Edwood VS MTV 6

Dawn Of The Ed

 

        2001 est là, la saga se poursuit tant bien que mal. Le cheptel s'est certes renouvelé depuis la précédente édition, mais essentiellement pour le pire. Et pourtant il y a aussi de vrais éclairs de bonheur en branches, comme toujours. Avec notamment un grand, très grand numéro schizo (très à la mode, donc) de notre héroïne, Britney, qui réussit dans la même page à nous offrir le meilleur et le pire d'elle-même. On n'en demandait pas moins à notre mascotte, qui tient ici, encore plus que d'habitude, toutes ses promesses. Et puis j'ai pris tellement de retard que c'en est affolant.


If It Takes All Night

"Hey Ho ! Let's Go ! Shoot 'em In The Back Now !"

 

- Spice Girls : Holler

        On commence avec l'Horreur absolue qu'est le retour des Spice Girls. Là où des gens avec un minimum de dignité aurait stoppé le massacre après le grandiose Viva Forever (cf un Edwood VS MTV précédent), les quatre restantes (car il faut bien les nommer ainsi) ont remis le couvert. Et c'est affreux. Ceux qui attendaient de la bubble pop fastueuse à la Wannabe ou à la Stop en seront méchamment pour leur frais. Holler c'est un machin à la mode, un truc entre TLC et les Destiny's Child avec un doigt de Jenny Lopez (enfin tous ces gens là font tous la même chanson de toute façon). Là, où l'on attendait de la pop à l'anglaise, on se retrouve avec du r'n'b MTV. Et ça craint, sévèrement. Surtout que le clip, laid à crever, ne fait que renforcer la débâcle. Quant aux Spice, et bien, à part pour Emma qui a toujours été la plus craquante (même si, comme tout le monde, j'étais amoureux de Geri), pas de quoi rester jusqu'au bout du calvaire. Pitié, faites quelque chose pour Mel C, elle ressemble désormais au Robbie Williams période coke/alcool/oasis.

Baby Spice a toujours été la plus belle

- Madonna : Don't Tell Me

        La chanson est... euh... quelle chanson ? Le clip est... euh... quel clip ? Non, non, don't tell me, ça va me revenir ! Alors voilà, Madonna fait dans le visuel country post-moderne. C'est super bien pensé. En fait, non, c'est ridicule, mais on va pas aller lui dire, comme Michael Jackson en son temps, elle fait son truc à elle dans son coin, sa musique, ses chorégraphies (très rigolotes), ses effets de mode qui n'amusent plus qu'elle. Bon bah on va pas la déranger plus longtemps, hein, elle a vraiment l'air de trouver tout cela super passionnant (il paraît qu'elle n'est pas la seule, mais ça c'est encore un coup du Grand Complot). Heureusement la Ciccone a trouvé un super truc pour restaurer toute sa crédibilité : faire un duo avec Bit-Bit. Bon on rigole, on rigole, mais les critiques peuvent mouiller leur culotte avec la resucée sans âme de Buggles qu'est Music, le duo avec Bit-Bit sera l'un des plus grands événements "musical" du siècle qui commence. Et oui, c'est beau, ça ne leur met pas du tout la pression à nous deux icones, de toute façon elles s'en tamponnent. Elles peuvent faire un duo sur une chanson de comédie musicale française, que ça sera sublime quand même, c'est dire... Et me revoilà en train d'écouter l'Immaculate Collection. Franchement, Material Girl, La Isla Bonita et Like A Prayer, c'était quelque chose... on ne le dira jamais assez...

 

- Bon Jovi : Thank You For Loving Me

        Inconcevable ! Mais de rien mon petit Jon-Jon. Enfin, euh... perso je ne t'ai jamais donné beaucoup d'amour (ou alors très très SM), mais vu que tu arrêtes ta carrière finalement, je suis prêt à (presque) tout pardonner. Aller on se serre la main et.... hein ? quoi ? quoi ??? Il n'arrête pas sa carrière ??? Ah bah merde alors ! Et il ose sortir un truc qui s'appelle Thank You For Loving Me ? C'est un gag, c'est ça ? Hein ? Non ? Enfin, si, Bon Jovi ça a toujours été un vaste gag. Et ça se voit tant que ça que je n'ai même pas écouté la "chanson" ? Hein ? Non ? C'est vrai, avec Bon Jovi, on n'est pas obligé d'écouter, on sait déjà à quoi ça ressemble avant même que le disque ne sorte. Merci, Jon, tu facilites la tâche de l'humble destructeur que je suis.

