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starfox1.jpg (69554 octets)        Starfox Adventures     ngc_wall1_640.jpg (39606 octets)

 

        La débâcle, la débâcle, dit le Nintendofan. Qui aurait cru il y a encore un an que Rare, le studio sauveur de la N64, allait être racheté par Microsoft et abandonner le bateau GameCube en lui laissant sur les bras un sous-Zelda d'une banalité parfois consternante ? Qui ? Pas moi en tout cas. Pas moi, non, car il y avait de quoi rester admiratif devant Perfect Dark, Banjo Kazooie, Goldneye, l'incroyable Conker et même le préhistorique Killer Instinct sur SNES. De préhistoire, il est beaucoup question dans Starfox Adventures. En effet, il est de notoriété publique que ce jeu devait se nommer au départ Dinosaurs Planet, sortir sur N64 et ne pas comporter un seul élément de la saga Starfox. En l'état, difficile de dire si Dinosaurs Planet aurait été plus réussi dans sa version 64 bits. Sans doute aurions-nous été plus indulgents avec la majorité des défauts esthétiques, mais pour le reste...

 

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        Starfox Adventures manque incroyablement de magie. Si Rare reprend avec une servilité consternante la plupart des éléments de jouabilité et d'univers des deux Zelda de la N64, il en oublie au passage de créer une atmosphère, des personnages, une histoire. Fox est aussi horripilant que Sonic, impossible de s'attacher à ce "djeun" de l'espace totalement tête à claques. Les seconds rôles sont inexistants et il ne se dégage pas la moindre émotion de l'ensemble du jeu. Les lieux visités sont d'une routine tranquille. Et même si le jeu est beau dans l'ensemble (certains décors sont limites moches, il faut l'avouer, répétitions de textures & co), à part quelques effets liquides et de lumières, rien ne vient différencier Starfox GameCube d'un Dinosaurs Planet N64. De même pour les musiques, des midis d'une qualité parfois relative et malgré le remixage pour la Cube, on regrette les thèmes que Rare nous avait laissé entrevoir sur le site de Dinosaurs Planet. Dans l'ensemble le jeu est moins beau que les Zelda de la N64 ou qu'un Skies Of Arcadia sur Dreamcast. Certes, parfois l'environnement est splendide et riche en détails, mais cela sent encore trop souvent le travail inachevé. Vous pourrez me dire que les graphismes du jeu sont sublimes, je vous parle d'un effet d'ensemble, et cet effet n'est pas à la hauteur, tout simplement.

 

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        La jouabilité est correcte mais inférieure à un Zelda, la seule innovation notable étant le fait de pouvoir se laisser glisser le long des échelles. Bon, c'est déjà ça. Pour le reste, les systèmes de sauts, de combats, de puzzles, de déplacements d'objets, etc... sont strictement (ou presque, et encore...) identiques à ceux de Zelda. L'histoire manque de panache et radote toujours un peu la même chose. On tourne pas mal en rond, même si le jeu est d'une facilité déconcertante. Facile, Starfox ? Très facile, oui ! Et incroyablement court ! En deux jours, sans jouer beaucoup, j'en étais à 70% du jeu. Moui... Et on ne bloque jamais, ou alors pour des bêtises. Le challenge n'est pas très prenant et on se fiche un peu du sort des énervants seconds couteaux (Crystal est inexistante et Tricky est amusant pendant une demie-heure). Les méchants n'ont quasiment aucun charisme. Quant aux éléments Starfox, ils sont plaqués dans le jeu de manière totalement artificielle. Les phases de tirs dans l'espace sont extrêmement courtes et inutiles. Dans l'ensemble on traverse le jeu en courant sans ressentir grand chose.

