Singer-songwritter de grande classe, Sharon Van Etten sait ménager le rock et la folk, les chansons ciselées et les aspérités. Classique mais joliment exécuté.

Stadium Rock forever. Difficile de donner une suite à Treats, une fois l'effet de surprise éventé. Le duo a choisi la continuité avec de légères différences. Et si Sleigh Bells était surtout l'avenir du Hair Metal ?

Ce qui étonne le plus dans la musique de Cate Le Bon c'est probablement qu'elle semble aussi évidente qu'elle est étrange. Des harmonies bizarres, des sons improbables, des constructions brinquebalantes. Et en même temps l'impression d'écouter de vraies bonnes chansons. Petit miracle.

Pour votre dose de bon gros hip-hop à l'ancienne, il fallait vous tourner vers Kendrick Lamar. Mais pour un flash du futur, les deux terrifiants opus de Death Grips n'ont eu aucune concurrence. Deux panzers tonitruants et épuisants, à consommer avec modération.

Faut-il blâmer un groupe aussi élitiste que Dirty Projectors de faire un effort pour devenir plus "écoutable" ? Certainement pas. Après Bitte Orca, ce nouvel opus poursuit les expériences avec les structures et les sonorités, pour un résultat tout aussi intéressant.

La nouvelle star 2012 est peut-être la plus médiatique, mais aussi la moins renversante, des filles cybernétiques qui ont dominé l'année. Son album est remarquable en bien des points, mais il faudra dépasser la voix enfantine qui vrille parfois les tympans, ainsi qu'une personnalité toutes en gamineries et autres excentricités adolescentes. Parfois attachante, parfois insupportable, c'est sans doute le charme de Claire Boucher.

Probablement le plus bel album de "néo-Folk" de l'année. Déçus par les synthés de Bon Iver et de Sufjan Stevens ? En manque de lady Joanna (Newsom) ? Hundred Waters recueille les orphelins avec d'amples compositions poétiques et mystérieuses.

Il est amusant de noter que ce qui surprend tant de critiques avec Japandroids c'est de découvrir qu'on peut encore faire du bon vieux rock tout simple en 2012. Une guitare, une batterie et des gros refrains. Un album ultra court, que des bombes. Il en faut peu pour être heureux.

Un disque qui convoque en vrac les Beatles, The Byrds, Syd Barrett, T-Rex et le psychédélisme le plus débridé ne pouvait que faire l'unanimité. Tame Impala ne gagne pas la palme de l'originalité, mais ne passe pas très loin de celle de l'efficacité.

Oui, c'est de la triche. C'est la réunion de deux Ep et pas à proprement parler le nouvel album tellement attendu du londonien. Peu importe. Des deux oeuvres compilées, c'est Kindred qui vole la vedette. Trois morceaux qui ravivent le genre Dubstep et lui ouvrent des horizons prometteurs.