Edwood vous parle du

 

 

Web 3.0

 

 

Le web 1.0, c’était le règne de l’entité, unique et autoproclamée. L’Eldorado de l’ego, seul contre tous, prêt à conquérir le monde. Il y avait de l’argent à faire et des discours à lancer dans l’infini. On se parlait à soi-même, on contemplait le vide avec avidité. Le web 1.0, c’était moi.

Le web 2.0, c’est le triomphe de la communauté, du grand tout où l’Un est multiple. Les légions ne sont plus issues d’un seul être, mais elles existent, en bonne et due forme. C’est la partouze planétaire, la réunion des anciens du lycée à l’échelle mondiale, l’exhibitionnisme tous ensemble, tous ensemble ! Le web 2.0, c’est nous.

Le web 3.0, c’est s’extirper de la dictature de l’universel, du tout dit, tout vu. La reconquête de la personne au sein de la disparition. En surgissant de la masse, bravant l’illusoire, bien davantage qu’un individu, une statistique, un « myspace » parmi tant d’autres. La personne n’est plus seulement une « face » dans le « book », elle va au-delà du 1 et du 2. Des rêves de complexité à l’âge du tout aisé. Des espoirs d’intimité à l’époque de la vitrine mondiale. Le web 3.0, c’est moi et vous.

 

 

Edward D. Wood Jr. ("New dawn fades...")