 

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        L'un des principaux problèmes de Starfox Adventures est le manque de grands moments. Contrairement à un Zelda, un Final Fantasy, un Skies Of Arcadia ou un Resident Evil, Starfox peine à impressionner. Au cours du jeu, on arrive parfois à être un peu admiratif devant un joli décor, mais c'est bien rare (sans jeu de mots). Ce n'est pas parce qu'il y un peu de profondeur de vue que l'on va s'extasier comme lors de la claque du champ de Bo-Ombs dans Mario 64 ou l'indépassable coup au cœur que fut l'arrivée dans la plaine d'Hyrule. Même s'il demeure grandiose, le combat contre le roi des T-Rex aurait pu être (et dû être !) bien plus mémorable. Le seul instant où Starfox a réussi à me happer est le "test de la peur". Pendant une poignée de secondes, Starfox se prend pour Resident Evil et nous oblige à garder une concentration habile pendant qu'à l'écran nous revivons l'attaque des Raptors du premier Jurassic Park. Vraiment impressionnant. Mais pour l'ensemble d'un jeu aussi ambitieux, cela fait peu.

 

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        Pire, parfois le jeu est vraiment exaspérant. Comme lorsque Fox ne cesse d'enchaîner les mini cinématiques de contentement. Tenez j'achète quelque chose, disons la baballe à Tricky (le comparse qui est en gros une simulation de toutou à son pépère). Fox regarde la baballe, le vendeur irritant me montre le prix, une très répétitive séquence vocale se déroule sans que l'on puisse l'abréger, on se dirige vers la baballe, on lève les bras de manière ridicule (style : ouais ! j'ai la baballe ! ouais !), un message nous explique que "ouais ! vous avez la baballe ! ouais !", ouf... Et cela n'arrête pas. Et hop : "ouais vous avez le champignon qui pète !". Et hop : "vous avez l'amas de pixels jaune !" Et hop : "vous avez la migraine !". Certes, dans d'autres jeux il y a le même genre de problèmes. Il suffit que j'évoque les ennemies de la patience que sont les invocations dans FF7 et FF8 et vous comprendrez ce que je veux dire. Mais là, bizarrement, on pardonne, parce qu'il y a de vrais chefs-d'œuvre derrière et que l'on ne s'ennuie pas comme des rats, pardon, comme des renards. Je vous passe la fin du jeu, qui vient faire surgir un élément Starfox tellement prévisible que l'on se croirait chez Mario ("oh ! incroyable ! c'était Bowser qui était derrière tout cela ??!!! Non !!?!?!?").

 

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        Il se fait tard et l'heure des conclusions approche. Je vais, encore une fois, essayer d'être optimiste. Rare fait ses valises en laissant un jeu moyen derrière lui. On les regrettera moins ainsi. Pas de Perfect Dark ? Oui, mais Metroid Prime risque de nous faire oublier la trop jeune Joana au profit de l'éternel amour des video gamers, Samus. Rare s'en va ? Oui mais Sega arrive et Square revient. Rare s'en va, il faut brûler ses idoles. La pilule la plus difficile à avaler, c'est qu'un nouveau jeu moyen-bon vient s'inscrire dans la logithèque de la GameCube. Aucun véritable chef-d'œuvre n'est encore venu fouler les terres de la Nintendo. Si Eternal Darkness tenait une bonne partie de ses promesses, sa faible durée de vie et certaines facilités ne faisaient pas pencher la balance du côté des "grands classiques". Mais je me trompe sans doute en ce qui concerne le jeu des Silicon Knights. Pour le reste... Mario Sunshine ? Super Monkey Ball ? Encore Resident Evil ?? Non, en tout cas, certainement pas Starfox Adventures. La GameCube peine à faire oublier LA console star des années 2000, la Dreamcast. Et oui.

 

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    Doshin The Giant    ngc_wall1_640.jpg (39606 octets)

 

