Juin / Juillet / Août 2003 

- Evanescence : Bring Me To Life

        Malgré mes longues années passées sur cette Terre, je n'ai rien perdu de mon optimisme légendaire. Je suis plutôt du genre, oui, messieurs, mesdames, mesdemoiselles, à me dire que le pire est derrière moi et que le meilleur reste à venir. J'aime ce monde, voyez-vous. Sans entrer dans des considérations métaphysiques, personnelles ou même vraiment artistiques, je vous parle de tout cela pour en arriver à la plus grande des trivialités. En effet, après avoir croisé du regard et de l'oreille des choses telles que Pink, Linkin Park ou Florent Pagny, je me disais que les pires heures musicales de mon existence étaient enfin franchies. Non, il ne pourrait pas y avoir plus douloureux. Je pouvais enfin respirer. Je pouvais enfin abaisser ma garde et retrouver ma joie de vivre sur cette planète merveilleuse. La peur n'était plus qu'un souvenir. Et même si je devais encore croiser des bidules horribles, rien ne pourrait plus me choquer, maintenant que j'avais survécu à Avril Lavigne et à Nolwenn.

    J'avais tort.

    Oui, mon Dieu, que j'avais tort. Mon insouciance à peine retrouvée, j'étais à nouveau violé par les atrocités des personnes qui décidément n'aiment pas la musique. Je pensais que rien ne pouvait plus m'atteindre. Je pensais être à l'abris. Je croyais, bien naïvement, que les heures sombres s'étaient envolées pour ne jamais revenir. 

    J'avais tort.

    Oui, j'avais tellement tort, mes amies, mes amis. Je n'avais pas prévu : Evanescence. Un truc incroyable, mais finalement tellement banal. Un machin prévisible et qu'on aurait pourtant tellement voulu éviter. Voyez-vous, Evanescence c'est le métal pour les mous du genou, le rock pour les coincés, la musique de jeunes pour les vieux. Donc, voilà, le concept tellement brillant que les types du marketing ont du vachement potasser avant de nous le lancer (avec énorme succès) dans la gueule est : néo-black-métal version ultra light + Marilyn Manson inversé ("vive Dieu" plutôt que "nique sa rassse à Jesus") + chanteuse qui hurle comme dans une opérette + imagerie gothique à deux balles = gros tas de pognon facile ! Cela n'a point loupé. Car ce monde craint. Et vous serez encore nombreux à donner vos deniers chèrement gagnés à Evanescence, le croisement de Cradle Of Filth avec Jeanne Mass. Oui, vous serez encore nombreux à écouter Evanescence en vous disant : "oh putain c'est trop fort la voix de la chanteuse et les grosses guitares, c'est beau comme de l'opéra-rock !" (comme Hair, donc). Oui, vous serez encore nombreux à croire que la vie c'est un maquillage de carnaval avec une araignée en plastique qui pendouille à l'oreille. Mais comme vous êtes nombreux, on va dire que c'est votre choix et qu'on le respecte. Parce qu'on est tolérant ici. Oui, on est très tolérant ici. Trop, sans doute.

Attention, ces gens sont des affreux !

- Lorie : Sur Un Air Latino

    Certes, ça aussi, c'est immonde. Mais finalement, c'est du même niveau que Evanescence. Simplement, Lorie c'est pour les 4-10 ans et Evanescence c'est pour les 10-15 ans. C'est un problème de "cœur de cible", comme on dit dans les milieux autorisés. Bon, ne soyons pas trop indulgent. Lorie est une saleté. Il ne faudrait pas l'oublier. Mais en même temps, on n'écoute pas trop cela, finalement. Donc bon, elle fait ce qu'elle veut. Mais c'est toujours triste de voir le succès remporté par une fille bête, dénuée de charme et qui bêle, sans cœur ni âme, les plagiats qu'on veut bien lui servir en pâture. "Sur un air latino, il fait toujours très chaud", c'est sûr, avec ça Brassens peut dormir tranquille sur sa plage de Sète...

