Mon premier contact avec le King s'est effectué relativement tôt, vers 11-12 ans (à peu près la même époque où je dévorais 2 films par jour). Je suis devenu instantanément fan, me passionnant aussi bien pour les bouquins de King que par les adaptations cinématographiques. Dans les lignes qui suivent je vais donc en profiter pour parler à la fois des livres et des films qui en ont été dérivés (presque chaque roman a eu droit à son adaptation). J'avoue avoir un peu lâché le King après Insomnie, ce qui fait que je risque de m'arrêter au début des années 90. Mais cela fait déjà une belle liste de romans hésitant entre la routine et le coup de génie. Ce n'est vraiment pas parce que King vend des camions entiers de bouquins que c'est un mauvais écrivain, loin de là.

 

Carrie - 1974

        Le premier roman du King brille par une certaine froideur. Froideur accentuée par un récit morcelé, entrecoupé de coupures de presse et d'extraits de procès verbaux. Pourtant Carrie est une histoire très touchante, très marquante, peut-être parce que beaucoup d'entre nous ont un jour rêvé de punir ainsi leurs camarades de classe. Peut-être aussi parce que dès sa première œuvre King a réussi à créer des personnages attachants, ou du moins crédibles. Sans doute le roman est-il aussi un peu court mais King saura se venger par la suite en nous imposant des pavés effroyables.

        L'adaptation cinématographique de Carrie par Brian De Palma est une réussite à l'image du livre. Le film est même supérieur au niveau de l'impact émotionnel. Certes, certains aspects ont vieilli et Carrie demeure bien ancré dans les années 70, par contre les scènes entre Carrie et sa mère ainsi que la tuerie finale font toujours partie des grands moments du cinéma fantastique ainsi que de l'oeuvre de De Palma.

 

Salem - 1975

        Après un premier roman des plus efficaces, Stephen King se transcende littéralement et délivre l'un de ses plus grands classiques. Salem est une histoire de vampires, relativement classique dans son déroulement, mais dont le contexte, la cruauté et la qualité d'écriture, lui permettent d'éviter les travers d'un thème galvaudé. Salem est un très beau livre mélancolique comme la plupart des grandes réussites du King, sans grands effets chocs. Assez comparable au chef-d'oeuvre de Straub, Ghost Story, de part la fascination qu'il exerce (même si Salem n'égale pas la folie fantastique terrifiante de la merveille de Straub), ce roman est à imposer aux détracteurs de Stephen King, pour qu'ils réalisent bien à côté de quoi ils passent.

        L'adaptation télévisuelle de Salem par Tobe Hooper souffre en Europe d'un remontage catastrophique qui rend la chose assez pathétique. Manque de moyen, manque de finesse, même si finalement le résultat n'est pas une catastrophe totale, on est loin de la réussite exemplaire du roman. A noter que la suite de Salem's Lot vire à la parodie et s'avère assez réussie.

 

Shining - 1977

        Premier roman fleuve du King, Shining souffre parfois du délayage habituel d'un auteur qui essaie de pousser la psychologie de ses personnage ainsi que la terreur latente à leur paroxysme. Shining est un bouquin assez effrayant, effectivement, peut-être un peu moins que Salem, mais bien plus que le film de Kubrick. Le processus de vampirisation du père est traité de manière impeccable et les séquences d'apparitions fantomatiques sont peu nombreuses mais possèdent un impact phénoménal. Certes l'hôtel est détruit à la fin et c'est un peu facile, certes ce n'est pas le plus cruel des romans du King, mais c'est l'un des plus touchants. Après avoir renouvelé les vampires, King venait de réveiller les maisons hantées.

        L'adaptation cinématographique de Shining par Stanley Kubrick est très embêtante. Si on la considère à part du livre c'est une grande réussite, si on la compare au livre cela devient bien plus problématique. Shining est un film esthétiquement parfait, comme tous les Kubrick, décors froids, mise en scène magistrale, musique en symbiose avec les images. Jack Nicholson en fait des tonnes mais c'est ce qu'on lui demande, il est génial. Par contre le scénario n'est pas toujours à la hauteur des ambitions de Kubrick. En ignorant largement le livre de King, Kubrick a parfois plombé son film. Nicholson sombre trop rapidement dans la folie et la psychologie des personnages est quasi inexistante (un comble), le film ne fait pas très peur (et parfois les effets chocs sont grotesques). Il y a bien sûr des scènes fabuleuses comme les face à face de Jack Torrance avec les fantômes ou la poursuite dans le labyrinthe enneigé. Mais Kubrick ignore la finesse du roman original, occulte quelques uns des meilleurs moments, et, en cherchant peut-être trop l'abstraction, ne met pas en scène un très grand film fantastique. Enfin... Kubrick est un malin et l'ultime séquence du film, qui trahit totalement le roman, est par contre très supérieure à la fin originale.

