Edwood Vous Parle de

 

Edwood Vous Parle

 

        Quand on ne sait plus quoi dire, on sort un best of. Un worst of en l'occurrence, un worst of the web's worst page, tout simplement. Non, sérieusement (hum...), je vais revenir, trois ans après le premier chapitre sur tous les Edwood Vous Parle. En fait voici ce dont tout le monde a rêvé sans jamais oser le demander : le résumé des épisodes précédents. C'est comme un musée, on n'a pas le droit de parler, ni de prendre de photo (y a que moi qui ai le droit, et pis d'abord !). Mais c'est surtout une vaste saga en noir et blanc avec quelques images d'archives en couleurs. Chut, on écoute et on se souvient.

 

Pour pouvoir suivre, autant ouvrir dans une autre fenêtre cette adresse là :

EDWOOD VOUS PARLE

 


 

- Edwood Vous Parle de La Fin du Monde

        Emotion, snif, un mouchoir please... merci... Le tout premier chapitre. Personne n'y croyait à l'époque, même pas moi, surtout pas moi. Cela devait être une page, comme ça, perdue dans Lourdland (qui finalement, lui, s'est perdu dans Edwood Vous Parle, c'est un peu comme la disparition des dinosaures, un peu, un peu-peu). Seuls deux ou trois petits camarades de feu les forums d'Infonie (oui je sais c'est pas mort Infonie, quoique...) l'ont lu. Et ça leur a plu. La personnification de la Fin du Monde (c'est pas moi qui l'ai inventé, cette figure de style hautement comique, la fin du monde qui frappe à la porte et à qui l'on dit : "revenez plus tard je suis occupé", je me souviens de l'avoir lu dans une Mad Rubrik de Tonton Mad (Movies) du début des années 90), ça marche plutôt bien. Et quelques années plus tard, le sujet étant désormais obsolète (quoique...), je me surprends à relire la chose et à trouver cela pas trop mal pour un épisode pilote. C'est après que cela a commencé à déconner. Notez déjà des tics que je n'ai pas perdu en route. Notez aussi des effets formels qui, eux, ont eu méchamment tendance à se raréfier. C'était déjà assez épuré à la base, mais ça allait devenir spinozaesque avec le temps. La Marche Funèbre en midi est aussi un grand moment. Emouvant.

 


 

- Edwood Vous Parle de la Voyance, Astrologie, Divination

        Un Edwood Vous Parle extrêmement facile qui m'était venu d'un coup, d'un seul (comme tous les autres en fait). Sans doute après avoir lu quelque chose évoquant la question dans un forum quelconque. Notez que certains passages sont mis en valeur par l'emploi de caractères gras. Notez-le bien parce que cela n'allait pas se reproduire très souvent par la suite. Pour une simple et bonne raison : je n'ai plus relu mes œuvres... Mis à part le fait que je tire sur une ambulance sur laquelle tout le monde a tiré avant moi, j'aime beaucoup ce chapitre qui contient quelques unes de mes répliques favorites. Avouons-le, le passage sur le matériel nécessaire et surtout le "mais évite les répliques du style "pour combattre le Troll, tirez un dé 20", m'amusent encore, même si tout cela reste très juvénile. C'est très agréable car très léger.

 


 

- Edwood Vous Parle des Manettes de Jeux Vidéos

        Mis à part le pilote, c'est vraiment cet opus qui a lancé la section. Malgré son aura mythique, on pourra objectivement noter qu'il est un peu court, et si l'on a souvent essentiellement retenu les quelques moments vraiment forts (la musique de U96, le superbe fil noir et les gigues périgourdines), c'est un épisode assez faible. Il est culte pour au moins deux raisons : son sujet banal détourné (ce qui était original à l'époque) et le ton infiniment edwoodien (mais encore balbutiant) qui allait faire le succès de la section. Cela demeure quand même très "ado".

 


 

- Edwood Vous Parle des Quatre Saisons

        Un épisode qui remporta les suffrages de tous et de toutes. Mignon, franchement hilarant (le coup des pizzas, de la lune, des écureuils et des 35 tonnes) et avec, pour la première fois, une pointe de nostalgie, de cynisme guilleret, de misanthropie qui se cache encore un ptit peu, de déprime polie. A cet instant les lecteurs et lectrices ne se doutent pas de ce qui va leur tomber sur le coin de la figure et ils survolent les deux derniers paragraphes sans savoir que tout Edwood est déjà là. Un excellent chapitre qui fait le lien entre les débuts hésitants et la suite.

