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Kill Bill

 

 

        Qu'est-ce que le cinéma ? Qu'est-ce qui fait l'essence du 7e art ? Son originalité et sa force par rapport aux autres modes d'expression ? Inconsciemment, sans doute, Quentin Tarantino construit une oeuvre qui répond idéalement à ces questions. Avec une infinie générosité et un seul mot d'ordre : divertir. Si le public s'amuse en même temps que le metteur en scène, le pari est gagné. On pourra alors raconter n'importe quelle histoire, montrer les pires débordements de violence et de gore, insérer une séquence en dessin animé, faire pleurer sur le sort d'une poignée de "murdering bastards", aligner les références cinéphiliques les plus pointues sans jamais perdre le spectateur, mélanger les genres, les styles, les émotions.

 

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        Le cinéma de Quentin Tarantino est un cinéma de séduction permanente, toujours renouvelée, à chaque minute de ses films. Un plan inattendu, un morceau de musique jouissif, une réplique classieuse, une performance d'acteur et le plus souvent tout en même temps, le cinéma de Quentin Tarantino est si cool, si immédiatement délicieux que l'on en oublie presque qu'il est avant tout d'une complexité rare. Et toujours en équilibre entre le génie et le grotesque, le plaisir et l'ennui.

 

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        Mais en tant que petit miracle sur pellicule, Kill Bill (volumes 1 & 2), plus encore que Pulp Fiction, est peut-être le chef-d'oeuvre de son réalisateur. La richesse de l'univers et surtout l'intensité émotionnelle progressive de l'oeuvre en font le parfait accomplissement (évidemment provisoire) du talent de Tarantino.

 

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        Il y magnifie sa muse, Uma Thurman, qui trouve ici le rôle de sa vie. Il ressuscite un second couteau flamboyant, David Carradine, né pour incarner les assassins émouvants. Et il offre à une poignée de stars, plus ou moins déchues ou méconnues, des scènes forcément anthologiques. Certaines entrent directement au panthéon du cinéma jouissif, telles les origines d'O-Ren, l'épique combat final du volume 1, l'enterrement de The Bride, l'entraînement avec Paï Mei et bien sûr le face à face avec Bill. Et après 4h de calvaire pour son héroïne, Kill Bill ébauche sa conclusion sur un plan sublime d'une Uma Thurman pleurant de joie sur le sol de la salle de bain d'un Motel perdu.

 

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        Le plan de l'année pour le film de l'année. Une oeuvre qui s'apprécie de plus en plus au fil des visions et qui fait déjà partie de nos bonheurs cinématographiques cultes. Ceux qu'on ne cesse de revoir, avec le même sourire et la même petite larme qu'au premier jour. Rarement un film aura autant clamé son amour du 7e art. Rarement on aura autant aimé un film!

 

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