie/high school et les autres comédiennes sont aussi excellentes.

Going Clear: Scientology and the Prison of Belief

Un documentaire sur la Scientologie, ses origines, ses méthodes, sa folie. Bon, je connaissais déjà l'essentiel des faits qui sont ici présentés, mais ça résume bien et c'est efficacement réalisé. Vous n'apprendrez sans doute pas que la Scientologie, comme toutes les sectes qui se repaissent des faiblesses et des souffrances humaines, est une abomination, vous le savez déjà.

Souvenirs de Marnie

Un Ghibli "mineur" qui était, encore une fois, sensé être le dernier film du studio. Ce n'était bien sûr pas le cas. A l'époque, j'avais trouvé ça merveilleux. Et oui, ça l'est. Ce n'est pas spectaculaire comme un Princesse Mononoké, mais c'est sublime quand même.

Astérix : le domaine des dieux

Je ne suis pas du tout fan d'Alexandre Astier, mais c'est très réussi. On n'est bien sûr pas au niveau des 12 Travaux d'Astérix, mais on s'en rapproche.

Into the Woods

J'aime bien. Y a des moments moches, je ne dis pas, mais c'est de la comédie musicale blockbuster qui se laisse voir.

 

Pitch Perfect

L'avenir d'Hollywood ça reste donc Anna Kendrick, qui sait aussi bien jouer la comédie que chanter. Elle ne fait pas que des bons films, mais elle en fait beaucoup. Le premier Pitch Perfect est franchement pas mal pour peu qu'on supporte son concept "a cappella". Le casting féminin est vraiment d'enfer, elles sont toutes parfaites.

Wild

Ohlala, l'adaptation de best seller édifiant, c'est du pudding. Reese Witherspoon se donne corps et âmes, c'est de la pure performance à Oscar. Elle porte le film, le transcende, le sauve in extremis.

A Most Violent Year

Le film de mafia que vous avez déjà vu 50 fois, dans une énième version péteuse qui n'apporte rien au genre.

Jupiter Ascending

Je ne comprendrais jamais quel est le problème avec ce film que plein de gens trouvent nul. C'est pas plus con qu'un Marvel et c'est nettement mieux filmé. Bref, je trouve ça très bien pour ma part.

 

Clueless

Un néo-classique de la comédie américaine, avec la performance hallucinante d'Alicia Silverstone dans le rôle de sa vie. C'est une pierre angulaire du cinéma des années 90, avec la BO qui dépote et l'aspect générationnel à fond. C'est surtout absolument hilarant et ça a super bien vieilli. Un bonheur.

La Famille Bélier

J'ai détesté ce film détestable et j'en avais fait une diatribe à l'époque.

Empire Record

Oui, je revisitais les classiques générationnels des 90s, donc, après Clueless et Alicia Silverstone, c'était le tour de Liv Tyler. C'est beaucoup moins bien que Clueless, mais ça a plein de qualités. Dans le genre trip nostalgique, ça fait l'affaire.

Lost River

Ryan Gosling passe derrière la caméra pour rendre hommage à David Lynch et à Nicolas Winding Refn, avec une belle BO de Johnny Jewell. C'est hyper référencé, mais ça a aussi une vraie personnalité, un vrai univers.

 


 

Mars 2015

 

Clue

Alors, c'est l'adaptation cinématographique du jeu de société Cluedo. Si, si. Ça date de 1985 et il y avait même un gadget avec trois fins différentes proposées au hasard dans les cinémas. En vidéo, on peut voir les trois fins à la suite, c'est rigolo. Sans connaître, vous vous dites probablement que c'est du nanar. En fait, pas du tout. D'une part parce que le casting est démentiel (Tim Curry, Michael McKean, Christopher Lloyd, Eileen Brennan, Madeline Kahn...), d'autre part parce que c'est mené à un rythme d'enfer avec un sens du timing comique impeccable. C'est vraiment très ludique (logique) et très divertissant. Un mini-classique des 80s, à redécouvrir au plus vite.

Cosmos (1980 et 2014)

La vaste série documentaire sur l'univers et d'autres pétouilles scientifiques ébouriffantes de Carl Sagan, ainsi que sa "mise à jour" par Neil deGrasse Tyson. Je suis sûr qu'on peut en discuter plein d'éléments, c'est normal, c'est de la science, mais c'est sublime. Tout autant la version 80s, assez zen, un peu bricolée, très touchante, que la version 2014, bourrée d'effets spéciaux et qui se la joue blockbuster. Cela fait beaucoup de bien.

The Imitation Game

Un biopic sur Alan Turing, un des inventeurs de l'informatique. Comme presque toujours, c'est bourré d'erreurs historiques et de gros arrangements avec les faits et les personnalités. C'est assez instructif malgré tout et Benedict Cumberbatch dégaine une de ses grosses performances à Oscars dont il a le secret.

Once Upon A Time

Oui, oui, la série inspirée par l'univers Disney, jusqu'à la saison 5. Franchement, y a de bonnes choses. Le principal problème c'est que les épisodes et les saisons sont super longs et donc ça patine dans la choucroute et la continuité est totalement bordélique. Ça se consomme surtout par blocs de demie saison. Et il y a des arcs vraiment sympas, notamment, qui l'eût cru ?, celui avec la Reine des neiges.

 

Paddington

C'est merveilleusement britannique. Le personnage et les deux films sont de véritables institutions en Angleterre. Ce n'est pas aussi génial que ce que la presse anglaise vous en dira, hein, c'est pas les films du siècle. Mais c'est bien fait, très rigolo, parfait pour du cinéma familial.

Interstellar

La quintessence du parpaing made in Nolan. On ne peut pas dire qu'il manque d'ambition, mais, comme souvent, la montagne accouche d'une souris. C'est un film de SF correct, un peu patapouf, où certaines parties fonctionnent nettement mieux que d'autres. Nolan essaie de corriger ses défauts habituels (personnages féminins inexistants, émotion absente...) et on sent que ce n'est vraiment pas naturel, donc ça sonne faux. Sur le coup, malgré l'ennui lancinant, ça se laisse regarder, Nolan est un réalisateur efficace. Mais ça ne laisse pas grand souvenir. Je sais qu'il y a beaucoup de fans, donc ça doit parler à pas mal de gens.

The Voices

Ah, j'avais fait une critique positive à l'époque, je vous y renvoie. C'est vraiment pas mal.

Boy

Le premier long-métrage de Taïka Waïtiti, qui en est aussi l'interprète principal. C'est très néo-zélandais, donc gentiment exotique pour un spectateur des antipodes. C'est surtout bien écrit, joliment interprété, très touchant.

Big Eyes

Je disais à l'époque que le film ouvrait peut-être une nouvelle étape dans la carrière de Tim Burton, c'est loin d'être flagrant, 7 ans plus tard. C'est moyen-bon. Je maintiens ce que j'écrivais : ce n'est pas honteux, mais ça n'a rien de transcendant, malgré la multitude de talents devant et derrière la caméra. On ne demande pas à Burton de faire du cinéma moyen, mais on s'en contente à présent.

 


 

Février 2015

 

The Blues Brothers

Un des plus grands "feel good movies" de l'histoire du 7e art. C'est du bonheur pendant 2h10. Rien à ajouter, rien à enlever, ce ne sont que des scènes et des chansons inoubliables. Un des modèles de la comédie américaine contemporaine, souvent imité dans les années 80, jamais égalé.

High Society

Remake musical du chef-d'oeuvre The Philadelphia Story. Le vrai problème du film est donc de passer après un monument de la comédie américaine. On perd au change à peu près tous les niveaux, même si c'est loin d'être détestable. Il y a aussi Grace Kelly, au sommet de sa beauté, dans son dernier rôle avant d'être définitivement enfermée sur le rocher de Monaco.

Big Hero Six

Tentative correcte de refaire Les Indestructibles sans Brad Bird. Un très bon personnage de robot doudou, quelques passages réussis, c'est regardable.

Love's Labours Lost

Une adaptation de Shakespeare par, je vous le donne en mille, Kenneth Branagh.  Ce n'est pas la plus connue, ni la plus réussie, mais c'est une vraie curiosité. Avec Alicia Silverstone, comme souvent excellente quand on lui donne un bon rôle, qui débutait alors un virage dans sa carrière, quittant le monde des blockbusters pour se consacrer au théâtre et aux petites productions. C'est très recommandable.

Birdman

Une prouesse technique bien ostentatoire qui porte tant bien que mal un film d'une misanthropie étouffante. C'est impressionnant sur le moment et ça laisse un goût très désagréable.

 

Inherent Vice

Encore un très grand film signé Paul Thomas Anderson. C'est... comment dire ? Spécial ? Certainement. Pas du tout accessible, mais on ne demande pas à tous les films d'être évidents. Heureusement qu'il y a aussi des œuvres hermétiques. Sur le moment, ça peut sembler imbitable. Malgré une multitude d'éléments qui rendent le film immédiatement attrayant (la musique, des moments jouissifs, Joanna Newsom...), c'est difficile d'entrer dans cet univers. C'est ensuite, quand on y revient, qu'on y repense, qu'on revoit. On est happé, on aime s'y perdre et se laisser porter.

The Theory of Everything

Le bon gros biopic catho avec une performance parpaing. On y apprend rien et c'est fastidieux.

Citizen Four

Le meilleur documentaire sur Edward Snowden. Un exemple de réalité qui explose la fiction, avec un suspens à couper au couteau.

L'Assassin habite au 21

Un des grands classiques du cinéma français, célébré à fort juste titre pour la qualité de son écriture et de son interprétation. Ça a pris des rides, mais de belles rides.

The One I Love

Un thriller psychologique sur le couple, avec une pointe de fantastique. C'est assez intense, avec un vrai malaise. Elisabeth Moss y débutait sa phase "impériale", toujours pas achevée, qui en fait l'actrice incontournable du cinéma indépendant américain actuel. On la retrouvera une multitude de fois dans ce cahier.

 

What we do in the shadows

Une des comédies les plus essentielles de ces 20 dernières années, signée par le brillant Taïka Waïtiti. L'humour Néo-Zélandais, savoureux au possible, appliqué aux vampires (et aux loups-garous). Un faux documentaire (un mockumentaire, comme disent les anglo-saxons), avec des effets spéciaux remarquables, et surtout une galerie de personnages incroyables. C'est hilarant, gore, sans cesse surprenant et, au final, assez touchant. A noter : une série télévisée dérivée du film et presque aussi géniale.

Flight of the Conchords

La série où Waïtiti a fait ses premiers pas en tant que réalisateur. Un chef-d'œuvre total, avec des chansons parodiques géniales, un humour irrésistible et des portraits de losers attachants au possible.

The Hunger Games 3

On sort un peu du schéma des deux premiers films, vu qu'il n'y a plus de "games". Ca se veut encore plus politique, mais c'est pas du Guy Debord, faut pas rêver. Ca reste très soft et assez ennuyeux. Jennifer Lawrence porte une nouvelle fois le film sur ses épaules, même si on la sent de moins en moins concernée.

Walking with dinosaurs

Toute la série des walking en fait : dinosaurs, cavemen, beasts et monsters. Du documentaire de haute qualité par la BBC, avec de gros effets spéciaux, spectaculaires pour leur temps, toujours assez corrects aujourd'hui. C'est divertissant et instructif. Les séries beasts et monsters évoquent des périodes relativement méconnues, car peu traitées par la culture populaire.

 


 

Janvier 2015

 

We Are The Best

Superbe petit film suédois sur trois adolescentes qui forment un groupe punk. C'est excellent et ça redonne foi en l'humanité et dans le cinéma, dans le même mouvement.

The Salvation

Un western avec Mads Mikkelsen et Eva Green. C'est un peu terrible, je ne me souviens de rien. Enfin presque, le final me dit vaguement quelque chose. Pourtant il y a Eva Green, mais non, là, que dalle.

Tel père, tel fils

Du très bon Kore-Eda, peut-être pas dans mon top 5 du réalisateur, mais pas trop loin quand même.

Predestination

De la série B de SF à base de voyage temporel, c'est loin d'être inoubliable mais c'est plutôt bien fait.

 

Les Merveilles

Du très beau cinéma italien à l'ancienne, du social baigné dans le réalisme poétique. Sublime plan final.

August: Osage County

Le gros, gros, gros film à performances, taillé pour faire gagner des Oscars à tous ses comédiens. C'est du drame familial théâtral au possible, avec des gens qui se tourmentent en huis-clos. Meryl Streep en fait des caisses et c'est Julia Roberts qui tire son épingle du jeu. Un peu patapouf, quand même.

Les Combattants

Du cinéma français correct, avec de bonnes idées et de bons comédiens. La rudesse fragile d'Adèle Haenel a rarement été aussi bien mise en valeur.

Galavant

Quel bonheur cette série. Déjà, ça chante, donc forcément, c'est un bon point. Ensuite, c'est rigolo, vraiment rigolo. Enfin, c'est réussi, globalement, et ça aurait mérité une suite après la deuxième saison. Et dans le style Moyen-Ageux, c'est évidemment mille fois supérieur à Game of Thrones.

 


 

Décembre 2014

 

Safe

Au-delà du fait que ce film me touche très personnellement et sans entrer dans les détails, c'est une œuvre remarquable et juste, avec ce qui reste encore et toujours, la meilleure performance de Julianne Moore.

Winter Sleep

Nuri Bilge Ceylan au sommet de son art, même si je préfère toujours Il Etait Une Fois en Anatolie. C'est de la fresque intime, ample et riche, complexe et subtile.

The Immigrant

Le début de la chute pour James Gray, dont j'ai beaucoup aimé les premières oeuvres. Le cinéaste semble avoir de moins en moins de choses à raconter et il le fait de manière de plus en plus pesante. Il reste des fulgurances esthétiques, mais ça ne suffit plus.

Inside Llewyn Davis

Un très beau film des frères Coen, sophistiqué, étrange, plus tendre que d'habitude malgré sa noirceur.

Calvary

Il porte bien son nom celui-là. Pas que ce soit un calvaire parce que le film est raté, non, au contraire, il est très réussi, mais le sujet et son déroulement peuvent vous plomber votre soirée. A voir et probablement à ne pas revoir.

The Boxtrolls

Un film mineur du studio Laïka, certes, mais néanmoins, comme toujours, à voir rien que pour la performance technique.

 

Winnie l'Ourson

Le film de 2011, pas vraiment un reboot, mais une réactualisation. Je l'ai classé dans mon top des meilleurs films des années 2010, pas moins. C'est une merveille qui déborde de partout. Il se passe ici mille fois plus de choses, visuellement, verbalement, en une heure que dans plein d'oeuvres interminables et pompeuses. On ne peut pas faire plus attachant.

Le Conte de la Princesse Kaguya

Un chef-d'oeuvre absolu, un des plus grands films d'animation du 7e art. Mais si vous l'avez vu, vous le savez déjà.

Arthur Christmas

De manière plutôt inattendu, ce dessin animé par le studio Aardman s'avère vraiment réussi. Les films de Noël sont, dans leur grande majorité, plutôt mauvais, celui-là relève largement le niveau.

Mr Turner

Une splendeur de la première à la dernière scène. Au-delà de la performance inoubliable de Timothy Spall, c'est un film d'une justesse folle sur l'art d'être un artiste. Et c'est d'une beauté dingue.

Whiplash

Damien Chazelle en mode ultra vénère. Un thriller psychologique assez hardcore, filmé comme une critique cruelle des films de sport. L'anti-Rocky en quelque sorte.

 


 

Novembre 2014

 

The Babadook

Un des grands films d'horreur des années 2000. Sur un canevas cousu de fil blanc, dans lequel le "monstre" incarne le trauma familial, la réalisatrice offre une œuvre virtuose, audacieuse, marquante. De la très belle terreur psychanalytique.

Boyhood

Richard Linklater dirige un projet assez audacieux qui suit les comédiens au fil des ans. Au niveau du raccord, c'est parfois un peu voyant, voire maladroit. Certains segments sont nettement plus réussis que d'autres, mais quand Boyhood atteint la grâce c'est assez bouleversant.

Les Gardiens de la Galaxie

J'ai une relation un peu particulière avec ce film de super-héros assez charmant au demeurant. Disons que j'y suis davantage attaché pour des raisons personnelles qui n'ont pas grand-chose à avoir avec les qualités (nombreuses, mais ce n'est pas un chef-d'œuvre) du film en lui-même. Néanmoins, en prenant un peu de recul, c'est, à mon sens, le très haut du panier pourri des productions Marvel récentes. L'équipe de super-héros branques qui s'ébat ici est vraiment attachante, c'est très drôle et, je vous assure, plutôt émouvant.

The Rover

Un western futuriste bien mis en scène, bien écrit, très bien interprété, très recommandable.

Philomena

Mélodrame déchirant par Stephen Frears et Steve Coogan. On notera évidemment la performance impériale de Judi Dench, mais le film vaut davantage que cela. Certes, ça reste "classique", mais c'est du beau classique.

 


 

Octobre 2014

 

Ghost World

C'est charmant, mais le comics est nettement mieux et les changements opérés dans le film, très fidèle au demeurant, ne sont pas pour le meilleur. Mais bon, le duo d'actrices fait l'essentiel.

Une Journée en enfer

Un immense film d'action qui parvient, presque, à égaler le film original (Piège de Cristal). La tâche était de toute façon quasi impossible, mais le tour de force est remarquable. Il n'y a que la fin, que ce soit celle vue en salle ou celle, plus sombre, qu'on peut désormais voir en bonus, qui n'est pas à la hauteur. Les 3/4 du film sont au sommet du genre.

Silent Running

Une curiosité. Un film de SF baba-cool, plein de bonnes intentions et de jolies images. La musique de Joan Baez est totalement incongrue et pourra gêner le spectateur actuel, ne le cachons pas. C'est très naïf, un peu ennuyeux, pas très bon au final, mais ça a un charme rétro assez savoureux.

Memento

C'est rigolo, je l'ai vu deux fois, et, à part le fait que ce soit raconté à l'envers, je ne me souviens quasiment de rien. C'est de circonstances, donc.

Attrape-moi si tu peux

Un des derniers grands films de Steven Spielberg. Un beau récit à l'ancienne, désormais la spécialité du réalisateur, mais jamais ennuyeux, très dynamique, très ludique et assez émouvant. Leonardo Di Caprio et Tom Hanks sont fantastiques, comme presque toujours.

 

Une Histoire Vraie

Immense film, la dernière oeuvre de David Lynch que j'aime, que j'adore, sans aucune réserve. C'est ainsi que j'apprécie le plus le réalisateur, en tant que conteur. Là il n'a jamais été aussi accessible et tendre, sans jamais se départir de ses touches personnelles et de son étrangeté subtilement distillée (ce qui est loin d'être le plus souvent le cas). C'est le Lynch d'Elephant Man et de Twin Peaks (enfin des deux premières saisons). Oui, j'aime aussi le Lynch plus radical et violent, surtout celui de Sailor et Lula et de Fire Walk With Me, mais celui qui me touche le plus c'est celui d'Une Histoire Vraie, peut-être son plus beau film, son dernier chef-d'œuvre.

Transparent - saison 1

C'est médiocre au possible, je ne sais pas si ça s'améliore dans les saisons suivantes, mais franchement le sujet méritait mieux.

Gone Girl

Du Fincher de haute volée. C'est faussement classique et vraiment malaisant, c'est clinquant et bizarre. C'est très bon.

Edge of Tomorrow

C'est une des rares, très très rares, bonnes adaptations de jeu vidéo au cinéma. C'est d'autant mieux que, justement, ça n'adapte pas un vrai jeu, mais l'esprit vidéoludique en général. Il semblait improbable que le concept de "die and retry" puisse faire un bon film et pourtant c'est le cas. Ce n'est pas parfait, surtout quand la narration classique reprend ses droits, mais c'est très spectaculaire, très malin et très divertissant.

