Cinq ans se sont écoulés depuis Forbidden Zone, Danny Elfman n'a pourtant pas oublié ses rêves de composition pour le grand écran. Après avoir occupé le début des années 80 avec la verve musicale d'Oingo Boingo, Elfman rencontre Tim Burton, grand fan du groupe. Cela fait tout de suite "tilt !". Une amitié est née autour d'un collaboration artistique qui transcendera l'oeuvre de l'un comme de l'autre. Pee Wee's Big Adventure ne serait pas aussi drôle et unique sans l'extraordinaire musique de Elfman, et la musique de Elfman ne serait pas si puissante sans les images de Burton. Cela est déjà évident dès leur premier tour de piste.

        La Bande Originale de Pee Wee's Big Adventure est présentée avec celle de Back To School en CD. La musique de Pee Wee n'occupant que les 11 premières pistes du disque, dont voici le détail.

 

Overture / The Big Race : Le propre de Elfman comme de Burton c'est de savoir clouer tout le monde dès l'ouverture. Et c'est bien sûr le cas avec l'introduction de Pee Wee. Une musique de fête foraine monte doucement, hésitant entre douceur d'un piano guilleret et rythmique déjantée, ce sera le thème principal du film, de toute beauté. A noter que ce générique est finalement le plus cours et le plus sobre de toute l'oeuvre de Burton. Aussitôt le film débute sur un rêve cycliste. Pee Wee gagne le tour de France dans une séquence à la fois hilarante et touchante, la musique se fait féerique et irréelle, c'est le premier moment pur chef-d'oeuvre symphonique de l'oeuvre de Danny Elfman. C'est grandiose et mélodique, c'est divin.

Breakfast Machine : Le thème du petit déjeuner de Pee Wee est le plus connu du film. La séquence est incroyable, aussi bien visuellement que musicalement. Un délire. En tout cas la musique fera date et on en retrouve encore les échos dans l'oeuvre de Elfman. Un petit thème sautillant, quelques bruitages grinçants et une explosion orchestrale dynamique. Incroyable d'efficacité. On y entend très nettement les échos de Nino Rota mais c'est déjà bel et bien du Danny Elfman.

Park Ride : une mélodie guillerette pour une scène anthologique du film. Le thème de Pee Wee est une nouvelle fois revisité avec un charme inouï. Une musique de clown triste.

Stolen Bike : moment dramatique du film. Elfman reprend le thème de Pee Wee en parodiant la musique de Psychose. Et cela marche.

Hitchhike : Pee Wee fait du stop (et on en rigole encore). Le thème est cette fois repris à l'harmonica et il devient aussi sautillant que le personnage principal. Irrésistible.

Dinosaur Dream : Les séquences de rêve de Pee Wee sont les plus plastiquement impressionnantes du film. La musique se devait de suivre. Le rêve du dinosaure sonne donc comme un dinosaure. Grosse rythmique, ambiance de parc jurassique (bien avant le parc jurassique).

Simone's Theme : le personnage de Simone est l'un des plus attachants du film et elle hérite d'un thème de toute beauté. Tout en mélancolie décalée. On y entend les échos de Forbidden Zone et c'est magique.

Clown Dream : le rêve des clowns est la scène la plus burtonienne de Pee Wee's Big Adventure. Nous sommes en pleine ambiance de cirque des ténèbres. Elfman s'y déchaîne avec une classe incomparable.

Studio Chase : la séquence la plus hilarante du film est accompagnée de violons en cascade qui traduisent bien la poursuite dantesque qui est en train de se dérouler.

The Drive-In : Le film s'achève dans cette scène magnifique, le thème de Pee Wee revient, repris par tout l'orchestre et un xylophone tout en légèreté puis par un piano, l'ombre de Nino Rota repasse...

Finale : le générique de fin annonce déjà Beetlejuice. Le thème de Pee Wee prend une accélération de folie pure. Comme cela deviendra une habitude, Elfman sort le grand jeu dans le final. Puis c'est le thème de Simone qui refait son apparition, encore plus beau que précédemment, une valse triste. Et c'est la reprise de la musique des clowns, plus légère, moins martiale avant un ultime thème de Pee Wee qui s'efface discrètement. Parfait.

 

Musique composée par Danny Elfman

Producteurs exécutifs : Michael Bowler & Richard Kraft. Supervision : Steve Bartek (de Oingo Boingo).

Le CD est édité par Varèse Sarabande, en import. (à noter que la pochette de CD comporte une erreur de notation des morceaux, il y a deux morceaux 11).

 
 
 
 
 
 
 
 
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