- Johnny Hallyday : L'Instinct

    Comme personne n'a pu échapper à ses 60 ans (pourquoi ce sont toujours les affreux qui durent le plus longtemps ?), j'en profite pour vous rappeler, comme ça, pour mémoire, que Johnny Hallyday est un gros benêt qui vomit son "rock'n'roll" misérable sur l'hexagone depuis quarante (40 !) ans. Johnny Hallyday n'est ni un mythe, ni un bon acteur, ni un monument, ni un showman, ni un grand interprète, ni quoi que ce soit d'autre. C'est juste une plaie ouverte qui ne se referme jamais. Et son ridicule aberrant ne me fait même pas rire.

- Room 5 : Make Luv

- DJ Bobo : Chihuahua

- Hermes House Band : Life Is Life

    Et oui les enfants, c'est l'été. L'été merveilleux et son cortège de tubes sponsorisés qui transforment nos téléviseurs, nos radios, nos soirées, nos vies en immenses pages de publicité. C'est l'été heureux, l'été du bonheur, l'été de l'amour, l'été de la joie. On écoute le générique de Nice People, on reprend en chœur les hymnes des supporters du PSG, on valse sur la pub Coca Cola. La vie, la vraie !

- Grandaddy : Now It's On

    ("sourire béat")

    Résumé pour ceux qui ne suivent vraiment pas du tout du tout : single du trimestre, single de l'année, groupe de l'année, disque de l'année, concert de l'année, émotion musicale de l'année, wallpapers de l'année, radotage d'Edwood de l'année...

'There, there, good kitty !'

- Craig David et Sting : Rise and Fall

    Pire que Blue et Elton John, voici Craig David et Sting. Dans les mêmes "tops", il y a aussi une énième reprise de We Will Rock You de Queen. Mais que fait Rod Steward ??

Sugar Daddy : Sweet Soca Music

    Alors, bon, où en sommes-nous ? C'est un sample de The Verve qui avait samplé les Rolling Stones, c'est ça ? Qui touche des droits, là ? Où est le poisson ? Où sont les bagages ? Est-ce un gag ? Qui est le producteur dyslexique qui a mixé les voix, le rythme et le sample ? N'y a-t-il personne pour leur faire remarquer que rien n'est synchro ? Pourquoi est-ce que l'on repousse toujours plus loin les limites de la laideur musicale ? Est-ce l'été ?

- Moloko : Forever More

    Oui, enfin, c'est vraiment l'été. Le sublime premier single de l'excellent album Statues, Familiar Feeling, étant totalement (ou presque) passé inaperçu, Moloko revoit son budget promotionnel à la baisse. On se contentera donc du recyclage d'un décor ayant fait la joie des années 90 (tunnel à la manière de Firestarter des Prodigy) et d'une chorégraphie minimale. Forever More est ici présenté dans sa version courte. La chanson perd donc sa progression rythmique très sophistiquée qui lui permettait d'échapper à la banalité des singles "dance". Même si Roisin Murphy chante toujours aussi bien, il faut avouer que c'est loin d'être ce que Moloko a fait de mieux. Statues réserve bien d'autres perles. Mais trêve de n'importe quoi, par rapport à tout le reste, Forever More c'est du chef-d'oeuvre. Et puis Moloko, hein, c'est un groupe qui a ... (tous avec moi !)... la classe ! 