The Changeling

Un film fantastique mineur et efficace, surtout dans sa première partie, relativement sobre. De la bonne maison hantée vintage.

 

L'Homme qui voulait savoir

Aïe aïe aïe, comment vous conseiller ce film ? C'est un des meilleurs thrillers de l'histoire du cinéma et un monument du sous-genre dédié aux serial killers. Mais c'est aussi un traumatisme dingue, avec une des fins les plus éprouvantes qu'on puisse imaginer. Dans son récit simple et sa description tranquillement banale du monstre, le film en est d'autant plus terrifiant. C'est génial, vraiment génial, du très grand cinéma, avec une performance inoubliable de Bernard Pierre-Donnadieu. Mais en vous conseillant ce film, j'ai l'impression de vous faire du mal. Allez-y, hein, si vous vous sentez d'attaque, mais c'est aussi à vos risques et périls.

You're Next

Un slasher qui se veut plus malin que les autres, comme souvent dans ce cas-là, c'est raté dans les grandes largeurs.

Maps to the Stars

Cronenberg creuse son sillon de misanthropie avec un film d'une cruauté et d'un cynisme quasi absolus. C'est moins bien que Cosmopolis, plus étrange et plus radical, et c'est très déplaisant à regarder, mais ça a de la force.

Dragons 2

Une série qui se casse un peu plus la figure à chaque nouvel épisode. Le premier film était sympathique et spectaculaire, le second radote en lorgnant le plus possible chez Pixar. Ca s'oublie au fur et à mesure que ça se regarde.

 

Ginger Snaps

Le mythe du loup-garou version féminine et adolescente. C'est excellent de bout en bout, très intelligent, sans oublier d'être horrible quand il le faut. Un petit classique de la série B fantastique.

The Invasion of the body snatchers

Le film original de Don Siegel, des années 50. La fameuse grande métaphore sur la guerre froide, avec l'Amérique paranoïaque au possible. Le propos n'a pas vieilli et peut être relu à l'infini suivant l'actualité du moment. Le reste du film est parfois un peu daté, mais il y a des scènes de pure terreur toujours aussi frappantes.

La Belle et la Bête (2014)

Alors, pas le Cocteau, pas le dessin animé, pas (encore) le remake Disney live, non, non, attendez, vous allez rire. C'est le film français mis en scène par l'impayable Christophe Gans. Ce n'est pas aussi drôle que Le Pacte des Loups, un des meilleurs nanars de l'histoire du cinéma, mais c'est d'une nullité presque aussi chimiquement pure. Certains passages sont néanmoins très drôles, grâce, évidemment, à l'omniprésence d'une des plus mauvaises actrices de notre époque : l'inénarrable Léa Seydoux. Pour le reste, ce ne sont que des mauvaises idées empilées sur des idées encore plus idiotes. Le tout mis en scène n'importe comment et raconté sous l'emprise de drogues médiocres. A voir, à l'occasion, si vous avez du temps à perdre, ça rappelle que ce n'est pas facile de faire du cinéma à grand spectacle, même quand on a les moyens.

Trick or Treat

Une anthologie horrifique pour Halloween, c'est tout public et en même temps assez costaud. On sent que ça veut parler à un public d'ados, mais sans les prendre pour des bouffeurs de pop-corn lambda. Dans la vague des films d'horreur mainstream récents, c'est dans le haut du panier.

 

Phantasm

Le début, infiniment bizarre, d'une série infiniment bizarre. Alors je ne sais pas si le fait que le film n'ait pas les moyens financiers de ses ambitions soit au final une mauvaise ou une bonne chose. Le côté bricolé rajoute à l'aspect onirique du bazar. C'est du pur cinéma de cauchemar, littéralement. Le réalisateur essaie au mieux de filmer comme dans un rêve, avec la logique (souvent illogique) des songes et un rendu visuel définitivement autre. Bien aidé par la partition musicale, le film transcende ses petits moyens et parvient à créer son monde à part. Incontournable pour tous les amateurs de cinéma fantastique "autre".

Lucy

J'ai déjà longuement écrit pourquoi il s'agit d'un des plus mauvais films de mémoire récente. Je maintiens. C'est le fond du fond de la carrière d'un réalisateur, parti de pas bien haut et qui n'a jamais arrêté de descendre et de creuser depuis. Chapeau l'artiste.

F for Fake

Orson Welles au sommet de son art avec ce vrai-faux et faux-vrai documentaire totalement fou-fou. Un hymne et aussi une mise en garde sur le pouvoir des images. Loin d'être le fatras un peu brouillon qu'on pourrait croire au premier abord, c'est une magistrale démonstration de mise en scène, de montage et de narration. Après, il faut supporter la mégalomanie galopante du gros Orson qui en profite pour exposer sa compagne du moment sous un peu toutes les coutures. Mais la présence, certes envahissante, du réalisateur n'affaiblit en rien la maestria de l'ensemble.

Les Griffes de la nuit

La première apparition de Freddy Krueger au cinéma, créé par Wes Craven. Le film navigue entre coups de génie (les "apparitions" du monstre dans les rêves sont vraiment terrifiantes) et kitsch 80s parfois assez rigolo (le montage façon Agence Tous Risques avant le combat final). La mythologie présentée est cependant suffisamment forte pour avoir résister au poids des ans. Freddy deviendra ensuite un personnage essentiellement comique au sein d'œuvres de plus en plus indigentes.

 


 

Septembre 2014

 

Mon Voisin Totoro

Toujours le plus beau dessin animé de l'histoire du cinéma et un des meilleurs films du 7e art dans son ensemble. Aussi un rare exemple d'une oeuvre totalement parfaite, de la première à la dernière seconde. Et probablement, aussi, le meilleur film pour faire découvrir le cinéma à un enfant.

Godzilla

La version 2014, avec une magnifique mise en scène qui traite les personnage comme de purs éléments décoratifs. Par ailleurs ça raconte une fin des temps où la Nature nous en mettrait plein la figure et c'est superbe à regarder.

Night Moves

Kelly Reichardt s'essaie à une narration plus "classique", avec un vrai suspens. Le fait est que ça lui réussit bien, c'est tendu comme un fil. Je préfère ses autres films, plus contemplatifs, plus poétiques, plus étranges et pas moins riches en suspens, mais Night Moves est indispensable aussi.

Maleficent

Les remakes live des classiques Disney, avec plus ou moins d'infidélité au matériau d'origine. Globalement, plus c'est fidèle au dessin animé, plus c'est nul. Résultat, la Belle au Bois Dormant racontée du point de vue de Maléfique est au-dessus du lot. C'est un des meilleurs remakes Disney live. Je crois même que c'est le meilleur, tiens. On vérifiera plus tard, mais les suivants sont presque de pire en pire.

 

Qui veut la peau de Roger Rabbit ?

Un des mes films favoris. Je l'ai découvert à sa sortie en salles, j'avais 10 ans, ce fut un choc qui a changé ma vision de ce que pouvait être le cinéma à l'époque. La nostalgie peut jouer, sans doute, mais il me semble que le film demeure un chef-d'œuvre. Même si j'ai beaucoup d'affection pour les Retour vers le Futur et pour Contact, c'est aussi d'assez loin le meilleur film de cet excellent artisan qu'est Robert Zemeckis. Roger Rabbit reste une œuvre "inconcevable" qui précède la vogue des blockbusters "méta" en ne surjouant jamais cette carte. Et si le visuel est toujours aussi incroyable, avec des effets spéciaux complètement fous, le film sait exactement s'appuyer sur l'essentiel : une histoire et des personnages. Mené à un rythme d'enfer, Roger Rabbit parvient à faire exister en quelques scènes, en quelques répliques, des protagonistes animés, bien plus réels que beaucoup d'acteurs "live". En contre-point il y a la performance parfaite de Bob Hoskins qui aurait largement mérité un Oscar cette année là. J'ai revu le film de très nombreuses fois, peut-être bien 15 fois, et assez régulièrement, en l'aimant toujours autant, toujours pour des raisons différentes, à chaque âge de ma vie. La véritable apothéose des blockbusters des années 80, une sorte d'idéal d'une époque qui est, assez logiquement, une œuvre nostalgique sur la fin d'une époque.

Fantasia 2000

La suite très tardive à l'un des plus grands films des studios Disney. Il y a de beaux moments, mais c'est étrange comme la magie du film original se fait souvent absente. Il manque quelque chose, malgré des choix musicaux impeccables. Il manque sans doute le côté grandiose, souvent effrayant, franchement baroque, totalement mystique, qui formait l'essentiel de Fantasia, cet improbable et génial petit guide de la musique classique à l'usage des mômes.

Raiponce

Dans la nouvelle vague des grands dessins animés Disney, celui-ci est un des meilleurs. S'il lui manque sans doute un Let It Go, il est par ailleurs en à peu près tout point supérieur à La Reine des Neiges (très bien aussi, on y reviendra). C'est très drôle, très dynamique, très intelligent et très touchant.

 

God Help The Girl

Chef-d'oeuvre. Indiscutable. Dans le top 10 des films de la dernière décennie, pas moins.

Le Temps de l'aventure

D'une indigence totale, un film prétexte pour faire se croiser Gabriel Byrne et Emmanuelle Devos. Le néant.

The Sacrament

Ti West s'inspire de la secte de Jonestown et de sa fin abominable pour un faux documentaire brillant, oppressant, parfait portrait de la folie des êtres aveuglés par un gourou. Attention, c'est du cinéma horrifique.

A Hard Day's Night

Le cartoon live qui contribua à transformer les Beatles en dieux vivants. C'est n'importe quoi, mais c'est rigolo. La musique est pas mal aussi, au cas où vous vous poseriez la question.

X-Men, Days of future past

Boarf... Autant First Class avait une certaine classe (ha ha), autant celui-là c'est déjà plus oubliable. C'est pas nul, attention, y a pire, largement pire. Mais ça ne casse pas trois pattes à un canard.

 

Fanny et Alexandre

La version télévisée intégrale, les 310 minutes et des poussières. En plusieurs fois, hein, ne vous inquiétez pas. C'est d'ailleurs conçu pour être regardé ainsi, en plusieurs partie. Une minisérie, vous savez, on a l'habitude aujourd'hui. Comme quoi, ce n'est pas nouveau que les films "de télévision" peuvent être (largement) supérieurs aux films "de cinéma". C'est même la quintessence de l'œuvre de Bergman, la somme de ses thèmes et de son style. Dès la première partie, avec la soirée de Noël, le film a l'ampleur des grands romans du XIXe siècle, quelque part entre Dostoïevski et Dickens. Et jamais le chef-d'œuvre ne paraît écrasant, au contraire, c'est aussi un des métrages les plus accessibles du réalisateur. Donc, ne vous laissez pas intimider par la durée, regardez-le en deux ou trois fois, mais Fanny et Alexandre est à voir absolument.

P'tit Quinquin - saison 1

Bruno Dumont à son sommet. J'en disais plein de bien à l'époque, je confirme. Avec, en prime, une foultitude de scènes et de répliques à citer, pour ajouter un peu d'humour absurde et surréaliste au quotidien.

Le Goût du Saké

Une des grandes merveilles de délicatesse d'Ozu, considéré, à juste titre, comme un des plus beaux films de l'histoire du cinéma.

My Darling Clementine

Un des plus grands westerns du 7e art. Je ne prétends pas avoir vu tous les films de John Ford, mais j'en ai regardé un paquet, celui-ci me semble toujours le plus admirable. Il y a quelque chose d'un peu indéfinissable, une atmosphère. Quelque chose qui découle des multiples éléments qui composent l'oeuvre : la photographie, l'interprétation, le rythme... Quelque chose qui lui donne une force incroyable.

 


 

Juillet - Août 2014

 

Penny Dreadful

Une série qui a eu les ailes coupées en plein vol, ce qui donne une saison finale avec une fin précipitée qui laisse en suspend beaucoup de trop de personnages intéressants. Alors, oui, il vaut mieux partir en étant regretté que de s'éterniser au point de finir dans l'indifférence. Mais là, c'est trop déchirant. Malgré (et grâce à) ses outrances, Penny Dreadful était la perle du fantastique télévisuel. Il faut dire que ceux qui ont fait le casting méritent toutes les louanges, l'ensemble de comédiens de la série est un modèle. Et oui, je sais, il y a surtout Eva Green, au sommet de son art, mais ceux qui l'entourent ne dépareillent pas. De la série B de prestige qui capture tout ce qui fait la saveur de l'horreur populaire depuis des siècles.

Downton Abbey

C'est un gros soap opéra bien dégoulinant qui se drape sous les atours d'une série de prestige. Dans l'écriture et la caractérisation, on est à peine au niveau d'un bon vieux Dynastie des familles, moins bien que Dallas, légèrement mieux que Amour, Gloire et Beauté. La première saison fait à peu près illusion, on croit que ça peut être bien. Dès la saison deux ça part dans le n'importe quoi, avec les pires ficelles du mélo télévisuel, juste avec un plus gros budget. Après la mort croquignolesque d'un des personnages principaux, la série est à deux doigts de sortir la carte "mais tout cela était un rêve", j'ai abandonné.

 

Under the skin

Chef-d'oeuvre, un des très grands films des années 2010. J'en disais du bien à l'époque, j'en pense encore plus de bien avec le recul. Un film d'horreur brillant d'un bout à l'autre, plein d'idées, avec du fond et de la forme.

Noé

Le blockbuster illuminé, mi-païen, mi-chrétien, d'un Darren Aronofsky en train de larguer les amarres (il sera encore plus biblique et pété de la cafetière avec son film suivant). C'est bien filmé, quand même, forcément. Il y a des passages complètement délirant, surtout le déluge en lui-même, raconté comme une scène d'un film catastrophe de Roland Emmerich. Mais, dans l'ensemble, c'est beaucoup de bazar pour une œuvre pas très intéressante.

Le Vent se lève

Le Miyazaki que j'aime le moins.

 

Enchanted

Le bonheur fait film. Avec Amy Adams dans le rôle de sa vie. Un néo-classique du cinéma familial, comique, musical et un des meilleurs Disney live, toutes périodes confondues.

Captain America 2 - Le Soldat de l'Hiver

C'est nul. Très très laid, filmé par un duo de réalisateurs d'une médiocrité abyssale. Ca ne raconte rien, tout le monde s'en fout. Ca se rêve film d'espionnage, hommage à je ne sais quoi, tout le monde s'en fout, je vous le dis. Ca a fait plein d'entrées, parce qu'il faut bien passer le temps en attendant la mort.

The Good Wife (saison 1 à 5)

Une sorte de grand 8 du soap opera, avec des sommets où tu te dis : "ah oui, dites donc, c'est bien écrit" et des gouffres ridicules où tu te dis que les scénaristes ont dû partir à la plage pendant un mois. Quand c'est bien, c'est vraiment bien, mais alors quand c'est nul, en particulier sur les dernières saisons, c'est franchement nul, voir pour cela le sort réservé à la plupart des personnages féminins qui ne sont pas la star et qui pourraient lui faire de l'ombre. Une série de diva gâtée qui se prend une baffe symbolique à la fin, bien vu, mais trop tard.

 


 

Février 2014 - Juin 2014

 

Star Trek : The Next Generation

On entre dans une phase assez particulière de ce cahier, où les séries télévisées vont occuper beaucoup de temps et donc de place et vont, paradoxalement, rétrécir la temporalité et m'obliger à grouper plusieurs mois en une seule entrée. Ici, c'est l'intégralité des sept saisons de The Next Generation qui est visionnée. C'est génial, avec, comme souvent dans ces séries longues, avec beaucoup d'épisodes, des hauts et des bas, des problèmes de continuité, des incohérences, des progrès frappants et des régressions regrettables. Mais les hauts sont plus hauts que tout ce qu'on peut voir d'autre dans le genre et les bas sont balayés par la qualité globale.

C'est toujours la référence en matière d'univers Star Trek, la quintessence de ce qu'on peut faire en space opera où l'écriture prime sur le spectacle. La première saison est un peu "raide", avec des effets spéciaux de la télévision des années 80 et une tonalité qui se cherche. Mais dès la saison 2 la vitesse de croisière est atteinte. Et dans la saison 3, on engage le warp drive, avec un des meilleurs cliffhangers de l'histoire des séries, tous genres confondus. Les chefs-d'oeuvre sont trop nombreux pour être tous cités, même s'il est difficile de ne pas mentionner The Inner Light, Darmok, Chain of Command, Sins of the Father et, donc, le fameux Best of both worlds. Si vous voulez comprendre pourquoi Star Trek c'est si bien que ça (et accessoirement pourquoi c'est mieux que Star Wars), c'est ici qu'il faut commencer.

Thor 2 : le Monde des Ténèbres

J'ai tout oublié à part la fin rigolote où ils font passer le marteau par des portails dimensionnels. C'est marginalement meilleur que le premier film, mais infiniment moins bien que le troisième volet.

Iron Man 3

Ah, c'était l'époque où je regardais encore des Marvel. C'est le Iron Man où on croit que Tony Starck va mourir. Comme à chaque film avec Iron Man, quoi. C'est mieux que le deuxième opus, complètement nul, mais c'est d'une indigence presque totale.

 

The Long day closes

A mon sens, d'assez loin, le meilleur film de Terrence Davies et certainement le plus beau. C'est un récit qui vogue sur la mémoire et les sensations, à la fois très littéraire et follement cinématographique. C'est assez difficile d'accès, car se refusant à la narration et la caractérisation classiques, mais c'est un vrai poème visuel. Et le plan final est sublime.

Avatar

Vu au cinéma en 3D, c'était impressionnant. Revu en 2D à la maison, c'est quand même bien long. Je salue la création de l'univers, pas d'une originalité folle, mais au moins un peu différent. Je salue aussi, bien sûr, la mise en scène, qui fait à peu près tout le travail.

Hot Fuzz

J'ai rédigé une déclaration d'amour à l'une des meilleures comédies d'action du 7e art, je vous invite à vous y reporter.

American Hustle

C'est beaucoup de clinquant pour pas grand-chose, ça ne raconte rien de très original et on a donc le sentiment d'avoir déjà vu ça mille fois. Après y a de super comédiens, ça se laisse voir, je dis pas. Mais on en ressort avec un sentiment de perte de temps.

 

Blade Runner

Un des plus grands films de SF du 7e art, du temps où Ridley Scott laissait croire qu'il n'allait enchaîner que les grandes œuvres (ce ne sera pas le cas). Mais le duo Alien/Blade Runner, ah ! Deux jalons d'un genre, deux pierres angulaires. Blade Runner est presque parfait. Je dis "presque" parce que c'est un peu le bordel avec les différentes versions, un peu comme avec les premiers Star Wars. D'un côté Scott enlève le superflu (la voix off, la fin) et de l'autre ils surlignent des choses qui ne méritaient pas de l'être. Bref, il n'y a toujours pas de version qui me satisfasse pleinement, mais ce n'est pas trop grave et les problèmes sont quand même bien moins importants que dans les relectures de Star Wars par George Lucas. Donc, le film est presque parfait, à 99,9%. Un tour de force à tous les niveaux, pas seulement esthétique, mais dans ce qu'il dit de la nature humaine et de notre avenir plus ou moins proche.

H2G2, le guide du voyageur intergalactique

Oui, je sais, le livre est mieux, bien sûr, le livre c'est un classique. Mais je n'en démords pas, cette adaptation, très ambitieuse, est aussi très réussie. En terme de comédie de SF, vous ne trouverez pas beaucoup mieux, ni même aussi bien, à quelques Galaxy Quest près.

Her

J'aime beaucoup, beaucoup, beaucoup, je vous renvoie à ma critique.

