Edwood vous parle de

 

 

Mes Histoires de Cœur

 

 

    En créant cette page au moment de la St Valentin, en annonçant un sujet totalement "people", en présentant la chose de façon à ce que tout le monde croit que je m'apprête à vous révéler des détails croustillants, pathétiques, impudiques et totalement exhibitionnistes de ma vie privée, en quelque sorte je fais acte subversif. Evidemment, car vous êtes quand même franchement stupides d'avoir cru que j'allais ainsi m'épancher en public. Le rôle de "misanthrope narcissique aigri mais sympa" est plaisant à jouer (même si parfois je me dis que vous ne méritez pas tout cela, non, franchement, quand même, je vous gâte), mais il a des limites. Je ne vais pas aller raconter des histoires de coeur juste pour amuser la galerie. Enfin si, mais alors je vais parler de celles des autres.

    Mais finalement non. On va causer d'autre chose. Je pourrais creuser la veine de départ en parlant artères et autres ventricules, cela serait Lourd mais gentillet et en plus cela respecterait le titre. Mais non, et d'une je n'ai pas envie de respecter le titre et de deux j'ai envie de vous faire payer le prix fort d'être ainsi tombés dans un panneau aussi prévisible.

    Donc pour la peine je vais mettre une couche de théorie de l'inférence formellement valide, appelée plus communément logique. La logique, dont les bases sont bien évidemment posées avec la syllogistique d'Aristote, est aujourd'hui considérée, sous ses formes les plus modernes, comme le fondement sur lequel doit s'appuyer toute épistémologie. La philosophie du 20e siècle est en majorité issue de révolutions dans les théories logiques, à grand renfort de linguistique et de phénoménologie. Vous êtes arrivés jusque là, c'est bien, mais j'ai quand même envie de continuer à vous sortir mes cours, parce que finalement, ça vous punit et moi ça me fait réviser. Oui, mais non...

    Justement, on passe à autre chose, quelque chose de pas trop marrant sinon vous n'allez pas regretter d'avoir tenu jusqu'à ce paragraphe et avouez que cela serait dommage. Donc, pour bien vous embêter, je pourrais vous parler de l'actualité et faire des petites revues de presse à prétention comique et chacun sait que rien n'est moins drôle que les revues de presse à vocation comique (mais un certain Tontonr parle bien mieux de cela que moi). Et de toute façon je ne parle que très rarement de l'actualité car rien ne vieilli plus vite que les news, c'est bien connu. Et on est pas ici pour vieillir, non mais...

    Donc pour la peine je mets un paragraphe de plus et que c'est bien fait pour tous ceux qui ont cru qu'ils pourraient se rincer l'oeil sur les histoires de cul d'Edwood. Franchement, si vous en êtes réduits à espérer des histoires coquines de ma part c'est que votre cas est plus grave que je ne l'avais imaginé (mais ça se soigne, enfin, il paraît...). Non, si vous voulez voir du cul sur le web, et bien c'est pas dur, vous allez sur n'importe quel site, vous allez en trouver et comme je le dis ailleurs en ces lieux, vous pourriez dès à présent arrêter de me lire pour aller rêver sur des fakes de Bit-Bit ou sur les erreurs de jeunesse de je ne sais quelle bimbo à la mode (si c'est Jenny McCarthy je peux accorder ma clémence, mais bon, c'est limite).

 

    Poursuivons la démonstration. Je démontre quoi déjà ? Que la curiosité est un vilain défaut. Bouh la la ! Pas beau ça, la curiosité. C'est à cause de cela que tu enfanteras dans la douleur, comme disait je ne sais plus qui à la fin d'un banquet un peu trop arrosé. La curiosité, le péché originel, la marque du démon, la faute au serpent (brave bête pourtant, qui n'a pas fait exprès de ressembler à ce que vous savez). La curiosité, impardonnable faiblesse de l'Homme (en général donc virtuel), cause de tant de souffrances (la votre, par exemple, au hasard, en ce moment même).

