| Placebo : The Bitter End         Eternel adolescent, Brian Michoko veut            nous montrer qu'il était là avant les Vines et tous leurs petits camarades. Mais oui,            Brian on sait que tu étais mauvais bien avant eux. Cela fait bien plus longtemps que tu            nous embêtes avec tes thèmes patauds et tes guitares pâteuses. Placebo ne cesse de se            référer aux Pixies, allant jusqu'à reprendre Where Is My Mind en concert. On voit le            niveau de la référence. Les seuls héritiers dignes et respectables des Pixies, ce sont            les Supergrass. Parce que eux, ils ne se sont pas arrêtés à Doolittle. Voyez-vous. On            commence à en avoir par-dessus la tête de Where Is My Mind, d'ailleurs. Encore un coup            comme ça et je vais me mettre à dire du mal de Fight Club. Attention. Vous êtes            prévenus. A part ça, Placebo fait toujours la même chose, c'est rassurant. Le clip            navigue entre les Vines (justement) et U2 (tant qu'on y est) et ne fait même pas lever            une oreille interrogatrice. Mais laissons la parole à l'invité du paragraphe : Frank            Black :  "Placebo ? C'est quoi Placebo ? Un groupe ? Européen ? Ah ? Et ils            sonnent comme les Pixies ? C'est quoi les "Pixies" ? Hein ? Where is my mind ?            C'est du Frank Black, ça ! C'est à Moi, rien qu'à Moi ! D'ailleurs si Fight Club est un            film réussi et culte, ce n'est que grâce à MA chanson ! Placebo ? Quoi Placebo ? Allez            vous faire foutre ! Achetez mon nouvel album en septembre 2003. Show Me Your Tears que            cela se nomme. Et c'est le disque du millénaire."  Merci Frank, à vous les studios. 
 Cheeky Girls : Cheeky ! Cheeky !         Deux dame de la quarantaine veulent se            faire passer pour des petites jeunes en reprenant le tube de Las Ketchup au ralenti. Elles            ne tromperont pas l'œil vigilant de votre serviteur habitué aux clips de T.A.T.U.            Bon, pour définir musicalement la chose, disons qu'à côté des Cheeky Girls, les            Vengaboys sonnent comme Aphex Twin. Le degré zéro de l'Eurodance, une fois encore. A            chaque fois qu'un machin comme celui-ci débarque, on se questionne, on reste perplexe. En            fait, on n'arrive pas à croire que cela soit encore possible à notre époque. Oui. A            notre époque. Cela ne devrait plus exister. Ca. Les Cheeky Girls. Et pourtant elles sont            là. Les deux quadras. Elles, qui essaient de se faufiler dans le créneau "mature            women", parce qu'il y en a marre des petites lesbiennes barely pas légales. Mais qui            s'intéresse à la reconversion dans la musique pour boîtes de nuit de province des dames            d'un certain âge ? Personne. Ou si peu de gens peu fréquentables. Alors, voilà, elles            font leur numéro. "Cheeky ! Cheeky !" Que cela fait. Touch my bum ! Cheeky !            Cheeky ! Cheeky. Cheeky. Cheeky... Cheeky...  Place enfin à mon invité du paragraphe : Yulia Volkova du groupe T.A.T.U. : "Ouais bah les Cheeky Girls moi je les encule. Avec du sable. Et des            tessons de bouteille. Plusieurs fois par jour." Merci Yulia, pour ces sages paroles. 
 J-Lo & LL Cool J : All I Have         Glissant tout doucement du statut de            star mondiale à celui de vieille peau has-been, Jennifer Lopez devient forcément plus            touchante. Ce duo, d'une nullité inimaginable, entre deux rigolos qui ont eu leur heure            de gloire à dix années d'intervalle, percute le pathétique sans la moindre            arrière-pensée. Ils essaient de se serrer les coudes, de se dire que les Christina et            les Eminem ne pourront jamais leur faire de l'ombre, qu'il y aura toujours une place pour            le r'n'b variété yaourt. Mais non, LL Cool J est gros et Jennifer est défigurée par un            maquillage qui donne l'impression qu'elle est l'enfant cachée de l'extra-terrestre de            Signes et de Sheila. Et pour le confirmer je cède la place à mon invité du paragraphe :            Jermaine Jackson. "Hein ? Mais qu'est-ce que je fous là, moi ?" Merci Jermaine. Au suivant ! 