 

Parks and Recreation

Je crois que depuis sa fin, cette série a encore grandi dans le coeur et l'esprit du public, en particulier aux Etats-Unis où elle a acquis une certaine portée prophétique. Il faut dire qu'elle tape juste sur plein de sujets. Tout n'est pas hilarant, tout ne fonctionne pas (ou plus), la saison 1 est toujours bancale, mais ça reste une des plus grandes séries comiques de notre temps, avec un ensemble de personnages hyper attachants.

True Detective (saison 1)

On peut discuter la qualité des saisons suivantes, mais franchement la saison 1 de True Detective c'était quelque chose. J'avais écrit dessus à l'époque, d'ailleurs.

Carnivale

Oui, je sais, il n'y a pas de fin, même si la "conclusion" actuelle aurait pu être la fin, à peu de choses près. J'aime beaucoup le début, mais ça va clairement decrescendo au fur et à mesure que les mystères se dévoilent.

 

Community

Là il y a une "fin", mais quel bazar avant d'y parvenir. Plein de problèmes de production, trop longs à énumérer, ont rendu la série toute bancale. Les trois premières saisons sont immenses, avec une montée en puissance dingue. C'est d'une drôlerie geek assez merveilleuse, avec des épisodes qui méritent largement le culte qui les accompagne. La saison 4, sans Dan Harmon et avec Chevy Chase sur le départ, est la plus faible. Le retour est plus expérimental, plus désenchanté, mais il y a encore de très bons moments. C'est une série qui grandit, qui évolue, qui se cherche, se perd et se retrouve. C'est beau.

Yoyo

Le film de Pierre Etaix, bourré d'idées visuelles, plus fascinant que vraiment hilarant. C'est du cinéma comique vraiment expérimental, toujours moderne, toujours incontournable.

La Grande aventure Lego

C'est un peu terrible, pour moi qui prône l'interdiction de la publicité, d'affirmer que cette énorme pub cinématographique est, en fait, un excellent divertissement. Mais tout peut être transcendé, sans doute. La preuve, ici, avec cette merveilleuse petite folie, dont je disais le plus grand bien à sa sortie.

 


 

Janvier 2014

 

Nashville

Un des très grands films de Robert Altman, son chef-d'oeuvre, à mes yeux, aux côtés de 3 Women. C'est l'apothéose de son style choral, filmé sur le vif, où toutes la paroles s'entrecroisent comme s'entremêlent les destins. Cela parle du monde de la country music, mais c'est une toile de fond, tant c'est surtout une vaste comédie humaine, dont on ne voit pas passer les 2 h 30.

12 Years a slave

C'est de la bonne punition bien comme il faut. C'est très fort, d'intérêt général, mais quand on est déjà convaincu avant même le visionnage, c'est presque du masochisme.

Carmen revient au pays

C'est un film qui fait aimer le cinéma en couleurs. D'ailleurs, c'est le premier film en couleurs du cinéma japonais. C'est davantage qu'une curiosité, comme je l'expliquais il y a quelques années.

Blue Jasmine

Aucun souvenir, si ce n'est que Cate Blanchett se donne à fond, comme presque toujours. Il paraît que c'est un des meilleurs Woody Allen récents, mais il m'est totalement sorti de l'esprit.

Tempête de boulettes géantes 2

Une bonne suite à un bon film. Rapide, drôle, sympathique, j'en disais du bien à l'époque.

 

Hunger Games 2

Mieux mis en scène que le premier (pas dur), mais déjà moins intéressant dans ce que ça raconte. C'est correct comme divertissement mais très oubliable.

Jimmy P.

Le dernier film de Arnaud Desplechin sur lequel je n'ai à peu près aucune réserve. C'est un biopic bien raconté, assez classique mais avec des petites touches personnelles qui créent les aspérités nécessaires.

Captain Phillips

Moi j'aime beaucoup. C'est un suspens en haute mer palpitant du début à la fin qui bénéficie d'une mise en scène nerveuse et, surtout, d'une interprétation complètement dingue. Tom Hanks y est au sommet de son art.

Enough Said

C'est très attachant et j'en avais parlé à l'époque.

Galaxy Express 999

Le film de Rintaro dérivé de la série de Matsumoto. Cela ne remplace par la série, c'est une autre histoire dans le même univers avec les mêmes protagonistes. C'est bien, même si un peu long.

 

Grave Encounters

Un film d'horreur façon found footage qui n'a pas forcément une grande réputation, mais que j'ai trouvé particulièrement efficace. Cela se passe dans un hôpital psychiatrique en ruines où des jeunes inconscients viennent faire les malins à essayer de filmer des fantômes. Le crescendo dans l'effroi est particulièrement bien mené et la résolution est terrifiante. Franchement, c'est pas mal du tout.

Le Pirate

J'en ai écrit beaucoup de bien, mais si on veut une collaboration entre Gene Kelly et Judy Garland, je trouve La Jolie Fermière plus réussi.

Le Roi et moi

La version de 1956, bien sûr. Alors, c'est très long et très daté, je le dis tout de suite. Ca a d'autres qualités, notamment certains numéros musicaux. Yul Brynner est parfait et Deborah Kerr est belle comme tout. Mais ça a sacrément vieilli, ça risque de vous choquer.

Black Fish

Un documentaire d'une grande force sur la "vie" en captivité des orques dans les parcs d'attraction. Pas pour les âmes sensibles.

 


 

Décembre 2013

 

Upstream Color

Un superbe film de science-fiction à part, un petit univers en soi. J'en écrivais du bien à l'époque, je le pense toujours.

X-Men origins : Wolverine

La vilaine réputation du film n'est pas usurpée, même s'il n'est pas aussi nul qu'il n'y paraît et qu'on a vu bien pire depuis (c'est dire). Le personnage méritait forcément mieux et l'apparition de Deadpool à la fin est quand même bien ratée.

Le Congrès

En parlant de "film-univers", celui-ci n'est pas mal non plus. Je n'en ai pas un grand souvenir, mais je vous renvoie à ce que j'en disais à sa sortie.

La Jolie fermière

Je sais, à lire le titre français on s'attend au pire. Et pourtant, c'est une comédie musicale peu connue (à part des amateurs, bien sûr) qui vaut totalement le détour. Déjà c'est Judy Garland et Gene Kelly au top niveau, vous avez compris que c'est de la bonne. Ensuite, malgré le sujet qui peut paraître caricatural (la vie à la ferme vu par Hollywood en 1950), ce n'est pas stupide et c'est très attachant.

 

Le Hobbit : la désolation de Smaug

Le meilleur des trois, à mon sens, même si je ne les ai pas revus depuis leur sortie. J'en disais plein de bien à l'époque, je vous y renvoie.

The Fall (série)

La première saison de la série britannique avec Gillian Anderson. C'est d'une complaisance absolue envers son serial killer et les défauts présents dès le début vont s'aggraver par la suite. A moins d'être très fan de l'actrice (ça se conçoit), on peut faire l'impasse.

The Shadow Line

Une mini-série britannique d'une noirceur quasi absolue, presque caricaturale à force de cruauté et de nihilisme. C'est très bien fait, avec des acteurs fantastiques, mais ça tient en grande partie de la punition.

Desk Set

Un des meilleurs films du duo Katherine Hepburn et Spencer Tracy. C'est une sorte de huis-clos en forme de guerre des sexes au sein d'une entreprise. Il y a des éléments qui trahissent bien sûr l'époque (1957, hein, ça date) et d'autres qui n'ont pas pris une ride. Ce qui n'a pas vieilli, bien sûr, c'est le talent des deux comédiens, dont la complicité à la ville comme à l'écran donne toujours des résultats ébouriffants.

 

Elf

Bah moi j'aime. Pourtant je ne suis pas un fan de Will Ferrell, loin de là. Je ne suis pas allergique non plus. Mais son humour enfantin convient parfaitement à un film de Noël ultra naïf, ultra léger, mais qui saisit avec une certaine justesse l'esprit de cette fête. C'est très drôle, très pouêt-pouêt, et mignon tout plein. Zooey Deschanel est complètement inattendue en blonde, mais ça lui va plutôt bien. Un des classiques récents du genre.

White Christmas

Une des fameuses arnaques du film de Noël, vu que c'est une comédie militaire où Noël surgit dans les dernières minutes. Franchement, ça a très mal vieilli.

Miracle sur la 34e rue

Alors là, par contre, ce n'est pas une arnaque du tout, c'est un des meilleurs films de Noël. Je parle ici du film original de 1947 et non pas du remake de 1994. Sans surprise, le film a gagné l'Oscar du meilleur scénario, ainsi que celui du meilleur second rôle. Ce sont bien là les deux points forts de l'œuvre, subtilement écrite et très touchante. Probablement le film qui pourra le plus vous convaincre de l'existence du Père-Noël.

Young Detective Dee : Rise of the Sea Dragon

J'avais bien évidemment rédigé une critique énamourée de ce film de Tsui Hark à l'époque, je n'ai rien à y ajouter.

The Muppets Movie

Le premier long-métrage des Muppets, sorti en 1979, le meilleur aussi. Déjà, ça s'ouvre sur The Rainbow Connection, une des chansons les plus craquantes qui soient, composée par Paul Williams. Qu'elle soit chantée par Karen Carpenter, Debbie Harry ou Kermit, c'est une perle, un chef-d'oeuvre mélodique. Ensuite, le film enchaîne les excellents numéros musicaux et donne la plus complète et abordable vision de l'univers des marionnettes de Jim Henson. Bon, faut aimer les Muppets, bien sûr, mais pas besoin d'être fan, c'est, en soi, un vrai bon film.

 

 


 

Novembre 2013

 

Les Trois visage d'Eve

Un des premiers films à évoquer la dissociation mentale et les personnalités multiples qui deviendront une des pires ficelles du cinéma américain. Ce n'est évidemment pas d'une rigueur scientifique irréprochable, mais ça prend le sujet au sérieux et Joanne Woodward (qui a gagné un Oscar pour cela) est excellente.

Ministry of fear

Un Fritz Lang très mineur (si, si) en forme d'exercice de film d'espionnage. C'est loin d'être mauvais, c'est du Lang, mais ce n'est pas inoubliable.

The Grandmaster

Wong Kar-Waï revient au film de kung-fu. C'est bien sûr du style à foison et c'est plastiquement superbe. J'en disais du bien à l'époque.

Frances Ha

Ohlala, j'ai été totalement hermétique à cette caricature de film hipster new-yorkais. Y en a 100 qui sortent comme ça tous les ans (à peu près). Et comme je ne m'en souviens pas du tout, je vais avoir du mal à vous en parler davantage.

 

Lone Ranger

Comme John Carter, c'est bien meilleur que sa réputation ne le laisse penser. Deux films cohabitent ici : un western désenchanté, violent et politique, presque totalement submergé par un blockbuster Mickey assez pouêt-pouêt (mais bien mené). Oui, je ne plaisante pas, (re)voyez le film si vous ne me croyez pas. C'est du cinéma malade, certes, mais du bon cinéma malade, avec une fin splendide.

L'Arche Russe

Surtout connu pour être tourné tout en (vrai) plan séquence, avec 850 acteurs et 1000 figurants. La performance technique ne permet pas de combler le côté fastidieux de ce qui est raconté, mais on peut visiter le musée de l'Ermitage et pour qui aime se rincer l'oeil sur de la technique cinématographique ça vaut le détour.

Prisoners

Un film détestable par un des réalisateurs les plus surestimés de notre temps, Denis Villeneuve. Un machin de vengeance ultra complaisant et glauque, qui ne s'assume même pas pleinement. C'est filmé de manière ultra péteuse, donc ça peut épater le passant.

Hello Dolly

Faut avoir une certaine tolérance pour Barbra Streisand et pour le côté hyper daté de certains passages. Les chansons sont super accrocheuses et, malgré la durée, c'est assez amusant.

 

The Land of Hope

Sono Sion dans sa version la plus présentable avec un mélodrame choral sur l'après Fukushima. C'est moins intéressant que ses plus grands films, mais il y a de nombreux passages d'une rare force émotionnelle.

Elysium

Les 99% prennent d'assaut les 1%, je devrais adorer, mais en fait non. Parce que c'est vraiment très très bête.

Top of the Lake

La première saison de la mini-série de Jane Campion. C'est bien sûr féministe, engagée, psychologiquement riche. Par contre, ça ne révolutionne pas le genre et ça reste en grande partie cousu de fil blanc. Les actrices sont excellentes.

Une Aventure à travers l'espace et le temps

Le téléfilm consacré à la création de Doctor Who, tourné pour les 50 ans de la série. Cela se focalise sur le premier Docteur, incarné à l'époque par William Hartnel. C'est joliment fait et très touchant.

Le Limier

Évidemment c'est le film original, avec Laurence Olivier et Michael Caine. C'est un bijou d'écriture maligne, un divertissement d'une classe unique.

 


 

Octobre 2013

 

Monstres et merveilles

La série télévisée créée par Jim Henson. C'est... ha ha ha... une merveille. Un tour de force visuel et narratif. Tous les épisodes ne sont pas du même niveau, mais certains touchent au chef-d'oeuvre, à l'image du tout premier, Le Soldat et la Mort, plus riche et marquant que bien des longs-métrages de cinéma. Je déconseille pour les enfants trop jeunes, car c'est souvent très impressionnant et très noir. Sinon, aucune réserve, c'est une des plus belles séries de l'histoire de la télévision.

Man of Steel

Re-re-re-re-re-Superman, dans une relecture des origines certes assez impressionnante visuellement mais médiocre au niveau narratif. Très oubliable, avec d'excellents comédiens très mal employés.

Mariage Royal

Une comédie musicale mineure, mais bon, il y a Fred Astaire et la fameuse scène avec la pièce tournante qui lui permet de danser sur les murs et le plafond. Ca se regarde donc avec plaisir.

Sonate d'automne

Un Ingmar Bergman tardif, un de ses derniers films conçus pour le cinéma avant qu'il ne se tourne vers la télévision dans les années 80. C'est aussi la célèbre collaboration orageuse entre Ingmar et Ingrid Bergman. Les tensions devant et derrière la caméra donnent au film une intensité palpable. C'est "juste" un drame familial, classique dans ses prémisses et bouleversant dans son exécution.

Illusions perdues

C'est du Lubitsch, donc c'est génial. Ca fait un peu "politique des auteurs" d'écrire cela et je suis contre la politique des auteurs. Pour préciser ma pensée, quand on choisit de regarder un des classiques bien connus de Lubitsch, on ne peut pas se tromper.

 

Halloween

L'original, celui de John Carpenter, un des films les mieux mis en scène de l'histoire du cinéma. Carpenter a fait des oeuvres plus personnelles, plus politiques, plus effrayantes, mais ça reste un de ses plus grands films. Parce que c'est du pur cinéma, le triomphe du regard d'un réalisateur qui transcende un scénario très limité. Avec la mise en scène de Carpenter, ça devient un récit mythologique, hanté, étrange et effrayant.

Pacific Rim

Oui, je sais c'est un "plaisir régressif boum-boum pouêt-pouêt pour ceux qui ont gardé leur âme d'enfant". Déjà faut avoir aimé les robots qui font boum-boum quand on était môme, et dans leurs versions les plus débiles, surtout conçues pour vendre des jouets. C'est comme Transformers, en moins beauf et en plus regardable. Mais c'est presque aussi nul.

La Diablesse en collants roses

George Cukor s'essaie au western version comédie et ça n'est pas aussi réussi que ses autres comédies plus contemporaines. Pour les fans de Sophia Loren.

The Conjuring

Dans la litanie des blockbusters horrifiques tout public, ce premier opus des Conjuring et de leurs multiples dérivés est relativement correct.

 

Ma femme est une sorcière

C'est une comédie fantastique de René Clair, plutôt bien écrite et mise en scène, datée, certainement, mais pleine d'idées amusantes. Bon. On ne va pas tourner autour du pot, hein, on ne va pas se mentir, c'est le Veronica Lake show, limite du Veronica Lake porn, si vous me passez l'expression. Je ne vous dis même pas comme c'est plaisant, donc, pour peu qu'on soit un minimum sensible à une des actrices les plus adorables à avoir contribué au 7e art.

Le Carnaval des ténèbres

C'est l'adaptation du roman de Ray Bradbury par Bradbury lui-même. Vous connaissez peut-être le titre original, Something wicked this way comes. Le livre est un classique du fantastique, rien à dire, il faut l'avoir lu. Le film pourrait être un classique du fantastique aussi, mais il traîne une très injustifiée réputation de ratage, essentiellement parce que ce fut un échec commercial. Derrière la caméra, il y a Jack Clayton, le réalisateur des Innocents. Devant, on retrouve Jason Robards et surtout Jonathan Pryce en Mr. Dark. Et pour être sombre, le film l'est, c'est sans doute là le problème. Cette période du début des années 80, donc j'avais parlé en évoquant Oz, un monde extraordinaire, est vraiment fascinante. On y faisait des films d'horreur pour mômes d'une force incroyable. Des trucs inclassables et traumatisant qui n'hésitaient jamais à aller trop loin. C'est donc situé à mi-chemin entre l'enfance et le monde des adultes, avec une vraie difficulté à  contenter les deux publics. C'est certainement à voir, c'est fascinant.

Gravity

Bon, j'avais parlé du film à l'époque, je vous y renvoie. Je vois toujours en quoi c'est génial, mais j'avais trouvé cela très déplaisant en salles, beaucoup trop agressif. Mais la mise en scène est impressionnante et au moins ça ne se prend pas trop pour un chef-d'oeuvre métaphysique patapouf (on y reviendra le moment venu).

 

Byzantium

Ah là c'est le Gemma Arterton show, avec un peu de place pour Saoirse Ronan. J'en avais parlé à l'époque, c'est une demie réussite, ou un demi échec, suivant votre ressenti à la fin du visionnage. Ça aurait clairement pu être mieux, mais le film a un certain panache et c'est le Gemma show, donc, forcément, ça se regarde avec plaisir.

L'Espion qui venait du froid

En plein phénomène James Bond sortait ce film d'espionnage sérieux, véritable monument du genre. C'est l'archétype, une sorte de best of. C'est sûr que par rapport au côté cartoon des Bond, ça semble austère, mais c'est aussi ça le film d'espionnage. Un incontournable.

Le Signe de Zorro

Le film de 1940 avec Tyrone Power. La meilleure version cinématographique ? Peut-être, ça se discute, c'est probable. C'est très divertissant.

Stromboli

Ah, le choc des cultures. Ingrid Bergman débarque dans la rudesse de l'Italie des années 50. C'est le coup de foudre. Le néo-réalisme italien est quand même très poétique chez Rosselini, avec pour meilleure preuve l'inoubliable final de ce film.

The Uninvited

Du fantastique d'ambiance des années 40, atmosphérique en diable et très réussi. Un classique mineur du film de fantôme.

 


 

Septembre 2013

 

Babe 2, un cochon dans la ville

Ah, le voilà, donc, le second film, immense classique, incontournable du cinéma pour enfants (et pas que) et une des grandes réussites de George Miller. Le réalisateur australien met en scène cette histoire animalière comme si c'était Fury Road, avec la même énergie, la même passion, le même nombre d'idées à la minute. C'est incroyable, surtout quand on ne s'y attend pas du tout. J'avais beaucoup aimé le premier film, mais la découverte de cette suite en salle est un de mes meilleurs souvenirs de cinéma. Tu viens voir un joli film pour mômes, tu te prends Mad Max version peluches, avec plein de moments bouleversants qui te tombent sur le coin de la figure sans prévenir. Le choc imprévu, le chef-d'oeuvre improbable.

The World's End

Le plus faible des trois films de la trilogie "cornetto" réunissant Edgar Wright, Simon Pegg et Nick Frost. Cela demeure néanmoins une grande comédie inclassable, avec de l'action, de la SF et beaucoup de tendresse. Sans parler, bien sûr, d'une bande originale absolument parfaite, comme toujours.