 

Rage - 1977

        Première œuvre publiée sous le pseudo de Richard Bachman, Rage est typiquement une œuvre adolescente. On peut y reconnaître le style de King grâce au thème pas très éloigné de celui de Carrie et au un cynisme assez cruel. Le style est laborieux mais ce récit, sans concession, qui semble de prime abord manquer d'ambition est en fait l'une des œuvres les plus réalistes du King. Assez dur, assez dépressif et très complaisant, il est logique que Rage n'ait pas connu d'adaptation à l'écran.

 

Danse Macabre - 1978

        De tous les recueils de nouvelles publiés par le King, celui-ci est le premier, le plus dense et l'un des plus réussis (avec Différentes Saisons). Toutes les nouvelles sont au minimum bonnes, certaines sont des merveilles. On retiendra en particulier : Celui Qui Garde le Ver, hommage respectueux mais admirable au maître Lovecraft, le récit parvient à faire peur, donc c'est digne du grand Howard. Poste de Nuit, encore très proche de Lovecraft, avec sa créature monstrueuse terrée dans les égouts. Une Sale Grippe, parce qu'elle annonce Le Fléau. Le Croquemitaine, qui prouve que King est aussi un maître dans l'art du récit court et effroyable. Le Printemps des Baies, qui fait passer Scream pour ce qu'il est, une aimable comédie pour fillettes. La Corniche, thème classique mais admirable traitement. Desintox Inc. monstrueux récit qui donnera des cauchemars aux fumeurs. Les Enfants du Maïs, qui touche au génie en l'espace de 30 pages. Un Dernier Pour la Route, qui fait lui échos à Salem... En clair c'est l'un des ouvrages les plus indispensables du King, l'un des 5 ou 6 à posséder à tout prix.

        Les adaptations cinématographiques ou télévisuelles des nouvelles de Danse Macabre sont légions. On sait que les nouvelles de King supportent bien le format court ou moyen et que le long métrage leur sied mal, c'est évidemment flagrant ici. La Créature Du Cimetière, adaptation de Poste De Nuit, échappe pourtant assez bien à ce constat. Film étouffant, relativement sordide et violent, c'est une excellente petite série B comme on les aime. The Mangler (la Presseuse) par Tobe Hooper, est par contre très anodin. Certes Robert Englund est inénarrable en méchant de service, mais le film n'aurait pas du dépasser la demie-heure de métrage. Maximum Overdrive (Poids Lourds) mis en scène par King lui-même, est désormais un fameux nanar, relativement amusant dans sa première partie et totalement catastrophique ensuite. Sometimes They Come Back (Cours, Jimmy, Cours), ne rend pas la tristesse de la nouvelle et s'avère d'un classicisme outrancier, produit sans saveur aucune. Le Cobaye (La Pastorale) n'entretient qu'un très lointain rapport avec la nouvelle du King, et cela tient plus d'une récupération commerciale qu'autre chose. Regardable en son temps, le Cobaye est aujourd'hui un sommet kitsch. Les Enfants Du Maïs est très ennuyeux et c'est dommage, le numéro 3 de la série s'avère être le meilleur et de loin.

 

Le Fléau - 1979

        Réédité dix ans plus tard dans une version intégrale gargantuesque, Le Fléau est le premier véritable pavé monstrueux de Stephen King. Extrêmement ambitieux, très (trop) fouillé, très explicite, trop souvent caricatural, pas toujours très fin, parfois fabuleux, Le Fléau a les qualités et les défauts des superproductions dépassées par leur ampleur. Si King arrive à faire exister la plupart de ses personnages principaux (pour mieux les sacrifier à la fin, les plus intéressants sont ceux qui ne terminent pas l'aventure), il pêche assez nettement pour ce qui est de la description des "méchants" (il pêche aussi d'ailleurs par un manichéisme assez primaire qu'il faut surmonter pour vraiment apprécier le livre). Certes, l'Homme Noir est LE méchant suprême et parfois il réussit à impressionner (en particulier dans l'épilogue du roman, sans doute le meilleur moment du livre, tant mieux, on n'est pas déçu d'être arrivé jusqu'au bout), mais les situations n'ont pas toujours l'impact nécessaire. En fait ce que je préfère dans Le Fléau c'est quand même le début avec l'épidémie de grippe, un pur moment d'apocalypse, décrit avec suffisamment de cruauté et d'effets gores pour être marquants (bon OK, on est à des années lumières de La Peste...). Disons que je classerais quand même le Fléau parmi les œuvres mineures du King, même si la densité du récit finit par le rendre très attachant.

        L'adaptation télévisuelle du Fléau n'est évidemment pas très réussie. Impossible de rendre à la télévision toute la cruauté, toute l'ampleur, toute la violence du roman. Et puis même en format longue durée, c'est trop court. Tout devient bien trop manichéen, tout est survolé, et même si l'ensemble reste très fidèle au livre, on ne peut être que déçu.