 Shakira : Tango         Personne ne semblait s'être aperçu            que le solo de flûte de pan au synthétiseur Casio de son terrible Wherever Whenever    était l'une des choses les plus extrêmes entendus dans un single de musique pop depuis            des lustres (faut au moins remonter à Queen pour retrouver des équivalents), alors            Shakira revient, avec un ptit air d'accordéon. Dire que sa chanson est laide serait            manier l'euphémisme avec autant de désinvolture qu'une armée américaine maniant des            bombes à fragmentation. C'est laid et aussi parfaitement insupportable. Mais voilà,            c'est tellement ridicule que cela attire l'attention, cela fait frémir le tympan. On se            dit qu'il se passe quelque chose là-dedans. Quelque chose de nul, certes, de moche,            certes, de hideux, même. Mais quelque chose quand même.                           Mariah Carey : Boy         Gros retour après grosse déprime de            la grosse Mariah. Incarnation vivante de l'Idée de bimbo, Mariah Carey n'est plus            vraiment un être humain. Elle rejoint Michael Jackson dans le cercle très fermé des    "Choses". Les "Choses" ne sont pas de notre monde. Les                "Choses" se sont tellement transformées, que toute leur personne a muté. Le            résultat chez Mariah est aussi terrifiant que fascinant. Et comme chez Michael, la            décomposition et la recomposition de l'être se traduit en musique. Au démembrement            effroyable du Ghost de Jackson, répond le magma sonore de ce Boy. Cris, chants, murmures,            raps, empilage de samples, de micro beats et autres ébauches de rythmes, viennent            s'assembler de manière mathématique. Ce Boy semble être la création libre d'un            programme informatique doué d'une conscience tourmentée, forcément tourmentée. Le            résultat est monstrueux, inhumain, effrayant, exactement à l'image de la chanteuse.            Admirable.   
 Avril Lavigne : I'm With You         Non. Non. Non, tu n'es pas avec nous.            Tu n'es qu'avec cette catégorie de personnes si étranges et particulières qui            aimeraient bien écouter Britney Spears mais qui n'arrivent pas à l'assumer. C'est            honteux Britney Spears. Alors ces personnes s'indignent et détestent les gens qui    écoutent Britney Spears ("c'est trop laid"). Eux, ils écoutent de la bonne            musique avec de vraies guitares dedans. Avril Lavigne, Coldplay, U2, Marc Lavoine, Marilyn            Manson, Sheryl Crow, Sum 41, Saez, Linkin Park, Pink. Du rock'n'roll mortel.            Effectivement. Tout cela est bel et bien mortel. Et on en vient alors à se dire que,            ahlala, les Strokes à côté, finalement, c'est pas si mal. C'est dire si Avril Lavigne,    ça déprime. 
 Madonna : American Life         On ne sait pas pourquoi, à chaque            nouveau Madonna, on part avec des a priori toujours très positifs. On se laisse gagner            par l'attente, on se fait joyeusement manipuler par la pub, on suit les rumeurs. Bref, on            meurt d'envie de savoir à quoi cela va ressembler. Et à chaque fois, c'est la douche            froide, la débandade, l'alcool triste avant même la première ivresse. Qu'on se            souvienne du très laid Music, par exemple, comme ça, au hasard. Et bien là, c'est la            même chose. Mais en plus mauvais. C'est du caca. Voilà, il fallait le dire. C'est très            ringard, ça sonne très faux, c'est assez ridicule. Et je ne vous parle même pas de la            partie "rap", parce qu'elle donne l'impression que American Life a été commis            10 ans avant Vogue. Ce genre de choses. Les textes, annoncés comme sulfureux, sont d'une            platitude aberrante. Elton John est certainement plus révolutionnaire. Et révoltant            aussi. Quoique. Donc, la Ciccone censure son clip guerrier (qui n'est qu'un pâle remake            de celui de Die Another Day), au profit d'une dégaine de fliquette pour fantasme beauf et            d'un défilé de drapeaux culminant sur celui des USA. On frôle l'Independence Day bon            teint, là. Le fantasme totalitaire involontaire (?). Bref, c'est moche. Ouhlala, que            c'est moche. Des personnes dignes d'éloges ont été jusqu'à affirmer sérieusement que            cela ressemblait à Eiffel 65. Je suis bien d'accord. Quant à la pochette de l'album,            elle entre immédiatement dans le top 10 des pires fautes de goût de l'histoire de la            musique pop. Comme la musique qui va avec, finalement. Beuh, le printemps va craindre            jusqu'au bout... 