Wall-E

Le plus grand film du studio Pixar et un des plus grands films de SF du 7e art. J'en ai chanté les louanges à sa sortie, c'est toujours aussi magique.

Junebug

Joli drame familial indépendant américain, très classique, mais bénéficiant de la présence d'Amy Adams, pas encore une star mais déjà géniale.

 

The Rocky Horror Picture Show

Le seul film culte qui mérite véritablement son appellation, tant ledit culte continue à être célébré chaque semaine dans des églises modernes aux quatre coins du globe. C'est absolument mérité. Découvrir le Rocky Horror c'est une Révélation, une apparition, un miracle, ça a changé la vie de millions de croyants depuis sa sortie. Ne croyez pas que je me moque, j'adore ce film. Je l'ai vu plusieurs fois au milieu des fidèles, participant aux rites. Je l'ai vu encore bien davantage chez moi, je l'ai fait découvrir, j'ai fait du prosélytisme, j'ai répandu la Foi et la bonne parole. D'ailleurs, c'est un des premiers films dont j'avais longuement parlé sur ce site, il y a 20 ans de cela.

Le Lion en hiver

Belle adaptation de la pièce de théâtre de James Goldman. C'est un drame historique édifiant, mis en scène sans grand génie, mais totalement transcendé par son casting cinq étoiles.

Shane

Un des grands chefs-d'œuvre du western, avec une des plus belles fins du genre. Vu à hauteur d'enfants, c'est un film à part, subtil et mystérieux, d'une beauté plastique frappante. Même si vous n'aimez pas les histoires de cowboys, celui-ci est incontournable.

Seconds

Le meilleur film de John Frankenheimer a de nombreux points communs avec son autre classique, The Manchurian Candidate. C'est un thriller psychologique intense sur la manipulation mentale. Ici, la mise en scène et l'interprétation de Rock Hudson (peut-être dans son meilleur rôle) rendent le film étouffant et perturbant, quasi expérimental. Cela n'a pas pris une ride.

 

La Rose et la Flèche

Très belle variante sur la légende de Robin des Bois, avec Sean Connery en Robin vieillissant et Audrey Hepburn en Marianne dans un de ses derniers rôles au cinéma. C'est un film magnifique, d'une mélancolie totale, mais aussi d'une grande tendresse. Un classique mineur à redécouvrir absolument.

The Croods

De l'imitation de Pixar qui a aussi bien aimé l'Age de glace. Cela ne m'a pas laissé un très grand souvenir.

Le Petit baigneur

Bon, c'est plus rigolo quand on a 8 ans, mais ça reste le haut du panier de la comédie française populaire. Il y a une flopée de gags visuels sophistiqués et quelques scènes comiques de bonne tenue. Louis de Funès y parfait son rôle de patron bourgeois irascible qu'il ne quittera quasiment plus ensuite.

Lettre à Momo

Okiura, le réalisateur de Jin-Roh, a porté ce projet pendant presque une décennie. Malheureusement, c'est surtout un Miyazaki like et light, pas du tout indigne, avec quelques belles scènes, mais un peu anodin.

The Ice Storm

Le gros mélo choral de Ang Lee, avec un casting aux petits oignons. C'est du gros mélo choral avec de gros sabots, mais c'est un peu mieux écrit et mis en scène que la moyenne.

 

Woman of the Year

Oui, j'ai des phases Katherine Hepburn, dont j'ai déjà dit sur cette page que je la considérais comme la meilleure actrice du cinéma américain (désolé Meryl). Ce n'est pas une opinion très audacieuse, je ne pense pas qu'il y ait beaucoup d'amateurs de cinéma qui iront dire du mal de Katherine Hepburn, c'est même un choix plutôt consensuel. Mais c'est surtout parce que la comédienne est extraordinaire, même dans le tout-venant. Elle est ici bien sûr fantastique, dans un duo qu'elle a formé de nombreuses fois avec Spencer Tracy. C'est du cinéma qui fuse, avec les dialogues à l'ancienne qui rebondissent dans tous les sens. C'est très drôle, très divertissant, plutôt mignon aussi, même si on pourra, forcément, juger que c'est daté, pas assez féministe. Alors on rappellera qu'il faut replacer dans l'époque et que, pour l'époque, c'est déjà pas mal.

La Maison du lac

Une anomalie. D'un côté, il y a une sorte de téléfilm, à peine mis en scène, avec quelques passages moins insignifiants que carrément hideux visuellement, qui gagnera pourtant l'Oscar du meilleur réalisateur (et du meilleur film), allez comprendre. De l'autre, il y a Henry Fonda et Katherine Hepburn, à la fin de leurs carrières, totalement bouleversants. On y vient que pour eux (et aussi un peu pour Jane Fonda, bien sûr). Ils portent le film d'un bout à l'autre, et la laideur esthétique ne parvient pas à amoindrir leurs performances.

Marathon Man

Le gros thriller qui fait peur, archétype du cinéma de genre ultra réaliste américain des années 70 (cf French Connection). Deux performances écrasent un peu le film, celle de Dustin Hoffman et, bien sûr, celle de Laurence Olivier, impérial en méchant nazi amateur de roulette de dentiste. Si on enlève les deux comédiens et la mise en scène nerveuse de John Schlesinger, il ne reste pas grand-chose, mais on n'est pas là pour ôter quoi que ce soit au film.

Ariane

Plus connu sous le titre original de Love in the Afternoon. Alors là ça a très très mal vieilli. L'histoire d'adultère entre Gary Cooper (55 ans) et Audrey Hepburn (27 ans) était déjà limite à l'époque, mais aujourd'hui ça n'a plus rien de mignon, ni d'amusant, ni même de dramatique. C'est "creepy" du début à la fin, comme on dit sur Twitter.

Elle et lui

La première version de 1939 avec Irene Dunne et Charles Boyer. On peut préférer l'auto-remake en couleurs que fera Leo McCarey avec Cary Grant et Deborah Kerr. Dans tous les cas ça reste un des mélodrames de référence du cinéma américain. Il faut avouer que toute la dernière partie est un modèle du genre.

 


 

Août 2013

 

Fleur d'équinoxe

Premier film en couleurs d'Ozu, ici placé sous la tonalité rouge. C'est un paradoxe bien connu des cinéphile, mais en passant à la couleur, le réalisateur devient encore plus sobre. Il est alors au sommet de son art de la narration minimale, où chaque geste et chaque phrase est parfaitement pesée et amenée. Chaque plan aussi, bien sûr, est un tableau en soi. C'est d'une délicatesse absolue, d'une sensibilité émouvante. Certains trouvent cela austère, ceux qui y sont sensibles viennent y prendre un bain d'humanité.

Wallace et Gromit, le mystère du lapin-garou

Un des films d'animation les plus drôles de l'histoire du cinéma, succession folle de gags fous, entrecoupés de scènes d'action dingues, elles-mêmes parsemées de gags encore plus dingues.

Les Indestructibles

Un des derniers grands blockbusters tout publics, avant que la recette ne se perde quasi totalement. C'est une sorte de perfection du film de divertissement populaire, qui parle tout autant aux enfants qu'aux adultes. Tous les éléments y sont parfaitement dosés : humour, aventure, spectacle, une petite dose de psychologie et de leçons de vie.

La Fille de Ryan

Un des chefs-d'œuvre de David Lean, dont j'avais largement parlé il y a presque 15 ans de cela et qui a été redécouvert et réhabilité depuis.

Charulata

Un des plus beaux films de Satyajit Ray, superbe portrait de femme et plus généralement de la société indienne de la fin du XIXe siècle.

Babe

C'est Babe, quoi. Le premier du nom, je sais, la suite est supérieure, on va y venir un peu plus bas. Mais le premier film est déjà magnifique, drôle et poétique, d'une tendresse un peu désuète qui donne du baume au coeur.

 


 

Juillet 2013

 

The Women

Grandiose comédie féminine de George Cukor, avec un casting d'actrices extraordinaires. Ca fuse à toute vitesse pendant plus de deux heures. Toujours un classique.

Valse avec Bachir

Deuxième vision. Toujours étonné d'être aussi peu touché par ce film. Le style est intéressant, certainement, mais il manque quelque chose.

Sinister

Du film d'horreur grand public relativement efficace avec un méchant suffisamment grotesque pour être inquiétant. Pas inoubliable, mais ça se laisse voir.

Danton

Robespierre y est évidemment hyper caricatural et on est dans la représentation classique d'un Danton plus modéré et donc forcément plus sympathique. C'est dommage, le sujet mériterait mieux.

Bachelorette

Une comédie de filles trash comme il s'en produit à la pelle depuis Mes Meilleures Amies. C'est dans la moyenne, avec ce qu'il faut de gags crados, de répliques crues et de méchanceté. Le casting féminin étant excellent, ça se regarde très bien.

 

Candyman

Un des grands chefs-d'oeuvre du cinéma fantastique récent. Une suite-remake avec un casting intégralement noir et mis en scène par Jordan Peele va sortir prochainement. Ne la jetez pas aux orties avant de l'avoir vue, Jordan Peele fait de très bons films (on en reparlera plus tard ici) et on peut concevoir qu'il y ait le syndrome du "white saviour" dans le film de Bernard Rose. On pourra arguer que l'héroïne est, dans un premier temps, sévèrement punie pour avoir traité le ghetto comme un lieu de "tourisme". Mais je pense que personne n'ira accuser Candyman d'être une oeuvre raciste à "annuler" d'urgence, mais sait-on jamais ? Avec cela en tête, le film de 1992 demeure exceptionnel. Une ribambelle d'artistes y sont au sommet de leur art, avec en particulier le réalisateur, qui n'approchera plus ce niveau. La musique de Philip Glass est aussi inoubliable. Enfin, il y a Virginia Madsen dans son meilleur rôle, un exemple de performance dans un film de genre qui aurait mérité tous les prix "sérieux" à l'époque.

La Révolution Française partie 1 et 2

Après Danton, encore une grosse production bien caricaturale avec un Robespierre trop trop méchant. Ce n'est pas très intéressant et c'est ce qu'on montre dans les écoles pour raconter la Révolution aux enfants. Tout n'est pas à jeter, mais que de poussière et de poncifs. Malgré tout, face à la poussée ultra réactionnaire actuelle, cela présente encore cet événement sous un jour positif, c'est déjà beaucoup. Il reste encore du travail pour rappeler les fondamentaux et les idéaux de la période et pourquoi les grands espoirs ont eu les ailes coupées en seulement quelques années. Tout, ou presque, reste à faire.

A Field in England

C'est Ben Wheatley, c'est donc toujours intéressant. Là, c'est un hommage minimaliste au cinéma psychédélique et expérimental des années 70. C'est délicieusement étrange et intense, j'en avais écrit du bien à sa sortie.

Charlie et la Chocolaterie

La version de 1971 de Mel Stuart, avec Gene Wilder, absolument parfait dans le rôle de Willy Wonka. Alors, j'aime bien la version Tim Burton, qui a de jolies idées (et d'autres plus discutables), mais la meilleure adaptation c'est quand même celle-là.

 

Mary Poppins

Sublime comédie musicale made in Disney. L'oeuvre écrite est forcément trahie, mais le résultat a un charme fou, avec une multitude de numéros musicaux plus magiques les uns que les autres. Bien des années plus tard, le studio a commis une suite lamentable, mais nous y reviendrons le moment venu (malheureusement).

Don Giovanni

Le film de Joseph Losey avec Ruggero Raimondi. Adaptation prestigieuse et presque parfaite de l'opéra de Mozart. C'est très beau, un peu figé mais la partition est la star et elle est évidemment magnifique.

Dredd

Une des meilleures adaptations de comics de l'histoire du cinéma qui aurait largement mérité de devenir une série de films tous plus énervés et politiques les uns que les autres.

The Innkeepers

Un génial film de fantômes par cet artisan passionnant qu'est Ti West. J'en ai écrit énormément de bien au moment de sa sortie, je le maintiens aujourd'hui.

Monkey Business

Un des meilleurs films des Marx Brothers, incontournables symboles de l'anarchie cinématographique. Excessivement recommandé par votre serviteur.

 

Marketa Lazarova

C'est un peu la caricature d'un certain cinéma slave des années 60 et 70. Le moyen-âge, en noir et blanc, la boue, la pluie, la neige, la nature et les hommes dans leur rudesse, la poésie déchirante, la petite histoire balayée par la grande. Pendant 2h40. Alors, attention, pour moi ce ne sont que des qualités, j'adore, ça me parle totalement. Ce n'est pas pour tous les publics, sans doute, mais il faut en avoir vu quelques uns dans sa vie, en étant ouvert d'esprit et bienveillant, ça peut être de véritables révélations. Celui-là est un incontournable de son époque, d'une beauté transcendante.

Dark Skies

Un film de SF horrifique, plutôt à destination des mômes. Pour eux ça pourra paraître assez hardcore, avec une fin qui fout bien la trouille.

Monstres Academy

Une suite mineure à un Pixar majeur et, néanmoins, un beau film.

Une Etoile est née

Alors là c'est la version de 1954 de George Cukor avec Judy Garland et James Mason, clairement la meilleure de toute. On en reparlera peut-être quand on arrivera à la dernière adaptation en date, avec Lady Gaga, pas la pire. Celle de Cukor bénéficie clairement des performances incroyables de Garland et Mason, ainsi que d'excellents passages musicaux. Elle est à la fois ample (trois heures dans sa version intégrale) et sobre, très émouvante.

Stoker

Je ne suis généralement pas très sensible au cinéma chic et choc de Park Chan-Wook, que je trouve très clinquant pour pas grand-chose. Celui-là se laisse voir, grâce à Mia Wasikowska en particulier.

Stalag 17

Un des Billy Wilder les plus intéressants. Une comédie dans un camp de prisonniers pendant la seconde Guerre mondiale, ça semble casse-gueule, ça l'est. Il faut accepter une tonalité sur le fil du rasoir, préservée de la grosse catastrophe par la mise en scène de Wilder et les excellents comédiens. Daté, mais bien daté.

 


 

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Juin 2013

 

Quadrophenia

Fort de la réussite de Tommy filmé par Ken Russell, les Who remettent en scène un opéra rock à la fin des années 70. Le réalisateur, Franc Roddam, est loin d'avoir le génie de Russell, c'est donc beaucoup plus sage. Mais cela convient aussi au récit, plus ancré dans la réalité que celui de Tommy. Par contre, musicalement, je peux faire partie de ceux qui donnent un léger avantage à Quadrophenia face à Tommy, malgré les aspects un peu redondants entre les deux oeuvres. Love, Reign O'er Me, c'est quand même un morceau démentiel.

Le Monde fantastique d'Oz

Je ne dis pas, ça aurait pu être correct. Il y a une idée derrière cette variante du Magicien d'Oz, quelque chose de vaguement intrigant. Il y a du budget aussi, clairement. C'est Walt Disney qui se remet à faire de nouvelles adaptations live de classiques. On va en bouffer dans les années suivantes. Attention, tout n'est pas à jeter, loin de là, on en reparlera. Celui-là, malgré la somme de talent devant et derrière la caméra est simplement médiocre, comme je le disais à l'époque.

Richard III

C'est le Laurence Olivier show, devant et derrière la caméra. Avec un comédien pareil et la pièce, forcément sublime, de Shakespeare, il n'y a pas à se poser de question. C'est un grand moment de ciné-mots. Si Olivier le réalisateur n'a pas la même intensité qu'Olivier l'acteur, le film a gardé la même force aujourd'hui qu'en 1955.

Jack, le chasseur de géant

Bon, c'est compliqué, parce que c'est un film de Bryan Singer, un réalisateur pour une fois vraiment plus que problématique. Doit-on "annuler" toute son œuvre pour autant ? Le mettre gentiment au placard, au moins pour quelques temps ? La question est toujours aussi difficile à trancher. Si vous aimez vraiment beaucoup le cinéma de Singer, c'est votre droit et si vous pouvez faire l'impasse sur la réalité de la personne derrière la caméra, c'est aussi votre droit. Globalement, le cinéma de Singer est médiocre, avec quelques films un peu plus intéressants ou divertissants dans le lot. Son dernier méfait, l'abominable Bohemian Rhapsody, représentant un point particulièrement bas. Étrangement, ce blockbuster sans grande personnalité, à part pour sa cruauté un peu gore, fait plutôt partie du haut du panier. C'est regardable.

 

Orfeo Negro

Ce n'est pas parce que ce film a contribué à une vague "exotique", durant laquelle les occidentaux ont pillé la culture brésilienne, qu'il faut faire du révisionnisme et crier à l'appropriation sans foi ni loi. C'est vraiment une excellente adaptation du mythe d'Orphée, portée par une des plus belles bandes originales de l'histoire du cinéma. A titre de comparaison, vous n'avez qu'à vous infliger la version Jacques Demy, le sinistre (mais souvent involontairement très drôle) Parking.

House by the River

Un Fritz Lang méconnu dont j'ai déjà parlé plus en détails.

Gimme Shelter

Le documentaire sur la tragédie du concert des Rolling Stones à Altamont. Un événement qui marque, parmi d'autres, la fin de l'utopie "peace and love" des années 60. C'est assez essentiel, d'un strict point de vue historique. Après, pour qui aime le groupe, il y a des passages musicaux assez intéressants.

Interstella 5555

Depuis l'époque où j'en parlais à sa sortie, j'apprécie davantage Discovery de Daft Punk, donc ça se revoie avec un certain plaisir, déjà un peu nostalgique.

Star Trek - Into Darkness

J'aimais vraiment beaucoup à sa sortie, peut-être un peu moins aujourd'hui, mais je ne l'ai pas revu donc je laisse en suspend. Ceci dit, je ne peux vous dire que du bien de la nouvelle trilogie Star Trek. Certes, elle trahit de nombreux éléments fondamentaux de l'univers, mais elle le fait bien. Ces trahisons permettent d'offrir des blockbusters de SF très spectaculaires, très divertissants, et surtout très accessibles. Pour savoir ce qu'est vraiment Star Trek (et pourquoi c'est génial), on reviendra encore et toujours auprès des séries (en particulier The Next Generation). Mais pour avoir une dose de space opera bondissant, de fort belle facture, les derniers films sont très recommandables.

 

Le Petite Boutique des Horreurs

L'adaptation chantée des années 80, par Frank Oz et avec Rick Moranis. Ici c'est la version avec la fin "sombre" prévue au départ et qui a tellement refroidit le public qu'elle a dû être changée au dernier moment. Ca peut se comprendre. Cette fin, très spectaculaire au demeurant, est particulièrement cruelle, même si très morale, et clairement supérieure à la fin "heureuse" imposée par le studio. Le reste du film est vraiment excellent, drôle, méchant, attachant, avec des chansons parfaites.

Tatouage

Un film de vengeance féminine signé par Yasuzo Masumura. C'est un grand classique du genre, nettement au-dessus du tout-venant.

Paper House

Un film d'horreur pour les mômes, étrange, ambitieux et poétique. Mis en scène par Bernard Rose, qui enchaînera quelques années plus tard sur le chef-d'œuvre Candyman. C'est un beau film culte des années 80.

The Duellists

Le premier long-métrage de Ridley Scott qui avait clairement beaucoup aimé Barry Lyndon (et on le comprend). C'est beaucoup moins ambitieux que du Kubrick, mais c'est joliment fait.

Synecdoche, New York

Le film-monde de Charlie Kaufman, probablement plus facile à admirer qu'à aimer totalement. C'est très intelligent, très malin aussi, vraiment intéressant.

 

A Scanner Darkly

Un des films de SF les plus bizarres et, donc, un des plus intéressants de ces dernière années. Richard Linklater qui fait de l'animation, en adaptant Philip K. Dick, déjà, c'est intrigant. Et lorsque le réalisateur se laisse emporter par le flot de l'écrivain, on obtient ce qui est peut-être, sans doute, l'adaptation la plus fidèle de K. Dick au cinéma (et à la télévision). Malgré l'aspect engageant du procédé animé, le film est difficile d'accès, tortueux, tourmenté, plein d'errances. Par contre, il se revoie toujours avec davantage de plaisir, il s'apprivoise et gagne en force. Une vrai réussite.