 

- Mya : Free

        Bon, d'accord, c'est encore du sous-Christina sous-Destiny's Child sous-Bit-Bit, etc... Mais je suis désolé, Mya a une jolie voix et surtout un très joli visage. Ce qui est essentiel, convenons-en. Bon, sinon le clip comme la chanson, c'est Come On Over de Christina. Tout, de la mise en scène aux décors en passant par les fringues, tout est identique. C'est donc très très moche. Mais il y a Mya, déjà entendue en compagnie de la très sexy-trash et adorable Foxy Brown, et avouons-le, elle est très très mignonne (pour employer un terme choupinet). La chanson craint, mais on pardonne, pour cette fois...

 

- The Corrs : Irresistable

        Après la merveilleuse "descente" de fans du groupe en ces lieux, les sisters Corrs sont devenues des égéries officielles d'Edwood VS MTV. Bon le problème c'est que je n'ai toujours rien à dire sur leur humble soupe tiédasse qui ne ferait pas de mal à une mouche (mais ce n'est pas le but de faire du mal, oui, je sais). Simplement, c'est tellement caricatural que l'on se demande par quel miracle on a échappé au jeu de mot qui tue : Irishsistable. Bon en tout cas tout cela est parfaitement résistible, et aussi totalement risible. C'est dire si on les aime bien les sisters Corrs.

 

- Robbie Williams : Supreme

        Alors, voilà, après s'être payé le luxe de pondre l'un des plus incroyables clips de l'année 2000 (voire même de toute l'histoire du média), Robbie revient avec ce qui est peut-être sa meilleure chanson (oui, oui, mieux que Angels et She's The One). Bon, on ne s'affole pas, ce n'est pas encore du Pulp, hein, mais ça a de la classe. Le sample, là, plus malin que celui de Millenium, ça le fait bien. Quant au clip, bien que forcément moins grandiose que celui de Rock DJ, il est vraiment excellent aussi. Comme quoi... tout arrive... et tout arrive même plusieurs fois...

 

- Robbie Williams : Let Love Be Your Energy

        Ouf, attendez, stoppez tout ! Il faut arrêter de dire du bien de Robbie ! Ce clip, prétentieux et ridicule, remet un peu les choses en place. Par contre, aie aie aie, la chanson, très pompeuse, n'est pas dégueulasse du tout. Du bon gros hymne des familles, là, très très gros hymne super over produit. C'est quand même un peu trop "trop", on étouffe.


And The Bit-Bit Goes On...

"You fuckin' die ! What ? No, no, I was just saying to Kim : you fuckin' die !"

 

- Eminem : Stan

        Dido joue la femme enceinte. C'est rudement bien. A part ça ? Bah Eminem devient politiquement correct et tout le monde achète son single. Les gens gentils, les gens affreux, les féministes, les misogynes, les amateurs de rap, les amateurs de Britney Spears, les blancs, les noirs, les verts, les critiques, les djeunz, tout le monde se presse autour du consensus (non ce n'est pas vulgaire, quoique...). Le morceau ? Il est très bien, sans doute l'un des meilleurs du Marshall Matters Lp. Même si on peut légitiment lui préférer d'agréables petites choses telles que Remember Me (j'suis fan) ou Criminal. Bon, ça me gêne là, tout le monde aime Eminem, et ce n'est pas du tout le but d'un vilain garçon comme lui, qui, je le rappelle, sous couvert d'un second degré qui ne trompe personne, affiche misogynie, homophobie, petites touches franchement réacs et vulgarités que l'on n'aurait jamais pardonné à un groupe de métal. Moi je m'en fiche, du moment que ça reste poilant et que musicalement ça tient la route, ça va. Mais le problème, c'est que je suis donc très très loin d'être le seul à écouter Eminem et que cette irresponsabilité de plus en plus à la mode commence à devenir... euh... problématique... Le clip ? Super impressionnant ! Super hollywoodien ! Avec des effets spéciaux, une super mise en scène et l'histoire déchirante du fan qui pète les plombs est mise en images comme du Fincher. On s'en fout ? Bah oui, on commence à s'en foutre méchamment.