 


 

- Edwood Vous Parle de la Découverte de l'Amérique

        Un opus de transition, juste pour le fun, torché en quelques minutes. Un vague résumé de la découverte de l'Amérique (qui m'attira les foudres d'un étudiant en histoire qui cherchait des infos "sérieuses"), des digressions fort personnelles (Heavenly Creatures, le papier peint) et enfin du KLF (je payais déjà le tribut à mes inspirateurs fétiches) et du François Rollin (prof Edwood ? Bah voyons...). Les fans pourront retourner disséquer la chose ligne par ligne, c'est assez riche d'enseignements quand on y réfléchit (mais qui veut réfléchir là-dessus ?). Episode bizarre et déjà auto-parodique.

 


 

- Edwood Vous Parle de la Télévision En Noir et Blanc

        Cela avait beaucoup plu en son temps. Le cynisme misanthropique léger faisait recette. Le sujet était pile poil bien vu et c'était tous les effets de mode en général qui passaient à la moulinette. A noter la dernière partie, vraiment brillante, pleine de majuscules et de points d'exclamation. L'épisode vieillit plutôt bien à la force de son 36e degré totalement omniprésent. Un peu froid et facile, quand même.

 


 

- Edwood Vous Parle des Fruits de Mer

        Et le triomphe frappa à ma porte. Toc-toc, qui c'est ? C'est le plombier ! Pour sûr il fallut appeler le plombier après ce chapitre monstrueusement gore qui remporta un succès aussi franc que nauséeux. Le gore sur le web, avec des mots, c'est possible, la preuve. La description, haute en couleurs (les égouts et les couleurs, ça se discute finalement), fut un bonheur à rédiger, si si, je vous assure. On me reprocha la stupidité de la démarche. Peu après on allait me reprocher le sérieux d'Edwood Vous Parle. Les gens ne sont jamais contents. Je reste pour ma part totalement enthousiasmé par les Fruits de Mer qui reste le sommet de ma première période de webmaster complaisant avec lui-même.

 


 

- Edwood Vous Parle du Festival de Cannes

        Fin de la première saison, pour ainsi dire. Avant l'été, je me fends d'un cliffhanger qui débute comme un chapitre traditionnel avant de dériver vers une misanthropie particulièrement virulente qui annonce la couleur des jours qui suivront. Pour la première fois je m'en prends directement aux lecteurs (le sublime : "j'aime rien et je vous emmerde"). Et si, dans le mouvement du texte, cela passe encore assez inaperçu, notamment avec l'ajout artificiel d'un final mignon tout plein, tout est dit (tout Eddy ?). Les choses n'allaient plus être comme avant (ou si peu). Sinon cet opus est bourré de références pour nerds, et son agressivité gratuite le rend assez antipathique.

 


 

- Edwood Vous Parle de Que Faire de Son Existence ?

        Le retour après les vacances (plus ou moins longues je ne m'en souviens plus). Et c'est pas joli-joli à voir. La nouvelle saison débute sur une question pas franchement drôle et un très court texte qui dérouta la grande majorité des lecteurs (et qui annonçait l'arrivée d'un nouveau public). On notera que c'est avant tout une introduction au chapitre suivant. C'est internet qui est dans le collimateur. Lyrique, dépressif, lourdingue, maladroit, un opus à relire en vitesse, même s'il résume fort bien la plupart des épisodes suivants.

 


 

- Edwood Vous Parle d'Internet

        Episode infiniment culte car le premier à adopter la méthode : drôle/pas drôle, 1er/2nd degré, vrai/faux, mensonge/vérité... Personne n'aime cet Edwood mais tout le monde en a parlé. Totalement dépressif, sans le moindre gag (à part le formidable Cot-Cot Tic-Tac Codec final, le gag de conclusion consternant qui deviendra une marque de fabrique des Edwood Vous Parle les plus noirs). Pour la première fois Edwood Vous Parle ressemble à un billet d'humeur. Je pense sérieusement aussi à fermer la section, voire tout le site. Sérieusement ? Ou pas ! Ou pas ! J'avoue être incapable de relire le machin, même plus de deux ans plus tard.

 


 

- Edwood Vous Parle des Classements et Autres Tops

        Episode très faiblard en forme d'auto-critique (ce que j'allais peu à peu pratiquer à outrance). Je règle mes comptes avec moi-même et avec un peu tout le monde. Chapitre franchement nerd, très ado sur le retour, pas drôle et pas très intéressant, plein de références bien lourdes. A sauver pour le Like A Virgin en midi et à considérer comme le brouillon du grandiose Les Cinéphiles.