Il Divo

Une imitation appliquée de Scorsese par le très surestimé Paolo Sorrentino. Clinquant mais vide et totalement oubliable.

Before Midnight

La conclusion (provisoire ?) de la belle trilogie de Richard Linklater. J'en disais beaucoup de bien à l'époque même si c'est le volet que j'aime le moins.

Things to come

Énorme succès public en son temps, suivi par un culte toujours assez vivace dans les pays anglo-saxons, cette adaptation à grand spectacle (pour l'époque) de H.G. Wells a forcément vieilli. Certains moments restent néanmoins impressionnants pour dire que le film n'a pas loin de 90 ans. C'est un petit peu ennuyeux aussi, il faut l'avouer, un peu pompeux et statique.

Pension d'artiste

Sur un canevas déjà usé jusqu'à la corde en 1937 (les danseuses débutantes qui tentent de percer dans le métier), Stage Door s'avère nettement plus réussi que la moyenne. C'est en grande partie grâce à la présence d'un trio d'excellentes actrices : Katherin Hepburn, Ginger Rogers et Andrea Leeds.

 


 

Mai 2013

 

Le Voyeur

J'étais persuadé, encore une fois, d'en avoir déjà parlé sur le site. C'est un film essentiel, un classique qui semble ne jamais vouloir perdre une once de sa modernité. Une des matrices de tout un pan du thriller psychologique où le tueur est au centre du récit. Si le film est subtil, magnifiquement filmé et interprété, il réserve aussi de vrais moments de terreur.

L'Ange Ivre

La première collaboration entre Kurosawa et Toshiro Mifune. C'est brillant et j'en ai parlé plus longuement.

Les Banlieusards

Il y en a qui n'aime pas du tout, moi j'aime beaucoup. C'est un petit film ludique, très divertissant, par un Joe Dante qui se fait un gros plaisir, comme presque toujours.

Mama

C'est pas mal, mais ça aurait pu être encore mieux.

Freaks

Encore un classique incontournable, unique dans l'histoire du 7e art, impossible à égaler car impossible à refaire aujourd'hui.

 

Le Village des Damnés

L'original des années 60 et non le remake médiocre de John Carpenter. Un grand film de SF horrifique, avec son ambiance inquiétante et ses "méchants" encore plus inquiétants.

L'Echine du Diable

A chaque fois que je revoie ce film de Guillermo Del Toro, c'est dans l'espoir de l'aimer davantage. C'est un bon film, je ne dis pas, mais il y a de nombreux éléments qui me dérangent. Le dosage entre les différentes tonalités, les différentes histoires, sera plus réussi dans Le Labyrinthe de Pan, dont ce film apparaît alors comme l'ébauche.

Fitzcarraldo

En parlant de délire, en voilà un autre qui se pose là. En fait, le tournage du film est plus délirant, et spectaculaire, que le film en lui-même. Herzog et Kinski qui entretiennent leurs folies réciproques au milieu de la jungle amazonienne. C'est presque étonnant de constater que l'œuvre reste finalement très maîtrisée, assez classique dans son déroulé, moins démente qu'Aguirre.

La Rose Pourpre du Caire

Peut-être le plus beau film de Woody Allen, un hommage tendre au cinéma et à Mia Farrow. Quand on sait comment tout cela s'est terminé dans la vraie vie, c'est encore plus déchirant.

 

Hellzapoppin'

Une des meilleures comédies de l'histoire du cinéma. Un film qui se permet tout et qui voisine avec l'esprit des cartoons de Tex Avery. On y retrouve toutes les formes d'humour, du burlesque pur aux jeux de mots en passant par la comédie musicale. C'est aussi une oeuvre expérimentale qui explose les limites de la mise en scène. A voir absolument au moins une fois.

Faust

La version d'Alexander Sokurov, formellement renversante et distillant étrangeté et malaise de la première à la dernière scène.

Le Grand Saut

Un film mineur des frères Coen, hommage à Frank Capra. Par sa bienveillance et son humour, Le Grand Saut est meilleur que sa réputation laisse croire. Mignon.

Walk the Line

Un biopic cousu de fil blanc sur Johnny Cash et June Carter. Joaquin Phoenix et Reese Whitherspoon sont bons, sans trop de cabotinage. Ca ne remplace pas un documentaire correct, mais ça se laisse regarder.

 

Repo Man

Je suis dingue de ce film dingue. Mais qui n'est pas dingue de Repo Man ? Seulement ceux qui ne l'ont jamais vu, probablement. Un des grands films punks des années 80, un délire d'anticipation, anarchiste et inoubliable.

Les Looney Tunes passent à l'action

Joe Dante, toujours, qui se fait plaisir, comme toujours. Franchement, là encore la réputation du film n'est pas juste, c'est beaucoup mieux que vous ne le croyez. C'est fréquemment très très drôle.

Stand By Me

La meilleure adaptation de Stephen King ? C'est généralement admis. Sauf par quelques intégristes des Evadés ou de Shining. Laissons-les divaguer, Stand By Me est intouchable. On ne peut pas faire plus attachant que ce (faux) petit film.

La Flûte Enchantée

L'opéra de Mozart filmé par Ingmar Bergman. C'est assez statique mais c'est une belle version. On pouvait peut-être espérer un peu plus d'audace de la part du réalisateur, un peu intimidé par le compositeur (on le comprend).

Nobody Knows

Kore-Eda en version très noire qui adapte un fait divers particulièrement dur. C'est fort, parfaitement raconté, mais faut prévoir une comédie musicale sympa en deuxième partie de soirée.

 

 


 

Avril 2013

 

Dersou Ouzala

C'est un de mes films favoris et probablement mon Akira Kurosawa préféré. C'est de la folie ce film, c'est tellement bien, je ne sais pas quoi vous dire. Que l'un des plus grands drames artistiques de notre époque c'est que, pour des questions de droits, il n'ait toujours pas été restauré en haute définition et qu'il demeure rare ? Oui, ça, déjà, on ne le répétera jamais assez. Sinon ? Sinon, il faut que vous regardiez ce film, il faut que vous le ressentiez, il faut que vous le viviez. C'est le plus beau film d'aventure de l'histoire du cinéma, aux côtés de Lawrence d'Arabie.

The Story of Anvil

Un documentaire rigolo, assez tendre, sur un groupe de heavy metal mineur des années 80 qui aurait tout à fait mérité d'avoir sa place aux côtés d'autres groupes mineurs qui ont eu un succès fou. C'est mignon tout plein.

Searching for Sugar Man

Un peu la même histoire, avec un chanteur folk mineur du début des années 70, comme il y en avait des brouettes. Le film ment effrontément sur certains points (le type a eu beaucoup de succès en Australie dans les années 80), mais il y a un arrière-fond politique avec l'Afrique du Sud et c'est bien raconté.

Don't Look Back

En parlant d'arnaque, là on parle de Bob Dylan et de ses interminables ratiocinages qui ne veulent plus ou moins rien dire mais qui occupent les exégètes de tout poil depuis des décennies. Le docu est intéressant, Dylan y apparaissant, sans trop de filtres, comme un gamin gâté et capricieux.

 

Chercheuses d'or de 1935

La (fausse) suite du film de 33, presque aussi bien, et même légèrement mieux sur la mise en scène de certains numéros. Les chorégraphies sont évidemment hallucinantes.

Chercheuses d'or de 1937

Le troisième volet, le plus faible. Mais le numéro final vaut le détour à lui seul.

Chien enragé

Le film de Kurosawa, dont j'ai déjà parlé plus longuement. C'est un classique, mais vous le saviez probablement.

To Kill a Mockingbird

C'est un tel incontournable, tellement édifiant, que l'on peut choisir de l'ignorer dans la liste des "grands classiques que tout le monde doit avoir vu". Ce serait dommage, le film a gardé sa force et les protagonistes sont tous inoubliables.

Populaire

Un film français sur l'invention de la machine à écrire, complètement insignifiant, oublié par tout le monde.

 

The Devils

J'ai un amour presque total pour Ken Russell, un cinéaste qui divise encore aujourd'hui et dont les oeuvres demeurent difficiles à voir. Pourtant, c'est du cinéma passionnant et passionné, excessif à tous les niveaux, qui part souvent dans tous les sens. Les images marquent, les scènes impressionnent, on n'oublie pas les films de Ken Russell. C'est particulièrement le cas avec Les Diables, un de ses chefs-d'oeuvre et un des plus intenses récits cinématographiques sur le fanatisme sous toutes ses formes.

The Servant

Un très grand film de Joseph Losey, qui surprend par la modernité de son ambiance et le malaise qu'il ne cesse de créer.

Entre le ciel et l'enfer

Encore un grand Kurosawa, mais presque tous ses films sont grands, j'en ai déjà parlé aussi. Celui-là est une de ses oeuvres les plus essentielles et intemporelles, c'est aussi le chef-d'oeuvre de sa veine polar.

Jeux d'été

Souvent considéré comme le premier grand film de Bergman, c'est effectivement une oeuvre forte qui navigue entre des restes de classicisme et la dureté des oeuvres suivantes du réalisateur.

Ernest et Célestine

De l'animation française correcte. C'est mignon.

 

Vorace

Extrêmement culte pour plein de bonnes raisons : un film horrifique mis en scène par une femme (Antonia Bird), le sous-texte homoérotique particulièrement bien amené dans l'histoire, la fantastique performance de Robert Carlyle (et Guy Pearce n'est pas mal non plus), la musique de Damon Albarn et Michael Nyman et, plus généralement, c'est génial.

Kagemusha

Un grand Kurosawa tardif, bien austère comme il faut, d'une intense beauté visuelle, bien sûr. Moins accessible que Ran, mais tout aussi immense.

Dazed and Confused

Richard Linklater, avec une de ses premières oeuvres majeures sur, forcément, de jeunes américains un peu paumés. C'est bien sûr écrit aux petits oignons, forcément rock, et très tendre.

Un Homme qui crie

Film tchadien gentiment déprimant, poliment ennuyeux.

 

Les Hommes préfèrent les blondes

Ca n'a pas très bien vieilli, faut avouer. C'est une relique, un vestige. Il y a Marilyn Monroe dans le rôle de l'idiote (blonde) et Jane Russell dans le rôle de la brune, forcément un peu moins idiote. Après, ce sont les années 50, hein, faut se replacer dans le contexte. Mais, à part si on est venu juste pour se rincer l'oeil, ce n'est pas non plus un très bon film musical.

Barberousse

Un des plus beaux films de Kurosawa, j'en ai déjà parlé plus longuement.

Le Cercle rouge

Un grand Melville, sous forme de polar choral. Sublime performance de Bourvil dans un rôle dramatique. Et une scène de casse silencieuse remarquable.

Les Salauds dorment en paix

Encore, décidément, un grand Kurosawa, dans sa veine film noir, un peu méconnue et pourtant toute aussi vitale que ses films en costumes. Attention, c'est hyper déprimant.

 

 


 

 

Mars 2013

 

La Sentinelle

Un des très grands premiers films du cinéma français, la naissance d'un cinéaste avec un style unique et un talent immense. Une oeuvre inclassable, qui se promène au milieu des genres sans chercher à s'arrêter quelque part.

Harvey

La comédie dramatique bizarre avec James Stewart qui a un lapin imaginaire comme ami. C'est une vraie curiosité, le film est intéressant. Stewart est, comme presque toujours, parfait.

Tokyo Godfathers

C'est du Satoshi Kon "sobre", un pur mélodrame de Noël, avec de vrais bouts de malaise dedans. C'est mignon et trash à la fois.

Kuroneko

Grand classique du cinéma fantastique japonais. J'en ai déjà parlé plus longuement.

Le Trou Noir

Bon. Il y a un thème musical réussi, c'est déjà davantage que dans la majorité des blockbusters actuels. Les effets spéciaux sont souvent impressionnants. Quand ça veut envoyer du grand spectacle, c'est pas mal du tout. Mais le reste... Dommage parce que c'est presque bien.

Onibaba

Un autre classique du cinéma (presque) fantastique japonais. On est plus proche de l'horreur pure ici.

 

 

Chercheuses d'or de 1933

Une des plus essentielles comédies musicales du 7e art, un festival Busby Berkeley avec un numéro final à tomber par terre. Une révélation à chaque nouvelle vision.

L'Homme au crâne rasé

Je vais refaire mon speech sur les "classiques oubliés" qu'on nous ressort en 4k dans des éditions pleines de suppléments généralement gadgets. Alors qu'à côté, de vrais chefs-d'oeuvre dorment dans la fosse commune du 7e art. Celui-ci, considéré comme le premier film "moderne" du cinéma belge, en fait totalement partie. Et pour être moderne, L'Homme au crâne rasé l'est assurément. Il est même surprenant de voir une oeuvre, datant de 1966, parvenir à surprendre et à déstabiliser autant encore aujourd'hui. Il est essentiel, si vous souhaitez le découvrir, d'en savoir le moins possible. Ne cherchez pas à apprendre de quoi ça parle et laissez-vous emporter progressivement par ce récit atypique, d'une étrangeté totale. Un chef-d'oeuvre, un film qui mériterait que tout l'internet "cinéphilique" lâche un peu le dernier nanar à la mode ou cesse de tourner en boucle autour des mêmes Spielberg/McTiernan/Scorsese qu'on connaît par coeur et se lance dans une croisade pour le faire découvrir à la planète entière. Mais bon, là, je rêve.

Le Jour des corneilles

De l'animation française bof, avec du style certes, mais sans plus.

Y-a-t-il un pilote dans l'avion ?

Évidemment c'est souvent hilarant. Vous le connaissez sûrement par coeur. Je ne vais pas vous saouler avec le fait que plein de gags sont datés, que c'est misogyne, raciste, réac, ici et là, dans le flot ininterrompu de blagues. Il faut accepter le film tel qu'il est, avec le recul nécessaire.

 

 

A la merveille

J'en ai parlé longuement à l'époque. Ce n'est pas facile d'arriver après deux des plus grands films de l'histoire du cinéma (Le Nouveau Monde et The Tree of Life) et Malick a choisi d'enchaîner avec des oeuvres très intimes, plus discrètes (en apparence), une trilogie en mode mineur, qui a pu rebuter ceux qui préfèrent le réalisateur "épique" à celui qui chuchote. Pourtant, en tant que film "romantique" contemporain, A la merveille fait figure de monument. J'aimais énormément le film à sa sortie, je l'aime encore davantage aujourd'hui.

Three on a match

Un des étonnants films pré-code Hays déterrés ces dernières années dans de belles collections de DVD. Celui-ci fait partie des meilleurs tant sa tonalité, qui passe de la comédie au drame sordide, est particulièrement déstabilisante. Il y a un réalisateur talentueux derrière la caméra (Mervin LeRoy) et un excellent casting féminin (dont une jeune Bette Davis dans un rôle à contre-emploi).

La Splendeur des Ambersons

Certains pleurent sur la version Snyder de Justice League, moi je pleure sur la version intégrale de La Splendeur des Ambersons. Je suis pas snob, hein, ne vous inquiétez, c'est juste une question d'intérêts pour différentes choses. Il y a de la place pour tout le monde, normalement, tant que les studios géants et leurs plateformes de streaming n'effacent pas 95% de l'histoire du cinéma par erreur, par négligence ou par malveillance... Bref, même dans sa version mutilée La Splendeur des Ambersons demeure... une splendeur.

 

Souvenirs goutte à goutte

Un des grands films du studio Ghibli, peut-être le meilleur d'Isao Takahata, avec La Princesse Kaguya. C'est une chronique poétique, toute simple en apparence et pas loin d'être le modèle de ce que pourrait être un film "parfait", à mes yeux. Un des plus beaux films de l'histoire du cinéma.

Pi

Le premier film de l'inégal Darren Aronofsky, cinéaste capable du meilleur (The Fountain) comme du pire (Mother). C'est dans l'entre-deux que se situe Pi, bonne petite première oeuvre qui se perd un peu en chemin.

Max et les Maximonstres

Rien à dire sur le livre pour enfants, qui est un classique. Le film est ambitieux, plein de bonnes idées, mais ça ne fonctionne jamais vraiment. Je l'ai vu deux fois et il manque vraiment quelque chose, je ne sais pas exactement quoi. Un peu plus de chaleur, peut-être, une vraie implication émotionnelle. C'est visuellement impeccable, mais ça manque de charme. J'avais même oublié que j'avais rédigé une critique à l'époque de sa sortie.

Le Cabinet du Dr Caligari

Un des fondamentaux du cinéma expressionniste. C'est bien sûr conté au rythme du cinéma muet de l'époque, donc lent et parfois théâtral, mais visuellement c'est dément et l'ambiance est gothique à souhait.

 


 

Février 2013

 

Soleil Vert

Il y a des aspects vieillots, OK, on ne va pas se le cacher, ça sent les années 70 par endroits. On va évacuer cela, si ça doit gêner certains d'entre vous. Mais, bon sang, le reste est immense. Les visions de pure terreur d'anticipation sont inoubliables. Toute la dernière partie, qu'on a déjà dû vous révéler 36 fois même si vous n'avez jamais vu le film, semble chaque jour un peu plus proche. Et même l'ensemble des prémisses, que ce soient ces villes polluées, où tout est rationné pour les pauvres, où les manifestations sont réprimées par la violence et carrément à coups de bulldozer et, bien sûr, cette illusion de bienveillance de l'Etat, qui prend soin de vous jusqu'à la mort. Jusqu'après la mort... On y est presque, je vous le dis. Donc, oui, un des plus grands films de SF, un incontournable, vous devez l'avoir vu au moins une fois dans votre vie.

 

Moon

C'est très joli, mais aussi très classique, gentiment ennuyeux, avec une fin pas du tout à la hauteur. Mais j'en ai déjà parlé un peu plus longuement.

 

Anna Karenine

Enième adaptation du, évidemment, gigantesque roman de Tolstoï. Ici il y a deux points forts : la mise en scène de Joe Wright, toujours prêt à en faire des tonnes, et l'interprétation de l'excellente Keira Knightley. Ce n'est pas transcendant, mais ça se laisse agréablement regarder.

 

Les Robinsons des mers du Sud

C'est l'archétype du film d'aventures familial Disney de l'âge d'or. On est en 1960, c'est tout public, avec des gags et de l'action qui ne fait pas peur. Ca a un charme suranné assez indéniable.

 

Blancanieves

Très ambitieuse version de Blanche-Neige espagnole. Muette, en noir et blanc et d'une noirceur quasi absolue, cette adaptation a beaucoup de qualités. Esthétiquement c'est remarquable, les comédiens sont parfaits et l'interprète de Blanche-Neige est vraiment touchante. Mais c'est vraiment déprimant.

 

Le Loup-Garou

Encore un monstre classique du studio Universal. Gros casting de stars du genre : Lon Chaney Jr., Claude Rains, Bela Lugosi... Mais il manque un réalisateur de la trempe de Whales ou de Browning. Cela reste un monument historique à visiter.

 

Le Dernier des Mohicans

Chouette, on va polémiquer à peu de frais. Ca a quand même beaucoup vieilli, comme tous les Michael Mann. Alors ça a moins mal vieilli que la vaste majorité des films de Mann, généralement ringards dès leur sortie. Mais c'est difficile à revoir aujourd'hui. Le montage est pas mal quand même.

 

Les Mondes de Ralph

Hyper référencé, donc un peu inaccessible pour un large public, mais c'est mignon.