 No Doubt : Underneath It All         Du reggae FM par le groupe de Gwen            Steffany. Détail amusant, au début du succès de No Doubt (du tragique succès du groupe            pour faire un mauvais jeu de mot), on médiatisait beaucoup les tensions relatives à la            surexposition de la chanteuse par rapport à ses petits camarades musiciens (cf le clip de            Don't Speak). Résultat : maintenant que le succès se fait la malle, on ne voit plus que            Gwen. Et tout le monde s'en fout. Mais vraiment tout le monde. Combien parmi vous            confondent Pink et Gwen Steffany ? Hein ? Hein ? Pas facile ! Non ? Et bien non, ce n'est            pas la même personne, même si bien sûr, c'est l'immondice Pink qui a copié. Mais bon,            elles peuvent se copier autant qu'elles le veulent, on s'en fout. Mais alors ce qu'on s'en            fout, vous pouvez pas savoir. Alors pourquoi en parler ? Mais parce que c'est drôle, bon            sang ! Dans le clip de Underneath It All, Gwen Steffany se fait une tonne de têtes            rigolotes et de panoplies débiles. Par contre, et oui, elle a abandonné le rose. Comme            quoi, si elle s'écrase ainsi devant la concurrence, c'est bien que le succès fait partie            du passé. Au revoir, les petits No Doubt. N'oubliez pas de ne pas regarder des deux            côtés en traversant l'autoroute.                           Nolwenn Leroy : Cassé         Magie de la chirurgie esthétique,            Johnny Halliday a fusionné avec Lara Fabian. Mais on l'a reconnu le Jojo pas jojo, on l'a            reconnu à son inimitable voix. On l'a aussi reconnu au niveau des textes,            particulièrement affolants, vu que là on touche presque au degré zéro de la poésie de            Cours Préparatoire. Les rimes sont tellement affligeantes, qu'on reste bouche bée. A ce            niveau c'est de l'Art Naïf, c'est pas possible autrement. Quant à la mélodie, c'est            bien sûr celle de l'infâme Je T'Aaaaaiiiime de Lara Fabian. Bref, c'est tellement le            néant de la musique, de la poésie, du vidéo clip, de tout, que c'en est presque bien.            Comme Zardoz, vous voyez, c'est tellement nul, que c'est génial. Mais presque. Et oui.            Presque. Parce que ce n'est pas vraiment Johnny, c'est Nolwenn, donc c'est drôle, mais            pas assez. Donc ce n'est pas génial. C'est juste nul. 
 Chimène Badi : Entre Nous         La "Rolls Royce" (sic) de            Popstars 2 vient hurler très fort, après Nolwenn. C'est moins drôle, car c'est bien            fait. Et puis elle chante mieux. Enfin, elle crie mieux. Même que parfois, elle ne crie            pas. Donc, on respire. Mais c'est très mauvais quand même. Et pas très amusant. Juste            un peu triste.                           Alizée : J'en Ai Marre         Le clone de Mylène Farmer revient.            Admettons-le, la chose présente de nombreux intérêts. D'une part parce que nous disions            plus haut que Nolwenn représentait le degré zéro de la musique, et bien avec Alizée            nous avons découvert les nombres négatifs. On atteint là une telle nullité, un tel            mauvais goût, une telle bêtise prétentieuse, qu'il faudrait inventer un système à            part où y caser Alizée et ses bienfaiteurs attitrés (Farmer et Boutonat, un peu les            Hitler et Mussolini de la variété française, oui je diffame si je veux, oui, messieurs            et mesdames). Bien sûr, on regarde le machin parce que cela flatte nos instincts            pédophiles, ça nous tape en-dessous de la ceinture. Car Alizée ne demande que cela,            voguant fièrement, et de façon très antipathique, dans les eaux douteuses de ce que            vous me permettrez de nommer la "petite salope tête à claques". Et je reste            poli malgré les apparences. Bref, les filles ont envie de lui coller des tartes et les            mecs ont envie de lui enfiler leur affection. Bref, ça vend. Ca vend beaucoup. Et            pourtant nous avons là une mélodie qui ferait rougir les types d'Indochine (si, si !),            des textes d'une débilité qui touche à l'extase ("bain de mousse/peau douce"            - "délasse/prélasse" - "j'en ai marre d'en avoir marre"), une            orchestration poûet-poûet qui est sans doute une version dub de Big Bisous plaquée sur            un beat house repiquée sur une compil Top DJ de 1993. Et bien sûr il y a Alizée. Une            peste, une saleté, la Pink française. En pire. Une arme biologique, un essai nucléaire,            un camp d'extermination au cœur de l'hiver. Ah mais on me fait signe en régie que Yulia à un mot à nous dire : "Oui, bah moi Alizée je l'aime bien, elle peut venir se faire fistfucker            backstage quand elle le veut". Oui, oui, merci Yulia, nous ne manquerons pas de le dire à notre amie Alizée            dès que nous la croiserons. 