        Carton incroyable au Japon (il a flirté avec les scores de Super Smash Bros Melee), ce jeu 100% Nintendo peut se résumer ainsi : Black & White préhistorique. Dans un univers épuré et primitif, un géant se promène et passe son temps à monter et à descendre le terrain. Voilà. Hop. Ah oui, zut, pardon, parfois aussi il déplace des arbres. Et il écrase des habitants (des Legos animés à la truelle). Doshin The Giant est une expérience hallucinante. Un jeu au ralenti, bourré de bugs, hilarant dans sa capacité à amuser avec le rien et la banalité la plus totale (les bruitages les plus répétitifs depuis Space Harrier). On se sent happé dans une routine bienheureuse et théoriquement interminable (car on atteint la "fin" du jeu au bout de deux jours et même si celle-ci est suffisamment bizarre et grandiose pour donner à l'ensemble une vraie marque Nintendo, elle n'est que le début de la suite). On prend des photos pour passer le temps. Des photos drôles, des photos belles (car il y a quand même quelques effets d'éclairage et de reflets dignes de la Nintendo 64 (euh... de la GameCube, pardon...), des photos avec lesquelles on remplit sa carte mémoire. On s'assoit au sommet d'une montagne et on fait une glissade dans un village. On devient méchant et on fout le feu à tout ce qui bouge (ou pas). On recueille les crânes et on grandit jusqu'à percer les nuages. On attend que le soleil se couche et on regarde avec intérêt les statistiques.

        Est-ce génial ou tout bonnement nul ? Le jeu est tellement "ailleurs" qu'il parvient à la fois à déclencher des réactions de consternations profondes et d'enthousiasmes sincères. Et oui, car un jeu avec du rien, il finit bien par contenir ce que vous y amenez. Alors si vous amenez dans cette île votre passion pour Tekken et pour Resident Evil, il va y avoir un problème. Par contre si vous y amenez le plaisir de perdre son temps et un grand élan "zen", vous allez y trouver un coin-coin de paradis. Moins beau que Pikmin, mais aussi moins stressant, Doshin The Giant œuvre en marge de la grosse machinerie videoludique de Nintendo. Pour tout vous avouer, ce jeu repousse le concept d'ennui vers de nouvelles déclinaisons dignes du 21e siècle. Un ennui tellement enveloppant que l'on serait tenté de sombrer dans les calembours à deux balles en renommant le jeu Dochiant Le Géant, mais bon, on va quand même éviter de tomber aussi bas. Entre les petits bonshommes insupportables que l'on écrase à la pelle (sans faire exprès en plus !) et le géant qui n'a rien à envier à Lara Croft niveau amours interdits avec les éléments du décor, ce jeu Nintendo a tout du cultissime déjanté. Mais bon, on rigole, on rigole, mais c'est pas encore avec ça qu'on va retrouver Ocarina Of Time et Mario 64. Et si en plus je vous dis que Rare a été racheté par Microsoft, vous comprendrez pourquoi la déprime guillerette de Doshin n'est qu'un moindre mal et un bon moyen pour attendre la fin du monde. Mais tout n'est pas perdu...

Aller, aller, plus que deux semaines à tenir avant la sortie de Eternal Darkness.

 


 

    Pikmin    ngc_wall1_640.jpg (39606 octets)

        Et la déception fut grande. Cruelle, même. On me promettait monts et merveilles. On me le disait un peu court. Mais il était tellement prenant, attachant, agréable à jouer et à rejouer que l'on pouvait tout lui pardonner. Et bien, non, on ne peut pas tout pardonner au dernier bébé de Miyamoto. Pikmin n'est pas un chef-d'oeuvre et si c'est au moins un bon jeu, il restera très rapidement au placard et il a tout pour envahir les rayons "occasions". Le concept est agréable, c'est Lemmings en plus raffiné. L'univers est intéressant. Mais le challenge vire immédiatement à l'horripilant. Les capacités des Pikmins sont très limitées, les "missions" frôlent l'indigent (porter des objets, porter des objets et aussi porter des objets, de temps en temps on tue des monstres, on abat des murs et on construit des ponts mais tout cela est bien rudimentaire) et l'environement du jeu se limite à une poignée de lieux. Mais le pire pour un jeu Nintendo, c'est la jouabilité assez problématique. La caméra fait n'importe quoi, les Pikmins ne cessent d'aller là où il ne faut pas (et ne venez pas me dire que j'ai deux mains gauches !).