 

- Jennifer Lopez : My Love Don't Cost A Thing

        Pour une demoiselle qui a fait assurer son corps pour un dérisoire milliard de dollars (soit presque 7 milliards de francs français), ce qui place d'ailleurs son gros derrière aux alentours des 600 millions de dollars (vous devriez pouvoir trouver aussi bien et moins cher en bas de la rue), prétendre que son amour ne coûte pas un flesh, c'est assez jouissif. Bon alors quoi ? Bah c'est du soft-porn. Jenny Lopez se la joue à mort en enchaînant tous les clichés californiens (le cabriolet, les lunettes de soleil, les fringues de salope, le bronzage cancérigène, etc...). Et s'offre une chorégraphie d'une rare laideur en milieu de parcours. Après, ça se laisse regarder (la chanson est intolérable, mais bon, ça c'est pas grave). On se demande même comment ils arrivent à en montrer autant sans justement dépasser la faible limite qui ne demande qu'à être franchie allègrement. Fascinant.

Jenny Lopez, en pleine définition conceptuelle du terme 'bandante'

- Texas : Inner Smile

    Beurk ! Voilà tout ce que j'avais à dire.

 

- Limp Bizkit : Rollin

        Bon celui-là je le mentionne juste pour son titre. Non ce n'est pas un hymne à la gloire du grand Professeur qui a toujours quelque chose à dire. Malheureusement. C'est juste du néo-métal à chier (pléonasme). Dégage playmobil !

 

- Ricky Martin et Christina Aguilera : Nobody Wants To Be Lonely

        Ca, pour sûr, personne ne veut être seul, mon gars, t'as bien raison, mais te voir, toi, oui, toi, en train de chanter ça, ça me fait un peu mal, là, un peu, quand même. Mais, mais, mais, qui voilà ! Christina ! Christina mon cœur ! Bon, je sais, après tout ce que je lui ai envoyé en travers de la figure depuis le début de Edwood VS MTV, on va trouver un peu déplacé que je lui fasse de telles déclarations. Mais non, mais non, tout cela est parfaitement logique. Je veux dire, la présence de Christina dans un clip de Ricky Martin, ça sauve le monde, d'une certaine façon. Sauf que là, maquillée comme une personne de petite vertu, la pauvre Christina paraît bien plus vieille que la vieille Madonne. Bon, c'est pas grave, je t'aime quand même Christina, on ira voir Stalingrad ensemble.

Crissie, Crissie, Crissie, please forgive me

- At The Drive In : One Armed Scissor

        Le groupe le plus surestimé du moment se donne en spectacle sur MTV. C'est nul. Du sous-RATM, du sous-Offspring. C'est pour vous situer le machin. Leur album, encensé ici ou là par des gens qui n'aiment pas Frank Black, est une horreur de punkitude crétine sans âme et arthritique. Ca donne un coup de vieux, c'est clair. Si le néo-métal commence à recevoir les faveurs des zinrocks et de leurs lecteurs, on n'est pas sorti de l'auberge !

 

- Britney Spears : Stronger

Tout réside dans le maquillage et l'éclairage

        Bon, Britney, ça suffit, y en a marre. Ca devient vraiment bien et c'est gênant. Je veux dire, maintenant ses clips c'est du David Fincher, ses chansons sont vraiment les enfants cachés de Trevor Horn ("mais c'est toujours la même chose !" "Oui mais c'est toujours aussi bien"). Et puis, pour la première fois de sa carrière, Britney est jolie. C'est assez traumatisant. Bien maquillée, bien filmée, agressive et mouillée, Britney fait vraiment la nique à la Ciccone. C'est intolérable. Surtout de la part d'une jeune fille qui hurle, à qui veut bien l'entendre, qu'elle restera vierge jusqu'au mariage. Le choc visuel est de taille, entre la Bit-Bit Matrix qui fait des folies de sa chaise (??!?) et la Bit-Bit littéralement humide du final, y a de quoi rester coi. La chanson dégage, comme d'habitude, avec le refrain hénaurme qui culmine sur ce fameux "my loneliness ain't killing me no more". Et les breaks vicieux, les paroles piégées, le stupre propret, le plus indécent qui soit. Stronger peut très bien être considéré comme THE chef-d'œuvre de miss Spears, aux côtés de You Drive Me Crazy, Born To Make You Happy et Lucky. Mieux encore que Hit Me Baby One More Time. Parce que là on a tout, le clip impeccable, le côté "too much" vraiment "toooo much", et la chanson (toujours la même depuis le premier single, hein, pas de doute à ce sujet) dans son enveloppe la plus réussie. Après la Star d'Hollywood, Bit-Bit devient Bit-Bit Matrix. Impossible de croire que ce truc monstrueux va nous conduire au dégoulinant et banal Don't Let Me Be The Last To Know un peu plus bas.

  It can't go better than this


One More Time

"Ouais ! Ouais ! Fort Minable !"

 

Mel B présente Select MTV

    C'est inhumain. A l'aide ! Au secours ! Je rends mon tablier !