 Shania Twain : Ka-Ching         Le clip essaie de nous faire croire que            Shania Twain est une méchante sexy. Oui, mais votre méchante ne peut pas s'empêcher            d'arborer un sourire niais, un peu stupide, de gentille rombière playmate à la            quarantaine bien tassée. Bon, c'est pas moi qui l'invente, mais on descend de plus en            plus bas dans le niveau musical (une mélodie mille fois entendue un peu partout) et            surtout des paroles tétanisantes (Ka-Ching ? Et pourquoi pas Ob-La-Di Ob-La-Da ?) 
 Melissa Mars : Papa M'aime Pas         Alizée. Pareil. Mais en plus sympa.            Plus bandant, voyez-vous. Bref, ami pédophile joyeux et décomplexé, ton rêve devient            réalité. Indispensable. Clip du mois. 
 Florent Pagny : Ma Liberté de Penser Euh... Non, bon, faut pas abuser. C'est pas une poubelle non plus cette page...                           Kyo : J'ai Oublié Le Titre Mazette, on a trouvé pire qu'Indochine. Dieu que c'est laid !                           The Cardigans : For What It's Worth         Après leur simplement excellent Gran            Turismo, les Cardigans ont eu bien du mal à relever la tête. On a attendu longtemps et            avec la tête emplie d'étoiles, la sortie de leur nouvel album. La déception est telle            que je n'ai même pas le cœur d'en parler. Long Gone Before Daylight est une soupe de            rock FM embarrassante qui laisse à penser que Gran Turismo n'était finalement qu'un            heureux accident dans la carrière du groupe. Mais attention, rien n'est ici aussi léger            et adorable que les singles de Life, non plus. Non, c'est juste de la soupe. De la vieille            soupe. Le single est à l'image de l'album. Banal. Sans magie. Sans énergie. Vidé.            Fatigué. Déprimé. Pénible. Quelle tristesse.                           Nivea : Don't Mess With My Man         Entre Nathalie Imbroglio qui bosse pour            l'Oréal, Jennifer Love Hewitt qui bosse chez Gemey, on ne sait plus qui fait quoi dans le            monde de la musique. Est-ce que Nivea est une publicité vivante pour la boîte de            cosmétique ? Sans doute, vu l'indigence efficace de son single. On attend donc la            réponse brutale de sa future Nemesis, la troublante Revlon et l'arbitrage du nouveau            crooner de ses dames Yves Rocher.                           Linkin Park : Somewhere I Belong         Attention, voilà nos petits camarades            attardés de Linkin Park ! Si je vous résume le clip, vous ne pourrez pas leur résister.            En gros, c'est un gars, il est très malheureux, alors il s'enferme dans sa chambre toute            sombre. Il est tourmenté le gars, vous voyez. Alors il s'effondre sur son lit. Son lit de            gars seul et tourmenté. Et là il s'enfonce dans son lit. Vous voyez, c'est            métaphorique. C'est le spleen. C'est le dégoût de la vie, quoi. Et là, il a des            visions d'un affreux groupe de néo-métal qui hurle des trucs moches dans un décor en            carton plein de flammes et de fumigènes fauchés. C'est l'Enfer. Le vrai, quoi. Celui de            Dante, tu vois, le gars de Devil May Cry sur PS2, quoi. Tu vois. C'est trop puissant. On            croirait une scène perdue de Spinal Tap. Là, cette fois, je ne l'invente pas. C'est            Stonehenge, ce truc. A vrai dire, cela m'a fait énormément rire. Ce qui n'était pas le            cas de Florent Pagny. Alors, certes, c'est très très mauvais, et musicalement c'est            aussi brillant qu'un Ozzy Osbourne de 1985 (et encore), mais c'est follement rigolo. Pour            les gars super tourmentés dans leur chambre que c'est l'Enfer. Parce qu'il n'y a plus de            Nutella. Tu vois.                           
