Résumé des similitudes plus que troublantes entre les textes de l'Antre de Tim Burton et un dossier Tim Burton paru dans le magazine l'Ecran Fantastique n°194 daté de février 2000.

Dans l'article de l'EF :
"Malheureusement, en dépit des importantes concessions consenties par
Burton, Disney jugea son oeuvre trop marginale pour oser la montrer. Elle
fut donc renvoyée à l'anonymat de la section animation. (...) Un peu amer,
mais sans préméditer son acte, le trublion se vengea en contribuant de
manière significative au plus gros échec commercial de la firme : Taram et
le Chaudron Magique. Complètement déjanté, à mille lieux des univers
lénifiants plébiscités par les afficionados de Mickey, ce long-mérage
s'inscrit dans le registre de l'heroic-fantasy. Burton y anima des armées de
squelettes surgissant de terre ! Huit longues années s'écoulèrent avant que
Sam Raimi ne fasse preuve de la même audace à l'occasion d'Evil Dead 3."

Sur mon site :
"Vraisemblablement, Burton voulait en mettre plein la vue à ses producteurs
dans l'espoir de trouver sa place comme metteur en scène de la maison.
Malheureusement, Burton fut bien incapable de renoncer à son monde, même
s'il fait dans Frankenweenie des concessions gigantesques. Et Disney le
renvoya poliment à ses crayons et à l'animation de petit renard. Est-ce par
pure vengeance que Burton contribua de manière finalement si notable à la
monstruosité du plus dingue des dessins animés Disney, Taram et le Chaudron
Magique ? Pour preuve les armées de squelettes sortant de terre dans une
scène impensable pour un film Disney (il faudra attendre Sam Raimi et Evil
Dead 3 pour revoir cela, sur une musique de Danny Elfman, d'ailleurs, ben
voyons...)."

Détail amusant, la collaboratrice de l'EF recopie une erreur, Frankenweenie a bel et bien eu une large distribution en première partie de Basil Détective Privé.

Dans l'article : à propos de Beetlejuice
"Suite au plébiscite du public en faveur de cette comédie sardonique, Tim
Burton en produit une série animée. Moins inspirée, nécessairement
édulcorée, on s'y amuse toujours de la mort, de l'horreur et de la
violence."

Sur mon site :
"Après le succès phénoménal du film, Beetlejuice ne pouvait pas en rester
là. Il devait donner naissance à une série animée (ce qui est le cas du
moindre succès cinématographique américain (de même pour les BD,
d'ailleurs)). Pas de doute on est dans l'univers de Tim Burton (pour preuve
l'excellent générique de la série sur la musique du film revisitée par
Elfman). Même si l'humour noir est légérement adouci par rapport au film
(public exclusivement enfantin oblige), on s'amuse toujours de l'horreur, de
la mort, de la violence. C'est du produit pour jeune public certes, mais du
produit haut de gamme, esthétiquement frappé et relativement fidèle au film
originel."

Dans l'article : à propos de Batman :
"Quant à Burton, il ne recula devant aucun excès. Gotham City est une
mégalopole glauque, la première apparition de Batman une débauche de
violence saisissante, la naissance du Joker une sanglante hystérie. (...)
Batman est une oeuvre schizophrène, partagée entre un humour enragé, une
plaisanterie bouffonne et un surréalisme gothique. En réalisateur maniaque,
farouchement indépendant, Tim Burton y règle ses comptes avec un système
qu'il est parvenu à dompter."

Sur mon site :
"Burton ne recule donc devant aucun excès. Gotham City est une ville
glauque, la première apparition de Batman est d'une rare agressivité, le
naissance du Joker est une pure boucherie, on y flingue dans la joie et la
bonne humeur ("il m'a volé mes ballons ! Bob ? Flingue.", séquence
impensable dans un film soit disant grand public, de même pour la grillade
surprise à base de vibrator, "t'es mort et c'est chouette !", monstrueux
!!!), on se moque de tous les travers du bon peuple (prêt à suivre le
premier démago venu, "qui est le père noël ?"), on s'attaque à l'art avec
une délectation dérangeante, la mise à sac du musée étant un autre moment
phare du film, le Joker n'appréciant qu'une forme d'art moderne très
particulière, "Je fais de l'Art jusqu'à ce que mort s'en suive". Batman est
donc un film OVNI qui navigue sans cesse entre une violence percutante et un
humour bon enfant. Normal que ce mélange détonnant ait déconcerté. Qu'est-ce
que ce film qui hésite entre commercial et hystérie ? Burton est-il un
auteur ou un tâcheron ? Qu'est-ce qui importe le plus, la virtuosité de la
mise en scène ou la création d'un univers dérangeant et original ? (...)
Même musicalement Batman est un film schizophrène. (...) Il est donc clair
que Batman compte parmi ce qu'Hollywood a produit de meilleur ces dernières
années. Du cinéma qui réussit à conserver son originalité malgré des
contraintes incroyables, le triomphe d'un auteur face au système, toute la
force du cinéma de Tim Burton"

Dans l'article :
"Conversations With Vincent, toujours inachevé, est le témoignage d'un fan
absolu rendant hommage à sa déité. Il s'agit en quelque sorte, d'une
esquisse des scènes les plus émouvantes d'Ed Wood."

Sur mon site :
" sorti juste avant la mort de Vincent Price, ce documentaire est
malheureusement inédit en France. C'est l'oeuvre d'un fan absolu qui rend
hommage à son idole d'enfance. En quelque sorte le brouillon des scènes les
plus émouvantes d'Ed Wood."

Les similitudes entre le texte de l'EF et ma page sur Batman Returns sont assez hallucinantes, je ne les ai pas recopiés ici mais ça vaut le coup d'oeil (il y a une phrase entière EXACTEMENT identique et reconnaissable à 20 mètres, celle où je parle de Pfeiffer en morte-vivante en décomposition et Walken en symbole des tares de l'amerike triomphante. Bon, là, c'est du plagiat pur, dur et direct).

Dans l'article sur Mars Attacks ! :
"Ed Wood c'était la théorie, Mars Attacks ! la pratique."
Sur mon site :
"Après la théorie (Ed Wood) voici la pratique (Mars Attacks !)"

etc... etc...

 

Conclusion ?

Au jour d'aujourd'hui et après un échange cordial de mails laissant supposer la conduite d'une enquête interne, l'Ecran Fantastique n'a toujours pas daigné me redonner de ses nouvelles. Et bien tant pis, tout le tort est pour eux et tous les lauriers sont pour votre serviteur. Un "coup publicitaire" dont je me serais néanmoins bien passé, croyez-moi, mais qui m'a prouvé que, finalement, ce que j'écrivais n'était pas si indigent.

Bilan presque 15 ans plus tard

Tout le monde a oublié le numéro de l'Ecran Fantastique. L'Antre de Tim Burton est toujours vaillante, en ligne et très suivie. Pour le principe et pour rappeler que bien mal acquis ne profite jamais, le récit de cette mésaventure demeurera en ligne.

 
 
 
 
 
 
 
 
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