        Le fait que le temps soit très brutalement limité provoque un stress permanent rapidement lassant. En une journée de Pikmin on n'a pas le temps de faire grand chose. On explore un peu, puis on revient au début de la journée sans sauvegarder. On envoie ses Pikmins à la bataille, mais la tactique est catastrophique. Donc on revient au début de la journée sans sauvegarder. On retourne à la bataille, mais en essayant de les faire passer sans risque sur un pont, la moitié d'entre eux se met à l'eau. On revient au début de la journée sans sauvegarder. On tue un monstre, on récupère une pièce du vaisseau, on fait grandir son cheptel, on en profite pour soigner un peu ses mignonnes petites bêtes-plantes, mais déjà la nuit tombe. On rassemble les troupes dans l'affolement et l'angoisse en se doutant que l'on va abandonner malencontreusement un ou deux petits protégés. On sauvegarde (on a tort, mais on en a marre). On retourne au turbin. Les jaunes construisent un pont, les bleus récupérent des jetons, les rouges sont à la baston et à l'exploration, on répartit les taches, on échange les troupes, on revient en arrière, on tourne en rond à cause de la caméra, on regarde la carte, on revient en arrière, on fait sauter une porte, on se fait massacrer sans comprendre pourquoi, on fuit, on tombe à l'eau, noyade générale, on s'énerve, on repart au début de la journée, sans sauvegarder. Il n'y a que 30 jours pour réussir.

        Sinon il y a le mode challenge. Tout aussi stressant, car il faut créer le maximum de Pikmins en une seule journée. Ouf ! Et pourquoi ne pas avoir la possibilité de régler la durée du jour dans un mode plus porté sur la gestion et l'aventure pure et dure ? Au moins régler le nombre de jours des missions ? Non ? Enfin, je ne sais pas, mais Pikmin ressemble à une ébauche de jeu, où les possibilités sont nombreuses mais franchement inexploitées. On s'attache aux petites créatures, mais pas suffisament, on n'a pas le temps !! Pikmin est une course contre la montre quasi permanente qui ne laisse pas la moindre seconde pour admirer le paysage. Même lorsque l'on revient dans les niveaux "pour le plaisir", on ne se sent pas en sécurité, l'heure tourne, inexorablement. La fin du jeu, ma foi, il y en a trois, et la meilleure est celle qui est sensée être la plus "triste". On rêve de ce que le jeu aurait pu être s'il avait été du niveau d'un Zelda ou d'un Mario. On serait passé de planète en planète, en contrôlant diverses races d'aliens, les Pikmin auraient été les premiers, mais cela ne se serait pas arrêté là. Nous serions entrés dans les Voyages de Gulliver en jeu vidéo.

        Oui, Pikmin a par moment des allures de jeu expérimental sorti en plein précipitation. Les jeux GameCube ne sont pas prêts et il faut occuper le terrain. Les jeux maisons sont courts (Luigi, Pikmin), sinon ce sont de vieux concepts (Smash Bros), les autres jeux sont majoritairement des adaptations d'autres consoles (des jeux PS1 ou 2, et des jeux Dreamcast plus ou moins jamais sortis (Super Monkey Ball, ça va, y a écrit Dreamcast partout dessus, forcément, c'est du Sega, mais quand même). Et il reste des effets d'annonce pour nous faire patienter en attendant les grands jeux... qui devaient sortir sur N64 ! (Eternal Darkness, Dinosaur Planet...). Ouf, ils sont en retard chez Nintendo. Le premier VRAI jeu GameCube serait-il Mario Sunshine ? Certes il y a déjà eu des Rogue Leader et des Resident Evil. Mais est-ce que cela suffit à cacher le fond du problème. Mais ce qui redonne le sourire au bout du compte, c'est qu'il va y avoir un Pikmin 2 et que la fin de l'année et 2003 vont être bourrées de chefs-d'oeuvre (Eternal Darkness, Resident Evil, Mario, Zelda, Metroid. StarFox, Phantasy Star, Soul Calibur, Shen-Mue... ah, ouf, fichtre, ça fait du bien de se rassurer un peu !).