 

- Dido : Thank You

        Grandiose ! Après le succès de Stan, on ressort la chanson d'origine (enfin, d'origine du refrain d'la balle) et on refait de la tune avec. La petite Dido, croisement improbable entre Jewell et Suzanne Vega, miaule sa sucrerie fondante dans une maison de poupées promise à la destruction. C'est roudoudounet, vous pouvez pas imaginer à quel point. Tout le contraire de la chanson d'Eminem, quoi. Donc, euh... Achetez le single de Britney ! (n'importe quoi...)

 

- All Saints : All Hookep Up

        Très très trèèèès mauvaise chanson par un groupe dont on ne comprend pas l'estime que peut lui porter une certaine partie de la critique (sourde la critique, sans doute, à force de pratiquer l'auto-érotisme devant les clips humides des All Saints).

 

- Kylie Minogue : Please Stay

.... .... ..... .... .... .... ..... .... hein ? quoi ? Non, là je suis désolé, devant un clip comme celui-là, on se tait, on admire.

Kylie Minogue, roseu, forcément, roseu

- Daft Punk : One More Time

        Se faire clipper par le papa d'Albator, c'est la classe dans le kitsch. Pondre une rengaine néo-disco larmoyante, c'est déjà moins classe. Je n'ai rien contre Daft Punk, et après Homework, j'avoue être plutôt pour. Mais voilà, le néo-disco (enfin, la "french touch"), au lieu de sortir de sa période pipi-caca-régression (Cassius, Stardust, Modjo, etc...) s'enfonce de plus en plus dans la bavouille et la Casiadmiration (adjectif pas possible dans lequel on retrouvera Casimir et admiration ainsi que l'inévitable Casio). Bip Bip Bip Bip Bip (vraoum ??) Poum-Tchak Poum-Tchak Poum Tchak et un peu de vocodeur. Et hop ! Est-ce que c'est bien ? Bah c'est pas si mal en fait, même constatation pour l'album. Mais bon, voilà, voilà, on s'en fiche un petit peu, là, doucement, gentiment, sans animosité aucune. A noter la morale du clip, très réussi, ne le cachons pas, pendant que tout ce brave petit monde se laisse engluer par la rengaine des Daft Punk, les méchants en profitent pour envahir la planète sans le moindre problème. Intéressant.


You've Lost That Lovin' Feeling

"Bit-Bit In The Sand"

 

Certes, il faut le voir pour le croire

- Britney Spears : Don't Let Me Be The Last To Know

        Vierge jusqu'au mariage qu'on vous dit ! Sûr qu'à la voir fringuée comme la dernière des bimbos, en train de se rouler sur la plage avec un mec de passage, on a du mal à croire que Bit-Bit est le symbole de l'innocence. Britney veut afficher son âge, s'imposer parmi les grandes, la jouer bourrine. Avec une ballade minable co-écrite par Shania Twain (on reconnaît les bruitages pouêt-pouêt typiques de l'autre rigolote, qui pourrait être la mère de Britney, d'ailleurs), Bit-Bit délivre son machin le plus prévisible, le plus formaté, sans le moindre intérêt. Cela aurait pu être bien, on le sent sur le refrain, mais on passe odieusement à côté de la merveille pop pour se vautrer dans la fange variétoche baveuse. Certes elle se dénude à un point hallucinant, mais on s'en fout. Et oui, soyons bien clair, on s'en fout. Trop démonstrative à tous les niveaux, Bit-Bit a perdu le petit quelque chose qui lui donnait un guilleret statut "à part" par rapport à toutes les autres. Oh, elle retrouvera peut-être cette étincelle décalée, qui rendait la vision de Crazy ou de Lucky aussi amusante. Mais là, il ne reste presque rien. Infidèle que nous sommes, nous nous jetons déjà vers le sourire de Mya et, même si nous hésitons encore quelque peu, il ne suffirait pas de beaucoup pour que nous finissions la nuit dans les bras de la nemesis de toujours, Christina.