 


 

- Edwood Vous Parle de Britney Spears

        Nouvelle interruption dans la saga. Et retour en force avec une série d'épisodes totalement cultes. Cela commençait très très fort avec la naissance du mythe Bit-Bit et en parallèle la création de Edwood VS MTV. The Web's Worst Page prenait un virage très discutable et s'étendait complaisamment sur MTV et ses sbires. Mais à cet instant on s'en foutait un peu, on s'amusait franchement. Britney était déjà un phénomène mais pas encore la nouvelle Madonna. Le chapitre est à relire absolument pour voir combien j'avais raison. Elle a passé l'hiver et elle n'est pas prête de disparaître. L'ensemble est amusant mais pas hilarant, avouons-le, c'est surtout le sujet et la nouvelle orientation du site qui sont inoubliables. Kulte !

 


 

- Edwood Vous Parle des Cinéphiles

        Encore plus culte ! Le chapitre phare de l'auto-critique edwoodienne et le règlement de comptes à OK Corral que certains ne m'ont jamais pardonné. Il m'a valu un courrier abondant de cinéphiles plus ou moins choqués, mais surtout tentés par l'auto-justification à grande échelle. J'en ai eu des tartines et des tartines. C'est dire si j'ai visé juste, pour sûr, j'en suis un ! Plus personne ne voulait être cinéphile alors qu'il est bien connu que les 3/4 de mes lecteurs sont des cinéphiles (qui se font tous appeler cinéphages maintenant). Un Edwood Vous Parle qui fait réfléchir et qui pousse au regard critique. Du bonheur, une réussite. Que l'on soit pour, contre, que l'on veuille d'autant plus être un cinéphile ou que l'on veuille brûler les écoles de cinéma, tout le monde a dressé un sourcil (voire même deux) devant ce chapitre plein de pièges et de trappes (comme tout le site et comme cette page même, bien sûr, c'est la 5e dimension ici, ne l'oubliez jamais).

 


 

- Edwood Vous Parle de Ma Musique à Moi

        Edwood ne sait plus quoi faire de son temps et bidouille le magnétophone de Windows (tm). On ne dirait pas, mais c'est une œuvre très complexe qui en ressort (empilage de piste, de rythmes, voix inversée déformée, plein d'échos, on s'en fout, oui, je sais). C'est court mais le concept est beau à en pleurer. Il suffit de passer le machin en boucles. Et ça marche du feu de Dieu (au moins avec Sonique). On me reproche de me moquer des "jeunes créateurs musicaux sur le web". Un peu, mon neveu !

 


 

- Edwood Vous Parle du Doute

        Je relance la machine avec un chapitre court mais essentiel. Le ton Edwood Vous Parle atteint sa maturité et va pouvoir être décliné jusqu'à plus soif. Un chef-d'œuvre dont chaque partie sera développé dans la suite de la saga. Des lecteurs m'écrivent pour me signifier leur perplexité. Tant mieux.

 


 

- Edwood Vous Parle de Halloween

        Je n'arrive plus à enchaîner après les quelques réussites précédentes. Je me force à rédiger ce chapitre. Dès les premières lignes cela m'énerve au plus haut point. Le résultat est brutal. Du n'importe quoi, qui fera sans doute dire par Tontonr que je suis un éthylique forcené (c'est l'hôpital qui se fout de la charité, ça, je le dis bien fort). Des tonnes de références plus ou moins obscures, du moi-moi, partout, partout et des litres d'effets faciles. Je fais mon Scream. Le résultat peut laisser perplexe dans sa première partie mais le final apocalyptique remporte l'adhésion à coup sûr. Un monument Lourd avec un grand L, écrit à toute vitesse comme si ma vie virtuelle en dépendait, ce qui était un peu le cas finalement. Grand.

 


 

- Edwood Vous Parle de la Bagnole

        Halloween fut la libération, un nouvel âge d'or commence alors. Le passage de 1999 à 2000 va donner naissance à quatre chefs-d'œuvre absolus (je vous assure !) qui sont peut-être la clef de voûte de toute la section, le point de non retour, le sommet de la vague. Tout d'abord la bagnole, un cri du cœur, certes facile dans son sujet, mais il fallait en passer par là. Tontonr me reproche de ne pas laisser suffisamment libre court à ma misanthropie omniprésente. Certes je me retiens, énormément, j'évite au maximum les vulgarités et je noie la violence dans des formules de plus en plus alambiquées. Le résultat a gardé le rythme effréné d'Halloween et chaque ligne est une réussite (ou presque). Je n'évite pas les clichés, les lieux communs et quelques gags fort usités, mais dans l'ensemble c'est bien, très bien même.