 


 

SSBM : la nostalgie et le bordel érigés en règles de vie    - Super Smash Bros Melee    ngc_wall1_640.jpg (39606 octets)

        Le jeu (pour l'instant) le plus vendu de la GameCube est un bonheur de vieux joueurs et de gamophiles (gameophiles ? jeuvideophiles ?). L'attrait principal de ce monument de baston crétin et jouissif, c'est son aspect de madeleine proustienne du monde Nintendo. Dans tous les coins de l'écran, dans toutes les notes de musique, ce sont les souvenirs du joueur qui sont mis à contribution. Encore plus que les procédés usités des suites et des franchises, Super Smash Bros Melee cherche à toute force à faire "somme". Tout un pan de l'histoire du jeu vidéo (le "studio" Nintendo, ce n'est pas rien, quand même) se met en scène devant vous juste pour votre plaisir de collectionneur (ah ! le coup des trophées qu'on chouchoute, que l'on classe, que l'on comptabilise, que l'on met en valeur...) et de "nerd" (connaissez-vous tous les jeux évoqués dans SSBM ??).

 

Sheik, toujours aussi mystique

 

        En tant que compilation, SSBM est déjà indispensable. Ne serait-ce que pour les réorchestrations dantesques de certains thèmes musicaux immortels (le thème de Legend of Zelda mais aussi celui des donjons de Adventure Of Link, les hard rocks stupides de F-Zéro, la SF angoissante de Metroid, la géniale partition de StarFox et même le thème de Pokemon, désormais plein de cordes et de chœurs). Mais il n'y a pas que la musique. Il y a aussi l'émotion de retrouver l'ambiance de ces jeux mythiques devant lesquels on a (malheureusement ?) passé bon nombre des plus belles heures de notre jeunesse. On retrouvera la classe du Temple d'Hyrule, la vitesse épuisante de F-Zéro, la prise de tête des plate-formes marioesques sur la Rainbow Road, les couleurs dégoulinantes de l'île de Yoshi, le sentiment terrible d'oppression de Metroid, la jungle cool de Donkey Kong. Et même plus ! Notamment dans le mode aventure qui vous fera traverser d'autres niveaux à tomber par terre (jeux de lumière sublimes dans le labyrinthe de Link, évasion de la planète au bord de l'explosion dans Metroid, sauts sur champignon (inévitables !) chez Mario, Bowser en boss de fin...). Mais le jeu ne s'arrête pas là ! Il regorge d'options et de modes dingues (jouer en maxi-tailles, contre des centaines d'adversaire, casser des cibles en exploitant les persos au maximum de leurs possibilités, challenges scénarisés (style Link et Zelda contre Ganondorf, etc...). Les accessoires sont à tomber par terre, on peut frapper avec des sabres lasers ou des parapluies, mais surtout avec des marteaux tordants (voire tordus) et des pokeballs.

 

attention caca de Donkey Kong en perspective

 

        Contre l'ordinateur en niveau 1, le jeu est d'une facilité folle (on se casse surtout la gueule tout seul), en niveau 9, impossible de placer ou parer le moindre coup. Jouabilité Nintendo oblige, même si les combats sont des bordels monstres, on arrive presque toujours à agir avec le maximum de plaisir (voire d'efficacité, pour ceux qui sont là pour gagner). Le nombre de personnages est impressionnant. Et c'est un plaisir total de jouer en tant que Link (adulte ou enfant !), Rondoudou, Falco ou Samus. Sans parler du panard absolu d'incarner MewTwo et surtout Ganondorf. De Fox à Peach en passant par Pikachu, Bowser ou Marth, il y en a pour tous les goûts (et tous les coups). On peut même regarder la console jouer contre elle-même. Et en mettant tout le monde niveau 9, cela devient bien plus passionnant que le sport "réel" à la TV.

 

la zone, le foutoir, la grôôôsse déconne

 

        Les combats se feront tour à tour épiques, comme lorsque que vous déciderez d'incarner Link dans un tournoi l'opposant à des maîtres d'armes du niveau de Marth et Roy. Ou totalement surréalistes, quand vous irez vous promener avec Pichu, Rondoudou, Pikachu et Kirby dans la Poqué-Flotte. On passe quasiment du rire absolu (essayez la Rainbow Road avec Mario, Luigi, Dr. Mario et Yoshi, inhumain ! (à la place de Dr. Mario mettez Ganondorf et vous n'y survivrez pas)) aux larmes (quand vous êtes battu sur le fil par un Fox McLoud déchaîné ou par une Zelda-Sheik en état de grâce). Après s'être fait humilié trop de fois par la team Rondoudou dans les challenges, on se précipite sur Donkey Kong et on va coller des baffes à tout ce qui bouge. Et après on se délecte d'un combat raffiné et félin entre Marth et Link dans le temple d'Hyrule. Pour mieux ensuite jouer les acrobates avec Samus et Fox dans le niveau Venom...