 

Dead Zone - 1979

        C'est peut-être LE Chef-d'Oeuvre de King. En tout cas c'est son ouvrage le plus aboutit au niveau de la psychologie et de la finesse d'écriture. Il ne se passe finalement pas grand chose dans Dead Zone, et c'est tant mieux. C'est un roman fantastique moderne écrit à l'ancienne, sans tapage et avec un minimum d'effets faciles. C'est aussi le plus abordable pour ceux qui découvrent le King. Très émouvant, Dead Zone est aussi franchement passionnant et relativement original. Si le livre ne fait pas très peur et que c'est moins un traumatisme qu'un beau souvenir délicat, c'est aussi le plus "littéraire" des grands classiques de Stephen King.

        L'adaptation cinématographique de Dead Zone par David Cronenberg est une réussite. Cronenberg était le cinéaste à la fois cérébral et amateur du genre susceptible de rendre justice au beau texte original. Ce qui donne un film très classique, qui en restant fidèle au roman le plus abordable de King est devenu l'oeuvre la plus abordable de Cronenberg. Seule la fin diffère légèrement et c'est bien dommage, on a frôlé la perfection. Christopher Walken est tout aussi impressionnant que d'habitude et c'est un film admirable.

 

Marche Ou Crève - 1979

        Encore un livre sous le nom de Bachman, encore une œuvre adolescente. Un démarquage science-fictionnel du génial On Achève Bien les Chevaux, un démarquage correct mais qui ne laisse pas un souvenir impérissable. Une certaine tension, une belle approche du point de rupture physique et psychologique des êtres humains (approche que King réussira ailleurs dans son œuvre), mais tout cela est trop classique. Pas d'adaptation à l'écran, assez logique car c'est une œuvre pas facile à retranscrire pour en faire un scénario correct.

 

Charlie - 1980

        King enchaîne souvent un grand livre avec une œuvre plus faible, c'est le cas ici après le génial Dead Zone. Charlie n'est pas un mauvais roman, loin de là. Mais c'est déjà du King trop prévisible, qui fonctionne autour d'une trame narrative déjà assez connue. Ce qui sauve Charlie c'est son rythme assez soutenu et quelques situations vraiment réussies. Malheureusement lorsque l'on arrive à la fin, il flotte un sentiment de déception, on a suivi un "petit" roman, une sorte de bonne série B littéraire, finalement un peu longue pour un résultat aussi dérisoire. Assez dommage parce que, quand même, Charlie possède de grands instants.

        L'adaptation cinématographique de Charlie est une série B sans éclat. Notre bonne vieille Drew Barrymore (quand elle était très jeune) y est transparente, l'ensemble manque d'ambition (comme le roman en fait), et surtout les beaux instants psychologiques du livre passent à la trappe. Très bof.

 

Cujo - 1981

        C'est le premier roman du King que j'ai lu, c'est un véritable traumatisme. Court (du moins par rapport à la moyenne habituelle), brutal, extrêmement cruel, franchement effrayant, original, Cujo est une grande réussite. Stephen King est au sommet de son art dans cette histoire qui voit une famille déchirée par tous les bords possibles, une histoire qui s'attaque aux enfants sans leur laisser un seul espoir, une histoire avec au centre un "méchant" qui n'en est pas vraiment un, une histoire même pas Fantastique mais juste tristement cynique qui ne recule devant aucun effet choc tout en préservant une certaine finesse. Le climax du livre, en huis-clos, est l'un des moments les plus puissants de l'oeuvre du King. Une perle.

        L'adaptation cinématographique de Cujo par Lewis Teague est assez réussie. Même s'il est bien difficile de rendre à l'écran tous les méandres psychologiques pas forcément confortables du roman. Il demeure une certaine brutalité, une belle interprétation de Dee Wallace et une volonté de respect de l'oeuvre assez louable. Malheureusement la fin est changée, bien sûr que c'était trop affreux pour le public, mais zut ! King avait osé, Teague aurait dû le faire aussi !

 

Chantier - 1981

        Encore un roman sous le nom de Bachman. Le premier véritable classique sous pseudonyme. En fait sous le nom de Bachman, King a surtout sorti des romans soient trop faibles (trop adolescents en fait), soient trop cruels et atypiques (si si !). Si l'on reconnaît bien le King derrière La Peau Sur les Os, il transparaît quand même assez nettement dans Chantier, terrible histoire de folie furieuse et de désespoir sordide. Sordide, oui, voilà le mot qui définit le mieux Chantier, c'est peut-être le bouquin le plus sordide de l'oeuvre de King. Difficile de croire que c'est la même personne qui a écrit Chantier et Peur Bleue, et pourtant si. Ce roman vaut vraiment le détour, très noir et franchement marquant, il montre que quand King veut, il peut aller très loin dans le drame psychologique craignos. Mais cela on le savait depuis... Cujo.