Roisin 'rhaaa lovely' Murphy

- Radiohead : There There

    Amusant. La chanson reprenant très nettement les percussions du Human Behaviour de Bjork, le clip de There There est un hommage au clip du premier single solo de l'islandaise. Donc, même si l'originalité n'est pas franchement au rendez-vous (mais on commence à en avoir l'habitude avec la bande à Thom), c'est assez réussi visuellement. Avouons-le, on a quand même une énorme impression de déjà-vu. Mais les marionnettes sont bien chouettes. Mais il faut aimer les marionnettes d'animaux de la forêt, du style Le Vent Dans les Saules. Quant à la chanson, c'est plus problématique. Jusqu'à preuve du contraire, Radiohead a toujours su trouver les bons singles pour nous donner envie d'acheter leurs albums (Creep, Just, Street Spirit, Paranoid Android, Karma Police, entre autres...). Avec There There, et bien ça laisse un peu de marbre. Et cela donne une bonne idée de ce que vaut Hail To The Thief. Les fans s'en contenteront assurément. Les autres auront le droit, et même le devoir, d'être un peu plus exigeant. Certes, c'est tellement mieux que Evanescence et DJ Bobo. Oui, et bien justement, quand on oeuvre dans la catégorie des gens biens, on a encore moins le droit de sa laisser aller. Non mais !

- Bob Sinclar : Kiss My Eyes

    Voilà un indécrottable nul. Bavouillant de l'electro-dance-french-touch-de-mes-roupettes depuis déjà trop longtemps, Bob Sinclar veut nous faire le coup du clip clin d'oeil/coup de coude dans les côtes. Il embauche pour se faire le grandiose Jean-Claude Vandamme, dont les aphorismes merveilleux sont devenus les hymnes d'une génération. Ca se veut malin. Ca se veut super malin même. Et drôle. Et tout. C'est pathétique. On rappellera juste au sieur Sinclar, que son concept super malin était déjà la clef de l'excellent clip de Fatboy Slim qui donnait des ailes au génial Christopher Walken. Et oui les enfants, d'un côté l'un des acteurs les plus idiots du monde et de l'autre l'un des plus grands messieurs du cinéma américain. Ne cherchez pas longtemps lequel des deux clips est une perle...

- Indochine : Je Veux Vivre

    La rythmique des Beautiful People de Marilyn Manson, les guitares de Placebo, les paroles de ma petite cousine Fanfreluche, et hop, ni vu, ni connu, je vous embrouille ! Pour ce qui est des paroles, on sait que les gens d'Indochine sont de grands taquins (seuls de grands taquins ou de parfaits crétins oseraient nommer leur DVD "Les Divisions de la Joie", pour faire bien du mal à ceux qui considèrent Ian Curtis comme l'un des très grands compositeurs de ces 30 dernières années). Donc, comme ils sont de grands taquins, on se dit qu'au début ils rendent hommage au Cherchez le Garçon des talentueux Taxi Girl ("cherchez le garçon, trouvez son nom" / "embrassez le garçon, se brûler"). Et bah pas du tout. Non, ce sera encore un flan variété, mais avec des guitares (donc on dirait presque du rock). Quant au clip, c'est un tel ramassis de clichés goths à deux sous que l'on a soudain honte de s'habiller en noir, d'aimer Tim Burton et Siouxsie Sioux.

- Goldfrapp : Train

    Dans la catégorie des gens qui pourraient bien faire mais qui n'en foutent pas une, Goldfrapp trouve une place de choix. Leur dernier single est d'une routine gentille et sans danger. On aimerait leur dire de se réveiller un peu. Mais en même temps on a peur de les embêter. Le nouveau Goldfrapp fait déjà fureur auprès des ennuyeux étudiants qui s'emmerdent pendant leurs cours embêtants. La bande son du bonheur en marche, quoi. On me fera remarquer que le clip est vachement bien parce qu'il y a du cul dedans. Certes.

Alison Goldfrapp, pensive devant l'indigence de son dernier album

- Marilyn Manson : mObscene

    Un autre clip vachement bien avec du cul dedans. Une musique pas plus originale que celle de Goldfrapp, juste un peu plus énervée. Et puis il y a le gars Brian Warner, autrement plus sympathique que Shania Twain ou que Florent Pagny. Maintenant qu'il s'est réconcilié avec Trent Reznor, je vais être plus gentil avec lui. Son nouveau single est efficace et sacrément mieux que la molle reprise de Tainted Love. Mais bon, c'est encore très calibré pour les radios et MTV, tout ça. Aucun risque, aucune audace. Toujours la même chose depuis le finalement excellent Antichrist Superstar. Le clip est à l'image de la musique : toujours pareil. Mais c'est pas si mal, aller, aller. Et pas seulement parce qu'il y a du cul dedans, enfin, quand même !