    Et d'ailleurs pour la peine, je continue. Et comme vous avez quand même tenu jusque là, on fait une pause et on parle de la St Valentin. Une saleté de fête fascisante tout pour le pognon, rhaaaa je hais les capitalistes presque autant que les communistes, etc... Non, en fait la St Valentin, j'ai rien contre, c'est seulement depuis que je suis sur internet que je sais que ça existe, donc, bon, ça m'a pas trop dérangé jusqu'à présent. Mais il est logique (je vous assure, c'est logique !), que ce qu'il faut célébrer avec l'être aimé (ou les êtres aimés, ne soyons pas sectaires, fichtregris !), ce sont les joyeuses non-St Valentin (comme dirait le Chapelier Toqué). Et le jour de la St Valentin, pour la peine, on fait abstinence (mais bon, c'est comme le ramadan, ça, on peut y retourner dès que la nuit tombe, heureusement que le 14 février ne tombe pas en juin, quand même, c'est pas si mal foutu, après tout...).

    Mais bon là, j'ai dérivé un peu trop près du sujet annoncé à la base, et ce n'est pas raisonnable. Et si on parlait de Husserl ? Non, quand même, ce serait un peu trop cruel. La phénoménologie c'est une philosophie qui est à peu près aussi mesquine que passionnante (un haut degré dans les deux cas, donc). La philosophie telle que le grand public l'imagine : hermétique, imbitable, curieusement alambiquée, qui dit des choses simples de manière compliquée... La phénoménologie, faut déjà être bien sevré au Kant avant de s'y risquer et je sais que si je vous citais du Husserl, là, maintenant, rien que pour vous embêter, vous repéreriez les guillemets et vous sauteriez la chose. A moins que... Je ne mette pas de guillemets et que je continue à vous parler au milieu des théories de tonton Edmund. Mais non, je suis désolé, on peut plaisanter abondamment sur les écolos, les féministes, Lady Die, mes histoires de cœur, les intellectuels, les altruistes, les bienfaiteurs de l'humanité, etc... MAIS ON NE PLAISANTE PAS AVEC LA PHILOSOPHIE !

 

    Vous avez tenu jusqu'à cet endroit de la page, bravo ! (d'ailleurs j'en profite pour vous indiquer où vous êtes =====> vous êtes ici). Vous êtes là, et finalement on n'est pas si mal, là, un petit coin chaleureux du web, avec edwood qui vous parle en tête à tête (vous habitez chez vos parents ? et vous venez souvent ici ?). Un petit coin humain, sympa, un peu guindé par moment mais parfois ça décompense sec avec une bonne blague carambar. Le gérant est un peu bourru, mais au fond il a bon cœur (tiens, vous voyez, on y arrive). Je vous ressers un petit paragraphe pour la route ? Hein ? Ca se refuse pas, ça...

    Vous voyez, finalement, vous n'êtes pas déçu. Vous avez passé un moment agréable dans mon petit coin de toile, vous avez testé un concept que finalement on ne croise pas tous les jours sur le World Wide Web. Ici, on ne cause pas en direct, en fait on échange pas vraiment mais quelque part, c'est plus chaleureux que le Microsoft Chat. Et puis vous voyez, tant qu'il y aura un edwood sur internet pour remplir votre écran avec des paroles en l'air (et dieu sait qu'on manque de vraies paroles en l'air), tant que vous pourrez agréablement perdre votre temps en ayant bien conscience de le perdre et avec le plaisir de le perdre, alors tout ne sera pas foutu sur le web. Le web, futur dépôt capitaliste froid et formaté ? Sans doute, mais vous avez ici le baromètre idéal. Edwood vous parle, ma foi, il reste donc de l'espoir.

   

    Mais ce n'est pas fini. Non mais, vous y avez cru au petit couplet sensibiliste (ça existe, ça ? le sensibilisme ?), vous vous êtes dit : "finalement, la St Valentin ça le rend vraiment sympathique notre Edwood". Ah ouais, mais non, faut pas rêver non plus. Il reste de l'espoir sur le web tant que je peux vous dire que je vous aime tous (et surtout toutes... oui, je sais, je l'ai déjà fait...), mais surtout tant que je peux vous dire merde avec toute la lâcheté, la suffisance et <complétez cet espace avec le terme adéquat> qui caractérisent le dialogue sur internet. Je vous aime, je vous dis merde et je vous dis à bientôt pour de nouvelles aventures sur votre écran (un peu trop de poussières sur l'écran, là, quoi, enfin, ce que j'en dis...).

 

Edward D. Wood Jr. (entité virtuelle indépendante, appelez-moi Projet 2501, si vous ressemblez au sergent Motoko, appelez moi tout court)

 

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