        Adapter Chantier à l'écran tient du suicide commercial. Évidemment personne ne s'y est encore aventuré. Et c'est dommage. Quel grand film choc on pourrait en sortir. Mais la mode est aux films "chocs" et mode, le sordide se doit être toc, Chantier ne rentre heureusement pas dans cette catégorie.

 

Différentes Saisons - 1982

        C'est le meilleur recueil de nouvelles du King, évidemment. Certes il n'y en a que quatre, mais quelles nouvelles ! Rita Hayworth et la Rédemption de Shawshank est un excellent récit carcéral, très bien construit et très touchant. Après ce printemps lumineux, King décide de virer dans le sordide et délivre ce fameux Un Élève Doué, éprouvante histoire de transmission du mal. Apparemment King ne maîtrise pas franchement l'histoire du nazisme et trop souvent on se retrouve en pleine caricature. Il subsiste néanmoins quelques scènes très fortes et une noirceur à toute épreuve. L'automne vient et avec lui le chef-d'oeuvre du recueil, Le Corps. Magique histoire entre innocence et perte de cette innocence, bourrée de nostalgie tendre et de morceaux d'anthologie. LA perle. La Méthode Respiratoire est un clin d'oeil à Peter Straub, et c'est un clin d'oeil réussi, là encore, très touchant et très efficace. En clair Différentes Saisons est l'une des œuvres les plus sensibles et les plus abordables du King, l'une des moins "fantastique" aussi.

        3 des 4 nouvelles ont été adaptées au cinéma. La Rédemption de Shawshank, tout d'abord, sous le nom des Évadés. Bon film, très classique mais bien fidèle au texte. Un peu long peut-être, mais fort bien interprété et filmé. Un Élève Doué ensuite, par le réalisateur malin de Usual Suspects, Bryan Singer. Un relatif ratage, car la nouvelle est assez inadaptable. Effets faciles, trames cinématographiques un peu faibles. Oui Singer est fasciné par le mal, mais là, non, cela ne fonctionne pas. Enfin Le Corps est devenu le sublime Stand By Me de Rob Reiner, peut-être la meilleure adaptation du King à l'écran. Un film court, très fidèle à la nouvelle, bouleversant, drôle, léger, parfait d'un bout à l'autre.

 

Running Man - 1982

        Avant dernier roman sous le nom de Richard Bachman, Running Man est un cours récit de science-fiction qui s'inspire autant de Rollerball que de la Chasse du Comte Zaroff. L'intérêt en est très limité même s'il reste toujours l'agréable cynisme des œuvres Bachmanienne du King. Le plus gros problème de Running Man c'est son classicisme. Ca se lit bien, mais ça s'oublie vite.

        L'adaptation cinématographique de Running Man est une catastrophe. Une horreur hollywoodienne avec Schwarzy, comme les années 80 nous en ont fait subir des tonnes. Rien à sauver, le pire étant le nombre incroyable de trahisons au texte du King.

 

Christine - 1983

        Un roman mineur du King, c'est très clair. La voiture hantée est une bonne idée (même si le fantôme à l'arrière est un peu trop explicite), la possession est bien menée, les scènes chocs fonctionnent, mais au final de ce court livre, on reste sur sa fin. Ce n'est ni assez palpitant, ni vraiment effrayant, ni franchement psychologique, ni très ambitieux, bref, ça se lit agréablement mais ce n'est pas impérissable.

        L'adaptation cinématographique de Christine par John Carpenter est une bonne petite série B comme le grand John sait les trousser. Finalement plus marquant que le roman, le film est visuellement souvent impressionnant, pourvu d'un bon rythme et de la maestria légendaire de Carpenter. Pas un très grand film, mais quand même.

 

Anatomie de l'Horreur - 1983

        Pas un roman, ni un recueil de nouvelles, mais un essai sur l'horreur au 20e siècle sous diverses formes artistiques. Un nouveau clin d'oeil à Lovecraft, lui aussi auteur d'un semblant ouvrage sur le sujet. C'est une grande réussite de l'oeuvre de King. Très narcissique et c'est tant mieux, très bien documenté (même si entièrement focalisé sur l'art anglo-saxon), très pertinent dans ses remarques, cet essai est un indispensable. Le chapitre sur le cinéma est anthologique (même si Ed Wood s'y fait copieusement insulter) et le chapitre sur la littérature est le meilleur, King y dissertant sur quelques uns des vrais purs chefs-d'oeuvre du genre de ce siècle, The Haunting Of Hill House de Shirley Jackson, Ghost Story de Peter Straub, Something Wicked Comes This Way de Ray Bradbury, etc...