 


 

- Edwood Vous Parle de la Provocation sur le Web

        Un billet d'humeur luxueux, pile poil dans l'actualité, documenté, vraiment philosophicomique, pertinent, imparable. Cité en référence un peu partout et notamment chez notre ami Tontonr sur son formidable ou-pas.net. Le logo "Eradicate Free Speech On The Internet" devient l'emblème de The Web's Worst Page. Au même moment je rajoute tous les petits logos idiots que vous pouvez admirer sur la page d'index qui dort chez Infonie (mon préféré reste "la webpage qui ne mâche pas ses mots"). Pour l'occasion je me fâche avec l'ensemble du web. Plus encore que Edwood Vous Parle d'Internet, c'est ce chapitre qui fait de moi une star du net. Je m'en foutais un peu à l'époque, et d'autant plus aujourd'hui.

 


 

- Edwood Vous Parle de la Fin du Monde 2

        Je ne sais pas si c'est la musique de Zelda ou si c'est le contenu franchement nostalgique, touchant et très très drôle de la page, mais ce chapitre reste l'un de mes favoris. C'est surtout parce que pour la première fois ma misanthropie se teinte d'une affection et d'une attention non feintes pour mes lecteurs (et surtout mes lectrices). Ce chapitre, passé totalement inaperçu, est en fait celui qui annonce une nouvelle ère, une nouvelle année, une nouvelle pause. Peut-être une fin de saison, je ne sais pas. Pour la première fois je signe en bas de la page, je crois que c'est clair. Edwood devient un personnage plus complexe, plus humain, plus proche. Le conflit entre partisans du Edwood léger et adepte du bon gag et partisans du Edwood drôle/pas drôle, méchant/gentil, déprimé/E.R.E va bientôt débuter.

 


 

- Edwood Vous Parle de Mes Histoires de Cœur

        Voici la véritable fin de saison, le cliffhanger grandiose avant une longue période de remise en questions et de stagnation. C'est un chef-d'œuvre, complet, total. En faisant semblant de ne rien vouloir dire, je dis tout. Je dis même trop, ce qui va me conduire à une longue ère de vide. Impossible de surenchérir, Edwood est désormais trop "vivant" pour arriver à le faire évoluer comme je le voudrais. Encore maintenant il n'est toujours pas parvenu à dépasser Mes Histoires de Cœur. Le misanthrope altruiste signe sa profession de foi. Beaucoup de lecteurs et de lectrices adhèrent sans retenue. D'autres me reprochent de faire trop de concessions. Je perds en agressivité, je frôle le niais. Et d'autres encore, mais si, mais si, me reprochent d'être trop virulent et dépressif. Ouf, j'ai presque eu peur de faire l'unanimité, ce qui aurait été fort gênant, n'est-ce pas ?

 


 

- L'Album-Photos de The Web's Worst Page

        Une section de feu Lourdland. Qui ne devait vraiment pas atterrir ici mais qui s'y est retrouvé par la force des choses. Un travail conséquent pour tenter de parodier de la façon la plus stupide et la plus facile possible l'odieux album-photos d'Infonie. Et surtout d'en tirer tous les sens cachés. C'est une incontestables réussite qui m'a valu d'être taxé de "vulgarité boutonneuse". Il se passe de ces choses. Comme stipulé dans l'avant-propos, tout ce qui est contraire à la netiquette se trouve dans cet album-photos. Sans parler de quelques private jokes vraiment private et fort savoureuses. Une section dont tout le monde se fout ou presque. J'aime.

 


 

- Edwood Vous Parle de Star Wars

        Edwood a mal aux dents et s'en prend à la secte Star Wars (dont il a fait plus ou moins partie, sans le savoir). Il hurle avant tout son attachement à ses souvenirs d'enfance et son dégoût pour la Menace Fantoche et pour le fanatisme en général. Là où Les Cinéphiles avaient tapé dans le mille, Star Wars fait un flop retentissant. Les cinéphiles sont donc moins aveugles que les fans de Star Wars ? Où sont-ils tout simplement plus cyniques et hypocrites ? Les questions restent en suspend.

 


 

- Edwood Vous Parle de la Cyberculture et du Web Indépendant

Deux pages dignes des plus belles heures des dédales de Lourdland. J'adore, je suis fan. J'en suis très fier.