- Hélène Segara : L'Amour est un Soleil

    En fait je n'ai rien à dire sur ce truc, mais le titre me fait rire, alors je n'ai pas pu m'empêcher...

- Willy Denzey : Le Mur du Son

    Là aussi le titre me fait rire. Faisant évidemment référence au "mur du çon" cher au Canard Enchaîné. Le morceau est aussi drôle dans sa pathétique tentative d'imiter le r'n'b de MTV. Les rimes sont à se rouler par terre. Con, mais poilant.

- Pascal Obispo : Fan

    LE clip "clin d'oeil/coup de coude dans les côtes" par excellence. On se déguise en plein de personnages célèbres et on flatte le côté "quizz" des spectateurs. Je ne sais pas si Obispo est vraiment fan de Kiss et de AC/DC, mais en tout cas, on touche au débile profond. Il fait subir les derniers outrages à Freddie Mercury (qui en a vu d'autres, on va me dire) et il avoue enfin n'être qu'un clone de monsieur Polnareff (qui en a vu beaucoup d'autres aussi). Mais bon, tout cela n'empêche pas Obispo de couiner (et non pas queener) un truc immonde qui vrille les oreilles. Par pitié, faites-le taire !

- Metallica : St Anger

    Un autre qu'il faudrait faire taire, c'est le gros Lars. Metallica(ca) revient. Et c'est fou ce que l'on s'en fout. Ayant depuis longtemps abandonné la branlette de guitaristes pour s'adonner au heavy métal FM, Metallica nous sert toujours le même refrain. En essayant de nous faire croire que c'est vachement enragé et engagé tout cela. Voilà un groupe qui vend des millions et des millions de disques depuis des années et qui n'a jamais cessé de faire de la daube. Mais bon, c'est juste une goutte d'eau dans l'océan du néant.

- A la Recherche de la Nouvelle Star : Laissons Entrer le Soleil

    Leur nom est génial. Je sais que cela vient du programme télé où ils se ridiculisent chaque semaine. Mais vraiment, ils ont un nom fantastique. Un truc entre "A la Poursuite du Diamant Vert" et "Les Aventuriers de l'Arche Perdue", un nom de film d'aventure des années 80, quoi. On imagine très bien Harrison Ford, son chapeau, son fouet, son air dépité, en train de parcourir la jungle "à la recherche de la nouvelle star". Et on le verrait aussi très bien préférer se jeter dans une fosse à serpents plutôt que d'écouter cette reprise consternante d'un tube issu de Hair (tiens, j'en parlais justement plus haut). Cela me fait d'autant plus rire que dans mon enfance j'embêtais ma mère en lui chantant Let The Sunshine In en français, et cela donnait déjà "Laissez, laissez, laissez entrer le soleil". Mais bon, c'est une autre histoire. Que voulais-je ajouter ? Ah oui, ils sont tous vilains. Mais ça, vous le saviez déjà.

- Jean-Jacques Goldman : Et on n'y peut rien

    Comme pour Johnny Hallyday, voici un type que l'on respecte vaguement en France pour on ne sait quelles raisons. Car, reconnaissons-le avec objectivité, Jean-Jacques Goldman n'a jamais cessé de faire de la merde qui colle. Textes du niveau CE2, musique grotesque (cette fois ce sont les Corrs qui y passent), attitude trop polie pour être honnête. Ce type a tout pour exaspérer. Ce qu'il ne manque jamais de faire, merci à lui. Et comme il le dit : et on n'y peut rien. Ca y est, bravo, maintenant je déprime...