 

Simetierre - 1984

        Mon roman favori du King, l'un de mes plus grands chocs littéraires, le livre qui fera que jamais je ne pourrais renier ma période de fan de Stephen King. Simetierre est un Chef-d'Oeuvre, une œuvre monstrueuse qui réussit sur tous les aspects possibles. C'est tout d'abord tout simplement terrifiant, c'est clair, ce roman vous hante très longtemps, très très longtemps. Stephen King approche au plus près de la peur la plus abstraite, la plus profonde, la plus primitive. La peur de la forêt nocturne, la peur des animaux, la peur des démons invisibles, la peur des autres, la peur de la perte d'un être cher, la peur de la mort. Que des terreurs fondamentales, traitées par un King au sommet de son style. Le cynisme n'est pas omniprésent, l'émotion est véritable, l'approche psychologique est d'une richesse indéniable. King prend son temps, mais Simetierre se lit d'une seule traite, Simetierre se dévore, Simetierre passionne, Simetierre traumatise, sans doute l'un des meilleurs romans d'épouvante de ce siècle. Les scènes anthologiques se succèdent, les climax sont légions, rien à jeter, tous les instants sont primordiaux, jusqu'au dernier chapitre effroyablement cruel, terriblement tragique, vraiment magnifique. Stephen King est un écrivain phénoménal, Simetierre en est la preuve formidable. Le plus indispensable des indispensables du King, primordial à TOUTES les bibliothèques dignes de ce nom.

        L'adaptation cinématographique de Simetierre par Mary Lambert pose un peu le même problème que Shining. Si on considère le film à part du livre, c'est une réussite. Si on le compare au livre, c'est une déception. Lorsque j'ai vu le film, j'étais déjà dingue fan à mort du livre, j'ai été effroyablement déçu. Mise en scène télévisuelle, presque aucun travail sur l'image, acteurs pas toujours dans le ton (même si finalement comparé à la plupart des séries B du genre, Simetierre est bien interprété), personnages bien trop peu développés. En clair le film est trop court, trop superficiel et pas tellement effrayant. En le revoyant bien plus tard, je l'ai franchement redécouvert. Avec du recul il faut avouer que le film ose aller très loin, que la musique de Goldenthal est phénoménale, que les effets chocs fonctionnent parfaitement et que pour tous ceux qui ne connaissent pas le livre la vision du film de Lambert doit être relativement traumatisante. Bonne adaptation finalement.

 

Le Talisman - 1984

        Oui, Stephen King aime l'Heroic Fantasy. Oui, Stephen King se rêve Tolkien. Oui, Le Talisman est écrit avec le génial Peter Straub. Bien, bien, bien... Comme pour la Tour Sombre, je suis au regret d'avouer qu'au jour d'aujourd'hui, même si j'ai vraiment essayé, je n'ai pas réussit à accrocher au Talisman et que je n'ai pas dépassé la page 20. Alors, bon... Je suis sûr que ce n'est pas si mal que ça...

 

La Peau Sur Les Os - 1984

        Ultime roman sous le nom de Richard Bachman, La Peau Sur Les Os est le meilleur avec Chantier. C'est (enfin) une vraie histoire fantastique, avec du vrai bon cynisme dedans, de vrais personnages ignobles, un vrai suspens, de vrais morceaux d'anthologie. Cela se lit très bien et cela laisse un souvenir agréable.

        L'adaptation télévisuelle de La Peau Sur Les Os est une série B correcte, sans éclat et sans passion. Il y a Kari Wuhrer dedans, mais elle reste bien plus habillée que d'habitude, ahlala... Bien mais bof...

 

Peur Bleue - 1985

        C'est une commande. King s'était mis en tête d'écrire un calendrier horrifique. D'ailleurs Peur Bleue existe sous la forme de calendrier avec de zoulis dessins. Sinon, il faut bien l'avouer, la lycanthropie et le King, ce n'est pas le grand amour. Hyper prévisible, pas passionnant, caricatural, Peur Bleue ne vaut pas grand chose. Heureusement c'est très court et ça se lit en un après-midi. Et ça s'oublie encore plus vite.

        L'adaptation cinématographique de Peur Bleue est l'une des pires de l'oeuvre de King. C'est une horreur totale. D'une part parce que le bouquin de départ est très loin d'être ce que King a écrit de meilleur, donc le scénario s'en ressent très nettement. Ensuite parce que ce grand comique de Carlo Rambaldi a pondu quelques uns des maquillages les plus craignos de l'histoire du cinéma (ses loups-garous ressemblent à des fox-terriers, on est loin de Hurlements). C'est en fait une perle de nanar dont quelques scènes s'avèrent hilarantes.