 

Idiocracy

Avec le temps, certains aspects du film sont devenus tellement prophétiques que l'ensemble est clairement surestimé. Sans parler des prémisses qui supposent que le bas peuple ne peut que devenir débile tout seul comme un grand, alors que sa bêtise est provoquée et entretenue par ses dirigeants. Bon, après c'est surtout une comédie pouêt-pouêt franchement drôle.

 

The Impossible

Le mélo catastrophe hyper spectaculaire. Pensez La Tour Infernale ou L'Aventure du Poséidon, avec les gros effets spéciaux du moment pour montrer le drame puis l'interminable chemin de croix qui suit pour une poignée de stars (ici surtout réduite à la présence de Naomi Watts qui se donne à fond). C'est cousu de fil blanc, hyper ethno centré, gentiment sado-maso, totalement oubliable.

 

Flash Gordon

Un des nanars les plus attachants de l'histoire du cinéma. Alors, attention, les nanars, en général, c'est vraiment un truc de niche. Ca a atteint le grand public par un tour de passe-passe, mais qui apprécie vraiment souffrir devant des films généralement très mauvais et peu drôles par rapport au temps qu'on perd devant ? Flash Gordon c'est une exception, un vrai blockbuster, visuellement fou, qui se révèle continuellement divertissant à tous les degrés possibles. C'est n'importe quoi, certes, constamment au bord de la parodie pure et dure, mais c'est un émerveillement unique. Si vous ne devez voir qu'un seul nanar dans votre vie, c'est probablement celui-là.

 

Voyage au bout de l'enfer

Eprouvant et bouleversant. Le grand chef-d'oeuvre de Michael Cimino. Certes, on pourra lui reprocher la complaisance des segments de roulettes russes, avec leur suspens cruel. Mais la violence de ces moments est encadrée par une première et une dernière parties absolument magnifiques, d'un lyrisme mélancolique rarement égalé dans le cinéma américain.

 

Zelig

Un des meilleurs Woody Allen, mais, comme toujours, c'est loin d'être parfait et on parvient à s'ennuyer malgré la très courte durée.

 

Les Cinq Légendes

C'est un dessin animé de Noël, version plus portée sur le spectaculaire que sur les bons sentiments. C'est aussi une vraie réussite du genre.

 

The Machinist

Forcément je me souviens de Christian Bale tout maigre pour le rôle. Je sais que c'était pas mal, mais je suis incapable de vous raconter ce qui s'y passe.

 

Une Femme sous influence

Alors, bien sûr, il y a la performance de Gena Rowlands, incroyable. Il y a aussi le style pris sur le vif, charnel, intense, de Cassavetes. Il y a surtout une histoire dérangeante, un malaise qui court de la première à la dernière scène. Difficile mais remarquable.

 


 

Janvier 2013

 

Bagdad Café

Dans mon enfance, c'était un des films les plus connus de son époque. Tout le monde l'avait vu, tout le monde l'aimait. Aujourd'hui, c'est tombé loin dans les oubliettes, ou, du moins, les jeunes générations s'en cognent totalement. Elle préfèrent (re)découvrir des nanars inqualifiables ou des séries B ou Z extrêmement mineures. Ne vous posez pas de question, plutôt que de vous ruer sur le prochain "film culte" et autre "chef-d'oeuvre oublié" proclamé par je ne sais quel éditeur plus ou moins cynique, c'est auprès de Bagdad Café qu'il faut revenir. C'est un mélo à la fois grand public et vraiment bizarre, très joliment mis en scène, délicatement écrit et interprété, et, au final, très émouvant.

 

Frankenweenie

La version animée. C'est mignon mais tellement anodin.

 

Monster House

Encore un hommage au cinéma "Amblin", du nom de la boîte de production de Steven Spielberg dans les années 80. Donc c'est du teen movie (animé), avec de l'aventure en miniature et des monstres, qui fait un peu peur et un peu rire. Là c'est assez sombre, même si ça finit bien (même pour le chien). C'est de la belle ouvrage, j'en disais du bien à la sortie, je maintiens.

 

Valhala Rising

Pas convaincu à la sortie, encore moins convaincu au deuxième tour. C'est Refn qui commence à tomber dans ses travers récents : de l'hommage esthétisant, parsemé de gore, qui ne raconte pas grand-chose et qui le fait lentement, très lentement. Mais il y a des scènes "pan dans ta gueule" qui impressionnent toujours un certain public.

 

The Master

Immense film.

 

Le Monde de Charlie

C'est très attachant, très intelligent, avec une BO géniale.

 

Zero Dark Thirty

Froid comme une porte de prison, un beau dispositif qui ne mène pas bien loin.

 

Silver Linings Playbook

Il ne m'en reste pas beaucoup de souvenirs, c'est de la comédie romantique efficace, mais sans génie.

 

Django Unchained

Là, par contre, je ne l'ai vu qu'une fois et je me souviens de tout. C'est fantastique, comme presque à chaque fois avec Tarantino.

 

Return to Oz

Très grand film horrifique pour les mômes. Un cauchemar, une merveille.

 

Argo

Le suspens est prenant, mais, là encore, il ne m'en reste quasiment rien.

 

Lincoln

Du biopic classique, tranquille, joliment fait.

 

Cogan, la mort en douce

Aucun souvenir, zéro, nada, que dalle. Encore une fois, je pourrais tricher en allant sur Wikipedia, mais je m'y refuse, si je ne me souviens pas, je ne me souviens pas. Il y a des flingues et c'est super péteux, je crois. C'est tout.

 

Master and Commander

Un des meilleurs films d'aventure maritime récents. C'est classique mais parfaitement exécuté à tous les niveaux.

 

Hedwig and the angry inch

Génial film musical.

 

Moby Dick

La version de 1956 de John Huston, avec la grosse performance de Gregory Peck en Achab. Quelques belles séquences en mer, mais c'est assez plan-plan comme adaptation.

 

L'île aux Pirates

Le fameux fiasco de Renny Harlin avec Geena Davis et Matthew Modine. Alors, malgré quelques scènes d'action assez burlesques, c'est quand même bien raté. Ceci dit, c'est un des quelques films à peu près regardables de ce gros nul de Renny Harlin.

 

Cloud Atlas

Le chef-d'oeuvre des soeurs Wachowski. Un film ambitieux, fou, émouvant, sans limite. Ce que le cinéma peut offrir de plus passionnant.

 

Vingt mille lieues sous les mers

Le Disney, avec Kirk Douglas et James Mason. C'est moins bien que dans mon souvenir d'enfance, mais la scène avec le poulpe tient bien la route. Mason est génial en Nemo. De la bonne aventure à l'ancienne.

 


 

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Décembre 2012

 

Tempête de boulettes géantes

Follement drôle, assez attachant, une vraie réussite.

 

Le Hobbit : un voyage inattendu

Pas revu depuis sa sortie, mais j'avais beaucoup aimé. C'est une sorte de bonus au Seigneur des Anneaux, qui lui est évidemment très supérieur, mais des bonus de ce niveau, j'en redemande.

 

Noël chez les Muppets

Comme tout ce qui touche aux Muppets, c'est très culte. Ce n'est pas la meilleure version de Dickens au cinéma, mais ce n'est pas la pire non plus. Les chansons sont, comme presque toujours, excellentes.

 

A Christmas Story

Je devrais vous faire un top des meilleurs films de Noël, à l'occasion. Celui-ci en ferait évidemment partie. C'est du cinéma pour enfants en mode adulte, ou du cinéma pour adultes en mode enfant, à vous de voir. C'est surtout extrêmement drôle.

 

Les Nouveaux Chiens de garde

Un documentaire politiquement engagé et d'une justesse absolue sur le petit monde de dirigeants qui comprend aussi bien des politiques, des entrepreneurs et des journaliste. Brillant d'un bout à l'autre et toujours d'utilité publique.

 

L'Odyssée de Pi

C'est un joli livre, un peu cruel, très poétique. C'est aussi un joli film qui parvient à conserver les éléments essentiels du roman. Une réussite.

 


 

Novembre 2012

 

Rebelle

Un Pixar majeur qui essaie plein de choses plus ou moins audacieuses. Quand on sait à quoi s'attendre, davantage un mélodrame intime qu'une grande aventure lyrique, il est sans doute plus facile de l'apprécier. Merveilleux.

Parade

Le dernier (télé)film de Jacques Tati est un spectacle filmé. Les numéros qui ne sont pas interprétés par le réalisateur ont plus ou moins de charme. Mais c'est le grand Jacques rejouant une dernière fois les sketches qui ont commencé sa carrière qui est, bien sûr, le plus drôle et le plus touchant. Pas une très grande oeuvre, sauf à jouer la politique des auteurs à fond, mais c'est un peu triste, un peu émouvant, souvent très drôle.

La Fiancée de Frankenstein

La suite du film de 1931, généralement considéré comme le meilleur des deux. A raison. Moins statique et plus riche, ce deuxième volet conclut l'histoire avec de très belles idées. Alors, oui, ce n'est pas rythmé comme un blockbuster Marvel, faut pas s'en étonner, et c'est plutôt une qualité, si vous voulez mon avis (et vous le voulez, sinon vous ne seriez pas en train de me lire).

American Graffiti

Très attachant. Le côté choral fonctionne plutôt bien, même si, bien sûr, certaines histoires sont plus réussies que d'autres.

La Famille Addams

C'est du sous-Tim Burton par un cinéaste mineur qui a longtemps été spécialisé dans le sous-Tim Burton, Barry Sonnenfeld. Pour découvrir l'univers de cette famille adorable, c'est pas mal mais ça reste un peu trop sage. Heureusement, il y a une suite.

 

Les Valeurs de la famille Addams

Justement, la suite, la voilà, très largement supérieure au premier film. Là c'est le quasi sans faute, avec une méchante interprétée par la géniale (et trop rare) Joan Cusack et une performance folle de Christina Ricci en Wednesday. Cruellement drôle, joliment bizarre, complètement à la marge et, de loin, l'oeuvre la plus intéressante de Sonnenfeld.

Network

Le film peut laisser la place à des interprétations un peu démagogiques et d'ailleurs ça a servi en partie de modèle à ce petit bordel qu'est Joker. Ca reste d'une très grande force et certains passages n'ont pas pris l'ombre d'une ride.

Kotoko

Un Tsukamoto hardcore (pléonasme), terrible portrait de femme sombrant progressivement dans la pathologie mentale la plus destructrice. C'est éprouvant, avec une performance assez hallucinante de la chanteuse Cocco dans un rôle en partie autobiographique.

Devine qui vient dîner

Bien sûr, ça a beaucoup vieilli, mais pas aussi mal qu'on pourrait l'imaginer. C'est plein de bons sentiments, tout en étant fort bien écrit et porté par quelques uns des plus grands comédiens du cinéma américain.

 

The Kid

Charlie Chaplin a signé quelques uns des mélos archétypaux du 7e art. Celui-ci est particulièrement dévastateur.

Skyfall

Un des meilleurs James Bond, aisément dans le top 5. Le film vaut surtout pour sa mise en scène et sa photographie, mais l'ensemble est vraiment efficace. Comme je ne suis pas sûr qu'on reparle de Bond de sitôt, mon top 5 ressemblerait en gros à ça, dans l'ordre chronologique : Bons baisers de Russie, Opération Tonnerre, Au Service Secret de sa Majesté, Casino Royale et Skyfall. A la limite vous pouvez ajouter L'Espion qui m'aimait, Permis de tuer et Goldeneye pour compléter avec d'autres acteurs dans le rôle.

La Reine des Neiges

Le dessin animé de 1957. Ah vous ne l'aviez pas vu venir celui-là, hein. C'est de l'animation Russe, bardée de récompenses (Lion d'or à Venise, prix à Cannes, etc.). Ca a vieilli, hein, je ne vous le cache pas, et si vous montrez celui-là à vos enfants après la version Disney, ne vous étonnez pas d'avoir parfois des réactions mitigées. Mais ça a du charme.

Les Enfants du Paradis

Alors, OK, c'est poétique et écrit, interprété et mis en scène à l'ancienne. Mais c'est long. Vraiment long. Très long. Je ne dis pas, pour du cinéma français, ça reste le haut du panier, mais que c'est long.

Top Hat

Fred Astaire et Ginger Rogers dans un de leurs films les plus célèbres. Peu importe ce que ça raconte, on est là pour les numéros musicaux. Enfin, dans le cas de ce film là, on vient pour LE numéro. Cheek to cheek, vous savez, "Heaven, I'm in heaven...". La fin de La Rose Pourpre du Caire, tout ça. C'est magique.

 


 

Octobre 2012

 

Dracula

Celui de 1931, de Tod Browning, avec Bela Lugosi. C'est du théâtre filmé, ultra figé. Mais le Dracula de Lugosi, malgré les millions de parodies qui ont suivi, demeure vraiment inquiétant. Un peu ennuyeux, ne le cachons pas.

 

Frankenstein

Celui de 1931, aussi, de James Whale avec Boris Karloff. Ce film a légèrement mieux vieilli que le Dracula de Browining. Le monstre et son apparence sont bien sûr restés dans l'histoire du cinéma, jusqu'à se retrouver dans l'une des grandes scènes de l'Esprit de la ruche. Il y a, là aussi, des séquences inoubliable.

 

Le Fleuve

Dans son récit, ce film américain de Jean Renoir a effectivement pris un gros coup de vieux. C'est daté, il faut l'avouer. Mais visuellement, quelle folie, c'est magique.

 

U, la petite licorne

Un film d'animation complètement ruinée, annihilée, ravagée par un doublage atomiquement nul. C'est à se demander ce qui est passé par la tête des doubleurs qui n'essaient même pas, qui n'en ont clairement rien à faire, dont ce n'est évidemment pas le métier, et qui, de toute façon, sont majoritairement de bien piètre comédiens à la base. Je ne cite pas de noms, si vous avez la curiosité vous irez vérifier par vous-mêmes. C'est dramatique et ça n'aide pas un film pas très intéressant par ailleurs.

 

Brigadoon

Alors les parties dansées sont fantastiques, mais le film manque quand même cruellement de rythme. Ca me fait mal au coeur de dire un peu de mal de Brigadoon, mais c'est ainsi. Par contre, voilà, c'est Gene Kelly et Cyd Charisse à l'écran, c'est un duo de demi-dieux qui porte le film à lui seul.

 

 

Un jour sans fin

Une perle, vous le savez aussi bien que moi, et, peut-être, le plus grand rôle de Bill Murray. Celui où son personnage, avant qu'il ne se transforme en ombre dépressive au début des années 2000, y garde à la fois son énergie comique, son panache cynique et une forme de tendresse. Et puis c'est follement drôle, incroyablement intelligent, une des comédies romantiques américaines récentes les mieux écrites.

 

La Fée

Un des meilleurs opus de l'inénarrable tandem Fiona Gordon/Dominique Abel (qui est en fait un trio avec Bruno Romy). C'est très spécial, et je sais que ça ne plaît pas à tout le monde. Ce film là est vraiment très charmant, avec cet humour particulier, bricolé, et des petits détails incongrus, des moments de malaise. A essayer.

 

La Momie

Le film de 1932, de Karl Freund, avec Boris Karloff. Encore un film d'horreur Universal qui a créé l'imagerie contemporaine pour ces créatures mythiques. Celui-là est aussi statique que les deux précédents, avec des qualités, il y a quelques scènes réussies, mais ça parlotte aussi beaucoup comme au théâtre, sans être aussi intéressant que Dracula et Frankenstein.

 

L'Homme invisible

Celui de 1933, de James Whale, avec Claude Rains. Un des meilleurs "monstres" de la Universal, grâce à l'alliance entre un très bon réalisateur et un bon comédien. Claude Rains, évidemment, c'est avant tout une voix. Ce n'est pas par hasard que Kubrick le choisira pour "incarner" Hal dans 2001.

 


 

Septembre 2012

 

Chantons sous la pluie

Le film que j'ai regardé pour mon anniversaire cette année là, donc. Je l'ai vu plein de fois, vous vous doutez bien, mais pas tant que cela non plus. Parce que même mes films favoris, je ne les regarde pas une fois par an. Il doit y avoir une poignée de films que j'ai dû voir 10 ou 15 fois, mais je n'ai jamais compté et je ne suis même pas sûr. Chantons sous la pluie, en fait, j'ai dû le voir 5 ou 6 fois, pas plus. Et c'est très bien ainsi, je ne m'en lasse pas. C'est un film, vous le savez sûrement, totalement parfait, rien à ajouter, rien à enlever, avec le final de comédie musicale définitif, celui auprès duquel tous les autres sont comparés. Alors, attention, il y en a beaucoup d'autres pas loin de ce niveau là, et peut-être du même niveau, mais ça reste l'étalon-maître.

 

Le Miroir

Un autre de mes films favoris, nettement plus difficile d'accès, je l'admets. C'est l'une des grandes oeuvres sur la mémoire, son fonctionnement mystérieux, sa capacité à divaguer, nous tromper, nous bouleverser. Le Miroir, c'est une auto-biographie, certes, mais c'est avant tout un poème, plein de détours, d'errances, de retours et de fulgurances. C'est le plus beau film de Tarkovski.

 

L'Homme qui en savait trop

Le remake, l'auto-remake, celui de 1956 avec James Stewart et Doris Day qui chante Que Sera Sera. Franchement, c'est magique. C'est considéré comme un Hitchock mineur, mais c'est vraiment très attachant. Il ne révolutionne rien ici, malgré un final tendu au possible, mais ça a un charme fou, du début à la fin.

 

Rebecca

Mineur ou majeur ? Il y a plusieurs écoles sur cet Hitchock là. Bien que ce soit son seul film à avoir obtenu l'Oscar du meilleur film, le réalisateur ne l'aimait pas beaucoup, le trouvant trop vieillot. C'est pourtant une des qualités de l'oeuvre, d'avoir cette touche gothique bien datée. C'est superbement mis en scène, forcément, et joliment interprété.

 

Basil, détective privé

C'est un Disney qui est probablement mieux comme souvenir d'enfance, comme beaucoup, mais qui a cette touche particulière aux années 80, cette zone noire pour le studio, qui penche vers des thèmes un peu plus adultes. Après, c'est du Sherlock Holmes, à la sauce Disney, moi j'aime bien.

 

L'Homme à la caméra

Un des plus grands films de l'histoire du cinéma. Un documentaire d'une modernité folle qui donne le tournis. On le revoit bouche-bée.

 

The Decoy Bride

Un crève-coeur. Pas dans le sens où ce serait une bonne comédie romantique britannique qui émeut bien comme il faut. Non, c'est un crève-coeur parce que c'est vraiment raté. On y vient pour retrouver deux des meilleurs comédiens britanniques de leur génération (David Tennant et Kelly Macdonald) et on en ressort un peu consterné. Quelques gags rigolos à sauver, mais c'est vraiment pas la peine.

 

Le Cuirassé Potemkine

La Révolution ! Non seulement un tour de force de mise en scène, vous le savez même si vous ne l'avez jamais vu, mais une grande et belle histoire. L'histoire d'un espoir, déçu au final, mais un espoir quand même, c'est toujours bon à prendre.

 

Heureux Mortels

Le premier film solo de David Lean. C'est culte mais quand même très mineur, surtout vu ce que le réalisateur fera par la suite.

 

L'Esprit s'amuse

Un autre David Lean des débuts, écrit par Noel Coward. Les dialogues sont effectivement très bons, mais ça reste anecdotique.

 

Le Chant du Missouri

Une de mes comédies musicales préférées. L'histoire est assez classique, mais ce sont surtout les numéros musicaux et le charme fou de Judy Garland qui en font tout le prix. The Trolley Song, c'est du délire. Et il y a la première apparition de Have Yourself a Merry Little Christmas, qui en fait un classique du film de Noël, alors que Noël n'apparaît que 10 minutes à la fin du film. C'est d'ailleurs une oeuvre des quatre saisons qui peut se regarder à tout moment de l'année.

