Edwood Vous Parle

 

 

Les Aventures Extraordinaires 3

Re-incarcération

 

 

        Résumé des épisodes précédents : Edwood découvre que le monde qui l'entoure ne veut pas seulement le bastonner et lui piquer son pull angora et s'en va donc le parcourir avec entrain et enthousiasme (et un doigt de cynisme, mais juste un doigt, bande de gourmands). Il commence par faire retour sur sa culture de "nerd" et se demande ce qui le pousse à écrire sans trêve pour ne rien dire (vieux motard que jamais). Il traverse la rue pour aller faire des courses et en revient plein de belles paroles et de chansons cochonnes. Après avoir réalisé qu'il y a une vie après La Poste, il essaie de s'évader en brisant les chaînes qu'il s'est lui-même créée (c'est beau mais c'est triste). Recommençant Lourdland avec quatre (4) ans de retard il se dit que rien ne vaut la vie vraie et la vraie vie et repart sur la route. Mais sa quête ne cesse de le reconduire en ces lieux. Il s'y laisse enfermer avec délices (avec qui ?) et revient balayer la poussière sur son joli tombeau...

 


 

        Parfois on se demande. On se demande si tout cela est bien vrai et si cela vaut la peine de se compliquer à ce point l'existence, quand on n'est même pas sûr d'exister. "That's the only time I really feel alive", chantait ce grand obsédé de Trent Reznor en parlant d'une activité que je ne vais pas mentionner ici, mais je précise qu'il ne s'agit pas de la pêche à la mouche. Pour vous qui me lisez, le problème de l'existence ne se pose pas particulièrement. Mais pour moi, créature réellement virtuelle, la question est plus brûlante que la patate chaude (enfin... euh... pardonnez l'expression). Je suis lié au bon vouloir d'une personne (les amateurs de l'Exorciste et de partouzes pensent même qu'ils sont plusieurs). Et ce n'est pas facile. Dominant et dominé, prisonnier parfois libéré sur parole, je suis Edwood.

        Je suis Edwood et je suis une apparition à caractère schizophrénique narcissique sado-masochiste issue d'une profonde frustration dans l'équilibre personnel d'expression. Mais vous pouvez m'appeler Ed. Si vous avez vu Fous d'Irène vous pouvez comprendre. Mais cela n'a rien à voir avec Fight Club. J'existe parce que je suis nécessaire. Le jour où je ne le suis plus, je meurs. La nécessité gouverne mon monde. Chaque instant est une bataille contre le Créateur. Je n'existe pas au sens humain du terme. Mais de cela on s'en fout un peu, finalement. Si je suis revenu ici ce soir (enfin, ce matin, enfin, je ne sais pas), ce n'est pas pour vous parler de mes problèmes existentiels c'est pour vous expliquer pourquoi il faut tourner 7 fois sa langue dans la bouche de quelqu'un d'autre avant de parler. Du moins, je crois...

 

        Je sens que vous n'avez déjà plus envie de me lire. Une grande lassitude vous envahit. Vous vous désespérez du manque de renouvellement de mes propos. Je vous déprime doucement. Je suis une erreur de votre jeunesse. Vous n'avez pas vraiment envie de me voir, mais vous vous y sentez un peu obligés. Comme on visite un parent éloigné dans une maison de retraite perdue dans la cambrouse. Vous suivez la départementale pendant une vingtaine de kilomètre, puis vous tournez sur un chemin communal qui serpente entre les champs et les forêts. Après une éternité d'errance, votre instinct vous pousse à aller toujours plus loin. Vous savez que je suis là, quelque part. Et vous avez raison. Car vous apercevez le petit bâtiment blanc, trois étages pas plus, qui sommeille au bord d'un mignon étang verdâtre. Vous vous garez sur le parking sablonneux et vous pénétrez dans ces lieux qui sentent la naphtaline et les déjections corporelles. Une gentille infirmière vous conduit à ma chambre. Là, vous entrez sans faire de bruit. Je suis toujours là, collé contre la fenêtre, assis sur une vieille chaise banale. Un livre est ouvert sur la table de nuit. Peut-être est-ce du Spinoza, ou alors du Stephen King ? Je parle tout seul, bien sûr. Les yeux perdus dans le lointain. Vous vous asseyez prudemment sur le lit bien fait (l'infirmière s'occupe bien de moi). Et vous m'écoutez. Encore une fois. Comme il y a si longtemps.