 


 

- Edwood Vous Parle de Ma Musique d'la Bombe !!

        Après Virtual Flesh je reviens avec un album concept que tout le monde rêve de posséder. Je tripote deux notes sur l'émulateur synthé de Creative et je remixe très mal Mayhem avec un beat funk volé sur le web. Sans parler de l'inversion d'un classique de KLF. C'est très très nul, c'est très très bien. Je m'amuse comme un petit fou.

 


 

- Edwood Vous Parle du Village Planétaire des Schtroumpfs

        Il est déjà l'heure de la fête de l'internet. Comme tous les ans ma page mythique apparaît dans le sommaire (vous ne la connaissez sûrement pas, elle n'apparaît que le temps d'un week end, elle est violette, dessus il y a écrit en gros : "C'est la fête de l'internet ! Pouêt-pouêt !"). En complément je balance un hommage à Peyo et une petite sucrerie misanthropique qui n'amuse que moi. Du bonheur.

 


 

- Edwood Vous Parle du Débat d'Opinion

        Dans cet océan de pas grand chose surgit la pépite. Il a fallut du temps, mais la voilà. Ecrit en une soirée et sans pause, il fallait le dire (mais c'est le cas d'à peu près tous les épisodes), cet Edwood Vous Parle est réputé comme étant le favori de la majorité des lecteurs (aux côtés des Fruits de Mer, de la Déprime et de la Vie Sociale, y en a pour tous les goûts). Bon, bah j'avoue, c'est une réussite très réussie. J'en rigole encore, c'est vous dire. C'est brillant de la première à la dernière ligne. Tout y est, et même plus. C'est léger sans l'être, drôle mais de bon goût, tout en étant franchement crado sans en avoir trop l'air. Bref c'est sublime. L'un des très rares opus que j'arrive à relire sans avoir monstrueusement honte. Difficile d'enchaîner après cela, d'où une nouvelle pause relativement longue dans la saga. Le Suicide Is Painless en midi est la cerise sur le gâteau (pour faire encore plaisir à Tontonr, lecteur le plus assidu de Edwood Vous Parle).

 


 

- Edwood Vous Parle du Village Planétaire des Schtroumpfs 2

        Le retour du village planétaire avec le gag récurent du Schtroumpf farceur qui symbolise bien la stupidité de certains internautes prêts à ouvrir tous les fichiers attachés portant le nom de "teens-suck-dix" ou "love-loana".

 


 

- Edwood Vous Parle du Syndrome de la Page Blanche

        Le chapitre favori d'à peu près tout le monde. C'est aussi le mien. Même si c'est là l'un des gags les plus faciles de la saga. On ne s'en lasse pourtant pas. Après du Edwood, la page blanche qui suit est toujours du Edwood.

 


 

- Edwood Vous Parle de la Net-Economie

        Après une longue pause symbolisée par la Page Blanche, je tente un come-back, qui sonne gentiment faux, avec cette Net-Economie. Je fais mon Sleepy Hollow et tout le monde baille poliment. Objectivement, la Net-Economie contient tout ce qui a fait le succès de la saga. Mégalo, misanthrope, contradictoire, partant dans tous les sens, plein d'effets de style et de références obscures, le texte est de surcroît porté par une hallucinante version midi de Good Vibrations. C'est du tout bon, mais on connaît cela par cœur. C'est toujours la même chose, oui mais c'est toujours aussi bien... Mais tout le monde s'en fout. L'âge d'or est fini, les sélections Yahoo sont loin. Le manque de concession, le refus du dialogue, le lunatisme m'ont fait passé de l'état de Golden Boy à celui de dinosaure. Le doute surgit, plus rien ne sera comme avant. Une nouvelle ère va débuter, un vrai Moi VS The World.

 


 

- Edwood Vous Parle du Déménagement

        Ce chapitre là est peut-être celui qui mérite le plus le nom de culte. Pour la simple et bonne raison qu'il n'a touché qu'un petit nombre de personnes et qu'il a remporté un succès mitigé mais croissant. A cet instant je projette d'arrêter mon site. Je manque de place sur Infonie et j'en ai marre. Sous la pression populaire d'au moins une personne (que je salue au passage), je reprends la méthode Halloween et la pousse à son paroxysme. En une après-midi je déménage tout Edwood Vous Parle et je raconte la chose dans un verbiage hystérique, sans pause et sans complexe (et sans relecture). Le résultat est à ce point vivant, léger sans l'être, proche et grandiose (sans parler du génial midi de S Club 7) que le chapitre devient mon favori. C'est aussi le plus long (jusqu'à présent), et chaque paragraphe vaut son pesant de cacahouètes. Mon grand blockbuster infiniment personnel et pourtant bourré de contraintes, ma Planète des Singes à moi que j'ai, quoi. Edwood est définitivement Edwood et ce chapitre en est le meilleur résumé. Chef-d'œuvre.