 L5 : Maniac         Sans doute, mais si, c'est possible, le            vidéo clip le plus vulgaire de la période. En reprenant, encore, la BO de Flashdance,            les L5 repoussent les limites du glauque. On dirait un porno français très fauché. Tout            un programme.                           Mickey 3D : Respire         Il est temps de déverser les poubelles            aux portes de nos lycées. Mickey 3D fera fureur au jour du bac français 2003. Sinon ?            Sinon, rien.                           Christina Aguilera : Beautiful         Une chanson sur la tolérance et sur la            beauté des gens différents. La vache, c'est chouette, ça. Par solidarité, Christina            s'est enlaidie au-delà de l'imaginable. On ne peut réprimer un sursaut d'horreur sur le            plan large. Puis au moment du gros plan, on se cache sous le canapé, on se bouche les            yeux avec un coussin, on n'ose plus sortir de sa cachette. On jette un œil, ah ! mon            Dieu ! Un autre gros plan. On file s'enfermer dans la cuisine. On ne saura jamais la fin            du clip. Mais là, non, elle faisait vraiment trop peur, la dame.   
 Melanie C : Here It Comes Again Comme le dit très bien le titre de la "chanson", c'est reparti pour un            tour. ("Ne m'appelez plus jamais") Sporty Spice a perdu une petite quarantaine            de kilos et nous revient dans la peau de... euh... Victoria Spice. Comme quoi, tout            arrive. On la reconnaît à peine. Mais Mel C, qui ne sait jamais à quel râtelier            bouffer, essaie de faire du Pink. C'est raté, ma petite. Car c'est vachement trop bien            pour être du Pink. Même si c'est misérable. Ca ne l'est pas assez. On sent un réel            effort du côté des vilaines guitares pour ado incontinent et du clip porteur d'un fort            message avec des jeunes qui courent pour fuir leurs angoisses intérieures et le contrôle            de physique. Mais non, c'est pas encore assez mauvais. Mais presque. C'est bien, ça, ma            Mel C, la prochaine fois, tu décrocheras ton Vomi d'Or, comme Pink. Que de joie ! Mais voilà, Yulia a encore quelque chose à nous dire : "Les vieilles peaux des Spice Girls, nous les T.a.T.u. on leur met une            truelle dans la rondelle." Merci Yulia pour ces sages paroles. 
 The White Stripes : 7 Nation Army         Si Jon Spencer avait incarcéré            Cristina dans son groupe, plutôt que d'aller faire le guignol dans le Boss Hog de madame,            il aurait très bien pu prétendre au succès qui est en train de tomber sur la gueule des            White Stripes. En effet, ce très mauvais groupe de rock sans âme, ne fait que mouliner            du sous Jon Spencer Blues Explosion d'il y a presque 10 ans (déjà). Pour ceux que les            White Stripes bottent, on leur conseillera une intégrale Jon Spencer. Parce que je ne            voudrais pas dire, je suis peut-être un vieux con, mais Jon Spencer, c'est pas si vieux            que ça. Et c'est mieux. Alors bon. Et puis de toute façon, je vous emmerde. "Pareil ! Pas mieux !" Oui, merci Yulia, ça ira pour le moment.                           Britney Spears : I Love Rock'n'Roll         L'émotion n'est pas feinte. Je me            souviens lorsque j'ai débuté ma carrière dans le domaine fabuleux du "je mate MTV            et je dis du mal", Britney débutait à peine. Et je l'aimais bien, Bit-Bit. J'aimais            bien sa décadence, son air un peu paumé, son aspect si commun, si indigent, sa musique            lourdaude et irrésistible. J'aimais bien Bit-Bit. Il suffit, pour s'en convaincre, de            relire les épisodes précédents. Jusqu'à preuve du contraire, le meilleur de Britney            fait partie du passé. Ca commençait à sentir le sapin avec Stronger (l'auto-critique,            en général, c'est quand on ne sait plus quoi dire), et cela a explosé en vol avec un            chef-d'œuvre, Slave 4 You, truc crado-porno, après lequel toutes les bimbos courent            depuis (n'est-ce pas, Christina ?). Mais voilà, à quoi sert de vous évoquer une    énième fois I Was Born To Make You Happy et les grands moments de rire qui            l'accompagnèrent ?   