 

Another Earth

C'est en partie l'équipe de The OA, mais c'est beaucoup moins réussi.

 

Le Voleur de Bagdad

La version muette, belle comme tout. Un des premiers blockbusters d'aventure de l'histoire du cinéma, avec un sens du merveilleux admirable.

 

Autant en emporte le vent

Oui, je sais, ça a mal vieilli à plein de niveaux. Pour les générations des réseaux sociaux, indignés par tout, c'est probablement insoutenable et "annulé" de la première à la dernière scène. Pour ma part je trouve que c'est un peu long et que, bon sang, Scarlett est vraiment insupportable. C'est fait exprès, mais c'est épuisant. Les scènes spectaculaires sont toujours incroyables, par contre. Et la fin, j'adore.

 

La Prisonnière du désert

J'en ai déjà dit plein de bien. C'est un western charnière, un film qui doute, anti-héroïque. Les méchants indiens et les gentils cowboys y deviennent peu à peu obsolètes, vestiges d'une mythologie sur laquelle une porte vient se refermer.

 

 

L'Esprit de la ruche

Peut-être mon film espagnol préféré, une splendeur totale. C'est austère et délicat, tout en silence et en murmures, avec des images inoubliables. Je suis fou de ce film, découvert au collège avec des camarades de classe totalement indifférents ou moqueurs et que, presque 30 ans plus tard, je ne me lasse pas de revoir.

 

Himizu

Sono Sion power !

 

Moonrise Kingdom

Un des Wes Anderson qui trouve le plus grâce à mes yeux. C'est léger, assez divertissant et complètement anecdotique.

 

Senso

Extraordinaire oeuvre de Visconti, d'une noirceur absolue malgré son technicolor sublime. Cruel, le film est une tragédie romantique bien peu portée sur la romance. En métaphore politique, il y est aussi question de l'échec des utopies communistes en Italie. Superbe, mais déprimant.

 

Lonesome

Un hybride. Un film muet des derniers temps du muet, très abouti techniquement, qui, soudain, offre deux scènes parlantes. L'effet est sidérant, poétique, étrange et parfaitement dans le thème du film où deux personnes solitaires se retrouvent, créant une petite bulle au milieu du brouhaha du monde qui les entoure. Très touchant.

 


 

Août 2012

 

Voyage à Tokyo

J'ai écrit une petite ode à mon film préféré d'Ozu, je vous y renvoie.

 

300

Comme prévu, ça n'a pas super bien vieilli, mais ça reste unique. C'est un film tellement excessif, à tous les niveaux, que ça reste un incontournable. Il faut le voir pour le croire. Volontairement et involontairement, c'est aussi très drôle. Par contre, comme c'est du Frank Miller, mis en images par Zack Snyder, l'imagerie fascistoïde qui n'aime pas les étrangers (surtout s'ils sont basanés), ainsi que les homosexuels (surtout s'ils sont basanés), ni les handicapés (surtout s'ils sont blancs, paradoxalement), est de plus en plus difficile à ignorer. Sauf à le prendre à la rigolade, donc.

 

Les Derniers jours du Disco

Je vois en quoi c'est bien, mais je n'ai pas du tout accroché.

 

Down by law

De plus en plus de mal avec le cinéma de Jarmush, qui m'ennuie poliment. Celui-là est un des meilleurs. Le trio de comédiens est vraiment fantastique et la fin est très belle.

 

Batman, le film

Celui de 1966, dérivé de la série TV encore plus connue. C'est, bien sûr, un petit bijou d'humour et de fantaisie qui saisit parfaitement les aspects les plus primesautiers du Batman du Silver Age ainsi que des swinging 60s. Cela rappelle aussi qu'au fil de sa longue histoire, Batman sera passé par toutes les tonalités, du cartoon enfantin à la noirceur abyssale. Vous pouvez préférer telle ou telle période, mais n'estimez pas que l'une est supérieure à l'autre. La phase déjantée et colorée, celle d'Adam West, de César Romero et de Julie Newmar (remplacée dans le film par Lee Meriwether), vaut bien tous les Christopher Nolan. Le film est aussi riche de scènes complètement folles et hilarantes, presque dignes des Monty Python.

 

Vertigo

Alors, j'ai mis longtemps à l'apprécier celui-là. Je ne le cache pas, je ne m'en vante pas non plus. Je sais pourquoi c'est génial et pourquoi il a fini par détrôner l'indéboulonable Citizen Kane du classement des meilleurs films du cinéma du magazine Sight and Sound. Après, affirmer qu'il s'agit du plus grand film du 7e art, ce n'est pas moi qui vais le faire. C'est un grand film, rien à dire. Esthétiquement, c'est superbe. Thématiquement, c'est d'une modernité folle, un peu austère, très théorique, un bonheur pour les critiques et les cinéphiles qui aiment disséquer les oeuvres comme d'autres empalent les papillons dans des cadres. C'est un peu froid pour moi, un peu ennuyeux aussi. Mais je l'aime un peu plus à chaque fois que je le revoie. Dans 10 ans, je vous dirais peut-être que c'est un des plus grands films du cinéma.

 

Persona

Ah, par contre, celui-là, c'est sûr, c'est un des plus grands films du 7e art. La forme, le fond, le malaise omniprésent, le rêve, la réalité, le cauchemar. Inépuisable.

 

La Passion de Jeanne d'Arc

Du Dreyer, donc sublime. Là, on touche à la grâce totale, transcendante, c'est quasi insoutenable tellement c'est beau et spirituel.

 

Eldorado

Du cinéma belge dépressif, forcément. C'est une belle histoire, c'est joliment mis en scène, mais ne regardez pas ça un soir de déprime.

 

Eraserhead

Tout le cinéma de Lynch est déjà présent dans son premier long-métrage. Même la sentimentalité. C'est horrifique, bien sûr, surréaliste et glauque, mais il y a une douceur poétique aussi, bien cachée dans le radiateur.

 

Les 39 Marches et Une Femme disparaît

Deux chefs-d'oeuvre des débuts d'Alfred Hitchcok, deux films qui n'ont pas pris une ride et surprennent encore par leur rythme, leur mise en scène et leur écriture.

 


 

Juillet 2012

 

L'Impossible Monsieur Bébé

Il me fait tellement rire ce film, je ne vous dis que ça, quel bonheur. Si Howard Hawks était évidemment génial pour faire de "gros" films (de guerre, d'aventure, des westerns), il était tout aussi génial dans le domaine de la comédie. Ici, il est bien sûr parfaitement secondé par Cary Grant et par la plus grande comédienne du cinéma américain, Katherine Hepburn.

 

Holy Motors

C'est toujours bof.

 

Printemps tardif

J'ai toujours l'impression d'avoir écrit beaucoup sur Ozu ici. Mais cela devait être ailleurs... Bon, là, il s'agit d'un de ses plus grands films. Une chronique familial (forcément) dévastatrice et d'une sobriété (forcément) qui fait ressortir chaque émotion avec d'autant plus d'intensité. Et une fin bouleversante est aussi (forcément) au rendez-vous.

 

La Colline aux coquelicots

J'en disais beaucoup de bien à l'époque, je maintiens.

 

The Raid

Super virtuose et super bourrin. Si on sait où on met les pieds, c'est le haut du panier du genre.

 

Le Tombeau des lucioles

Un grand mélo.

 

Pompoko

Chef-d'oeuvre. Avec des ratons-laveurs qui se battent à coups de testicules. C'est super drôle, super poétique, super émouvant. Et cela ne ressemble à rien d'autre. Du cinéma parfait.

 

Phase IV

Légèrement surestimé par des geeks tout contents de déterrer une série B de qualité, mais ça vaut le détour, même si on n'aime pas particulièrement les fourmis. C'est joliment kitsch, un peu new age sur les bords, avec des aspects horrifiques et psychédéliques assez angoissants.

 

Peau d'âne

Pas le pire Jacques Demy, les chansons sont globalement amusantes. C'est mochedingue au possible, tourné comme un téléfilm des années 70, Catherine Deneuve a le charisme d'une laitue pas fraîche et joue, à l'habitude, comme une tanche. Mais ce n'est pas le pire Demy...

 

Evil Dead

Merveilleux classique fauché du cinéma gore. Comme les suites sont nettement plus portées sur la rigolade, on a toujours tendance à oublier combien le premier film est hardcore. Avec la bande-son stridente et ricanante qui vrille les tympans certains passages se situent dans l'héritage de Massacre à la tronçonneuse. Il y a déjà des gags, comme dans le film de Hooper d'ailleurs. Mais c'est surtout de l'horreur. Cela permet aussi d'assister à la naissance de deux immenses talents : Sam Raimi, le réalisateur, et Bruce Campbell, son comédien fétiche.

 

Evil Dead 2

La suite-remake avec un budget plus large et une tonalité plus cartoon. Le héros s'en prend plein la figure pendant 1h30. C'est bourré d'idées et c'est vraiment très très drôle (et un peu horrible aussi).

 

L'Armée des ténèbres

Le troisième volet de la série Evil Dead. Budget énorme (en comparaison du premier) et un très net adoucissement du gore au profit d'un mélange d'aventure, de comédie et d'un peu d'horreur. C'est ambitieux et un peu mal foutu, mais ça garde le charme et l'énergie du volet précédent.

 

Sanjuro

La suite de Yojimbo, dont j'avais rédigé une critique un peu plus détaillée.

 

Excalibur

Un de mes films favoris depuis 30 ans. Je lui ai consacré une page entière, rien de particulier à ajouter. Je l'aime toujours autant, voire davantage.

 

Millennium Actress

Encore un chef-d'oeuvre, auquel j'ai aussi dédié un long texte d'amour. C'est le monument de Satoshi Kon et un des plus grands dessins animés de l'histoire du 7e art.

 

Trainspotting

C'est un film tellement dans l'air de son temps qu'il était déjà daté à sa sortie. Ou du moins, il fut pile dans l'époque pendant un an, avant d'être éternellement un vestige, un témoignage, un fossile. Je dis ça, ce sont des compliments, il y a des films comme ça qui sont à ce point dans une esthétique qu'ils en gardent un charme paradoxalement intemporel. C'est le cas de Trainspotting, mille fois imité, jamais égalé. Et puis la musique, quoi.

 

Les Fils de l'Homme

Ahlala, dire qu'à sa sortie tout le monde s'en fichait ou presque. On était une vingtaine dans la grande salle de cinéma vide. Aujourd'hui, ça s'extasie, ça dit "chef-d'oeuvre" partout. Mais où étiez-vous à l'époque ? Pas dans les cinémas, si j'en crois les chiffres. Mais ce n'est pas grave. A présent, on peut chez soi le (re)découvrir dans des conditions plus ou moins optimales. C'est, bien sûr, un tour de force de mise en scène, avec ces fameux plans séquences complètement fous, mais c'est aussi une excellente histoire de SF, très riche, très viscérale.

 

The Dark Knight Rises

J'étais assez indulgent à l'époque, comme à peu près avec tous les Nolan. Ca se revoit très mal, c'est vraiment pas très bon. Le film a plein de qualités éparses qui ne s'aditionnent jamais pleinement. C'est souvent le cas des oeuvres de Nolan, cinéaste super théoricien mais froid comme l'acier. C'est joli à regarder, mais ça ne laisse aucune trace. La faute à des scénarios "intellectuels" qui n'impliquent que peu les émotions, ou alors de manière très artificielle (Interstellar étant un cas d'école). Quand c'est vraiment raté, comme ici, c'est laborieux au possible. Ca déroule du scénario très mécaniquement, en essayant de fluidifier l'ensemble par un montage rapide et l'omniprésence de la musique. On a beaucoup rigolé sur la nullité de Marion Cotillard (visiblement pas impliquée pour deux sous), mais les autres comédiens sont plutôt bons, vu ce qu'on leur demande (pas grand-chose). Anne Hathaway est une excellente Catwoman, mais elle fait de la figuration. Gâchis.

 

La Jetée

20 minutes pour changer l'histoire du cinéma à jamais.

 

Zombie

La suite de La Nuit des Morts-Vivants, qui reprend et développe les thèmes du premier film. C'est un peu moins subtil, à tous les niveaux, mais la surenchère fonctionne, un peu comme quand on passe de Alien à Aliens. C'est plus gore, plus bruyant, plus long, plus rentre-dedans, plus évidemment politique. Mais c'est génialement écrit et mis en scène, et, même si ça surligne, le discours anarchiste est réjouissant.

 


 

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Juin 2012

 

Seule dans la nuit

Un classique mineur de la série B, très réussi, avec Audrey Hepburn, excellente en aveugle en danger. Du suspens de haute tenue.

 

Trois couleurs, bleu, blanc et rouge

Toujours du mal avec le volet "blanc", et, cette fois, j'ai préféré "bleu" à "rouge".

 

Belle de Jour

Tout le monde adore ce Bunuel, c'est un de ceux que j'aime le moins, tout en lui trouvant une foule de qualité, parce que c'est Bunuel, quand même. La faute, peut-être, sans doute, à l'omniprésence de Catherine Deneuve, actrice repoussoir par excellence.

 

Autopsie d'un meurtre

Un classique de Preminger, très connu pour son générique de Saul Bass. Le film vaut bien davantage que son ouverture et, dans le genre procédural, tient encore remarquablement la route. Il faut dire qu'il bénéficie de la présence de James Stewart, toujours parfait (ou presque).

 

Prometheus

C'est ridicule et je ne l'ai pas revu, vous pensez bien. Donc je reste sur mon avis d'époque.

 

La Vie est belle

Le film de Capra, bien sûr. Un chef-d'oeuvre absolu, total, infini, idéal. Un des meilleurs films de l'histoire du cinéma. Une histoire qui rend heureux, qui donne envie d'être meilleur. C'est bouleversant. La Vie est belle reviendra dans ce cahier.

 

New York - Miami

Autre chef-d'oeuvre, drôle, touchant, brillant.

 

La Traversée du Temps

J'ai davantage apprécié qu'à ma première vision, même si je trouve qu'il manque toujours un petit quelque chose pour en faire un grand film.

 

L'Homme qui tua Liberty Valance

C'est presque du meta western et c'est toujours un chef-d'oeuvre.

 

La Malédiction

Tout n'est pas parfait, mais l'ambiance de ce film reste impressionnante. Quelques scènes ont gardé leur force, avec des moments chocs vraiment brillants (et mille fois imités depuis). Et puis la musique de Jerry Goldsmith balance une ambiance d'apocalypse satanique jamais égalée.

 

Jin-Roh

Plus de 20 ans après, je maintiens que c'est un film immense.

 

Incident au Loch Ness

Werner Herzog s'autoparodie. Faut être fan du bonhomme pour pleinement apprécier et dans ce cas c'est très rigolo.

 

Ju-On : The Grudge

L'original, bien sûr, un film qui ne fait pas l'unanimité. Généralement les spectateurs n'apprécient pas ce qui, je trouve, en fait toute la réussite : la narration éclatée, le nihilisme, les effets spéciaux mal fichus qui rajoutent au grotesque, ce systématisme oppressant. Un vrai (télé)film d'horreur pure, glaçant.

 

Cinéman

Parce que c'est important de (re)voir de très mauvais films pour mieux apprécier les bons. Tout le monde le sait à présent, il s'agit là d'une des pires oeuvres de l'histoire du cinéma, nulle à tous les niveaux. Techniquement minable, pas drôle et, crime suprême, une insulte totale à une flopée de chefs-d'oeuvre du 7e art. Un crachat de pseudo cinéphile, véritable imposteur. Le réalisateur, si on peut le qualifier ainsi, a prouvé mille fois avant et après, qu'il était aussi pathétique dans tous les domaines que ce "film".

 

Mr Smith au Sénat

Un petit cycle Capra, donc, avec un autre film génial, avec une vision idéalisée, épique, émouvante, de la démocratie américaine.

 

Fahrenheit 451

Un grand roman plutôt très bien adapté à l'écran. Pour varier de 1984 quand vous voulez parler de futur qui nous pend au nez.

 

The Loved Ones

Du cinéma d'horreur qui ne cherche pas à transcender le genre mais juste à raconter une histoire qui secoue les tripes. Très méchant. Très efficace.

 

Robinson Crusoé sur Mars

Une curiosité, éditée chez Criterion quand même, qui mérite largement le détour. Joliment mis en scène par Byron Haskin, cette adaptation spatiale du roman de Defoe joue la carte de la sobriété. Il y a, ici et là, de beaux effets spéciaux, mais l'essentiel est dans l'histoire et ses protagonistes.

 

Defendor

Excellente approche de l'obsession américaine pour les super-héros. C'est humble, touchant, superbement interprété.

 

Arsenic et vieilles dentelles

Ah la magnificence de l'écriture ! Que ce cinéma là était brillant. Capra encore, donc, et si vous ne connaissez pas, regardez immédiatement, ça sera toujours mieux que 99.999% des films récents.

 


 

Mai 2012

 

Bonnie and Clyde

Si on peut reprocher au film d'avoir ouvert la porte à une nouvelle étape dans l'esthétisation de la violence, qui a mené à des choses parfois géniales, souvent complaisantes, ses qualités sont beaucoup plus nombreuses.

 

Strange Circus

Peut-être un Sono Sion mineur, mais néanmoins remarquable dans sa capacité à créer le chaos dans l'environnement familial. Les tensions des relations sociales finissent toujours dans le drame, la violence, le grotesque et la libération.

 

La Dame en noir

Pas beaucoup de souvenirs, mais je sais que dans le genre horreur pour tous, c'est très correct, avec de jolies images et une fin bien noire.

 

La Cabane dans les bois

Du cinéma de petit malin, plus intéressant en théorie que par son résultat à l'écran qui ne va pas plus loin qu'un épisode rigolo d'anthologie fantastique pour la télévision.

 

Audition

Vaut surtout pour sa dernière partie, copieusement horrible et désormais bien ancrée dans l'histoire du 7e art.

 

The Hole

Joe Dante, cinéaste éternellement sous-estimé, m'aura presque toujours épaté. S'il s'agit ici d'une œuvre relativement mineure, comme on dit, ce n'en est pas moins un bon film. Le réalisateur fait partie de cette belle tradition des auteurs pour enfants/ados qui considèrent leur public pour des spectateurs intelligents et exigeants. Il nous manque.

 

Abattoir 5

Hyper casse-gueule et d'ailleurs ça se casse copieusement la gueule. La SF new age et la seconde guerre mondiale font ici difficilement bon ménage. Lisez plutôt le roman.

 

Le Locataire

Du Polanski, donc ultra glauque. C'est situé sur la fin de la grande période du réalisateur qui devient beaucoup moins intéressant à partir des années 80, malgré quelques fulgurances ici et là (à vous de choisir lesquelles). Après, je comprendrais que vous laissiez son oeuvre au Purgatoire en ce moment.

 

Chinatown

Encore Polanski avec l'un de ses deux ou trois chefs-d'oeuvre. C'est donc brillant et malsain, avec une révélation finale qui glace d'autant plus le sang quand on connaît les obsessions de l'artiste à l'écran comme dans sa vie. Le film demeure pour cette raison, et bien d'autres, fascinant et dérangeant.

 

Les Liaisons Dangereuses

La version Stephen Frears, certainement la meilleure. C'est clinquant, sans être totalement aseptisé. Et puis Michelle Pfeiffer y est tellement belle et délicate que c'en est presque émouvant.

 

Hair Extensions

Un Sono Sion faussement mineur, plein d'idées bien cramées dans la tête.

 

Suspiria

Forcément en 2012 c'était la version Argento, dont j'ai longuement chanté les louanges par le passé. Je pourrais profiter de l'occasion pour en rajouter une couche, mais ce n'est pas la peine. Ce n'est pas trop la peine non plus de rappeler à quel point le cinéma d'Argento est, par la suite, parti en vrille, puis en chute libre, avant de s'écraser lamentablement au sol à la fin des années 90.