- Alizée : J'ai Pas 20 ans

    Alizée est le symbole d'une génération. Le porte-parole de la génération qui "n'aime rien". En effet, Alizée c'est toujours : "j'aime pas ceci, j'ai pas cela, j'en ai marre de ça, c'est pas ma faute à moi, je préfère rester toute seul (ah non, ça c'est une autre), etc..." Bref, la génération "tête à claques" dans toute son horreur. Sur ce "nouveau" single d'une qualité musicale qui dépasse l'affligeant, elle nous dit qu'elle est jeune et qu'elle nous emmerde. Oui, bah moi j'ai plus de 20 ans et tu peux accueillir ma main dans ta figure quand tu veux. T'as pas 20 ans, mon pied dans tes dents ! C'est pour la rime, finalement plus brillante que celles proposées dans la chanson (ans/vent/temps...). Le principal reproche que l'on pourrait raisonnablement faire à Alizée, au-delà de sa musique nulle, c'est d'être terriblement antipathique et désagréable. Mais bon, en même temps personne n'écoute ça, non ?

Alizée, gloups, c'est un poisson

- Les Demoiselles de Rochefort : Deux Soeurs Jumelles

    Michel Legrand n'ayant plus toute sa tête depuis longtemps, on profite de son gâtisme pour faire un remake sur scène de l'un des grands classiques de Jacques Demy. Les Demoiselles de Rochefort étant à la base une partition bien faiblarde et un film assez ridicule (comparé à Lola ou aux Parapluies de Cherbourg en tout cas), les dommages ne sont pas si flagrants. Mais on a quand même réussit à trouver une chanteuse plus insupportable que l'odieuse Catherine Deneuve. Ce qui est une sorte de record, j'en reste admiratif. Sinon, c'est la même chose qu'à l'époque. En version "dance", parfait pour les boîtes de nuit où la jeunesse désœuvrée, guettant la satisfaction morbide de ses pulsions animales, va s'agiter tristement, un verre d'alcool de mauvaise qualité dans une main et une cigarette surtaxée dans l'autre, en espérant que demain n'arrivera jamais pour leur rappeler à quel point leur existence est misérable, alors qu'elle pourrait être tellement plus bath s'ils arrêtaient d'écouter Evanescence et Alizée, putain bordel de merde chier !

- Priscilla : Tchouk Tchouk Musik

    Là j'en soupçonne de faire exprès de choisir des titres marrants juste pour pouvoir apparaître sur cette page. Ah ! Ah ! Et ils croyaient que je ne le remarquerais pas ! Rappelons que Tchouk Tchouk Nougat, c'est le Capitaine Haddock qui l'a inventé. Au cas où vous vous demanderiez pourquoi tout cela vous paraît si familier.

- Dannii Minogue : I Begin To Wonder

    Profitant du retour en grâce de sa soeur, la petite Dannii essaie de passer la douane en fraude en se faisant exactement la même tête et le même clip que Kylie. Et non ma petite ! On t'a reconnu pour deux raisons bien essentielles et incompressibles ! D'une part ta chanson est bien plus nulle que celles de Kylie. Ca, là, tu pouvais pas nous tromper. Même si la chorégraphie est fascinante de bêtise assumée. Ensuite, tes seins sont plus imposants. Et à force de les croiser dans les kiosques, en couverture de tous les magazines masculins, depuis des milliers d'années, on ne pouvait que les reconnaître. Ce qui tend à prouver que la taille des seins n'est pas proportionnelle au talent de chanteuse, ce dont, bien sûr, je suis le premier surpris, pensez donc ! Mais je vous passe quand même une série de photos, à titre de documents, il va sans dire, pour que vous puissiez être bien sûrs de ne jamais confondre Kylie et Danniiii.