         Aujourd'hui, Britney ne sait plus où            elle en est et nous sert une énième reprise. Et pas n'importe quel reprise ! Un remake            de l'hymne débile de Joan Jett, I Love Rock'n'Roll. Hymne qui est au Rock'n'Roll ce que            Ophélie Winter est à Aretha Franklin. Une humiliation. Déjà qu'un contrat de mort a    été posé sur la tête de Joan Jett (qui a du fuir se cacher au Pérou depuis), on            imagine que Britney Spears a chanté ce machin sous l'emprise de l'alcool, dont parait-il,            elle abuse et pas qu'un peu. Impossible de faire la différence entre l'original et la            reprise, c'est exactement pareil. C'est lourd, idiot, hard rock pour cours de récrée.   
         Pour rattraper le tout, Britney sort le            pantalon en cuir vulgaire et passe en revue toutes les positions solitaires du Kamasutra.            Au final, c'en est presque intéressant. Mais il faut dire que l'on a rarement vu            quelqu'un s'humilier autant dans un vidéo-clip. Britney va jusqu'à adopter les pauses            des playmates pour bikers. Je vous assure ! Pour elle le Rock, voyez-vous, c'est un truc            de motards, de gros barbus avec des pendentifs têtes de mort qui tintent au guidon. Le            Rock, c'est Easy Rider, revue à la sauce Bikers Magazine. Evidemment, elle n'a pas            d'assez gros seins pour faire totalement illusion. Mais l'intention y est. C'est n'importe            quoi, mais à une très très grande échelle. Problème : à l'heure de Dirrrrty et de            T.a.T.u., tout le monde s'en fout. Britney s'humilie toute seule, sans que personne n'y            prête attention. Elle fait la manche, et personne ne la reconnaît sur son Harley            Davidson. De rage, Bit-Bit fait mine de briser une guitare de chez Auchan. Mais on            n'entend plus sa guitare. On est déjà passé au paragraphe suivant. Mais avouons-le,            Britney, on t'aime toujours.                           
 T.A.T.U. : Not Gonna Get Us         Le clip du mois, bien sûr, le voici.            Dans leur camion citerne, Yulia et Lena vous écrasent la gueule en riant. S'il y a encore            des punks aujourd'hui ce sont elles (et Liam Lynch, bien sûr). Car oui, voilà, c'est une            vaste escroquerie T.A.T.U., mais les deux garces, elles le vivent au premier degré. Ne            cessant de tout casser, de mimer des masturbations dans leurs clips, de raconter des            horreurs qui font passer les vieux frères Gallagher pour des gamins bien sages, de tout            péter, de se rouler des pelles sans trêve, de hurler comme des damnés tout au long de            leur album, de tout exploser, de faire des attentats brutaux un peu partout, de vanter les            mérites du sexe, de la drogue et du rock'n'roll. Sans état d'âme, en colportant toute            la décadence du monde occidental sur tous les médias. Elle iront même proférer la            bonne parole de la bisexualité sur la scène de la plus que coincée Eurovision. Elles            poussent le vice jusqu'à reprendre les Smiths (prochain single !). On ne sait pas si la            cause des lesbiennes et des femmes en général en sortira grandie, mais merde alors,            c'est autre chose que Avril Lavigne et Madonna. Single bourrin du mois, clip castrateur de            la saison, groupe de l'année. Oui ? Quelque chose à ajouter Yulia ? "Ouais connard ! Tu dis du bien de notre clip, c'est juste parce que tu            veux nous baiser, hein ? Connard !" Bien, bien, bien. Hum... hum... Je crois que cela suffira pour cette fois...                             
 
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