Edwood Vous Parle

 

 

Les Aventures Extraordinaires II, 4

 

 

        Il n'en faut pas plus pour trouver ce que l'on venait chercher. Il paraît que notre vie est gouvernée par les besoins naturels. Et lorsque que le ventre ou les roupettes se mettent à causer, on ne peut pas résister. Cela est vrai. Et faux.

Extrême expérience que l'expérience extrême.

Extraordinaires aventures que les aventures extraordinaires.

Café fameux que ce fameux café.

        L'humanité est faible parce qu'elle le veut bien (et non parce qu'elle ne vaut rien, croyez-moi). Si chacun d'entre nous, aujourd'hui, faisait deux efforts. Un envers soi-même, et un envers autrui. Le monde serait meilleur demain. Meilleur ? Oui, un peu plus plein de bonheur. Et puis demain, faites quatre efforts. Et ainsi de suite. Mais là je rêve et vous êtes déjà partis. Pourtant ça marche. Prouvé par l'expérience. Indéniable. Vrai, mais si. Et l'amour que vous recevez est vraiment, vraiment, vraiment, égal à l'amour que vous donnez. Et accessoirement à l'amour que vous faites, mais c'est une autre histoire.

 

On me dit : "Edwood tu te crois drôle et tu ne l'es pas. Et ton arrogance déborde même le cadre des écrans de 21".

Ce qui est quand même un peu exagéré. Sur un 17", je ne dis pas, mais sur un 21", quand même. Enfin bon bref.

 

On me dit : "Edwood pourquoi tu te compliques alors que si tu voulais vraiment faire rire tu nous raconterai l'histoire de la bite qui fait pouêt".

D'une part, et il faut le répéter, je vous interdit de dire des grossièretés sur mon site, bande de larves d'amibes purulentes. Et ensuite je n'ai jamais prétendu être drôle. Je ne cherche même pas à être drôle. Je cherche juste à vous parler, bande de ratiocinages d'universitaires poussiéreux.

 

        On me dit : "Edwood, mon pauvre garçon, mais à quoi ça sert l'Amour, et accessoirement à quoi sers-tu, toi, qui nous parle ?" Pour l'Amour, d'autres l'ont très longuement évoqué à ma place, consultez donc votre néo-platonicien habituel. Pour ce qui est d'Edwood, j'ai toujours un doute, mais c'est bien. Car, comme il le dit, le doute c'est vital. Et comme il se le répondait à lui-même, je ne sais plus où : le doute permet de combler une part du vide essentiel. Et comme je réponds à Edwood en train de répondre à Edwood : hey les deux rigolos, n'oubliez pas de rapporter du pain en rentrant ce soir ! Ah non, je ferais mieux de leur envoyer un texto. Donc, je disais : Edwood c'est le vide, donc Edwood c'est le doute, donc Edwood est vital. Et finalement Edwood c'est Edwood et c'est tellement extraordinaire que j'aurais bien une aventure avec lui. Hum...

 

        Pourquoi faut-il se lever pour changer de disque, disait le Prophète, qui n'était pas la moitié d'un con, mais sans doute un con entier voire un con posé mais pas un con tinant (que c'est nul, mon Dieu, que c'est nul, pardonnez-moi ces quelques calembours, il ne me font même pas rire, quelle misère, mon Dieu pitié, pardonnez-moi cette longue parenthèse misérabiliste, mon Dieu, mon Dieu, ce soir nous irons danser, sans chemise, sans pantalon, etc...). Je me dois d'abréger ("oh non Edwood chante encore !"). Bon, allez, une dernière pour la route :

 

"Le curé de Montaigu a les sacoches qui pendent

Le curé de Montaigu a les sacoches qui pendent

Et quand il s'assoie dessus, elles lui rentrent dans le cul."

 

Merci de votre attention.

 

Edward D. Wood Jr. ("Dieu, s'il existe, il exagère, Il exagère.")