 

des koopas, un marteau géant, une pokéball, Link, un Goomba... tout est normal...

 

        Certes, si vous cherchez un jeu de fight crépusculaire, sanglant et hyper technique, ce n'est pas trop celui-là qu'il vous faut. Et il faudra au moins attendre Soul Calibur 2 pour avoir un chef-d'œuvre de ce genre entre les mains. Mais ! Si vous êtes nostalgiques, que vous aimez les jeux où le plaisir domine tout le reste, que vous êtes fans de bordel pas vraiment organisé, que vous jouiez à Perfect Dark avec seulement des grenades en mode pinball et des Bomb-N, alors Super Smash Bros Melee est fait pour vous.

 

c'est le BOR-DEL !!

 


 

Super Monkey Ball, l'outsider gagnant de la Cube    - Super Monkey Ball     ngc_wall1_640.jpg (39606 octets)

        Chez Nintendo tout change et rien ne change. Rien ne change parce qu'ils en sont encore à appeler leurs jeux "Super machinbidule", alors que la Super Nintendo est déjà loin dans le passé. Tout change parce que Super Monkey Ball est un jeu... Sega. Mama mia ! Un jeu Sega ? Ca y est, c'est fait, confirmé, prouvé par l'expérience, Sega a cessé de faire des consoles et développe maintenant ses jeux pour tous les autres. Sega et Nintendo main dans la main ? Oui. Et même Sonic va faire partie du casting du prochain Mario Kart. Alors toutes ces heures à bastonner les pro Sega dans la cours de récréé n'auront servi à rien ?? Mais où va le monde ?

 

le jeu possède une ambiance classique mais efficace

 

        Et bien il va dans les meilleurs endroits du domaine du ludisme, car SMB est une pure merveille. Concept simple : des singes enfermés dans des balles doivent traverser des niveaux façon casse-tête, sans tomber, surtout sans tomber ! Cela se joue avec un simple stick analogique. Et c'est divin. Gestion de l'inertie, des angles, des rebonds, de la vitesse, de l'équilibre, tout est tellement réaliste que l'on s'extasie sur le jeu même lorsque l'on tombe pour la 250e fois dans le niveau 15 du mode normal. Et je ne vous parle même pas du niveau Expert, réservé aux masochistes irrécupérables qui en ont assez de se repasser leur VHS de Opération Séduction. Mélange entre jeu de réflexion et Sonic, le mode principal de SMB est déjà un chef-d'œuvre.

 

à deux, c'est mieux

 

        Mais ce sont les bonus qui font tomber par terre. Une course façon Mario Kart/Wipe Out totalement prenante. Un exercice de vol façon Pilotwings carrément sublime. Un petit jeu de baston à la Super Smash Bros pour se détendre. Et ! Un billard irrésistible, un bowling et un golf palpitant ! SMB c'est tout simplement (au moins) sept (7) jeux en un. Tous aussi jouables les uns que les autres. Rien n'est bâclé. Et SMB 2 se profile déjà pour l'année prochaine (encore sur GameCube) mais aussi sur GameBoy Advance. Je le dis et je le répète, le succès culte de ce jeu entraînera un fait simple : on achètera la prochaine console de Nintendo, non pas pour Mario, mais bien pour SMB 3 (ou 4).

 

le billard, aaaah ! le billard...