 


 

- Edwood Vous Parle de la Déprime

        Nouveau chef-d'œuvre absolu avec cet opus qui demeure l'un des favoris des lecteurs. Du moins des lecteurs ayant eu le courage de subir le rythme totalement aléatoire des mises à jour qui avait débuté après la Net-Economie. C'est le premier chapitre vraiment touchant de Edwood Vous Parle. On ne sait jamais à quel degré cela fonctionne, mais tout le monde y trouve son compte. La musique de Final Fantasy 7 fait mouche et va envahir bon nombre des chapitres suivants. Nous sommes fin 2000 et jusqu'en 2001 je vais enchaîner les merveilles tristes, les élans nostalgiques, ce sera la grande période du Bonheur, du Vide, du Monde tel qu'il est. Je radote, je radote, mais c'est très mignon. Les fans des Fruits de Mer et de Lourdland me boudent, les autres aussi. Mais quelques échos très émouvants m'encouragent à persévérer dans cette voie. C'est le Edwood de la maturité. Heureusement cela ne va pas trop durer. Un chapitre en forme de profession de foi, aussi prétentieux que maladroit. Parfait.

 


 

- Edwood Lance des Lettres Ouvertes

        J'adore cet opus uniquement pour sa musique. Le prélude des Final Fantasy, voilà ce qui me pousse à relire cette page bien embarrassante qui me vaudra beaucoup de courrier de gens déçus de me voir ainsi trop coller à l'actualité et aux effets de mode. Je me perds en private jokes et en effets faciles. Je me fais d'hénaurmes plaisirs et me parodie d'une ligne à l'autre. Beaucoup de lecteurs restent sur le quai et ne cherchent même pas à savoir si tout cela est du 1er ou du 25e degré. Tout le monde est fatigué et moi aussi. Dans l'ensemble ce chapitre me consterne profondément et reste l'un des plus gênants de la saga (mis à part quelques cris du cœur que je ne suis pas près de renier). Mais quelle musique !!

 


 

- Edwood VS MTV

        La section infiniment culte qui faillit noyer le site entier se retrouve référencée dans Edwood Vous Parle. Décision discutable, la chose remportant un succès toujours aussi surprenant, sans avoir besoin de pub supplémentaire. Il faudrait faire un résumé à part de la chose. Le premier chapitre se suffit à lui-même, dans son ton très polémique et ses conclusions à l'emporte-pièce. Pour le plaisir j'en fais un second. Et là c'est la déferlante de courrier, tout le monde veut polémiquer, tout le monde attend la suite. Comme je m'amuse comme un gosse, c'est parti et bien parti. Le troisième chapitre est peut-être le sommet stylistique de la série, vu qu'après je ne fais que répéter toujours la même chose en améliorant un peu la forme. Le n°4 (en hommage à Vendredi 13, laissez ce sont des références de bourrin) devait être le dernier. Mais sous la pression populaire je fais un come back Barbra Streisandesque. Le n°5 est peut-être le chef-d'œuvre, tout y est, notamment un grand délire sur le Lucky de Bit-Bit et l'Onanomètre. Mais c'est fini. Le courrier est désormais abondant pour me demander d'arrêter les frais, c'est déjà le chapitre de trop. On me prend pour Eminem (??) et aussi pour Alizée (???), les fans des Corrs, de Bon Jovi et de Limp Bizkit me tombent sur la figure et j'en rigole encore. Aujourd'hui encore c'est Edwood VS MTV qui reste le symbole du site pour tous les ados et pré-ados du web francophone. Espérant faire aussi bien que monsieur Romero, je poursuis la saga du Living Ed, mais je rends surtout hommage (encore et toujours) au KLF en faisant mon Fuck The Millenium. Le come back de trop pour décevoir les fans. La déception sera le chapitre 6 qui n'est plus qu'une machine parfaitement huilée et en roue libre. Sincèrement ? Je me suis encore beaucoup amusé à faire cette page. Et pour la première fois j'annonce en bonne et due forme qu'elle ne sera pas la dernière. Bah elle le fut pourtant (quoique...). Maria G conclut logiquement les hostilités et Stronger en midi reste le plus beau thème de la saga. Un hors-série tardif viendra évoquer le cas du génial Jackass. Personne ne comprend mon avis sur Johnny Knoxville et ses petits camarades, ce qui donne lieu à une série de quiproquo aussi jouissifs que sur les cas de Eminem et de Bit-Bit. Je reçois des courriers du style : "ouais tu as raison, Jackass c'est génial !" et des "t'es qu'un con, pourquoi t'aimes pas Jackass" et des "tu as tort de défendre cette merde" et des "tu n'as rien compris Jackass c'est marrant !". Aujourd'hui encore de nombreux philologues du web s'interrogent sur le sens profond de ma page Jackass. Il aime ou pas, ou pas ??