 

The Avengers

On croisera quelques Marvel dans ce cahier critique, avant de les voir peu à peu disparaître. J'avais une vague indulgence à l'époque et j'étais assez preneur du concept de faire du feuilleton. Sauf qu'il fallait quand même penser à faire des films qui tenaient à peu près la route en eux-mêmes et pas seulement des épisodes de séries TV boursouflés, moches et interchangeables. Sur le premier Avengers ça va encore, mais ça n'allait pas durer.

 

The Blade

Tsui Hark, quoi. Chef-d'oeuvre. Toujours.

 

La Nuit des Morts-Vivants

L'original, celui de Romero, de 1968. Quel immense film, tout est là, pas la peine d'en rajouter. C'est sec, précis, efficace, chaque scène est un modèle. Pas une touche de gras, pas une fausse note, avec plein de degrés de lecture. Le cinéma d'horreur à son sommet.

 

L'Assassinat de Jesse James

J'en disais beaucoup de bien au moment de sa sortie, c'est encore mieux à chaque nouvelle vision.

 

My Joy

Ouille ! Du cinéma Russe glauque, dans ta gueule. C'est très bien dans le genre, mais c'est aussi une punition.

 

Laura

Classique du film noir, absolument incontournable. Presque mieux que Vertigo dans sa description de l'obsessions pour le fantôme de la victime.

 


 

Avril 2012

 

L'Avventura

Parfois le choix le plus évident est aussi le bon, c'est mon Antonionni favori. Une oeuvre d'une étrangeté unique qui ne cesse de se refuser, tout en offrant mille et un trésors esthétiques. Eternellement moderne

.

Love Exposure

J'en ai déjà parlé. C'est la quintessence du cinéma passionnant de Sono Sion. Je sais que ça ne fait pas l'unanimité et fort heureusement. Les gestes aussi radicaux ne peuvent que diviser. Mort au consensus mou et au "en même temps" !

 

Godzilla

L'original, celui de 1954, la fameuse métaphore du péril atomique qui, aujourd'hui, semble se doubler de la vengeance, bien méritée, de la Nature sur l'Homme. Le rythme n'est pas celui des blockbusters actuels, mais l'ambiance est toujours aussi prenante. C'est un vrai film d'horreur tragique, avec un aspect fataliste assez angoissant. Et le réalisateur parvient à créer de belles images avec des effets spéciaux évidemment assez rudimentaires.

 

Blanche Neige

Version Tarsem. Dans le genre oeuvre qui divise, celle de Tarsem se pose là. On aime ou on déteste. Même The Fall ne plaît pas à tout le monde. Alors ce Blanche-Neige complètement fou-fou, n'en parlons même pas. J'avais dit à l'époque tout le bien que j'en pensais, je persiste.

 

Sailor et Lula

C'est un immense trauma adolescent. "Seulement" interdit aux moins de 12 ans, le film demeure pourtant le plus énervé de toute l'oeuvre de David Lynch. C'est aussi la quintessence de son mélange de film noir et de surréalisme glauque, avec une histoire d'amour trash et naïve pour bien équilibrer. Mis en scène entre la série et le film Twin Peaks, Sailor et Lula en retrouve à peu près toute la magie. Cette période, qui va de 1989 à 1992 est, mes yeux, l'indéniable (twin) pic créatif du réalisateur. Bien encadré, toujours à mes yeux, par deux monuments "sentimentaux", Elephant Man, au début, et Une Histoire Vraie, à la fin.

 

A Night to Remember

C'est le récit de la catastrophe du Titanic, en forcément moins spectaculaire et moins romantique que la version Cameron. C'est plus ramassé, plus sobre, assez viscéral. De manière troublante, on remarquera des scènes vraiment très similaires à celles du film de 1997. Chaque oeuvre a ses qualités et ses défauts, léger avantage à la version Cameron because Kate Winslet, qui y est évidemment merveilleuse, malgré tout ce que cette ordure de Jacques Rivette avait pu déblatérer sur le sujet à l'époque.

 

Session 9

Grand, très grand petit film d'horreur. C'est du psychologique pur où un lieu suffit à rendre fou des hommes, des vrais, des bourrus. Ici, pas de demoiselle en détresse, ce sont des mecs à qui on ne la fait pas, mais qui, au fond, sont déjà suffisamment brisés pour laisser filtrer la folie. C'est effrayant de la première image à la (glaçante) dernière séquence.

 

La Mouche

Ah, j'en parlais un peu auparavant, c'est dans mon top 3 Cronenberg. A noter que la première fois que je l'ai vu, adolescent, je n'avais pas trop aimé, je m'étais ennuyé et j'avais trouvé ça un peu gnan-gnan. Monumentale erreur, comme on dit. C'est parfait.

 

The Cell

Tarsem encore, avec une oeuvre bien sûr esthétiquement réussie, mais moins solide dans son récit. C'est dommage, il y a des scènes vraiment superbes et, comme finalement assez souvent, Jennifer Lopez y est très correcte.

 

Le Silence des Agneaux

Chef-d'oeuvre, que voulez-vous que je vous dise ? A son corps défendant, le film a été tellement imité, parodié, ses comédiens se sont tellement fourvoyés, que c'est un peu difficile de tout regarder sans sourire à certains moments. Mais l'ambiance est si puissante, avec un final au suspens inoubliable, qu'on se laisse encore facilement happer.

 

Rec

La pure horreur panique. C'est très bête, au fond, mais on est le nez dans le guidon pendant les 2/3 du métrage. Et quel crescendo ! Les 10 dernières minutes sont complètement dingues.

 

Au coeur de la nuit

Une anthologie fantastique, forcément inégale, mais dont le sketch final, avec la marionnette, demeure intouchable.

 

Le Lauréat

Encore un grand film, avec tellement de couches de sens à dévoiler à chaque vision. Et cette fin...

 

Pretty Woman

Dans le genre film "problématique", comme ils disent, ça se pose là. C'est mal foutu de partout, mais voilà, Julia Roberts, rien à ajouter, elle explose tout le film, ça reste complètement fou de voir une actrice devenir une star minute après minute, scène après scène, plan après plan.

 

Transformers 3

Abominable, malgré un combat final halluciné et interminable.

 

Guilty of Romance

Sono Sion signe là une ode, forcément poétique, politique et malsaine, à son épouse. Je vous renvoie à ma critique d'époque.

 

Cold Fish

Sono Sion toujours, en mode ultra vénère. C'est dur à regarder mais c'est du cinéma qui semble vouloir tout réinventer en permanence.

 

Suicide Club

Sono Sion débutant, avec une oeuvre qui l'a presque rendu "populaire", en tout cas il a failli flirter avec un public un peu large. La première partie, qui semble s'inscrire dans l'horreur japonaise qui était effectivement très à la mode à l'époque, fait donc illusion. C'est (presque) normal. Mais la second partie part totalement en vrille et nous annonce l'arrivée en fanfare d'un des réalisateurs les plus passionnants de notre temps.

 

L'Ange Exterminateur

Un excellent Bunuel (pléonasme), cruel et bizarre (c'est du Bunuel, donc pléonasme encore).

 


 

Mars 2012

Martha Marcy May Marlene

J'avais adoré le film à l'époque mais je me sens bien incapable de le revoir. C'est du cinéma utile, mais qui fait trop mal.

 

The Muppets

L'énième retour des marionnettes. Probablement le meilleur avec le tout premier film.

 

L'Apollonide

C'est très mauvais, et j'en ai déjà parlé.

 

Millennium (David Fincher)

Alors, forcément, c'est vachement mieux mis en scène que la version scandinave, mais l'actrice, pourtant excellente, n'est pas à la hauteur de Noomi Rapace. Après, forcément, quand on a déjà vu l'autre film, c'est assez ennuyeux, avec peu de différences notables. Et, il y a toujours une forme de complaisance dans le sordide que je trouve plus proche de la gratuité que de la viscéralité escomptée. Pour du Fincher, c'est très mineur.

 

Le Choc des Titans

C'est la version originale dont je parle, bien sûr. Ah, que j'avais adoré ce film quand j'avais 10 ans. Aujourd'hui, ça fait un peu mal au coeur. Certes les effets spéciaux ont souvent beaucoup de charmes, mais le reste est bien médiocre. On sauvera, encore et toujours, l'hallucinante scène de l'antre de Méduse.

 

The Descendants

Alexander Payne ce n'est pas pour moi. Aucun souvenir de celui-là, à part que je me suis ennuyé à mourir.

 

Koyaanisqatsi

J'en ai déjà longuement parlé, mon avis n'a pas changé. Une splendeur.

 

John Carter

Charmant au possible.

 

Macadam Cowboy

Un des traumatismes de mon adolescence. J'avais un peu peur de le revoir et d'être déçu. Je l'ai aimé encore plus. C'est à la fois d'une âpreté un peu cruelle, à la limite du nihilisme, et étrangement émouvant.

 

Kill List

Je n'irai pas le revoir demain, mais j'en ai toujours un grand souvenir. Un des meilleurs films d'horreur de ces dernières années.

 

Les Hauts de Hurlevent

Magnifique adaptation et peut-être mon Andrea Arnold favori.

 

Hunger Games

Toujours cet énorme problème de mise en scène sur le premier film, ça rend la chose à la limite de l'irregardable sur grand écran. Dommage, au niveau histoire c'est pas mal du tout et Jennifer Lawrence est phénoménale.

 

Cheval de guerre

Il y a des passages tartignoles, mais pour du cinéma à l'ancienne fait par un cinéaste un peu rhumatisant, c'est vraiment mignon.

 

Tamara Drewe

C'est le Gemma Arterton show et ça se laisse regarder avec plaisir.

 


 

Février 2012

Vampyr

Une splendeur absolue, comme à peu près tous les films de Dreyer, et un des meilleurs films fantastiques de l'histoire du cinéma, ne serait-ce qu'au niveau purement esthétique. A noter que l'une des plus belles idées du film, qui lui donne une aura unique, vient d'un problème technique ayant laissé un voile grisâtre sur la pellicule. Ce qui nous rappelle que le hasard a toujours sa part dans les processus créatifs.

 

Lascars

C'est très rigolo. Avec des personnages plus vrais que nature (je vous assure) et une tonne de répliques irrésistibles. Et paye ta chanson finale culte.

 

Superman

Du temps où les films de super-héros avaient un minimum de personnalité et essayait de raconter quelque chose. Une des multiples qualités du film est de parvenir à équilibrer ses aspects sérieux (et donc un peu ridicules) avec ses aspects les plus légers. En cela, ce Superman parvient à parfaitement respecter l'esprit des comics classiques qui, dans leurs meilleures pages, savent parler de thèmes adultes aux enfants.

 

Superman 2

Légèrement moins bien dans son ensemble que le premier film, c'est encore une réussite. Le trio de méchants est quand même assez pittoresque, je les aime beaucoup.

 

This is Spinal Tap

Il s'agit, comme vous le savez certainement, d'une des meilleures comédies cinématographiques. Le film n'a pas pris une ride et reste hilarant du début à la fin. Bien sûr, si vous aimez la musique rock ou métal, et la musique populaire en général, c'est encore plus savoureux car "tellement vrai". Et en plus, les chansons sont meilleures que les "vraies". Je pourrais passer des heures à vous citer le film en riant comme un idiot devant mon écran, mais ça ne vous avancerait pas à grand-chose, avouons-le.

 

Supergirl

Mega nanar, malheureusement pas aussi drôle que dans mon souvenir d'enfant. Quand j'avais 8 ans, je trouvais Helen Slater jolie et Faye Dunaway effrayante. On est mignon quand on est petit.

 

Wonder Woman

Marginalement moins pire que les super-héros actuels et quand même mieux que Supergirl. La mise en scène est à peu près correcte, c'est déjà beaucoup. Encore une fois, un tel personnage méritait tellement mieux.

 

Robocop

J'étais encore une fois persuadé d'avoir déjà écrit longuement dessus ici. Je l'ai rêvé. J'ai tellement parlé de ce film dans ma vie, je l'ai souvent défendu. D'autres le font mieux que moi depuis bien plus longtemps. Aujourd'hui, il n'y a plus qu'une poignée d'âmes errantes qui n'aiment pas Robocop. Ou qui le méprise a priori. Tout le monde reconnaît le génie de ce film, espèce rare qui parvient à allier un divertissement fun, brutal et ciselé, à une vraie profondeur artistique et politique. Verhoeven est un cinéaste inégal. Je ne pratique pas la politique des auteurs. Il a commis des choses moyennes, voire vraiment ratées. Mais quand il est bon, il plane au-dessus du reste, très haut. Robocop fait partie de son top 3, et c'est, donc, indiscutable.

 

Puss in Boots

Amusant, mais tellement oubliable que j'ai presque tout oublié.

 

Constantine

Certes ce n'est pas à la hauteur du comics, mais ça reste le haut du panier des adaptations récentes. Lisez le comics, bien sûr, mais sachez aussi apprécier cette bonne tranche de série B rigolote.

 

We need to talk about Kevin

C'est nul et j'en ai déjà parlé.

 

Pulp Fiction

Toujours un immense bonheur. Tout a été dit sur ce film, je crois, tout et n'importe quoi. Alors que bon, en fait, c'est juste du fun.

 

Le Nouveau Monde

Un des plus beaux films de tous les temps, que voulez-vous que je vous dise de plus ? Quelle que soit la version, c'est d'un génie ineffable. Les 10 dernières minutes sont, peut-être, mes préférées de tous les films que j'ai pu voir. C'est vous dire. Si vous voulez savoir ce que c'est que la grâce au cinéma, ce qu'est la beauté absolue dans cet art, c'est dans ce film que vous pouvez vous abandonner.

 

Merlin l'enchanteur

Disney mineur mais agréable. Sur le mythe du roi Arthur ce n'est certes pas Excalibur mais ça reste supérieur à bien d'autres variations nulles que je préfère ne pas citer.

 

Le Nom des gens

Le concept est meilleur que l'exécution, fine comme du gros sel. Sara Forestier y est assez craquante.

 

Kung Fu Panda

Respect des oeuvres d'origine, bons gags et excellentes scène d'action, c'est très bien.

 

Kung Fu Panda 2

Presque aussi bien que le premier.

 


 

Janvier 2012

Lovely Bones

Un film que j'ai beaucoup aimé à sa sortie. J'ai été très seul parmi les critiques professionnelles de l'époque à le défendre. Souvenir d'une projection de presse abominable, où tous les nuls du milieu se marraient copieusement aux dépends du film. Depuis je l'ai revu trois fois et je l'ai apprécié davantage à chaque vision. Aujourd'hui, je le place tout en haut de l'oeuvre de Peter Jackson, aux côtés de Créatures Célestes et du Seigneur des Anneaux. Ma critique d'époque est trop "corporate" et mesurée, le film est bien meilleur que ce que j'en disais.

 

The Hours

C'est du biopic hollywoodien avec grosses performances, mais c'est du bon biopic hollywoodien. Il y a ici des qualités indéniables : les comédiens, bien sûr, la musique de Philip Glass, la narration emboîtée, un rythme. Si la partie avec Julianne Moore reste, à mes yeux, la meilleure, l'ensemble est toujours émouvant. Critique d'époque.

 

L'Age de glace

Je l'ai vu au moins trois fois et j'ai toujours du mal à m'en souvenir, à part que je trouve ça sympa à chaque fois.

 

La Règle du Jeu

Il serait absurde de vous dire que c'est un chef-d'oeuvre, tout le monde dit que c'est un chef-d'oeuvre. Enfin, presque tout le monde, car il y a toujours une faction de pseudo cinéphiles qui aiment déboulonner les idoles sous des prétextes généralement douteux (c'est vieux, ça parle trop, c'est vieux, ils jouent mal, c'est vieux, le rythme est pas bon, c'est vieux...). Alors qu'en fait, ça déchire, à tous les niveaux. Même la mise en scène, qu'on pourrait effectivement redouter comme un peu statique, est très dynamique. Et puis voilà, le sujet est intemporel.

 

Videodrome

Toujours un doute pour savoir si c'est Cronenberg préféré. Des fois, j'en suis persuadé, mais j'ai réévalué la Mouche et j'aime toujours autant Faux-semblants. C'est dans mon top 3, pour sûr. Longue vie à la nouvelle chair, vous connaissez la chanson.

 

L'Heure d'Eté

Un drame familial plus bourgeois tu meurs par un cinéaste terriblement bourgeois chic. C'est mortellement ennuyeux.

 

Take Shelter

J'ai déjà écrit en long et en large pourquoi je détestais ce film, je ne vais pas y revenir.

 

Cinq Pièces Faciles

Une merveille du Nouvel Hollywood, un sommet d'écriture subtile, profonde, avec des personnages comme on en voit de plus en plus rarement : complexes, riches, échappant au manichéisme.

 

La Bataille d'Alger

Celui-là est étudié dans les écoles de cinéma, pour apprendre aux jeunes ce que c'est que de la bonne mise en scène "sur le vif", style documentaire. A raison, bien sûr, si tous les étudiants en cinéma en comprenaient le génie, au paradis sur Terre, on y serait déjà.

 

La Taupe

Pas revu depuis sa sortie, toujours un excellent souvenir.

 

Animal Kingdom

Je crois que c'est pas mal, mais aucun souvenir sans tricher et regarder le résumé.

 

Les Sept Samouraï

Comme vous le savez, il s'agit d'un des meilleurs films de l'histoire du cinéma.

 

Intouchables

Toujours et encore de la grosse fiente.

 

Polisse

J'étais indulgent à l'époque, beaucoup moins aujourd'hui. C'est quand même bien lourdingue et les meilleurs moments sont repiqués plus ou moins littéralement de documentaires. Au final, il ne reste pas grand-chose d'intéressant.

 

Zodiac

Se bonifie au fil des visions. Peut-être le meilleur film de David Fincher.

 

Les Aventures de Rabbi Jacob

Une des rares comédies populaires françaises à traverser les ans avec un certain panache. Il y a des passages désolants, mais les moments réussis demeurent assez savoureux.

 

In Time

Techno-ringard-nanar. A présent que je sais à quoi m'en tenir, possible que je puisse le revoir en riant du début à la fin. Mais bon, j'ai aussi mieux à faire.

 

Yojimbo

Toujours aussi bien.

 

Blow Out

Faut-il que je développe ? Sans doute. Bon, je n'aime pas. Cela fait, quoi ? Plus de 25 ans que j'essaie avec De Palma. Phantom of the Paradise est un de mes films favoris, que j'aime passionnément. Après, non. Il y a des choses que j'ai appréciées quand j'étais plus jeune et que je revoie avec consternation (Les Incorruptibles, par exemple, très mauvais). Blow Out en faisait vaguement parti, même si je n'en avais que peu de souvenirs. Cet énième Hitchcock du pauvre par Brian me laisse de marbre. S'il y a quelques passages bien nanars, c'est surtout indigent. Après, pour qui aime la pure technique, c'est sans doute plaisant, faut aimer démonter des carburateurs, sans doute.

 

12 Hommes en Colère

Film parfait.

 

Rushmore

Aucun souvenir. C'est du Wes Anderson, ça me passe dessus sans laisser de traces. Je me souviens quand même que c'est un peu moins joli comme une crèche que ses films suivants.

 

10e Chambre, Instants d'audience

Du grand Depardon, même si on est toujours un peu dans le sensationnel c'est un témoignage passionnant.

 

Faits Divers

Une des importantes sources d'inspiration du Polisse cité plus haut. Forcément c'est mille fois mieux chez Depardon. C'est un de ses meilleurs, avec des scènes dévastatrices.

 

Sweet Smell of Success

Un film noir différent, très efficace. Pas forcément un chef-d'oeuvre oublié, mais clairement au-delà de la simple curiosité.

 


 

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