 

Brume - Paranoïa - 1985

        Un recueil de nouvelles en deux parties. Le niveau est assez inégal. Le sublime côtoyant le routinier. Mais quand on touche à la perle, ce n'est rien de le dire. Brume, la très longue nouvelle qui ouvre le recueil est lovecraftienne en diable, mais souffre d'une histoire terriblement stéréotypée (les personnages, le siège, le déroulement...), fort dommage car le contexte de départ (la brume mystérieuse) et les monstres tenaient plutôt bien la route. Une première perle dès En Ce Lieu, des Tigres, c'est court et ça tape dans le mille. Le Singe fonctionne à plein régime aussi, même si on a l'impression d'avoir déjà vu cela une bonne dizaine de fois. Le Raccourci de Mme Todd m'a fait pensé à du Henry James (bon OK j'abuse là). Mais il y a un petit quelque chose de l'ambiance du Tour d'Ecrou, je ne sais pas pourquoi. C'est donc excellent. L'Excursion est une monstrueuse histoire terriblement cruelle, que dis-je cruelle ! C'est un horrible récit d'épouvante SF qui culmine sur une conclusion traumatisante. L'un des textes les plus durs que King ait écrit. Chef-d'Oeuvre. Le Radeau est classique mais je note quand même une certaine imagination dans le lieu du huis-clos et dans l'apparence du tueur, d'ailleurs le récit fonctionne entièrement grâce à ce monstre hors norme.

        Les adaptations du premier recueil de Brume ne sont pas légions. En fait il n'y en a principalement qu'une. Le Radeau dans Creepshow 2. Très oubliable même si délicieusement cruelle.

 

Brume - La Faucheuse - 1985

        Deuxième partie du recueil, plus faible que la première. Beaucoup de bonnes petites histoires grinçantes (ah les trucs avec le laitier !) mais peu de moments vraiment inoubliables. Si, quand même, il y a la fameuse Ballade de la Balle Élastique. Et surtout il y a l'affreux Le Goût de Vivre. Presque aussi terrible que L'Excursion. On sait que King est très fort pour décrire la folie de ses personnages, là ça fonctionne de manière dantesque. Éprouvant. Mais tout cela n'est rien comparé au Chef-d'Oeuvre, Mémé. Je sais que je ne suis pas le seul à dire beaucoup de bien de cette nouvelle mais franchement elle est terrifiante. Quand King réussi à digérer Lovecraft pour faire son truc à lui sans perdre le contact avec les peurs les plus primitives. Le genre de récits qui peut vraiment marquer les personnes impressionnables. Le livre vaut la peine d'être acheté rien que pour Mémé, c'est dire.

        Des adaptations de ce recueil ? Pas des masses encore une fois. Machine Divine A Traitement de Texte est devenu un court-métrage pour la TV, que je n'ai pas vu. De même que Mémé (!!!), autre court-métrage, parait-il à la hauteur de la nouvelle, ce qui signifie que c'est un monument de l'horreur pure. Oh diantre que j'aimerais le voir celui-là.

 

Ca - 1986

        Le véritable monument de l'oeuvre de King, c'est bien Ca. Plus intimiste que Le Fleau mais finalement pas moins ambitieux dans son approche des peurs humaines, Ca n'est pas entièrement réussi mais s'avère très souvent formidable. Le récit fait peur, très peur, les personnages sont extrêmement bien développés, les scènes chocs sont légions et frappent souvent juste, certes parfois c'est caricatural, mais dans l'ensemble ça fonctionne à 200%. Malheureusement le livre pêche là où c'est le plus gênant, dans sa dernière partie. La fin de Ca ne tient plus du tout la route. De monstrueuse abstraction géniale, le "monstre" de Ca, en est réduit à être une bien pâle araignée géante dont on écrase les œufs et dont on se débarrasse ridiculement facilement. En clair, King s'étant clairement bien trop attaché à ses personnages (et on le comprend) il n'ose pas les sacrifier à tour de bras comme dans Le Fléau (ce qui n'est pas plus mal, en fait) et propose une fin toute gentille parfois assez grotesque. Même s'il se rattrape un peu dans les ultimes pages. On ne peut être que déçu en regard du début phénoménal du roman. Le mieux, après avoir fini, c'est de revenir à Ca de temps en temps, en relisant les meilleurs passages du début du livre.

        L'adaptation télévisuelle de Ca est forcément une énorme déception. Même si le grand Tim Curry se glisse dans la "peau" du clown, rien n'est à la hauteur du livre. Trop propre, pas du tout effrayant, filmé plus que platement, avare en effets spéciaux mais ne compensant pas par une psychologie des plus originales, se permettant quelques trahisons regrettables, ce téléfilm se regarde sans passion et s'oublie en un clin d'oeil. Le monstre final est très Z.

 

Misery - 1987

        Stephen King fait dans l'introspection et délivre une œuvre d'auto-psychanalyse très convaincante. Huis-clos franchement angoissant, très virtuose, même si un peu long, Misery est une perle pour tous ceux qui n'aiment pas le King "gore". C'est un pur suspens psychologique, très agréable à lire, développé de toutes les manières possibles et qui fonctionnent de la première à la dernière page. Cependant l'histoire est un peu trop personnelle pour vraiment toucher le lecteur. Mais c'est une belle réussite, quand même.