 


 

- Edwood Vous Parle de Moi

        Pour beaucoup l'un des meilleurs chapitres. Ce qui est sans aucun doute le cas (et dans tous les cas, rions !). Il marquera énormément les lecteurs qui ne cesseront de le citer en référence. Cette profession de foi est l'un des derniers coups d'éclat d'Edwood. Qui, finalement, venait de tout résumer et de tout dire, sur tout et surtout sur lui.

 


 

- Edwood Vous Parle du Monde Tel Qu'il Est

        Variations sur le thème de la déprime et dernier chapitre avant une interruption d'un trimestre. C'est la véritable fin d'une époque. On m'accuse d'être dépressif. On m'accuse aussi d'apporter du bonheur et du cœur sur les écrans d'ordinateur. Décidément ! Tous mes clichés sont là et c'est du bel ouvrage. Rien de bien nouveau, mais c'est très mignon dans une naïveté tristounette et drôle qui sied si bien à mon Edwood. Le thème de Final Fantasy 7 est incroyablement bien venu et fait sans doute beaucoup dans l'attachement que je porte à ce chapitre. Indéniablement, j'attendais. Et j'allais encore attendre pendant longtemps.

 


 

- Edwood Vous Parle du Bonheur

        2001 est arrivé. Un nouveau siècle, un nouveau millénaire. Et je suis malheureux. Après une très longue absence et plein de changements, je reviens avec le chapitre le plus émouvant de la saga. This Is Hardcore. C'est à la fois embarrassant (car très personnel) et très touchant (pour la même raison). Plus personne ne lit Edwood Vous Parle (à part quelques amis proches, qui s'inquiètent pour moi). C'est la Déprime, encore une fois. Mais avec encore moins de fioritures. Je radote, je radote, mais j'en ai besoin. La musique, le thème d'Aerith, encore FF7, tire des larmes à coup sûr. Impossible à relire, encore aujourd'hui. Comme le dirait Pejeeha : "comment il va pas bien le machin !"

 


 

- Edwood Vous Parle du Vide

        Ca, pour aller pas bien, il n'allait pas bien le machin. Et il poursuit avec un nouveau chapitre introspectif et abscons qui s'en prend autant à lui-même qu'à tous les autres. Edwood ne vous aime plus, mais en fait il vous adore comme jamais. Il est seul, le machin. Et ça se voit. Il veut changer le monde avec des pages lues par 25 personnes en moyenne. Il fait sa révolution devant son écran. C'est pathétique mais avec encore quelques pointes de la fierté et de la bravade d'antan. Un genou à terre, Edwood ne baisse pas la tête. Il n'ira pas au tapis. I'm the boss, I'm the boss, I'm the boss.

 


 

- Edwood Vous Parle des Couteaux En Plastique

        La grande Rédemption. Du moins la tentative. On épure la formule et on revient aux sources avec un sujet qui devait faire partie des tous premiers chapitres (les manettes lui avaient été préféré). Le résultat est excellent. Dans la foulée je vais rédiger le chapitre suivant qui sera le dernier chef-d'œuvre d'Edwood Vous Parle. Pour la première fois depuis longtemps des lecteurs me parlent d'Edwood Vous Parle de manière franchement positive. Les Couteaux En Plastique saved my life.