Les yeux de Kylie, mais les boobs de Dannii  Dannii, ici, pas Kylie, là 

- B2K ft P. Diddy : Bump Bump Bump

    Non, là, c'est trop. Non seulement le titre est poilant, mais en plus ils ont un nom à se plier en quatre. Je précise que le P. Diddy en question ne fait pas partie de la famille à Donkey Kong. Vous aurez bien sûr reconnu notre fossoyeur favori, le recycleur de cadavres, j'ai nommé The Artist Autrefois Known Sous le Name of Puff Papa.

- Ophélie Winter : Tout Le Monde Le Fait

    On aimerait applaudir des deux mains face au choix judicieux et tellement fédérateur du thème de cette chanson (la masturbation), mais on ne peut pas. Vous comprenez bien pourquoi... Bref, c'est du léger, du Carlos, du fin de banquet. Mais le refrain est particulièrement drôle avec son "tout le monde" qui part dans les aigus. Sinon, on est bien content de savoir qu'Ophélie se touche la craquette dès qu'on a le dos tourné. Ahlala, qu'est-ce qu'il faut pas faire pour vendre des disques !

Ophélie Winter en train de faire comme tout le monde       Ophélie Winter, n'arrête jamais

- Emilie Simon : Désert

    Pour une fois qu'on aurait aimé être privé de désert, et bien non ! Bon, alors, Emilie Simon fait sa petite voix éthérée sur de la petite musique "electro pop". Sachez que cela aurait pu être bien ! Mais ça ne l'est pas du tout. Ces choses là arrivent. En plus vous pouvez choisir entre la version française et la version anglaise. Oui, parce que bon, c'est comme les sites web, ça, faut être poly-va-lent, mon bon monsieur !

Emilie Simon, qui a tous les albums de Bjork chez elle.

- Raphael feat Jean-Louis Aubert : Le Chemin

    Raphael, si vous êtes habitués de ce site, vous le connaissez déjà. Je l'ai vu en concert deux fois de suite, en première partie de Frank Black. J'en disais alors beaucoup de mal (ou du moins j'essayais de ne pas trop en dire, parce que c'était vraiment trop facile). Mais jamais je ne serais allé imaginer qu'il tomberait aussi bas. C'est ignoble, mais vous n'avez même pas besoin que je vous le dise. Vous vous en doutiez.

- Blur : Crazy Beat

    Blur rend hommage aux Crazy Rythms des Feelies (album génial s'il en est), mais c'est surtout son propre Song 2 qu'il essaie de reproduire. Presque le même clip, presque la même musique. Mais en trop long. La force de Song 2 étant de faire à peine deux minutes et donc d'être un single punk-pop idéal. Aller, ne soyons pas méchant. Comme pour Radiohead, ce n'est pas très original, c'est même assez décevant, mais c'est bien mieux que le reste. Et puis on a de l'affection pour Blur, leur précédent disque, 13, était franchement brillant, souvenez-vous en.

 

        Et oui, cette fois pas de Pink, pas de Britney, pas d'Avril Lavigne, pas de Shakira, pas de Christina Aguilera, pas de Jenny Lopez, et oui, et oui, car elles en sont toujours au même single (cf. les épisodes précédents, donc). De même pour T.A.T.U. qui nous hurlent toujours très fort qu'on n'est pas prêt de mettre la main sur elles. Il semblerait aussi que leur prochain single ne soit pas How Soon Is Now (dommage, mille fois dommage), mais Show Me Love (dans la même veine Trevor Hornesque que les deux premiers tubes). Ah oui, dommage. Mais on regardera évidemment le clip avec intérêt. Les deux bombes ont aussi terminé deuxième à l'Eurovision. Non, décidément, de 7 à 77 ans, fille ou garçon, homme ou femme, hétéro ou gay, tout le monde les adore. Tout le monde a bien raison, d'ailleurs.

A bientôt !

Edward D. Wood Jr. ("Avec ma p'tit chanson, j'avais l'air d'un con ma mère, Avec ma p'tit chanson, j'avais l'air d'un con".)

 
 
 
 
 
 
 
 
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