        L'adaptation cinématographique de Misery est réussie. Kathy Bathes, qui y gagna un oscar, y est grandiose, le suspens tient la route, même si on peut se désintéresser un peu en cours de route des malheurs de James Caan (remarquable aussi). Une bonne petite série B, fidèle au livre, bien mise en scène. Impeccable même si sans éclat particulier.

 

Les Tommyknockers - 1987

        King fait dans la SF, mais cela ressemble quand même bien plus à un bon vieux bouquin d'épouvante. C'est de la SF façon années 50, plus horrifique que vraiment scientifique. On pense beaucoup à Ca mais aussi à Salem et à Shining. En clair les Tommyknockers ne brille pas par une grande originalité. On le lit avec grand plaisir, mais cela ne marque pas particulièrement, à part deux-trois effets chocs, très choc, comme d'habitude. Est-ce que l'on a peur ? Un peu, c'est vrai. Est-ce que l'on frémit pour les personnages ? Parfois. Est-ce que l'on s'ennuie ? Parfois aussi. Est-ce que c'est un bon livre ? Sans aucun doute.

        L'adaptation télévisuelle des Tommyknockers fait du X-Files avant les X-Files. C'est même à se demander si Chris Carter n'a pas eu l'idée de sa série après avoir vu ce téléfilm. Bon, sinon, ça ne casse pas grand chose, même s'il y a quelques moments vraiment bons. En particulier la fin, grâce à des créatures bien faites. En parlant de bien faites, c'est aussi l'occasion de voir notre Traci Lords à nous, dans le rôle (de composition) d'une garce nymphomane.

 

La Tour Sombre : Le Pistolero - 1988

Je me suis arrêté au bout de 30 pages. Non, décidément, King en Heroic-Fantasy, ça passe pas.

 

La Tour Sombre : Les Trois Cartes - 1989

Euh... non... rien

 

La Part des Ténèbres - 1989

        Nouveau livre franchement auto-biographique, nouvelle réussite. Je trouve La Part des Ténèbres supérieur à Misery, sans doute parce qu'il s'y passe finalement plus de choses sans que pour autant les personnages soient bâclés. Certes le coup des meurtres, du faux coupable et tout et tout, c'est extrêmement classique (même plus que ça), mais c'est terriblement bien écrit. La Part des Ténèbres est un grand roman mature, palpitant, poétique, cruel mais sans complaisance, sans emphase mais touchant.

        L'adaptation cinématographique de La Part des Ténèbres par George Romero est des plus correctes. Il était extrêmement difficile de transposer à l'écran un roman essentiellement introspectif, difficile aussi d'échapper au film de psycho-killer routinier. Même si Romero n'échappe pas toujours à la facilité, The Dark Half est souvent réussi. On attendait sans doute mieux de l'association Romero/King, mais dans l'ensemble c'est une série B qui se regarde avec plaisir.

 

La Tour Sombre : Terres Perdues - 1990

 

Minuit 2 - 1990

        Première partie d'un recueil de nouvelles coupés en deux dans nos contrées, Minuit 2 est peut-être le plus laborieux. Les Langoliers est très classique et ressemble dans sa première partie à un scénario un peu lourdingue de La Quatrième Dimension (très bonne référence, soit dit en passant). En clair c'est long et prévisible, on se surprend à sauter des passages entiers, aie aie aie. Vue Imprenable sur Jardin Secret est plus intéressant même si assez redondant aussi. On a déjà lu ce genre de récits paranoïaques et auto-biographiques chez le King. On y voit autant Misery que La Part des Ténèbres. Fort heureusement la fin sauve le tout.

        Les Langoliers ont été adaptés assez dignement pour le petit écran. Le suspens ultra classique fonctionne bien même si comme souvent le tout est sans éclat aucun.

 

Minuit 4 - 1990

        Deuxième partie du recueil de nouvelles, Minuit 4 se lit avec grand plaisir. Certes, Le Policier des Bibliothèques est terriblement classique et complaisant, mais on marche. C'est horrible, assez effrayant, bien mené, impeccable mais pas transcendant. Le Molosse Sorti Du Soleil est la nouvelle la plus réussie des deux recueils. Originalité de la malédiction, personnages "méchants" très soignés, bon rythme, on accroche, ça fait mouche, on adore.

 

Bazaar - 1990

        C'est d'après moi, avant que je ne décroche peu à peu, le dernier monument Fantastique du King. Celui-ci bousille sa ville fétiche, Castle Rock et propose un merveilleux récit de jeu démoniaque dans lequel personne n'est tout blanc ou tout noir (sauf le géniallissime Leland Gaunt, évidemment). Leland, d'ailleurs, comme le Leland Palmer de Twin Peaks auquel on pense parfois au fil de ce roman imposant mais qui se lit d'une seule traite et qui laisse un souvenir impérissable. Une grande réussite de pure Fantastique intelligent sans être ennuyeux, enthousiasmant sans être populiste. Du très grand King.