 


 

- Edwood Vous Parle de la Vie Sociale

        Je mélange la déprime et les couteaux en plastique, je secoue un peu et je vois ce que cela donne. Et bien cela donne l'hybride rêvé entre Lourdland et le Bonheur, la synthèse de toute mon œuvre edwoodienne. Tout y est. Tout, tout, tout. Et certains pensent que c'est le dernier épisode le meilleur, le chef-d'œuvre, la fin de Twin Peaks (bon, là, c'est vraiment de l'abus). Pour sûr, c'est The Winner Takes It All en fond sonore, ça sent le monument. Et c'est un monument. Plein d'innovations et de délires qui m'amusent comme au bon vieux temps. Cela faisait longtemps que je n'avais pas pris autant de plaisir à faire un Edwood Vous Parle et ça se voit. Le résultat est brillant au possible. J'suis fan. C'est la fin.

 


 

- Edwood Vous Parle de la Routine

        Montage aléatoire de contributions d'un forum d'Infonie rédigées dans une phase de dépression destructrice assez sévère. Edwood n'est vraiment pas bien et se force à faire croire le contraire. Il fait exprès de ne rien dire, de radoter et d'emmerder tout le monde. Entre références dont on se fout et brodage de néant, le vieux Ed se meurt en une lente agonie pathétique. Tout le monde rêve de l'achever, il a l'air de vraiment trop souffrir. Il fallait faire du ménage, ce sera chose faite. C'est aussi mon ultime hommage aux forums d'Infonie, qui m'auront apporté beaucoup de bonheur et largement autant de désagréments. Enfin, je ne sais pas vraiment, c'est si loin tout cela (des souvenirs flous, que je n'ai pas vraiment le temps ni l'envie de dépoussiérer).

 


 

- Edwood Vous Parle de Pierre Desproges

        La mise à mort. Le suicide virtuel. Le vieil Edwood disparaît et place une pierre tombale de 15 tonnes sur son cercueil. C'est bien évidement le meilleur chapitre de la saga, le plus drôle, le plus génial, le plus touchant, le plus grandiose, le plus tout. Ce n'est pas moi qui l'ai écrit, donc, forcément. Je cite du Desproges et des tonnes de lecteurs me remercient de leur avoir fait découvrir l'un des plus grands génies comiques du 20e siècle. 3 ans plus tard, toute mon œuvre fait sens. J'étais là pour faire découvrir Desproges à une poignée d'internautes de bon goût. J'ai réussi. Fin.

 



 

Fin ? Non ! Lourd !

 

        Car Edwood Vous Parle renaît de ses cendres sur la Web's Worst Page 2. Avec les 10 Commandements, la Télévision et les Aventures Extraordinaires (qui risquent de connaître des suites). Edwood va mieux. Le vieil Edwood était mort, il ne vivait pas pour rien (pour citer du Desplechin). Edwood est heureux (tout en restant poliment déprimé et misanthrope, forcément). Edwood est vivant, plus que jamais. Il met du Eels, du Buggles et le thème de Spawn en fond sonore, il fait des billets d'humeur et ne cesse de parler de lui. Il recommence à critiquer internet, bref il radote tant et plus. Mais ça l'amuse, et cela faisait longtemps que cela n'avait plus été ainsi. Tout est neuf, même ce qui est ancien. On fait table rase, tout change en virtuel comme en réel. Ouf !

 

        Une pensée émue, en conclusion, pour tous les chapitres inédits et qui le resteront sans doute (ou pas ! ou pas), notamment une poignée de pages que j'avais conçu pour annoncer mon départ définitif du web. Et bien non, je reste, et pis voilà ! Alors, hop, une demie seconde de silence pour tous les Edwood Vous Parle d'Internet m'a Tuer, de l'Ennui, du Tendancieux (!!), de Strip-Tease (décidément ! non là c'est l'émission de TV), de la Recherche, du Sens de la Vie, de la Conclusion, d'Eric Rohmer, de la Glace à la Vanille, des Fourchettes à Roulettes, de la Solution (celui-ci il existe et j'en rigole encore tellement fort que tout le site en résonne), des Carambars, etc...

 

        Je ne sais pas quoi vous dire en final. Cette page devient le plus long chapitre de la saga. Elle contient en substance tout ce qui fait que l'on m'adore et que l'on me déteste. Elle est un résumé du personnage d'Edwood. Elle plaira à mes fans, à mes nerds et peut-être aux autres. Elle va énerver certains, mais elle risque de rendre d'autres nostalgiques. En tout cas je me suis franchement amusé à faire une étude comparée, critique, élogieuse de mon œuvre, comme je l'ai souvent fait pour l'œuvre des autres. Et l'on n'est jamais aussi bien servi que par soi-même. Merci très grandement de votre attention. Je vous adore tous et toutes. Et je vous dis merde.

 

Edward D. Wood Jr. ("That's Entertainment !")

Eels - Last Stop This Town