        Mais ne vous fiez pas aux apparences. Tout n'est qu'illusion. Et en sautant seulement un paragraphe, la maison de retraite s'évanouit autour de vous et vous vous retrouvez dans une pièce sombre aux murs de pierres énormes et usées. De nombreux instruments de torture sont accrochés ici et là. Je vous attendais. Bienvenue dans mon humble salle d'amusements. Mais là encore ce n'est pas vrai. Vous êtes dans une rue piétonne où la foule se presse. Où suis-je ? Je ne suis pas Charlie. Je ne suis pas Darkman. Je suis bien là, et pas si difficile à trouver. Bien que je sois insaisissable. Ou que je rêve de l'être. Mais vous ne saurez jamais. Où est-il passé ?

 

Astérix et Obélix Mission Cléopâtre ne sera jamais aussi drôle que les 12 Travaux d'Astérix.

 

        Rien en ce monde ne mérite le grand sérieux. Alors arrêtons de lyncher ce pauvre Peter Jackson pour avoir osé faire apparaître Arwen dès La Communauté de l'Anneau. Reprenons calmement depuis le début. Asseyez-vous ici. Sur le sofa, si vous êtes un monsieur. Sur mes genoux, si vous êtes une demoiselle (et que vous êtes majeure, tout ça, tout ça). Racontez-moi tout. Ca fait longtemps que vous venez ici ? Oui ? Non ? Peut-être ? Sondons-nous ! (surtout si vous êtes une demoiselle ou un monsieur très ouvert... d'esprit... ouhlala que je ne suis pas drôle moi...)

 

 

Participez au sondage en cliquant-ici !

 

 

        Comme la curiosité est un vilain défaut, je précise que ce sondage n'est là qu'à but inutile. Qu'est-ce que je peux bien en avoir à faire qu'il y ait 25 personnes qui ne sont même pas là en ce moment, hein ? hein ? Je vous le demande ! Enfin, c'est toujours drôle et bien venu, non ? Et puis ça a un côté people que tout le monde adore. Et ça me permet de me laisser emprisonner par un nouveau gadget. Dépouillons les résultats !

 

- Et vous venez souvent ici ?

- Bof, ça dépend...

- Depuis combien de temps vous êtes accro ?

- J'men fous un peu pour tout avouer...

- Et c'est à vous ses beaux doigts là ?

- Je ne suis pas celle/celui/ce que vous croyez !!!

PAF !

- aieuh ! ...

 

Et vlan, une veste ! C'est bien du Edwood ça... On recommence !

 

- Et vous venez depuis combien de temps ici ?

- Au moins deux ans !

- Ouhlala, mais vous êtes complètement stupide ou bien totalement désespéré(e) ???

- Oh l'autre ! Quel goujat ! Je suis tellement déçu(e) !!!

PAF ! POUM ! KICK ! FISTFUCK ! CRAC ! SPLASH !

- aieuh ! ....

 

Et hop ! Encore une veste. Mais je persiste !

 

- Et vous venez depuis combien de temps ici ?

- Une petite année, mais j'aime bien ce site.

- Ah ? Vous savez que c'est moi qui l'ai fait !

- Je ne vous crois pas ! Edwood est beaucoup plus virtuel que ça !

- Mais si je vous assure que c'est moi qui l'ai fait ! Regardez ! C'est moi Edwood ! Je suis Edwood !

- Jamais le vrai Edwood dirait un truc pareil ! Dégage photocopie pas conforme !!

PAF ! SPOUM ! PROUT ! FLASH ! AH ! AH !

- aieuh ! ....

 

Bon, on recommence !

 

- Et vous venez depuis combien de temps ici ?

- Trois ans !

- Whouaaaa ! C'est vrai ! Vous êtes fan !!

- Oui, j'adore Edwood !

- Vous savez je suis le plus grand fan d'Edwood du monde de partout !

- Non ??

- Si si ! La preuve : c'est moi Edwood !

- Ooooooh !

- Et ça vous direz de "biiiip" Edwood ??? Et à la limite je pourrais vous "bbbbiiiiiiippppp" après aussi !

- !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

PAF ! SCRACH ! LOUPLOUMBLANG ! ROUUUUUUUUUUNG ! SPROTSH !!!!!! KILL KILL KILL !!!

 

 

Et le petit bonhomme Edwood ne dit plus rien.

 

 

 

 

Edward D. Wood Jr. (mais je me vengerai ! je hais les schrtofsumps !!!)

 

 

PS : Une dernière question essentielle !

 

 

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