        L'adaptation cinématographique de Bazaar est réussie. Même si la mise en scène est anodine, le sujet est suffisamment fort, le suspens est suffisamment prenant et surtout le casting est suffisamment brillant pour que la série B devienne enthousiasmante. Bien sûr c'est très loin de valoir le roman, bien sûr c'est moins cruel, moins développé, mais cela fait partie des perles du King à l'écran.

 

Jessie - 1992

        King abandonne le Fantastique et va plonger avec ses deux romans de 1992 dans les méandres du drame psychologique, de l'introspection pure et dure, du suspens intellectuel et minimaliste. Résultat : deux purs chefs-d'oeuvre, deux sommets de l'oeuvre du King. L'auteur prend des risques, l'auteur va très loin, l'auteur brille là où on ne l'attendait pas (enfin si, mais pas à ce point). Jessie est une éprouvante histoire, un huis-clos entre une femme et son esprit, une femme perdue dans une situation épouvantable (qui devient de plus en plus épouvantable) qui fait échos à un événement traumatique de son enfance (notez l'originalité du traitement de l'événement traumatique pourtant assez prévisible). Passionnant d'un bout à l'autre, cru et cruel, faisant aussi bien référence à Cujo qu'à Misery, Jessie fonctionne avec un brio sans égal.

        Adapter Jessie au cinéma tient de la SF. Enfin cela vaudrait la peine de voir un cinéaste tenter l'aventure de filmer les tourments intérieurs d'une femme à demi-nue attachée à un lit pendant toute la durée du métrage.

 

Dolores Claiborne - 1992

        Ce qui frappe tout d'abord c'est l'intelligence de l'enchaînement de Jessie et de Dolores Claiborne, les deux romans semblent ne pas pouvoir exister l'un sans l'autre. Que ce soit dans la structure que dans l'événement charnière (l'éclipse de soleil), les deux romans se font échos. Dolores Claiborne est tout aussi brillant que Jessie, si ce n'est plus. Très fin, palpitant, touchant, émouvant même, formidablement bien écrit, Dolores Claiborne est une perle comme King sait si bien les faire. A tel point que l'on n'a finalement plus tellement envie de relire les sempiternelles histoires de fantômes et de tueurs d'antan. On me fera remarquer que King est loin d'être le premier à œuvrer dans le genre, et que l'on a fait mieux, plus original, mieux écrit, etc... avant. Oui mais l'important c'est le plaisir que l'on prend à lire une œuvre, non ? Et bien Dolores Claiborne est un sacré panard, point.

        L'adaptation cinématographique de Dolores Claiborne est très réussie. On retrouve la même ambiance sombre, oppressante, triste, froide et pourtant si touchante du roman. Même si pour des besoins de construction dramatique, le personnage de la fille a pris une toute autre dimension, on pardonne cette trahison, parce qu'elle fonctionne impeccablement. Kathy Bathes (décidément King lui réussit) et Jennifer Jason Leigh sont au top de leur top, la musique de Elfman est discrète mais impeccable, la mise en scène n'est pas si classique que cela et c'est tant mieux. Le tout donne un très bon film, un classique des adaptations kingiennes.

 

Rêves et Cauchemars - 1993

        C'est ici que ma boulimie de King s'arrête. Sans doute par overdose. J'ai lu et acheté presque tous les bouquins de King en l'espace d'à peine 3 ans et quelques. Insomnie m'a littéralement endormi, et depuis je prend des vacances. Je relis très souvent certains passages des romans de King, parfois j'en relis un en entier (Simetierre détenant le record de la chose), je relis des nouvelles de temps en temps. Mais pas les dernières sorties. Je dois avouer que la rédaction de cette page m'a donné envie de retourner faire un tour sur les terres du King (mais pas de lire la Tour Sombre...). Enfin bon bref, je peux encore parler de Rêves et Cauchemars, le recueil de nouvelles parues en 1993 et qui vaut le détour. Comme d'habitude il y a du bon et du moins bon, du classique et de l'imprévisible. Si dans l'ensemble on est dans les thèmes éculés, King s'en sort avec son talent habituel. La plupart du temps on est en pleine auto-parodie : Le Doigt Télescopique, Un Groupe d'Enfer, Popsy, La Tribu des Dix Plombes et même l'efficace Le Rapace Nocturne visent l'auto-dérision et fonctionnent plutôt bien dans l'ensemble. Crouch End est ouvertement lovecraftien et donc très agréable à lire. La perle malsaine du recueil est Ca Vous Pousse Dessus qui retrouve le brio de Jessie et de Dolores Claiborne. Rêves et Cauchemars est un bon recueil à lire petit à petit mais qui ne possède pas vraiment l'éclat maléfique d'autrefois.

        Le Rapace Nocturne a été brillamment adapté pour le cinéma. Un bon film, à l'ancienne, parfois un peu ringard, mais Miguel Ferrer est grand.

 
 
 
 
 
 
 
 
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