 

        On se sent vite devenir dingue devant SMB. Le pouce tremble sur le stick. Le cœur palpite. Les yeux virevoltent. La moindre fraction de millième de mouvement peut nous entraîner dans le vide. Et lorsqu'il faut foncer sur une passerelle large comme un fil à couper le beurre, quand il ne reste plus que 10 secondes et que, oui, ma foi, cette passerelle forme un arc de cercle parfait... et bien, et bien, on ne sait plus s'il faut rire ou pleurer. Rire, oui, devant les graphismes made in Sega, mais pleurer devant la difficulté de certains niveaux (mais rien d'insurmontable avec de l'entraînement). Alors pour se défouler on retourne faire un billard. On assume sa beauferie latente en enchaînant avec le bowling ou le golf. On pourrait nous proposer du curling qu'on trouverait cela génial. On s'attache aux petits singes emprisonnés et l'on sait déjà que Super Monkey Ball est bel et bien un jeu culte.

 

A 4 en même temps, c'est pas si mieux

 


 

Bloody Roar : Primal Fury : un jeu qui pisse à la gueule des mauviettes    - Bloody Roar : Primal Fury    ngc_wall1_640.jpg (39606 octets)

        Un jeu de baston à l'ancienne (en gros la ligne Tekken/Virtua Fighter/Street Fighter/DOA...), qui serait effectivement un simple sous Tekken s'il n'y avait pas l'idée de transformer en cours de combat les personnages en bêtes assoiffées de sang. Cela va du tigre au loup en passant par l'éléphant, le Minotaure ou la panthère. On a droit aussi à quelques bizarreries très comiques (et plus ou moins efficaces) tels le caméléon déjanté, le lapin blanc tout mignon, le pingouin dévastateur ou la chauve-souris sexy. De quoi offrir à ce banal fight un peu de personnalité et quelques moments cultes (on ne se lasse pas du combat entre le pingouin et l'éléphant).

 

Ganesha, attaque coup de trompe !    Jenny a trop vu Nosferatu

 

        Le jeu est beau, mais moins que DOA 2 sur DreamCast (et je ne parle même pas du 3 sur X-Box). Il se laisse jouer sans grand problème et en maîtrisant certains pouvoirs et certains coups, il est facile de venir à bout de la plupart des modes. Le nombre de personnages disponibles est très honorable (sans être aussi affolant que chez SSBM). Les protagonistes ne brillent pas par des personnalités des plus originales, mais ils sont attachants dans leur ensemble. On pourra rester perplexe face au boss de fin le plus courant (un éphèbe sorti du Satyricon qui se transforme en pingouin, qui virevolte comme un danseur aux mœurs très libérés, et qui ne retrouve un peu de classe que lorsqu'il sort sa parure de Phénix). C'est compter sans le vrai boss de fin dans ta gueule, la grandiose Uranus, l'inévitable dominatrice SM, avec des restes de chaînes aux poignets, pleine de pièges et de super pouvoirs effrayants.

 

Uranus, prêtresse SM comme tant d'autres...

 

        Depuis le succès des Dead Or Alive, l'aspect "sexe" des jeux de baston ne prend plus la peine de se cacher. On avait déjà les punkettes de Final Fight et de Street Of Rage, la poitrine et la culotte de Chun-Li, maintenant il faut toujours plus. Cela reste dans le domaine du cartoon et on ne se lassera pas des seins qui s'agitent en dépit de toutes les lois de la physique sur l'écran de sélection des personnages, ainsi que des postures provocantes des personnages féminins (dans l'ensemble bien plus réussis que leurs homologues masculins, forcément...).

 

scène classique des pornos : l'approche du double fistfucking grand écart inversé

 

        On regrettera (?) une histoire particulièrement incompréhensible, pas du tout mise en valeur par des cinématiques en dessins animés qui repoussent les limites de la laideur. Le jeu pourra rapidement lasser, mais on y revient de temps en temps avec un grand plaisir. Bloody Roar remplit humblement tout le cahier des charges d'un jeu de baston brutal. Ouvrier sans éclat particulier, mais qui fait rudement bien son boulot, Bloody Roar pourra facilement faire patienter les amateurs, en attendant Soul Calibur et, pourquoi pas ? un Dead Or Alive libéré de ses obligations Microsoftiennes.

 

Le lapin Pinpin VS Léon le camé

 

 


Prochainement :

Super Mario Sunshine - Skies Of Arcadia - Time Splitters 2


 

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