        Alors, Bit-Bit, tu ne vas pas être la dernière à le savoir, il y a quelque chose de brisé entre nous. Te souviens-tu du temps où j'étais le seul à prendre ta défense quand tu me bramais Sometimes les pieds dans l'eau ? Te souviens-tu du bonheur de te voir faire l'andouille aux côtés de Sabrina Ma Sorcière Bien Aimée ? Te souviens-tu de nos crises de rire devant les chorégraphies débiles que l'on t'avait inventé pour Born To Make You Happy et Oops I Did It Again ? Te souviens-tu de mes déclarations enflammées, quand toi, Nounours, tu pleurais dans ton cœur solitaire ? Te souviens-tu, même, là, en haut de cette page, combien j'étais prêt encore à prendre tous les risques pour affirmer au monde que tu pouvais être vraiment belle lorsqu'on se donnait la peine de te mettre en valeur ? Te souviens-tu de tout cela ? Non, il me semble. Car te voilà en sous-tif et en short en jeans en train de piauler du Shania Twain sur la plage, comme n'importe quelle petite pimbêche à la mode. On nous dit que c'est du Britney, mais cela pourrait être n'importe qui. Oseras-tu m'avouer que tout est allé trop vite ? Que déjà tu as dépassé ton sommet... euh... artistique... et que la fossilisation commence ici ? Je croyais que l'histoire ne faisait que commencer. Mais il est déjà trop tard. Une seule solution, en souvenir de nos émois de jeunesse sur From The Bottom Of My Broken Heart, ton prochain single sera The Girl In The Mirror, cette folie inconcevable sur la rythmique du Eternal Flame des Bangles, qui nous rappellera que tu es bien Britney Spears, la nouvelle Madonna, celle que le monde entier aime détester et déteste aimer. En attendant, et dans l'espoir que tu nous reviennes plus conceptuelle que jamais, reçois subrepticement l'assurance de mes considérations chaleureuses les plus sincères et attentionnées.


        En conclusion, bon, on ne va pas entrer dans les détails de l'Onanomètre (tm), mais ce fut une période assez fastueuse. Ne serait-ce que grâce aux deux clips d'une Bit-Bit hallucinante et hallucinée. A retenir deux symboles visuels pour le passage vers l'an 2001, ce furent sans doute Stan et Stronger. Aussi opposés que soient en "théorie" Eminem et Britney, force est de constater que leurs clips, ainsi que leurs chansons, se ressemblent follement, si si ! Un bon état des lieux des tendances visuelles et musicales au moment où l'on change de siècle.

        Quoi d'autre ? L'arrivée en force de Mya. La toujours merveilleuse Kylie. La progression dans le "capital sympathie" de Christina, qu'on n'imaginait pas tenir aussi longtemps à ce niveau. Le clip de Daft Punk, qui efface totalement la musique qu'il est censé promouvoir. Jennifer Lopez qui repousse les limites de ce que l'on peut montrer sur MTV, et la surenchère de Britney avec le glauque Don't Let Me Be The Last To Know. Les Spice Girls définitivement zombifiées, accompagnées dans leur danse macabre par une Madonna carrément larguée. Le néo-métal qui n'en finit plus de crever la gueule ouverte, et qui nous balance les affreux At The Drive In au moment où l'on espérait un peu souffler entre deux immondices de Limp Bizkit. Mais on sent que les années 90 commencent à disparaître peu à peu et à laisser la place aux années 2000. On attend encore de voir quel sera le grand élément déclencheur. Un duo Britney Spears et Eminem pourrait bien être la clef du futur de MTV.

 

        Sur ce, je vous abandonne lâchement, excusez-moi si cette édition est un peu courte, sa conception fut épique. J'aurais aimé m'étendre son doute un peu plus sur Britney ou sur Jenny Lopez (forcément), mais ce sera pour une prochaine fois. Ah mais je ne vais pas partir sans un cadeau bonus. Alors le voilà le cadeau bonus :

        "Mais qui est-ce donc celle-là ??", font les lecteurs et lectrices qui ne suivent pas le Livre d'Or avec assiduité. Et bien "celle-là", c'est la mythique Maria G, que vous connaissez forcément si vous avez lu les épisodes précédents. Ce bonus là je le prévoyais pour le dernier opus d'Edwood VS MTV, mais finalement, réalisant qu'il n'y aurait sans doute jamais de dernier opus officiel d'Edwood VS MTV, je vous l'offre, là, maintenant, pour fêter avec plein de retard la nouvelle année et pour annoncer le printemps. Ce n'est pas grand chose et ça ne rend pas du tout hommage au charme inconcevable de la plus belle apparition que la TV ait jamais apporté en nos humbles demeures. Mais c'est déjà cela. Un Mythe est un Mythe. Et pendant quelques années, grâce à MTV Europe, nous avons eu Maria G, le Mythe, au logis. (c'est un bonheur de terminer sur un jeu de mots aussi nul, à bientôt !)

Anecdote amusante : Maria G, de son vrai nom Maria Guzenina est devenue femme politique dans son pays natal, la Finlande. Elle a même été Ministre de la Santé entre 2011 et 2013...

 
 
 
 
 
 
 
 
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